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Otzar Hatorah

Otzar Hatorah ou Ozar Hatorah (hĂ©breu : ŚŚ•ŚŠŚš Ś”ŚȘŚ•ŚšŚ” « TrĂ©sor de la Torah ») est une institution juive fondĂ©e en IsraĂ«l en 1945 avec pour but originel d’assurer une Ă©ducation juive orthodoxe aux enfants issus des communautĂ©s sĂ©farades d’Orient. Un rĂ©seau s’étend ensuite Ă  travers le Moyen-Orient et en Afrique du Nord, puis en France.

Histoire

Otzar Hatorah est fondĂ© dans les suites de la Seconde Guerre mondiale par Isaac Shalom (en), un Juif syrien Ă©tabli Ă  New York qui, au retour d’une visite dans les communautĂ©s sĂ©farades en 1934, avait jugĂ© les conditions de vie des Juifs dĂ©sastreuses, sur les plans physique et spirituel. Cinq ans aprĂšs avoir fondĂ© l’école Meknez Mullah au Maroc, il Ă©tablit avec Joseph Shamah et avec l’aide d’Ezra Teubal, un rĂ©seau de vingt-neuf Ă©coles en IsraĂ«l. Entre 1945 et 1948, d’autres Ă©coles sont ouvertes au Maroc, en Libye et en Iran avec la collaboration de l’Alliance israĂ©lite universelle. Les Ă©coles palestiniennes Ă©tant passĂ©es sous le contrĂŽle du gouvernement aprĂšs l’établissement de l’État d’IsraĂ«l[1] - [2].

Le rĂ©seau d’Otzar Hatorah s’étend au Kurdistan et Ă  la Syrie, tandis que d’autres Ă©coles sont ouvertes dans le Maghreb et en Iran. En 1955, Otzar Hatorah ouvre sa premiĂšre Ă©cole pour filles Ă  Tanger, Ă  l’initiative de Paul Reichmann. Ces Ă©coles demeurent en fonction aprĂšs le dĂ©part des Juifs des pays arabes bien que fonctionnant en effectifs rĂ©duits. Des Ă©coles ont Ă©tĂ© ouvertes en AzerbaĂŻdjan et en OuzbĂ©kistan[2].

En France

La France Ă©tant la plus importante communautĂ© juive d'Europe, notamment en raison des migrations des annĂ©es 1950 et 1960 provenant du Maghreb et d'Égypte, Otzar Hatorah y consacre la majeure partie de son activitĂ© et est considĂ©rĂ© comme un pionnier de l’éducation juive dans ce pays[3] ; une premiĂšre Ă©cole est ouverte Ă  Lyon en 1964, suivie, en 1970 Ă  Sarcelles, CrĂ©teil, Antony en 1991, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Garges, Paris 11e, 13e, 20e. Depuis quelques annĂ©es, l’association, en difficultĂ© financiĂšre, a fermĂ© ses centres de Marseille et Strasbourg. Les Ă©tablissements sont sous contrat avec l’État. Les Ă©lĂšves suivent les programmes nationaux avec, en plus, dix heures d’histoire du peuple juif. Les professeurs de ces disciplines sont formĂ©s en France, aux États-Unis, en IsraĂ«l dans des yechivot.

But et fonctions

Otzar Hatorah avait Ă©tĂ© fondĂ©e comme une organisation religieuse et philanthropique, visant Ă  fournir un enseignement de qualitĂ© ainsi que de la nourriture et des soins mĂ©dicaux. Elle encourage actuellement la formation de centres communautaires et finance, outre les Ă©coles, la construction de synagogues et de bains rituels ainsi que la tenue de classes pour adultes et de vacances de jour. L’organisation est financĂ©e par l’American Jewish Joint Distribution Committee, les communautĂ©s locales et des fonds privĂ©s[1] - [2].

Le cursus dispensĂ© intĂšgre un enseignement situĂ© dans la mouvance du judaĂŻsme consistorial français et des matiĂšres profanes. Plusieurs Ă©coles du rĂ©seau se sont distinguĂ©es par l’excellence de leurs rĂ©sultats scolaires[2] - [3].

Tuerie devant l'Ă©cole Ozar Hatorah de Toulouse

Plaque en hommage à l'écoliÚre Myriam Monsonégo, 8 ans, assassinée le 19 mars 2012.

Le vers 8 heures, un homme, Mohammed Merah, équipé d'une caméra et chevauchant un scooter Yamaha TMAX arrive devant l'établissement[4] - [5], se gare, et dégaine un pistolet identifié par la police comme un pistolet 9 mm Parabellum, tue Jonathan Sandler, rabbin et professeur ùgé de 30 ans, alors qu'il essaie en levant ses mains nues de protéger du tueur ses deux jeunes fils, Gabriel, 3 ans, et Aryeh, 6 ans, puis Merah les tue eux aussi, l'un des deux alors qu'il rampait à terre prÚs des corps de ses pÚre et frÚre[6] - [7] - [8] - [9] - [10]. Il tue ensuite à bout portant Myriam Monsonégo[11], 8 ans, la fille du directeur de l'école, Yaakov Monsonégo, aprÚs lui avoir tiré des balles dans l'épaule, l'avoir poursuivie puis saisie par sa queue de cheval alors qu'elle tentait de s'enfuir[12] - [13] - [14]. Il manque sa premiÚre tentative à cause de l'enrayement de son arme mais en sort une autre, un pistolet de calibre .45 ACP, et la tue à bout portant. Il s'enfuit ensuite à scooter[15]. Il blesse griÚvement durant l'attaque Aaron « Bryan » Bijaoui, ùgé de 15 ans et demi[16].

L'Ă©cole Ozar Hatorah de Toulouse est connue aujourd'hui comme « Ohr Torah »[17], LumiĂšre de la Torah. Le , une cĂ©rĂ©monie d'hommage aux victimes est organisĂ©e en prĂ©sence du prĂ©sident de RĂ©publique, François Hollande, et du Premier ministre de l'État d'IsraĂ«l, Benyamin Netanyahou[18].

Notes et références

  1. Cf. Encyclopedia Judaica 2008
  2. (en) « The story of Ozar Hatorah » (consulté le )
  3. « Fusillade de Toulouse : le lycée Ozar-Hatorah, emblÚme d'une communauté juive discrÚte », Le Point (consulté le )
  4. « Le tueur vu une petite caméra sanglée sur la poitrine », sur 20 minutes, (consulté le ).
  5. (en) Richard Hartley-Parkinson et Peter Allen, « Toulouse shooting: 4 dead and several injured by gunman at French Jewish school », Daily Mail UK,‎ (lire en ligne [archive du ], consultĂ© le ).
  6. (en)French Rabbi Jonathan Sandler, 30, killed in Tolouse shooting. Haaretz. 19 March 2012.
  7. (en)Rabbi Sandler:'He was a wonderful teacher'. The Jewish chronicle. March 22, 2012.
  8. (en)Rabbi reached out to others and died to protect his children. The Globe and Mail. March 21, 2012.
  9. (en)Tears Flow Amidst A Determination for Democracy. The Jewish Ledger. March 21, 2012.
  10. (en)Widow, mother of victims killed in Jewish school shooting issues online plea. The Washington Post, March 23, 2012.
  11. Elle est la petite-fille d'un Grand-Rabbin du Maroc.
  12. Son frĂšre aĂźnĂ©, Avishai, prend la parole Ă  ses funĂ©railles. Voir, (en)« Jewish victims in French shooting buried in Israel. Citizen Times, March 23, 2012. »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  13. Est républicain, « Saisie par les cheveux et achevée », sur www.estrepublicain.fr, (consulté le )
  14. Yaakov MonsonĂ©go se trouvait Ă  l'intĂ©rieur de l'Ă©cole au moment du drame. Voir, Tuerie de Toulouse. Les victimes sont un enseignant, ses deux fils et la fille du directeur. La DĂ©pĂȘche Du Midi, 20 mars 2012.
  15. (en) Fiona Govan, « Toulouse shooting: heartbreaking detail of attack that shocked France and Israel », The Telegraph (consulté le ).
  16. Miraculé, l'ado blessé par Mohamed Merah a retrouvé sa famille
  17. Site officiel de l'Ă©cole Ohr Torah de Toulouse
  18. Sur le site de l'ÉlysĂ©e

Bibliographie

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