Parakou
Parakou est une commune et une grande ville du centre du Bénin et la préfecture du département du Borgou. Elle est située sur la Route nationale inter-états 2 (RNIE 2) qui traverse le Bénin du nord au sud et relie notamment la ville à Cotonou. Elle se trouvait également sur la ligne de chemin de fer Bénin-Niger, aujourd'hui non-fonctionnelle.
Parakou | |
Administration | |
---|---|
Pays | BĂ©nin |
Département | Nom de département inexact ou absent, pour en savoir plus cliquez-ici. |
Maire Mandat |
Inoussa Chabi Zimé [1] 5 ans |
DĂ©mographie | |
Population | 255 478 hab. (2013[2]) |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 9° 21âČ 00âł nord, 2° 37âČ 00âł est |
Divers | |
Langue(s) | français, bariba (baatÉnum), yoruba, fon, otammari, dendi, haoussa, aja-gbe... |
Localisation | |
GĂ©ographie
Climat
Le climat est de type tropical humide (sud-soudanien), avec une saison des pluies (mai à octobre) et une saison sÚche (novembre à avril). Les précipitations sont d'environ 1 200 mm par an, particuliÚrement abondantes en juillet, août et septembre. Les températures les plus basses sont enregistrées en décembre-janvier[3], la moyenne annuelle étant de 26,8 °C[4].
Relief et hydrographie
La commune est située à une altitude moyenne de 350 m. Son relief est assez modeste, plutÎt vallonné. Elle est arrosée par des ruisseaux temporaires ou affluents de la rive droite de l'Okpara. Les eaux de la zone d'Alaga se déversent dans l'Ouémé[3].
Végétation
Le couvert végétal est dominé par la savane arborée, avec la présence de Parkia biglobosa (néré), Blighia sapida (faux acajou), Diospyros mespiliformis (bois d'ébÚne) Butyrospermum paradoxum (karité[3]).
DĂ©mographie
La commune de Parakou connaßt une trÚs forte augmentation de sa population, qui est passée de 103 577 habitants en 1992 à 149 819 en 2002 (RGPH3)[3] et 255 478 habitants en 2013 (RGPH-4)[2].
Plusieurs groupes ethnolinguistiques y vivent : Batonou (29,4%), Dendi (15,4%), Yoruba (14,9%), Otamari (5,4%), Yom et Lokpa (5,1%), Peuls (4,4%), Adja (2,9%) et autres. La religion dominante est l'islam (52,4 %[3]).
Administration
Ă la suite de l'invalidation par la cour suprĂȘme du siĂšge d'un conseiller, une autre Ă©lection a eu lieu jeudi 13 aoĂ»t 2020. Ă la suite de cette Ă©lection entre les conseillers, Inoussa Chabi zimĂ© devient maire de parakou, en remplacement de Aboubakar YAYA, ayant succĂ©dĂ© Ă Charles Toko, qui lui avait succĂ©dĂ© en octobre 2016 Ă Souradjou Adamou Karimou, ce dernier aussi en 2015 Ă aussi remplacĂ© Souley AlagbĂ©[5]. La commune de Parakou compte trois arrondissements[6] et prĂšs de 77 villages et quartiers de ville : Amawihon, Bakaga, Bakounkparou, Bakounourou, Baperou, Bereyadou, Borarou, Darou Kourarou, Debregourou, Dokparou, Douerou, Forane Kparou, Gagbebou, Ganou, Ga Yakabou, Gommboko, Gorobani, Gouforou, Goutere, Guema, Guererou, Guinrerou, Kaborokpo, Kabro, Karobouarou, Kipare, Konkoma, Koumerou, Kperou Guera, Moundouro, Nekinparo, Nikikperou, Ouroungourou, Pepekino, Pepepeterou, Sanro, Senouorou, Sokoumeno, Sokouno, Sonoumo, Sourou, Suinrou, Tabayorourou, Tankaro, Tankaro Ga, Teougourou Gando, Tian, Tinekonparou, Tora, Tourou, Wansirou, Weria, Wore, Worora, Yakassirou.
Histoire
La fondation de la ville remonte au XVIe siÚcle par des commerçants de wassangari[7].
MĂȘme si le trĂŽne de Sinaguruu n'est pas reconnu comme un trĂŽne wasangari de par le lien de sang, le royaume de Parakou (KÆRÆKU TEM) a presque la mĂȘme structure que tous les autres royaumes wasangari du Baruwuu tels que Kwande, Kandi, etc. En effet, il y a le trĂŽne du chef politique et administratif (les Akpaki dont le palais se trouve au quartier Sinaguruu de la ville de Parakou) et le trĂŽne de chef de terre (les Gbeeguruu SunÉ ou Sina Wobagi dont le palais est situĂ© Ă Gbeeguruu dans la commune de N'Dali; mais leur site initial Ă©tait Ă KÉmi-Gea Ă la pĂ©riphĂ©rie Nord de la ville de Parakou). La particularitĂ© de Parakou (KÆRÆKU TEM) est qu'il y a aussi un chef de terre dĂ©lĂ©guĂ© ou exĂ©cutif (les Kpebie SunÉ dont le palais est au quartier KpĂ©biĂ© de la ville de Parakou).
Le premier roi de Parakou ayant Ă©tĂ© un fils adoptif du Sinaboko de Nikki, il a reçu une pure Ă©ducation wasangari. Avant dâaccĂ©der au trĂŽne de Sinaguruu Ă Parakou, il avait portĂ© un titre de GÉÉbiru (noblesse) auquel aspire tout prince wasangari qui veut prĂ©tendre au trĂŽne impĂ©rial de Nikki plus tard. Il sâagit du titre de « KpaasÉÉ Â» appelĂ© communĂ©ment « Passo » de nos jours. Selon le Professeur LĂ©on Bio Bigou, il serait le premier prince Ă porter ce titre de noblesse prĂšs la cour impĂ©riale du Sinaboko. En plus de ce titre, il a reçu quelques attributs princiers : les Etriers noirs en fer, le Bente (bande en tissu Ă©pais servant Ă couvrir lâarriĂšre du cheval jusquâau bout de la queue) et le Yankokoru, câest-Ă -dire le gon.
AprĂšs quâil a quittĂ© la capitale Nikki et s'est installĂ© Ă Sinaguruu (Parakou) avec un statut de chef politique et administratif pour le maintenir en milieu baatÉnu/bariba qui lâa Ă©levĂ©, KpaasÆÆ, le GÉÉbi (Noble) a Ă©tĂ© investi du titre de Akpari Koburu. Aussi, le Sinaboko (qui Ă©tait issu de la branche dynastique Makararu) et sa cour ont dĂ©cidĂ© de le garder dans le giron de Nikki et lâont institutionnalisĂ© pour le compte de la branche dynastique Makararu avec les mĂȘmes attributs que les princes de cette branche dynastique. Ainsi, les Ă©triers noirs en fer (hiĂ©rarchiquement infĂ©rieurs) ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par les Ă©triers blancs en cuivre (hiĂ©rarchiquement supĂ©rieurs). Câest lĂ , lâorigine de ce titre princier KpaasÆÆ dans la branche dynastique Makararu.
MĂȘme si les BaatÉmbu (Bariba) constituent la majoritĂ© de la population du royaume, des commerçants d'origines diverses (Hausa, Zarma/Dendi, Yoruba, Gurmache, Mandingue, etc.) ont un tant soit peu contribuĂ© Ă la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique et au dĂ©vĂ©loppement du royaume de Parakou. Les Peulh et les Nagot aussi sont partie intĂ©grante du royaume. De nos jours, on y retrouve aussi des peuples de toutes les contrĂ©es du BĂ©nin tels que les Adja, les Fon, les Lokpa, les Otammari, etc., et dâautres nationalitĂ©s du monde entier. Le noyau du royaume constituĂ© de Sinaguruu, Kpebie, Komi-Gea (Tiinre) et le quartier gĂ©nĂ©ral des commerçants (MarchĂ© ArusÉkÉ) ont donnĂ© naissance Ă un centre urbain appelĂ© aujourdâhui la ville de Parakou. Avec les subdivisions faites dans le cadre de lâadministration territoriale, la plus grande partie du royaume a Ă©tĂ© rĂ©partie entre les communes de Tchaourou, NâDali et probablement Bassila aussi.
nom | rĂšgne |
---|---|
Akpaki Duro Bekuru | ... - ... |
Akpaki Atagara | ... - ... |
Akpaki Timkpopo | ... - ... |
Akpaki Yereku | ... - ... |
Akpaki Gobinyesse, | ... - ... |
Akpaki Tinra I | ... - ... |
Akpaki Bukukinmin | ... - ... |
Buru Borassi | ... - ... |
Akpaki Lafia | 1894 |
Buru Gingirekpunon | 189. - 1895 |
Buru Donborigi | 1895 |
Buru Gessere | 1895-1927 |
Akpaki Tinra II | 1927 - 1942 |
Buru Donkakuson II | 1942 - 1952 |
Akpaki Duro Bekuru II | 1952 - 1974 |
Akpaki Lafia II | 1974 - 1995 |
Akpaki Dagbara II | 28 déc 1995 - 12 oct 2004 |
Akpaki Bu Ku KĂšnĂš | 20 sept. 2012[8] |
Akpaki Gobi YinsĂš 2017 Ă nos jours.
Ăconomie
Ses principales industries sont la fabrication d'huile d'arachide et la brasserie. LâĂ©conomie locale est Ă©galement centrĂ©e sur lâexploitation forestiĂšre (notamment du teck[9]), la culture et lâĂ©grenage du coton, le commerce de cĂ©rĂ©ales.
Une carriĂšre de granite de type artisanal, oĂč travaillent surtout des femmes et des enfants, se trouve au sud-ouest de la ville[10].
Le marché Arzeke est le principal lieu d'échanges commerciaux de la ville[11].
Transports
- Transport ferroviaire
Origine | ArrĂȘt prĂ©cĂ©dent | Train | ArrĂȘt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Ouagadougou | Dosso | [Non indiqué] | Cotonou | Cotonou |
La ligne ferroviaire, construite au cours de la colonisation, relie Cotonou Ă Parakou. Elle devait ĂȘtre prolongĂ©e jusqu'Ă Niamey, la capitale du Niger en traversant le fleuve Niger, et au-delĂ rejoindre le Burkina Faso. Actuellement ne circulent plus que de rares trains de marchandises. Les trains de voyageurs ont Ă©tĂ© suspendus depuis plusieurs annĂ©es.
- Transport routier
- Zemidjan Ă Parakou.
- Camion sur une piste rurale à Badékparou.
.
Culture
Musée
Les travaux de construction commencent en 1972[12]. En 2004, le musée ouvre finalement ses portes au public. Composé de plusieurs blocs, on y rencontre prÚs de 563 objets inventoriés.
BibliothÚques et médiathÚques
La ville dispose de plusieurs bibliothĂšques dont la BibliothĂšque DĂ©partementale du Borgou
Ăducation
Enseignement supérieur
La ville compte une université, l'Université de Parakou, fondée en 2001.
Enseignement secondaire
On y retrouve le Lycée Mathieu Bouké de Parakou et plusieurs collÚges d'enseignement Général (CEG)
Type Public
En plus du Lycée, il y a actuellement huit (08)[13] - [14] 8 CEG à Parakou
- CEG BANIKANNI
- CEG ZONGO
- CEG GUEMA
- CEG TITIROU
- CEG OKEDAMA
- CEG TITIROU
- CEG HUBERT C. MAGA
- LYCEE MATHIEU BOUKE
- CEG ALBARIKA
- CEG NIMA
Type Privé
- Le collĂšge Catholique Saint Thomas D'Aquin
- Le collĂšge catholique Les Hibiscus
- Le CollĂšge Roger LAFIA
- Le CollĂšge Mont Nimba
- Le collĂšge franco-arabe Ben Rachid
- Le collĂšge La Boussole
- Le collĂšge La Transcendance
- Le collĂšge Afriqu'Elite
- Le collĂšge Espoir Plus
- Le CPS Al Houda
- Le CPS Moubarack
- Le CSP Oumar Ben Khattab
- Le CSP Imam Kassim
- Le CSP La Miséricorde
- Le CollĂšge Les Merveilles SĂ©niros
- Le CP Opkara
Lieux de culte
Parmi les lieux de culte, les plus nombreux sont les mosquées musulmanes [15], dont la mosquée centrale de Yéboubéri dans le deuxiÚme arrondissement, la mosquée centrale de Yarakinnin dans le premier arrondissement, la mosquée du Centre Al Houda dans le troisiÚme arrondissement de Parakou.
Parmi les Ă©glises et temples chrĂ©tiens : ArchidiocĂšse de Parakou (Ăglise catholique), Ăglise Protestante MĂ©thodiste du BĂ©nin (Conseil mĂ©thodiste mondial), Ăglise du christianisme cĂ©leste, Union des Ăglises Baptistes du BĂ©nin (Alliance baptiste mondiale), Living Faith Church Worldwide, Redeemed Christian Church of God, AssemblĂ©es de Dieu.
Personnalités nées à Parakou
- Hubert Maga (1916-2000), homme politique.
- Mama Chabi (1921-2001), homme politique.
- Mama Arouna (1925-1974), homme politique.
- Marc Aillet (1957-), Ă©vĂȘque français.
- Nouhoum Kobéna (1985-), footballeur.
- Achille Rouga (1987-), footballeur.
- Chikoto Mohamed (1989-), footballeur.
- Steve Mounié (1994-), footballeur.
- Abdel Fadel Suanon (1995-), footballeur.
Notes et références
- , Agence Benin presse (Bénin), 13 août 2020
- INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 29
- Monographie de la commune de Parakou, avril 2006, p. 10-13
- Météo et climat à Parakou
- « Bénin: Inoussa Chabi Zimé, nouveau maire de Parakou, Aboubakar Yaya éjecté - Politique », sur Bénin Web TV (consulté le )
- « Situation géographique - Mairie de Parakou », sur mairieparakou.bj (consulté le )
- Mathurin C. Houngnikpo, Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Rowman & Littlefield, USA, 2013, p. 281
- « Benin traditional polities », sur www.rulers.org (consulté le )
- A.Y.J. Akossou et A. Godui, « Productivité du teck (Tectona grandis L.F.) dans les communes de Parakou et Tchaourou au Nord-Bénin », in Ann. Univ. Lomé (Togo), série Sciences, Tome XVII, 2008, p. 97-111
- (en) « Granite quarry, Parakou, Borgou Department, Benin », mindat.org
- AbouâBakari Imorou, « Dynamique des pouvoirs locaux liĂ©s Ă la gestion du MarchĂ© Central de Parakou », in Bulletin de l'APAD, no 19, 2000, [lire en ligne]
- « Benin-tourisme.com », sur benin-tourisme.com (consulté le ).
- http://www.education.benin.bj/documents/repertoire-colleges-publics-enseignement-general.pdf
- http://web.archive.org/web/20191005232930/http://www.education.benin.bj/documents/repertoire-colleges-publics-enseignement-general.pdf
- J. Gordon Melton, Martin Baumann, ââReligions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practicesââ, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 338
Voir aussi
Bibliographie
- Fred Bernard, Au bout, Parakou : récit de voyage, Seuil, Paris, 2003, 116 p. (ISBN 2-02-053142-9)
- Musée de plein air de Parakou (République Populaire du Bénin) : Dossier de présentation du projet architectural, Agence de Coopération Culturelle et technique, C.A.F.E., Paris, 1981, 38 p.
- Omer Thomas, Parakou et sa région : essai de cartographie thématique sur l'occupation et l'organisation de l'espace dans le Borgou sud, Université Paris 7, 1983, 182 p. (thÚse de 3e cycle de Géographie)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Monographie de la commune de Parakou (avril 2006)