Pappardelle sul cinghiale
Les pappardelle sul cinghiale (Ă©galement appelĂ©es pappardelle al cinghiale ou ragĂč di cinghiale) sont un plat typique de la Maremma Grossetana, de la Maremma Laziale, de l'Alta Tuscia (la partie septentrionale de la province de Viterbe) et de l'Alta Valnerina[1], terres riches en gibier, qui s'est Ă©galement propagĂ©e au reste de la Toscane, en Ombrie et Ă l'intĂ©rieur des Marches, dans la rĂ©gion de Genga.
Pappardelle sul cinghiale | |
Lieu dâorigine | Toscane, Ombrie, Marches |
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Place dans le service | Plat principal |
Ingrédients | Sanglier |
Le sanglier en Toscane
En Toscane, le sanglier vit principalement dans des forĂȘts de chĂȘnes, non loin des sources d'eau, mais aussi dans le maquis mĂ©diterranĂ©en. Le sanglier toscan (Sus scrofa majori) est gĂ©nĂ©ralement plus petit que ses congĂ©nĂšres, mais prĂ©sente un crĂąne plus long et plus large. Il peut atteindre 1,80 m de long, 1 m au garrot et 150 kg[2].
La chair de sanglier est trÚs appréciée car elle unit le goût de la viande de porc à celle du gibier. Fragile et difficile à conserver tant qu'elle est fraßche, en Italie centrale, elle sert volontiers à la charcuterie[2].
Ă partir du Moyen Ăge, son habitat naturel recule avec l'expansion de l'agriculture et de l'urbanisation, mĂȘme si la chasse se poursuit. Seules survivent les races autochtones de Maremme et de Sardaigne (Sus scrofa meridionalis). La population de sangliers reprend une courbe ascendante en Italie au cours des annĂ©es 1950-1960, avec l'abandon des campagnes et la rĂ©introduction d'individus croisĂ©s Ă des fins de chasse, en doublant depuis 2010, avec prĂšs de 500 000 individus en Toscane[2].
Préparation
Pour la prĂ©paration du plat, en plus des pappardelle maison faite avec de la farine et des Ćufs, il faut aussi de la viande de sanglier, quelques tomates mĂ»res rĂ©duites en purĂ©e (ou, mieux encore, en conserve), du vin rouge (Ă©ventuellement de la rĂ©gion comme le Morellino di Scansano ou le Montecucco), oignon, cĂ©leri, carottes, romarin, laurier, sel, poivre, piment et huile d'olive extra vierge, Ă©ventuellement de la Maremme. Certains y ajoutent des olives.
Le sanglier, coupĂ© en petits morceaux, doit ĂȘtre marinĂ© dans du vin rouge avec de l'oignon, des carottes coupĂ©es en morceaux, du cĂ©leri et du laurier, pendant au moins 12 heures. Par la suite, les herbes et lĂ©gumes utilisĂ©s sont rĂ©cupĂ©rĂ©s, lavĂ©s, hachĂ©s et frits dans une poĂȘle ; la viande de sanglier est ajoutĂ©e une fois dorĂ©e ; la cuisson se poursuit environ un quart d'heure en ajoutant le romarin, le piment et une pincĂ©e de sel et de poivre. ImmĂ©diatement aprĂšs, on ajoute la purĂ©e de tomates prĂ©cĂ©demment obtenue, un verre et demi de vin rouge et un filet d'huile puis on cuit le tout pendant environ 4 heures, sous couvercle, en faisant des pauses de temps en temps pendant la cuisson.
Les pappardelle doivent ĂȘtre cuites pendant environ trois minutes dans une eau bouillante salĂ©e abondante, avec l'ajout d'une cuillerĂ©e d'huile. Une fois Ă©gouttĂ©es, elles sont assaisonnĂ©es du ragoĂ»t de sanglier et le plat est prĂȘt.
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Pappardelle sul cinghiale » (voir la liste des auteurs).
- (it) « Ricetta Pappardelle al ragĂč di cinghiale », sur ricette.giallozafferano.it (consultĂ© le ).
- F.-R. Gaudry, p. 389.
Annexes
Bibliographie
- François-Régis Gaudry avec Alessandra Pierini, Stéphane Solier, Ilaria Brunetti, On va déguster l'Italie, Vanves, Marabout, , 464 p. (ISBN 978-2-501-15180-1).
- Aldo Santini, La cucina maremmana: Storia e ricette, TARKA, (ISBN 889882305-3, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- (it) « Pappardelle al Cinghiale », sur ciaotoscana.it (consulté le ).