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PĂ©ron

Péron est une commune française, située dans le pays de Gex (département de l'Ain, région Auvergne-Rhône-Alpes).

PĂ©ron
PĂ©ron
Église Saint-Antoine.
Blason de PĂ©ron
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Ain
Arrondissement Gex
Intercommunalité Pays de Gex Agglo
Maire
Mandat
Dominique Blanc
2021-2026
Code postal 01630
Code commune 01288
DĂ©mographie
Gentilé Péronnais
Population
municipale
2 777 hab. (2020 en augmentation de 11,57 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 107 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 11′ 24″ nord, 5° 55′ 35″ est
Altitude Min. 411 m
Max. 1 501 m
Superficie 26,01 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Thoiry
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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PĂ©ron
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PĂ©ron
Liens
Site web mairie-peron.com

    Ses habitants sont appelés Péronnais.

    GĂ©ographie

    Péron est situé, dans le pays de Gex au pied de la Haute Chaîne du Massif du Jura, et des pâturages tels que ceux de la "Poutouille" et du "Gralet" situés en altitude. Comme de nombreuses communes du pays de Gex, elle a connu un fort développement au cours de la seconde moitié du XXe siècle, à la suite de l'implantation à Genève des diverses organisations internationales, qui a provoqué une recrudescence de l'intérêt économique pour cette région à majorité agricole.

    Lieux-dits et hameaux

    • Logras
    • Feigères
    • Greny

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    PĂ©ron est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de PĂ©ron, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[4] et 3 658 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), terres arables (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), prairies (8 %), zones urbanisées (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    HĂ©raldique

    Armes de PĂ©ron

    La commune de PĂ©ron porte :

    D'argent à la croix d'azur chargée de cinq coquilles du champ, cantonnée en chef et à dextre d'un tau et en pointe à senestre d'une clef à deux penons, le tout de gueules[10].

    Faits historiques

    Les premières traces d’occupation humaines à Péron remontent à l’âge du bronze, avec la présence de pierres à cupules, et de nombreuses pierres gravées Nitton, Paruthiol, Mont, Nantet. De nombreux sites, épars sur l'ensemble du territoire communal, prouvent une colonisation gallo-romaine importante. Durant l’antiquité romaine, des villas (fermes) existent à Greny, Logras, Sauvage…

    L’église et les chapelles de Feigères et de Dommartin sont construites au Ve siècle. Des « maladières » (lieux de quarantaine) sont construits à partir du XIe siècle, puis avec le développement des féodalités et de l’artisanat au siècle suivant, la commune se développe, avec des moulins à Logras, à Baraty.

    Le nom de la commune se fixe tardivement : Pyrons en 1150, Cura de Pyrons en 1344, Piron en 1528 et enfin Peron en 1554.

    Péron dépend du prieuré de Satigny (aujourd'hui en Suisse). En 1283, Pierre de Joinville et le prieur Girod se partagent le produit des amendes de justice. Le sire de Gex exécute les condamnations à mort. Péron est ravagé durant les guerres de religion ; en 1590 35 personnes sont massacrées et le village brûlé.

    Au XVIe siècle, les quatre villages de Péron, Feigère, Logras et Greny sont essentiellement agricoles. Logras est le plus peuplé avec 52 feux (foyers), Peron 33 feux, Feigère 17 feux et Greny 13 feux.

    En 1670, la paroisse apparait assez pauvre "il n'y a aucune forêt sinon quelques sapins au haut de leur montagne du côté du soir. Il y croit froment, seigle et avoine. Il y a quelques vignes". La commune compte 590 habitants en 1726. Des hameaux se créent le long de la nouvelle route royale, de Gex à Bellegarde, et en 1841 1372 habitants vivent à Péron.

    Le , le comte Reine Marguerite Guillaume de Grenaud se marie avec Reine Marie Anne de Menthon de Lornay dans la chapelle du château de Greny à Péron[11] .

    En 1909, quatre petits moulins et trois scieries sont actionnés par l'Annaz à Logras et une société s'est constituée pour exploiter un four à chaux. Chaque village, Logras, Péron et Feigère possède sa fromagerie associative.

    En 1964, après l’exode rural, la commune ne comptait que 654 habitants.

    Péron s'est développé avec l’implantation du CERN en 1954 et la multiplication des frontaliers. Quelques entreprises se sont installées mais l'agriculture se fait de plus en plus rare.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    ? ? Georges Gourgier DVD puis
    UDF-PR
    Conseiller général du canton de Collonges (1975 → 1982)
    juin 1995 2021 Christian Armand DVG décès en cours de mandat[12]
    juin 2021 en cours Dominique Blanc[13]
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2020, la commune comptait 2 777 habitants[Note 3], en augmentation de 11,57 % par rapport Ă  2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8781 0031 0011 1881 2921 3121 3721 3271 343
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3051 2061 1451 1391 1271 0641 1161 0161 189
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    964909838806798751764713696
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6547018911 0051 2021 5791 8432 2542 584
    2020 - - - - - - - -
    2 777--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee Ă  partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Une ancienne chapelle, en hommage Ă  sainte Catherine, situĂ©e en contrebas de Feigères est tombĂ©e en ruines. Ă€ son emplacement se trouve actuellement une exploitation agricole.
    • Au-dessus de Feigères, une pierre des massifs alpins suisses - probablement valaisans-, importĂ©e sur place par le Glacier du RhĂ´ne lorsque celui-ci recouvrait encore le bassin lĂ©manique, est, selon la lĂ©gende, habitĂ©e par des Nitons, ĂŞtre fĂ©Ă©riques. Cette pierre n'est pas sans rapport avec celles prĂ©sentes dans la rade de Genève, qui portent le mĂŞme nom.
    • Sur les crĂŞtes au-dessus de Feigères, un ancien chalet d'alpage nommĂ© le Gralet est Ă  prĂ©sent amĂ©nagĂ© en refuge ouvert pour les randonneurs du sentier de grande randonnĂ©e Balcon du LĂ©man (GR - BL). Il garde cependant l'architecture propre Ă  ces chalets : un bâtiment assez bas, dont la plus grande partie est constituĂ©e d'une Ă©table Ă  laquelle est juxtaposĂ©e un abri sommaire pour le berger et une cave pour les fromages. Encore il y a quelques annĂ©es, un berger habitait le chalet pendant la saison - Ă©tĂ©, dĂ©but juin Ă  fin septembre et confectionnait du fromage.

    Personnalités liées à la commune

    • Anthoine Brunet, sieur de PĂ©ron (Oyonnax v. 1600 - Montanges, Ain 1639) : capitaine d'un corps-franc bugiste d'Echallon lors de la guerre de Dix Ans (1634-1644). Jusqu'Ă  il y a peu, la mĂ©moire collective se souvenait de lui comme du « brave capitaine Brunet » ; son prĂ©nom, ainsi que ses origines gĂ©ographiques, familiales et sociales, viennent seulement d'ĂŞtre redĂ©couvertes[18].
    • Charles Jolivet (1856-1924), curĂ© de PĂ©ron de 1899 Ă  sa mort en 1924, archĂ©ologue et photographe. Il est un des pionniers de la photographie dans le pays de Gex et c'est le premier homme Ă  photographier PĂ©ron. Charles Jolivet est citĂ© dans plusieurs ouvrages archĂ©ologiques de l'Ă©poque car il dĂ©couvrit deux villages antiques près du Reculet Ă  Thoiry (Ain)[19].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Unité urbaine 2020 de Péron », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. « Armes de Péron »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com.
    11. « Registre des baptêmes-mariages-sépultures de Péron (1784-1785) », sur Archives départementales de l'Ain (consulté le )
    12. Christian Armand, maire de Péron, s’est noyé en canoë : « Il va laisser un grand vide ».
    13. « Dominique Blanc a pris ses fonctions de maire après le décès de Christian Armand », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. Etudes sur les Brunet d’Oyonnax et apparentés.
    19. Deux villages préhistoriques au sommet du Reculet, Reber, Genève, 1912.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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