AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Paralysie flasque aiguë

La paralysie flasque aiguë (ou PFA ou myélite flasque aiguë ou paralysie avec myélite antérieure ou syndrome de pseudo-polio[1]) est un syndrome (neurologique) rare mais grave[2], caractérisé par une inflammation aiguë des cellules de la corne de la moelle spinale (substance grise). Une faiblesse des extrémités, généralement asymétrique, avec une prédominance proximale apparait brutalement et se développe en moins de quatre jours. Le tonus musculaire diminue, jusqu'à une totale flascidité du bras ou de la jambe souvent. Les réflexes ostéotendineux profonds disparaissent sur les membres ou extrémités touchés. Des symptÎmes bulbaires peuvent survenir, mais l'état mental, les sensations et que les fonctions vésicale et intestinale sont généralement préservées.

Paralysie flasque aiguë
Classification et ressources externes
MedlinePlus 007743
MeSH C000629404

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Graphique montrant bien le caractĂšre saisonnier des survenues de « paralysie flasque aiguĂ« » telles que rapportĂ©es aux CDC amĂ©ricains depuis le « pic » Ă©pidĂ©miologique de 2014. Dans l'hĂ©misphĂšre nord (ici aux États-Unis) le pic Ă©pidĂ©miologique semble toujours survenir en dĂ©but d'automne, ce qui laisse Ă©voquer un facteur environnemental.

Ce syndrome semble ne toucher que des enfants, adolescents ou trĂšs jeunes adultes. La maladie n’est pas nouvelle[2], mais son incidence s’est fortement accrue depuis 2014 au moins[3], ce qui semble ĂȘtre nouveau[2] ; une forte augmentation de l'incidence de ce syndrome aux États-Unis en 2014 a conduit Ă  la dĂ©finition de ce nouveau terme (« Acute flaccid myelitis » ou AFM pour les anglophones).

Un prodrome viral est gĂ©nĂ©ralement associĂ©. La vague de 2014 a coĂŻncidĂ© avec une hausse des maladies provoquĂ©es par l'entĂ©rovirus 68, membre du genre Enterovirus (et donc liĂ© au poliovirus). Cependant une Ă©tude effectuĂ©e auprĂšs d'environ 70 personnes atteintes de la maladie n'a rĂ©vĂ©lĂ© la prĂ©sence de l'EV-D68 qu'une seule fois dans le liquide cĂ©rĂ©brospinal. Un autre entĂ©rovirus EV-A71 a Ă©tĂ© retrouvĂ© chez un malade[4]. De plus, il n'y a pas eu de pic de maladie causĂ©e par EV-68 en 2016. Un cas a Ă©tĂ© signalĂ© qui pourrait ĂȘtre causĂ© par un nouvel entĂ©rovirus C105 (dĂ©couvert en 2010 chez deux patients, pĂ©ruvien et congolais, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’un virus Ă  large rĂ©partition[5] - [6], actuellement difficile Ă  dĂ©tecter en laboratoire[7]. En 2019, une Ă©tude prouve l'implication d'entĂ©rovirus non-polio dans la maladie[8].

Une évaluation rapide est essentielle pour différencier la myélite flasque aiguë des autres causes traitables de la paralysie flasque aiguë, car des traitements éprouvés existent pour d'autres troubles.

Il n’existe ni vaccin ni traitement dĂ©diĂ©. Une thĂ©rapie de soutien et une neurorĂ©Ă©ducation sont essentielles Ă  la gestion de la PFA ; divers traitements immunomodulateurs ont Ă©tĂ© tentĂ©s mais sans efficacitĂ© dĂ©montrĂ©e. Les rĂ©sultats Ă  long terme varient considĂ©rablement (de la guĂ©rison Ă  tĂ©traplĂ©gie avec Ă©ventuel besoin d’une assistance respiratoire)[9]. À ce jour la majoritĂ© des enfants touchĂ©s ne rĂ©cupĂšrent que partiellement leur motricitĂ© et semblent devoir supporter une invaliditĂ© dĂ©finitive[9].

Situation en 2018

Les donnĂ©es concernant ce syndrome et son extension rĂ©cente sont provisoires et ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme mĂ©dicalement et scientifiquement dĂ©finitives.

  • En 2018, il n’y a pas de traitement disponible contre ce syndrome ou contre le micro-organisme qui pourrait Ă©ventuellement en ĂȘtre la cause.
  • La maladie reste trĂšs rare (moins de 1 cas par million d’amĂ©ricains) mais en croissance avec des pics Ă©pidĂ©miologiques en 2014, 2016 et 2018, toujours en fin d’étĂ© ou en automne. De l’étĂ© 2014 Ă  mi , 386 cas ont Ă©tĂ© confirmĂ©s par les CDC amĂ©ricains (enfants et adolescents de moins de 18 ans dans 90 % des cas avec un Ăąge moyen proche de 4 ans[10]. Le nombre rĂ©el de cas est sans doute sous-estimĂ©, la maladie pouvant ĂȘtre confondue avec d’autres cas de paralysies flasques.

En Europe en 2016 un rapport dĂ©crit 29 cas (dans 12 pays) de « myĂ©lite flasque aiguĂ« » associĂ©s Ă  l'EntĂ©rovirus D68, Ă©galement survenus en fin d’étĂ© ou en automne (le virus n’était prĂ©sent dans le liquide cĂ©rĂ©brospinal que chez 2 de ces patients)[11], y compris dans le Nord de l’Europe, en NorvĂšge[12], prĂ©cisant que ces cas que « ceux-ci ne reprĂ©sentent probablement que la partie visible de l’iceberg »[13].

Signes et symptĂŽmes

Les symptĂŽmes de la PFA incluent :

  • difficultĂ© Ă  bouger les yeux et/ou paupiĂšres tombantes ;
  • affaissement et/ou affaissement des traits du visage ;
  • difficultĂ© Ă  avaler et/ou difficultĂ© d’élocution ;
  • faiblesse soudaine d’un bras ou d’une jambe[14].

Les Centres pour le contrĂŽle et la prĂ©vention des maladies (CDC) des États-Unis ont publiĂ© un premier rĂ©sumĂ© sur cette affection dans le cadre d'un avis de santĂ© datĂ© du [15]:

En 2014 le CDPHE (HĂŽpital pour enfants du Colorado) et les CDC ont Ă©tudiĂ© neuf cas de maladie neurologique aiguĂ« chez des patients identifiĂ©s du au , ĂągĂ©s de 1 Ă  18 ans (Ăąge mĂ©dian 10 ans). La plupart Ă©taient originaires de la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Denver. Tous ont Ă©tĂ© hospitalisĂ©s. Les caractĂ©ristiques communes incluaient une faiblesse focale aiguĂ« d’un membre et des rĂ©sultats spĂ©cifiques sur l'imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM) de la moelle Ă©piniĂšre consistant en des lĂ©sions non-rehaussantes largement limitĂ©es Ă  la matiĂšre grise (partie interne de la moelle Ă©piniĂšre). Dans la plupart des cas, ces lĂ©sions couvraient plus d'un niveau de la moelle Ă©piniĂšre. Certains prĂ©sentaient Ă©galement un dysfonctionnement aigu du nerf crĂąnien avec corrĂ©lation en IRM des lĂ©sions du tronc cĂ©rĂ©bral non amplifiĂ©es. Aucun de ces enfants n’a prĂ©sentĂ© d’état mental altĂ©rĂ© ni de convulsions. Aucun ne prĂ©sentait de lĂ©sions corticales, sous-corticales, ganglionnaires de la base ou thalamiques Ă  l’IRM. La plupart avaient contractĂ© une maladie respiratoire fĂ©brile au cours des deux semaines prĂ©cĂ©dant l'apparition de symptĂŽmes neurologiques. Dans la plupart des cas, les analyses du liquide cĂ©rĂ©brospinal (LCS) ont rĂ©vĂ©lĂ© une plĂ©ocytose lĂ©gĂšre Ă  modĂ©rĂ©e (augmentation du nombre de cellules dans le LCS compatible avec un processus inflammatoire ou infectieux.

Le CDC a demandĂ© aux mĂ©decins amĂ©ricains de faire remonter des informations Ă  propos de tous les cas rĂ©pondant Ă  quatre critĂšres : patients diagnostiquĂ©s aprĂšs le , ĂągĂ©s de 21 ans maximum, montrant une faiblesse aiguĂ« d’un membre, avec lĂ©sion de la moelle Ă©piniĂšre largement limitĂ©e Ă  la matiĂšre grise visualisĂ©e par IRM[15] - [16].

Au Texas un groupe a déclaré avoir observé en 2013 une tendance d'un à quatre cas par an présentant des caractéristiques similaires à celles de la poliomyélite[17].

Le rapport hebdomadaire des CDC sur la morbidité et la mortalité[18] et une téléconférence des CDC, de sensibilisation et de communication vers des cliniciens[19] ont indiqué que de nombreux cas présentaient aussi des douleurs au cou, au dos ou aux extrémités, mais que les personnes touchées conservaient généralement des sensations normales au niveau des membres[20]. Quelques participants à cette téléconférence ont discuté de la question de savoir si ces douleurs, qui s'estomperont plus tard, pourrait précéder le début de la paralysie[19] - [21].

Un rapport du [16] dĂ©crivait des signalements en Californie et dans le Colorado (État), suggĂ©rant que le nombre de cas rĂ©cents pourrait ĂȘtre de 100 ou plus pour tous les États-Unis. Le diagnostic de ces cas comprenait de bons antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux, une imagerie par IRM et l'Ă©limination de la myĂ©lite transverse ou du syndrome de Guillain-BarrĂ© en tant que causes potentielles. Les mĂ©decins utilisaient une liste de diffusion en ligne sur le serveur de liste pour communiquer sur des cas similaires en Alabama et au Kansas. Le plus grand cluster signalĂ© l’a Ă©tĂ© au Colorado, avec un total de 29 cas (dont 12 signalĂ©s Ă  partir d')[16].

Trois cas sur quatre traitĂ©s en Alabama impliquaient une incapacitĂ© totale de bouger un bras, faisant Ă©voquant une lĂ©sion nerveuse pĂ©riphĂ©rique : tous sont survenus aprĂšs et ils se ressemblaient vraiment, toujours sans changement d'Ă©tat mental, avec des IRM trĂšs similaires (pouvant presque se superposer et montrant une implication de la matiĂšre grise). Le bras levĂ© par le mĂ©decin tombait littĂ©ralement une fois lĂąchĂ©, avec une sensation gĂ©nĂ©ralement intacte. L’examen sensoriel Ă©tait nĂ©anmoins moins prĂ©cis que pour un adulte car il s’agissait de jeunes enfants)[16]. Les mĂ©decins du Children's Mercy Hospital prĂ©cisent que les IRM montraient tous — uniformĂ©ment — une augmentation du signal dans les cornes ventrales de la moelle Ă©piniĂšre, prĂ©cisĂ©ment dans la mĂȘme rĂ©gion de la moelle Ă©piniĂšre que celle qui est touchĂ©e par la polio
 le taux de globules blancs Ă©tait anormalement Ă©levĂ© dans le liquide cĂ©rĂ©brospinal de presque tous les patients dont certains prĂ©sentaient aussi des dĂ©couvertes du tronc cĂ©rĂ©bral et du nerf crĂąnien, comme dans le cas de la poliomyĂ©lite. Ce syndrome Ă©tait antĂ©rieurement rarissime[16].

Une session extraordinaire s’est tenue le lors d'une rĂ©union annuelle de la Child neurology society (CNS) oĂč un vote Ă  main levĂ©e donnait Ă  penser que les 250 participants avaient a eux-seuls traitĂ© collectivement plus d'une centaine de cas. Un tiers des participants avaient vu un cas rĂ©cent, mais seuls deux mains se sont levĂ©es quand on leur a demandĂ© s'ils avaient assistĂ© Ă  un rĂ©tablissement complet.
Un hĂŽpital de Philadelphie avait reçu au moins 10 cas (Ă  ce moment le nombre total de cas confirmĂ©s aux CDC n’était que de 51). Un membre de l’école de mĂ©decine de l'universitĂ© Stanford a suggĂ©rĂ© que le nombre rĂ©el de cas Ă©tait trĂšs sous-estimĂ© : « Il y a quelques semaines, j’ai participĂ© Ă  une confĂ©rence tĂ©lĂ©phonique avec environ 50 mĂ©decins de centres mĂ©dicaux de l’AmĂ©rique du Nord. Chaque centre avait vu un ou plusieurs cas rĂ©cents. Cela a fait montĂ© les chiffres trĂšs haut et trĂšs vite » a-t-il expliquĂ©, notant aussi que « le nombre de personnes touchĂ©es Ă©tait alors encore bien infĂ©rieur aux dizaines de milliers de personnes touchĂ©es par la saison de la polio. Heureusement, comme pour la poliomyĂ©lite, le nombre de cas semblait diminuer avec l'arrivĂ©e du froid[22].

Sur les 64 patients rĂ©pondant aux critĂšres du CDC, diagnostiquĂ© entre aout et fin , 80% avaient contractĂ© une maladie respiratoire (avec de la fiĂšvre dans 75% des cas) les jours prĂ©cĂ©dant l’apparition de la paralysie flasque des membres, dont l’apparition a gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© brutale[23] (le maximum de la paralysie est atteint en moins de 4 jours[24]). Le , le nombre de cas confirmĂ©s s'Ă©levait Ă  88 dans 29 États[25].

Causes

Arbres phylogĂ©nĂ©tiques les plus probables des isolats d’espĂšces d’entĂ©rovirus A, B, C, D et du rhinovirus A, B, C d’AmĂ©rique latine. La rĂ©gion 5'-UTR est nettement plus affectĂ©e par des recombinaisons gĂ©nĂ©tiques que la sĂ©quence codante VP4 / VP2 [26]. La Polio est dans le groupe des entĂ©rovirus C ; l’entĂ©rovirus A71, une souche d’entĂ©rovirus A et connue pour causer de rares complications neurologiques ; la cause prĂ©sumĂ©e des cas de 2014 serait une souche d’entĂ©rovirus D, bien que la plupart des entĂ©rovirus et des rhinovirus ne provoquent que les symptĂŽmes courants et bĂ©nins du rhume commun

.

En , les CDC considĂšrent que la PFA peut ĂȘtre causĂ©e par « une variĂ©tĂ© de virus, de toxines environnementales et de maladies gĂ©nĂ©tiques », Ă©numĂ©rant notamment comme causes potentielles le poliovirus, les entĂ©rovirus non-polio, le virus du Nil occidental et des adĂ©novirus[27]. Un an plus tard, la responsabilitĂ© des entĂ©rovirus non-polio est clairement prouvĂ©e par l'analyse sĂ©rologique du liquide cĂ©rĂ©brospinal de 100 enfants (dont 42 souffrant de PFA)[8].

L'avis de santĂ© du CDC publiĂ© dĂ©crivant les cas, a Ă©tĂ© suivi d’une identification de l’entĂ©rovirus 68 (ou « EV-D68 » du groupe de l’espĂšce D des entĂ©rovirus[15].

En 2014, tous les tests de LCR ont été négatifs pour le virus du Nil occidental et pour les entérovirus (poliovirus compris).

Les Ă©chantillons nasopharyngĂ©s Ă©taient positifs pour le rhinovirus / entĂ©rovirus (chez six de huit patients testĂ©s). Pour six cas positifs, quatre ont Ă©tĂ© typĂ©s EV-D68 et les deux autres sont en attente de rĂ©sultat. Les tests d'autres Ă©chantillons sont toujours en cours. Huit enfants sur neuf ont Ă©tĂ© confirmĂ©s comme Ă©tant Ă  jour en matiĂšre de vaccination contre la polio. Le vaccin contre la polio ne protĂšgerait donc pas contre ce syndrome. Des enquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques et analyses en laboratoire sur ces cas sont en cours.

Les États-Unis ont simultanĂ©ment connu une Ă©pidĂ©mie d’EV-D68 Ă  l’échelle nationale, associĂ©e Ă  une maladie respiratoire grave. Un lien possible entre le syndrome, d’autres maladies neurologiques et cette grande Ă©pidĂ©mie d’EV-D68 fait partie de l’enquĂȘte en cours. Pour ce travail le CDC recherche des informations sur d’autres maladies neurologiques similaires dans tous les États, en particulier sur des clusters de patients (cas regroupĂ©s dans l’espace et le temps) pour mieux caractĂ©riser l'Ă©pidĂ©miologie et l'Ă©tiologie de ce type de cas.

Un rapport du MMWR a soulignĂ© la difficultĂ© d'Ă©tablir un lien de causalitĂ© entre le syndrome et un virus de ce type[18] ; des clusters de cas de maladies neurologiques aiguĂ«s sont bien apparues sur un fond de dĂ©tection du virus EV-D68 causant de graves maladies respiratoires dans de nombreuses rĂ©gions des États-Unis, notamment dans le Colorado. Et la littĂ©rature mentionne deux cas de maladie neurologique a priori causĂ©e par EV-D68 (paralysie flasque aiguĂ« et encĂ©phalomyĂ©lite) car dans ces deux cas l’EV-D68 a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans le LCS. Cependant compte tenu de la large circulation Ă  cette Ă©poque d'infections respiratoires Ă  EV-D68 largement communes (notamment dans le Colorado) et compte tenu de la frĂ©quence d’antĂ©cĂ©dents de maladie respiratoire chez la plupart de ces enfants, la dĂ©tection de l'EV-D68 dans des Ă©chantillons de voies respiratoires supĂ©rieures non stĂ©riles chez ceux atteints d'une maladie neurologique pourrait ĂȘtre une coĂŻncidence[18]. Des enquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques et de laboratoire ont nĂ©anmoins Ă©tĂ© engagĂ©es sur ces cas[18].

Avindra Nath (en), directrice des National Institute of Neurological Disorders and Stroke (Institut national des troubles neurologiques et des accidents cĂ©rĂ©brovasculaires) et prĂ©sidente de la SociĂ©tĂ© internationale de neurovirologie, a comparĂ© la situation actuelle Ă  celle qui prĂ©valait lors des enquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques prolongĂ©es ayant conduit Ă  confirmer que la VIH Ă©tait bien la cause du syndrome SIDA. En rĂ©ponse Ă  la suggestion selon laquelle un entĂ©rovirus pourrait jour un rĂŽle similaire Ă  celui de la polio, Nath a dĂ©clarĂ© que l’entĂ©rovirus 68 Ă©tait beaucoup moins virulent que le poliovirus et se propageait beaucoup plus lentement que lui et que, contrairement Ă  ce qui se passe avec la polio, seuls quelques cas de paralysie ont Ă©tĂ© dĂ©crits par mille enfants infectĂ©s par l’entĂ©rovirus 68. Elle a aussi suggĂ©rĂ© que les adultes souffrant de maladies respiratoires soient maintenant Ă©galement Ă©valuĂ©s pour d’éventuels dĂ©ficits neurologiques et que les maladies infectieuses soient considĂ©rĂ©es comme une cause possible quand des patients prĂ©sentent des symptĂŽmes neurologiques[28].

En 2015 Le sĂ©quençage mĂ©tagĂ©nomique en profondeur du liquide cĂ©rĂ©brospinal d’un groupe de 14 patients atteints de myĂ©lite aiguĂ« flasque n'a pas mis en Ă©vidence de cause infectieuse autre que l'entĂ©rovirus D68 (identifiĂ© pour la premiĂšre fois en 1962, essentiellement connu comme cause de maladie respiratoires, mais dont plusieurs variants sont connus[29]), ce qui plaide pour la responsabilitĂ© de cet entĂ©rovirus.

En 2016 un rapport dĂ©crit 29 cas (dans 12 pays) de « myĂ©lite flasque aiguĂ« » associĂ©s Ă  l'EntĂ©rovirus D68, Ă©galement survenus en fin d’étĂ© ou en automne (le virus n’était prĂ©sent dans le fluide cĂ©rĂ©brospinal que chez 2 de ces patients)[30], y compris dans le nord de l’Europe, en NorvĂšge[31], prĂ©cisant que ces cas que "ceux-ci ne reprĂ©sentent probablement que la partie visible de l'iceberg"[32].

Diagnostic

La « paralysie flasque aiguĂ« » (ou PFA) est diagnostiquĂ©e en examinant le systĂšme nerveux du patient et les parties du corps affectĂ©es par une faiblesse brusquement apparue (chute du tonus musculaire et des rĂ©ponses rĂ©flexes), sans oublier l'examen des images de la moelle Ă©piniĂšre et Ă©ventuellement du cerveau par IRM (imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique). Des tests de laboratoire portent sur le liquide cĂ©phalo-rachidien (le liquide qui entoure le cerveau et la moelle Ă©piniĂšre). La conduction nerveuse (transmission des impulsions) peut aussi ĂȘtre Ă©valuĂ©e[33].

Le cerveau peut prĂ©senter des anomalies, pouvant ĂȘtre distinguĂ©es de celles liĂ©es Ă  l’EncĂ©phalomyĂ©lite aiguĂ« dissĂ©minĂ©e aussi dite ADEM (pour Acute disseminated encephalomyelitis)[34]. Les images IRM de 74 jeunes malades Ă©tudiĂ©es, montrent que le tronc cĂ©rĂ©bral prĂ©sente souvent des extensions des lĂ©sions de la moelle Ă©piniĂšre dans la mĂ©dulla et les pons. Des lĂ©sions supratentorielles ont lors de cette Ă©tude Ă©tĂ© trouvĂ©es chez 20 patients du groupe (27 %). Des lĂ©sions de la substance blanche sous-corticale touchaient 10 patients (13,5 %), la substance grise corticale prĂ©sentait des lĂ©sions chez 7 des enfants (9,4 %), et des lĂ©sions thalamiques Ă©taient visibles chez 6 enfants (8,1 %) alors que des noyaux gris centraux Ă©taient visible chez trois enfants seulement (4 %). 5 prĂ©sentaient des lĂ©sions au cervelet (6,7 % des cas). Contrairement Ă  une idĂ©e reçue sur cette maladie l’état mental est parfois perturbĂ© : 16 patients (20 % de ces cas) prĂ©sentaient une lĂ©thargie. Aucun de ces enfants ne prĂ©sentait de lĂ©sion de la substance blanche supratentorielle, qui est typique de l’ADEM n’a Ă©tĂ© observĂ©e. Les auteurs invitent Ă  poser les diagnostics d'ADEM (Acute disseminated encephalomyelitis) avec prudence, surtout pour des cas de paralysie flasque avec lĂ©sions longitudinales visibles Ă  l'IRM sur la moelle Ă©piniĂšre, survenues Ă  l'automne, lorsque l'incidence de la PFA augmente.

Diagnostic différentiel

Il convient d’éliminer les possibilitĂ©s suivantes :

Tests

Des tests sont nécessaires pour le suivi épidémiologique et le diagnostic.
Steve Oberste, modĂ©rateur de la tĂ©lĂ©confĂ©rence du (CDC – COCA) a dĂ©crit le test alors en cours sur l'entĂ©rovirus D-68 sous la forme d'une amplification gĂ©nĂ©rique par PCR de la sĂ©quence de l’entĂ©rovirus, suivie d’un sĂ©quençage pour en dĂ©terminer le sĂ©rotype. IL a prĂ©cisĂ© qu’un test de PCR en temps rĂ©el - plus rapide et moins laborieux - Ă©tait aussi en cours de validation[19].
Le CDC a commencé à utiliser ce nouveau test dÚs le [36].

Prévention

Le rapport CDC MMWR recommande « pour prĂ©venir les infections en gĂ©nĂ©ral » que les personnes malades restent Ă  leur domicile, se lavent bien et souvent les mains Ă  l’eau savonneuse. Il faut aussi Ă©viter les contacts Ă©troits avec les malades (ex : toucher et serrer la main de malades) et nettoyer et dĂ©sinfecter les surfaces frĂ©quemment touchĂ©es[18]. À la diffĂ©rence de la polio, on ne dispose pas actuellement de vaccin contre la myĂ©lite flasque aiguĂ« ni d’aucun traitement connu. On ne sait pas si les stĂ©roĂŻdes sont utiles ou nuisibles[16]. Des techniques telles que la plasmaphĂ©rĂšse, les immunoglobulines intraveineuses et des antiviraux expĂ©rimentaux ont Ă©tĂ© testĂ©s Ă  titre expĂ©rimental, mais leur efficacitĂ© n'a pas Ă©tĂ© rapportĂ©e[17].

Le , le CDC a publiĂ© le rapport ConsidĂ©rations provisoires sur la gestion clinique des patients atteints de paralysie flasque aiguĂ«, sur la base des "« directives consensuelles tirĂ©es d'experts en maladies infectieuses, neurologie, pĂ©diatrie, mĂ©decine de soins intensifs, Ă©pidĂ©miologie de santĂ© publique et virologie ». Selon Mark Sawyer (de l'American Academy of Pediatrics) qui a contribuĂ© Ă  ce document, et qui est citĂ© dans le bulletin d'information de l’organisation : il n'existe aucune preuve claire que des traitements visant Ă  modifier le systĂšme immunitaire (corticostĂ©roĂŻdes, immunoglobuline, plasmaphĂ©rĂšse
) aient quelque effet bĂ©nĂ©fique dans le cas de ce syndrome[23]. La plasmaphĂ©rĂšse est mĂȘme spĂ©cifiquement dĂ©conseillĂ©e car le potentiel de lĂ©sion est important en l'absence de toute preuve de bĂ©nĂ©fice[23]. Une transplantation de nerfs Ă  partir des cĂŽtes et du diaphragme, rĂ©alisĂ©e dans les 8 Ă  12 mois suivant le dĂ©but de la paralysie, a Ă©tĂ© rapportĂ©e[37].

ÉpidĂ©miologie

La rĂ©union de la SociĂ©tĂ© de neurologie pĂ©diatrique du a Ă©tudiĂ© la question d’éventuelles rechutes de myĂ©lite aiguĂ« flasque l’annĂ©e suivante ou Das le futur en fin d’étĂ©[38].

Les entérovirus D68 et A71 semblent causer des symptÎmes neurologiques plus souvent que les autres entérovirus, mais ce sont des causes peu fréquentes de rhume[17] - [39].

Une hypothĂšse est que des entĂ©rovirus causent des myĂ©lites aiguĂ« flasques Ă  bas taux depuis de nombreuses annĂ©es, mais qu’elles ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©es Ă  tort comme myĂ©lite transverse et que l'entĂ©rovirus D68 ait tout simplement Ă©tĂ© plus rĂ©pandu en fin d’étĂ© et dĂ©but d’automne 2014 aux États-Unis[17].
Les CDC avaient confirmĂ© 538 cas d'entĂ©rovirus D68 infections dans 43 Ă©tats. Les CDC avaient dĂ©terminĂ© et soumis Ă  la GenBank des sĂ©quences gĂ©nomiques complĂštes ou presque complĂštes pour trois souches connues du virus, qui sont "gĂ©nĂ©tiquement apparentĂ©es aux souches de EV-D68 dĂ©tectĂ©es au cours des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes aux États-Unis, en Europe et en Asie[36] - [40].

Soins

Six enfants sur dix Ă  Denver ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s chez eux pour un traitement ambulatoire ; certains prĂ©sentant des symptĂŽmes bĂ©nins ont rĂ©cupĂ©rĂ© d'une faiblesse temporaire d'un membre, alors que le sort des personnes les plus gravement atteintes reste incertain. Une physiothĂ©rapie intensive et l’ergothĂ©rapie peuvent ĂȘtre bĂ©nĂ©fiques pour le rĂ©tablissement[17] - [41] - [42].

Une greffe de nerfs a Ă©tĂ© testĂ©e chez deux patients, avec un succĂšs modĂ©rĂ© deux et trois ans aprĂšs l’opĂ©ration[43].

Pas de contagion

Bien que les taux de symptĂŽmes de paralysies semblent corrĂ©lĂ©s au nombre d'infections respiratoires prĂ©alables, les cas ne sont pas regroupĂ©s au sein de familles, de groupes ou d’écoles. Ce fait suggĂšre que la paralysie en soi n'est pas directement contagieuse, mais qu’elle est une complication trĂšs rare d’une infection respiratoire commune (simple rhume peut-ĂȘtre)[17].

Pistes de recherche

En 2017, un modĂšle animal murin (souris de laboratoire) a Ă©tĂ© proposĂ© par Hixon & al. [44] pour l’étude de ce syndrome. Sept souches EV-D68 ont Ă©tĂ© testĂ©es pour leur capacitĂ© Ă  induire une maladie neurologique chez la souris nouveau-nĂ© [44]. Quatre souches EV-D68 Ă©chantillonnĂ©es lors de l’épidĂ©mie de 2014 (sur cinq testĂ©es) ont provoquĂ© chez les souris une maladie paralytique proche de la PFM humaines. L’une des souches de 2014, et les souches de Fermon et Rhyne, prototypes de EV-D68, datant de 1962, n’ont pas ou rarement provoquĂ© de paralysie chez la souris[44]. Avec l’une des souches de 2014, des virus infectieux, des particules de virions et de gĂ©nome viral ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans la moelle Ă©piniĂšre de souris paralysĂ©es. La maladie a pu ĂȘtre enclenchĂ©e par voie intramusculaire, intracĂ©rĂ©brale, intraperitoneale et intranasale, Ă  frĂ©quence dĂ©croissante, rapidement associĂ©e Ă  une infection et Ă  une perte de motoneurones dans les cornes antĂ©rieures des segments de la moelle Ă©piniĂšre correspondant aux membres paralysĂ©s[44]. Cette Ă©tude montre que des sĂ©rums immuns EV-D68, mais pas les sĂ©rums de souris normaux, protĂ©geaient les souris du dĂ©veloppement de la paralysie et de la mort lorsqu’administrĂ©es avant le test viral. Ce modĂšle semble donc pouvoir ĂȘtre utilisĂ© pour la recherche de thĂ©rapies[44].

L'entĂ©rovirus D68 (EV-D68) injectĂ© par voie intraperitoneale Ă  des souris ĂągĂ©es de dix jours et ne prĂ©sentant pas de rĂ©ponse Ă  l’interfĂ©ron. Une paralysie s'est dĂ©veloppĂ©e dans les membres postĂ©rieurs[45]. AprĂšs six semaines de paralysie, les motoneurones Ă©taient lĂ©sĂ©s ; le virus a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans les muscles jusqu’à la fin de la paralysie, en plus de la prĂ©sence du virus dans la moelle Ă©piniĂšre. 4 autres souris ont Ă©tĂ© infectĂ©es par voie intranasale toujours par l’EV-D68. Deux d’entre elles ont dĂ©veloppĂ© une paralysie des membres antĂ©rieurs[45]. Dans ces cas les membres affectĂ©s prĂ©sentaient une maladie musculaire, mais aucune infection de la moelle Ă©piniĂšre du liquide cĂ©rĂ©bro-spinal n’était dĂ©tectĂ©e. L’EV-D68 semble donc pouvoir paralyser des muscles sans traces de virus dans la moelle Ă©piniĂšre, comme on l’observe le plus souvent chez l’enfant humain infectĂ©[45].

Divers autres travaux de recherche visent Ă  amĂ©liorer les tests molĂ©culaires[46] et Ă  prĂ©ciser les causes du syndrome, proposer des mĂ©dicaments ou thĂ©rapies non-mĂ©dicamenteuses pertinentes pour soulager les patients ou dĂ©boucher sur un Ă©ventuel vaccin. Un vaccin ne peut ĂȘtre produit que si plusieurs souches d'entĂ©rovirus gĂ©nĂ©tiquement proches causent effectivement une myĂ©lite aiguĂ« flasque ; un vaccin pourrait Ă©ventuellement ne protĂ©ger que contre certaines formes de la maladie[17].

Une association dĂ©diĂ©e, Transverse Myelitis Association, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e qui soutient la recherche de traitement de la maladie, dont une Ă©tude qui en 2018 a conclu que pour les cas d’enfants victimes de la maladie et prĂ©sentant des signes d'atteinte Ă  la substance blanche, l’utilisation de stĂ©roĂŻdes et/ou un traitement par PLEX semble apporter plus de bĂ©nĂ©fices que d’inconvĂ©nients, ce qui peut laisser penser que si les dommages causĂ©s aux cellules des cornes antĂ©rieures par la maladie sont probablement induits par une infection virale, les dommages causĂ©s aux motoneurones supĂ©rieurs pourraient rĂ©sulter d’une pathophysiologie de nature inflammatoire (l’un des auteurs signale qu’il a aussi travaillĂ© pour Novartis, Alexion et EMD Serono)[47].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Références

  1. Kira R (2018) Acute Flaccid Myelitis. Brain and nerve= Shinkei kenkyu no shinpo, 70(2), 99-112.
  2. Centres pour le contrÎle et la prévention des maladies, Acute flaccid myelitis, (lire en ligne).
  3. Van Haren, K., Ayscue, P., Waubant, E., Clayton, A., Sheriff, H., Yagi, S., ... & Wadford, D. A. (2015). Acute flaccid myelitis of unknown etiology in California, 2012-2015 | Jama| 314(24), 2663-2671.
  4. « Édition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consultĂ© le ).
  5. Novel serotypes 105 and 116 are members of distinct subgroups of human enterovirus C. Lukashev AN, Drexler JF, Kotova VO, Amjaga EN, Reznik VI, Gmyl AP, Grard G, Taty Taty R, Trotsenko OE, Leroy EM, Drosten C J Gen Virol. 2012 Nov; 93(Pt 11):2357-62.
  6. Mune M. Newly emerging C-105 entovirus genotype in acute respiratory disease in Cuba. In: Proceedings of the 4th World Conference on Virology; 2014 Oct 6–8; San Antonio (Texas), USA. J Antivir Antiretrovir. 2014. p. 206.
  7. Horner, L. M., Poulter, M. D., Brenton, J. N., & Turner, R. B. (2015). Acute flaccid paralysis associated with novel enterovirus C105. Emerging infectious diseases, 21(10), 1858.
  8. (en) Ryan D. Schubert, Isobel A. Hawes, Prashanth S. Ramachandran, Akshaya Ramesh, Emily D. Crawford et al., « Pan-viral serology implicates enteroviruses in acute flaccid myelitis », Nature Medicine, vol. 25,‎ , p. 1748-1752 (DOI 10.1038/s41591-019-0613-1).
  9. Gordon‐Lipkin, E., Muñoz, L. S., Klein, J. L., Dean, J., Izbudak, I. & Pardo, C. A. (2018). Comparative quantitative clinical, neuroimaging, and functional profiles in children with acute flaccid myelitis at acute and convalescent stages of disease. Developmental Medicine & Child Neurology (rĂ©sumĂ©)
  10. Portail des CDC américains consacré à la paralysie flasque aiguë
  11. (en) Knoester, M., Helfferich, J., Poelman, R., Van Leer-Buter, C., Brouwer, O. F., Niesters, H. G., & 2016 EV-D68 AFM Working Group. (2018). « Twenty-Nine Cases of Enterovirus-D68 Associated Acute Flaccid Myelitis in Europe 2016; A Case Series and Epidemiologic Overview ». The Pediatric infectious disease journal.
  12. (en) Pfeiffer, H. C., Bragstad, K., Skram, M. K., Dahl, H., Knudsen, P. K., Chawla, M. S., ... & Rojahn, A. E. (2015). « Two cases of acute severe flaccid myelitis associated with enterovirus D68 infection in children, Norway, autumn 2014 ». Eurosurveillance, 20(10), 21062.
  13. (en) Knoester, Marjolein et al. on behalf of the 2016 EV-D68 AFM Working Group, « Twenty-Nine Cases of Enterovirus-D68 Associated Acute Flaccid Myelitis in Europe 2016; A Case Series and Epidemiologic Overview », The Pediatric Infectious Disease Journal, 18 septembre 2018
  14. « How to Spot Symptoms of Acute Flaccid Myelitis in Your Child Infographic », sur CDC (consulté le ) Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public..
  15. « Acute neurologic illness with focal limb weakness of unknown etiology in children », Centres pour le contrÎle et la prévention des maladies, .
  16. Dan Hurley, « Cases of acute flaccid myelitis in children suspected in multiple states, prompting comparisons to polio », Neurology News, American Academy of Neurology, .
  17. « An Update on Outbreak of Paralysis in US: Acute Flaccid Myelitis », The transverse myelitis association, (audio)
  18. « Acute neurologic illness of unknown etiology in children — Colorado, August–September 2014 », CDC, .
  19. « Neurologic Illness with Limb Weakness in Children », CDC, .
  20. « Neurologic Deficits in Children Preceded by Febrile Illness », American Academy of Family Physicians, .
  21. Robert Roos, « Role of EV-D68 in polio-like illnesses still unclear », Center for Infectious Disease Research and Policy, .
  22. Hurley D (2014). "The mysterious polio-like disease affecting American kids". The Atlantic, 24 oct.
  23. « CDC releases guidance on acute flaccid myelitis », AAP News (American Academy of Pediatrics), .
  24. Nelson, G. R., Bonkowsky, J. L., Doll, E., Green, M., Hedlund, G. L., Moore, K. R., & Bale Jr, J. F. (2016). Recognition and management of acute flaccid myelitis in children. Pediatric neurology, 55, 17-21 (résumé).
  25. « Investigation of Acute Neurologic Illness with Focal Limb Weakness of Unknown Etiology in Children, Fall 2014 », CDC (consultĂ© le ). Remarque : le document disponible Ă  cette URL peut ĂȘtre rĂ©guliĂšrement mis Ă  jour, dont le texte "As of November 20, CDC has verified reports of 88 cases in 32 states. We are working with healthcare professionals and state and local officials to investigate all of these cases. We are also in the process of verifying less than half a dozen additional reports. »
  26. Josefina Garcia et al., « Human rhinoviruses and enteroviruses in influenza-like illness in Latin America », Virol J., vol. 10,‎ , p. 305 (PMID 24119298, PMCID 3854537, DOI 10.1186/1743-422x-10-305).
  27. « About Acute Flaccid Myelitis », CDC (consulté le ).
  28. (en) Pauline Anderson, « Les neurovirologues font un exposé sur une maladie neurologique mystérieuse », Medscape, .
  29. Oberste MS, Maher K, Schnurr D, et al. Enterovirus 68 is associated with respiratory illness and shares biological features with both the enteroviruses and the rhinoviruses. J Gen Virol 2004; 85: 2577–84
  30. Knoester, M., Helfferich, J., Poelman, R., Van Leer-Buter, C., Brouwer, O. F., Niesters, H. G., & 2016 EV-D68 AFM Working Group. (2018). Twenty-Nine Cases of Enterovirus-D68 Associated Acute Flaccid Myelitis in Europe 2016; A Case Series and Epidemiologic Overview. The Pediatric infectious disease journal.
  31. Pfeiffer, H. C., Bragstad, K., Skram, M. K., Dahl, H., Knudsen, P. K., Chawla, M. S., ... & Rojahn, A. E. (2015). Two cases of acute severe flaccid myelitis associated with enterovirus D68 infection in children, Norway, autumn 2014. Eurosurveillance, 20(10), 21062.
  32. Knoester, Marjolein et al. on behalf of the 2016 EV-D68 AFM Working Group, « Twenty-Nine Cases of Enterovirus-D68 Associated Acute Flaccid Myelitis in Europe 2016; A Case Series and Epidemiologic Overview », The Pediatric Infectious Disease Journal, .
  33. « About Acute Flaccid Myelitis », sur CDC (consulté le ) Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public..
  34. Hopkins, S., Gordon-Lipkin, E., Van Haren, K., Santoro, J., Munoz-Arcos, L., Matesanz, S., ... & Banwell B (2018) « MRI Brain Abnormalities in Acute Flaccid Myelitis: Characteristics and Differentiation from Acute Disseminated Encephalomyelitis » (P5. 145)
  35. Wang, C., Narayan, R., & Greenberg, B. (2018). Anti-Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein Antibody Associated With Gray Matter Predominant Transverse Myelitis Mimicking Acute Flaccid Myelitis: A Presentation of Two Cases. Pediatric neurology.|résumé
  36. « Enterovirus D68 in the United States, 2014 » [archive du ], CDC, (consulté le ).
  37. « Doctors pioneer surgical treatment for rare, polio-like virus », CBS News, .
  38. Dan Hurley, « The mysterious polio-like disease affecting American kids », The Atlantic, .
  39. Michael Smith, « Children's Hospital: 10th Colorado child has paralysis-like symptoms; may be tied to Enterovirus 68 », ABC 7 News Denver.
  40. « CDC continues investigation of neurologic illness; will issue guidelines », AAP News/American Academy of Pediatrics, .
  41. Enterovirus D68 and Paralysis, « Enterovirus D68 and Paralysis », The Disease Daily/Outbreak News/Healthmap, .
  42. « Children's Hospital: 10th Colorado child has paralysis-like symptoms; may be tied to Enterovirus 68 », Thedenverchannel.com, .
  43. Saltzman E.B, Rancy S.K, Sneag D.B, Feinberg J.H, Lange D.J & Wolfe S.W (2018) Nerve Transfers for Enterovirus D68–Associated Acute Flaccid Myelitis: A case series. Pediatric neurology
  44. Hixon AM & al. (2018) « A mouse model of paralytic myelitis caused by enterovirus D68. » |PLoS Pathog. 2017 Feb 23;13(2):e1006199. doi: 10.1371/journal.ppat.1006199. eCollection 2017 Feb. | résumé
  45. Morrey, J. D., Wang, H., Hurst, B. L., Zukor, K., Siddharthan, V., Van Wettere, A. J., ... & Tarbet, E. B. (2018). Causation of Acute Flaccid Paralysis by Myelitis and Myositis in Enterovirus-D68 Infected Mice Deficient in Interferon αÎČ/Îł Receptor Deficient Mice. Viruses, 10(1), 33.
  46. Wei, H. Y., Yeh, T. K., Hsieh, J. Y., Lin, I. P., & Yang, J. Y. (2018). « Updates on the molecular epidemiology of Enterovirus D68 after installation of screening test among acute flaccid paralysis patients in Taiwan ». Journal of Microbiology, Immunology and Infection.
  47. Greenberg B, Plumb P & Wang C (2018) Acute Flaccid Myelitis: Treatment Outcomes From a Tertiary Referral Center (P5. 095).| résumé
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.