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Ostensions de Limoges

Pour des raisons historiques et géographiques, les ostensions de Limoges sont à la fois mère et maîtresse de toutes les ostensions limousines et marchoises.

Les ostensions septennales de Limoges *
Image illustrative de l’article Ostensions de Limoges
Cathédrale de Limoges pendant les ostensions de 2016
Pays * Drapeau de la France France
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2013
* Descriptif officiel UNESCO

L’histoire et la géographie, fondements des ostensions de Limoges

Rappels historiques

La légende fixe l’origine de cette fête religieuse à l’an 994, alors que le Limousin, comme une grande partie de l’Aquitaine, se trouve aux prises avec le mal des ardents, ou ergotisme, épidémie qui se déclenche à la fin des moissons[1]. Cette intoxication est causée par la consommation de pain de seigle contaminé par un champignon parasite, l’ergot de seigle. L’ostension des reliques de saint Martial, continûment fêtée depuis, est associée à la fin de l’épidémie. S'agissant de cet ergot, il n'est pas sans intérêt de rappeler qu'en 1951, les causes d'un problème sanitaire qui fit sept morts dans la localité de Pont-Saint-Esprit furent un temps recherchées[2] dans une épidémie due à ce parasite.

Les ostensions étant initialement organisées pour faire face à des calamités ou en l’honneur de grands personnages tels Saint Louis et Blanche de Castille en 1244, le pape Clément V en 1307, Louis XI en 1462, Henri IV en 1605. Le rythme septennal des ostensions n’a pas été fixé dès l’origine mais à partir de 1512. L’année 2016 est celle des 72e ostensions de Limoges.

Pour autant ce rythme septennal, un intervalle de sept ans étant considéré comme bénéfique dans la religion juive[3] a parfois, quoique très rarement, été interrompu; Limoges n’a ainsi pas connu d’ostensions en 1799[4], Révolution française oblige. Il n'en reste pas moins que les ostensions de Limoges sont avec celles de Saint-Junien les plus anciennes des ostensions limousines (72e ostensions). De leur côté, Saint-Léonard-de-Noblat organise ses 65e ostensions et Le Dorat, ses 51e.

L’apport de la géographie au choix de Limoges comme ville ostensionnaire

Limoges est bien la capitale de l’ancienne province du limousin, sa population, pourtant la plus importante de toutes les villes du Limousin et de la Marche (135 098 habitants en 2013), n’entre pas vraiment en ligne de compte car beaucoup de villes ostensionnaires sont en fait de gros bourgs, comme Abzac en Charente (484 hab. en 2013), Esse (505 hab. en 2013) , Crocq en Creuse (378 hab. en 2013), Charroux (1179 hab. en 2013).

Comme Limoges jouait déjà un rôle de capitale que le , l’abbé de Saint Martial, Hilduin, évêque de Limoges, les archevêques de Bordeaux et de Bourges, les évêques d’Angoulême, de Clermont, de Mende, de Périgueux, de Poitiers, du Puy et de Saintes, les moines de l’abbaye de Saint Martial, Guillaume IV duc d’Aquitaine, suivis d’une foule immense de pèlerins s’y sont réunis pour demander à saint Martial son intercession[5].

Les grandes heures des ostensions de Limoges

Des années ostensionnaires pas comme les autres

  • : Premières ostensions de facto des reliques de saint Martial connues sous le nom de « Miracle des Ardents »
  • : Première ostensions officielles
  • Automne : Ostensions automnales
  • Automne : (du 29 septembre au 12 novembre - Jour anniversaire du miracle des Ardents)
  • Automne : Des « miracles » se sont produits sur des gens extĂ©rieurs au diocèse
  • : Ostension spĂ©cialement organisĂ©e pour la visite du Pape ClĂ©ment V. Cette scène figure sur le majestueux vitrail au-dessus de la porte d’entrĂ©e de l'Ă©glise Saint-Michel de Limoges, cĂ´tĂ© rue Adrien DubouchĂ©.
  • : Le prince noir assiste aux ostensions.
  • : Les ostensions ont dĂ©sormais lieu au Printemps et ce pour une durĂ©e de six semaines.
  • : L’AbbĂ© de saint Martial, annonçant en aoĂ»t 1423 les ostensions de 1425 Ă  12 Ă©vĂŞques, prie Dieu que cette pĂ©riode soit aussi une pĂ©riode « de vraie paix sans effusion de sang entre ceux qui sont en querelle ».
  • : Ostension Ă  la demande de Charles III, duc de Bourbon. 1512, date Ă  partir de laquelle les ostensions ordinaires sont numĂ©rotĂ©es[6].
  • : Les ostensions deviennent septennales… Elles le sont toujours.
  • : La peste empĂŞche la tenue des ostensions.
  • : La peste n’empĂŞche pas, cette fois, les ostensions de se dĂ©rouler.
  • : Les processions au lieu historique du MontJovis (voir 994) n’ont plus lieu. Certains[7] y voient une consĂ©quence de la « progression des lumières » dans la sociĂ©tĂ©.
  • : Procession malgrĂ© la pĂ©riode rĂ©volutionnaire.
  • : Les ostensions ne peuvent avoir lieu Ă  cause de « la destruction des Saints » pratiquĂ©e le .
  • : Les ostensions sont interdites Ă  Limoges par arrĂŞtĂ© municipal, Ă©tendu en 1890 aux cortèges et rassemblements qui pourraient ĂŞtre organisĂ©s par les laĂŻcs Ă  cette occasion.
  • : Ostensions pour la paix.
  • : LĂ©on Betoulle, maire de Limoges, organise pour le 150e anniversaire du 14 juillet et de la RĂ©volution française. Y participent « une centaine de cavaliers… trois mille figurants, douze tableaux ou chars … ce dernier cortège a Ă©tĂ© conçu comme la rĂ©plique du premier pour reprendre les termes du maire socialiste de Limoges, LĂ©on Betoulle[8]. »
  • : Ostensions exceptionnelles de la châsse de Saint Martial organisĂ©es pour la clĂ´ture de la Mission[9]
  • : Ostensions exceptionnellement reculĂ©es d’un an Ă  cause de difficultĂ©s Ă©conomiques.
  • : DĂ©cision du conseil d’état du 3 dĂ©cembre annulant l’interdiction municipale.
  • : Première procession sur les pas de saint Martial.
  • : Organisation, chaque annĂ©e, le dimanche de Quasimodo de la cĂ©lĂ©bration des petites ostensions limousines Ă  Saint Michel-des-Lions de Limoges oĂą chaque confrĂ©rie ostentionnaire de l’ancien diocèse de Limoges se rend, avec un petit reliquaire, pour une messe solennelle suivie d’une procession dans le centre-ville, en l’honneur des Saints[10]
  • : Inscription des ostensions sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ©.

Dignitaires religieux ayant assisté aux ostensions de Limoges

Clément V par Taddeo Gaddi.

Les ostensions de 2016 ne furent marquées par la visite d’aucun dignitaire religieux ; celles du Dorat ont été présidées par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Les ostensions de Limoges au prétoire

C’est à cinquante-neuf ans de distance que les ostensions limougeaudes ont donné lieu à un contentieux devant la justice administrative avec des résultats toutefois bien différents :

  • en : les ostensions retrouvent la libertĂ© de se dĂ©rouler sur les rues et dans les places. Cette libertĂ© retrouvĂ©e, les limougeauds la doivent Ă  leur Ă©vĂŞque Mgr Louis Paul Rastouil (1938-1966)[11] - [12]. Celui-ci confrontĂ© Ă  des interdictions non des ostensions dans leur totalitĂ© mais « seulement » de se livrer Ă  des processions publiques[13] dans les rues de Limoges (1880-1882-1890) en demanda et en obtint l’annulation. Pour en rendre compte, on rappellera le « considĂ©rant » majeur de cette dĂ©cision de principe : « ConsidĂ©rant … qu’aucun motif tirĂ© de la nĂ©cessitĂ© de maintenir l’ordre public ne pouvait, Ă  la date de la dĂ©cision attaquĂ©e, justifier la prohibition de cĂ©rĂ©monies consacrĂ©es par les habitudes et les traditions locales, telles que la procession des ostensions dans la ville de Limoges ; que si, Ă  la vĂ©ritĂ©, le maire soutient qu’aucune procession n’était plus traditionnellement sur les voies publiques depuis 1876, il rĂ©sulte de l’instruction que les processions des ostensions, cĂ©lĂ©brĂ©es tous les sept ans jusqu'Ă  cette date, n’ont Ă©tĂ© interrompues que par l’application de l’arrĂŞtĂ© prĂ©citĂ© du [14]. »
  • en : les ostensions perdent la possibilitĂ© de solliciter un financement public. Cette interdiction rĂ©sulte de l'article 2 de la loi du concernant la sĂ©paration des Églises et de l’État : « La RĂ©publique ne reconnaĂ®t, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. » Dans cette interprĂ©tation, le cĂ´tĂ© cultuel de ces cĂ©rĂ©monies l’a très largement emportĂ© sur le cĂ´tĂ© culturel et ce malgrĂ© l’inscription de ces cĂ©rĂ©monies sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ© en 2013.

La procession des pénitents feuilles mortes

Ostensions de . Le , en prélude aux 66e ostensions, s’est déroulée la première procession des Pénitents feuilles mortes. Cette reconstitution d’une procession ancienne qui ouvre ainsi désormais les ostensions septennales été promise à un avenir certain aurait pu ne pas cessé depuis[15]. Malheureusement i n' apas paru possible aux deux intervenants statutaire ( RVL ( Renaissance du Vieux Limoges) et la Confrérie de Saint Aurélien d'organiser l'édition 2023 de cette procession de pénitents.

La procession sur les pas de saint Martial

Ostensions de . L'évêque de Limoges, Mgr Christophe Dufour, invite à un long pèlerinage dans le diocèse.

Le « marcheur de Dieu » va parcourir 150 km Ă  pied pour donner le signal des « ostensions limousines ». Il part le 1er avril de Toulx-Sainte-Croix, localitĂ© du nord-est de la Creuse, et rejoint par petites Ă©tapes, le , Beaubreuil, quartier populaire excentrĂ© de Limoges, oĂą une cĂ©lĂ©bration a lieu dans l'Ă©glise Saint-Martial. Ce chemin est prĂ©cisĂ©ment celui qu'a parcouru Martial, premier Ă©vĂŞque de Limoges au VIe siècle, pour arriver dans son diocèse[16].

En , Mgr François Kallist, évêque de Limoges depuis , renoue avec cette tradition lors des 72e ostensions. Cette marche qui a débuté à Toulx-Sainte-Croix dans l'après-midi de Pâques () s'est achevée à Limoges le 1er avril juste avant la cérémonie de la reconnaissance des reliques et la marche historique des châsses et reliquaires vers la Cathédrale Saint-Étienne[17].

Les dernières ostensions

Tout concourt Ă  ce fort ancien Ă©tat de fait ; les nombreux intervenants et les cinq mois et demi de leur calendrier.

Des ostensions mettant en œuvre un grand nombre d’acteurs

  • L’évĂŞque de Limoges (et de GuĂ©ret), Mgr François Kalist[18]. MĂŞme si les ostensions sont l’affaire des confrĂ©ries et des comitĂ©s ostensionnaires, il est apparu nĂ©cessaire Ă  l’ordinaire du lieu de dĂ©livrer un message. Celui des ostensions 2016 est intitulĂ© « Un chemin de guĂ©rison »[19]. Le programme officiel des ostensions de Limoges a de plus permis au prĂ©lat de revenir assez longuement sur le fait que les ostensions, manifestations cultuelles par essence, n’étaient pour autant pas dĂ©pourvu de toute composante culturelle[20]. Les prĂŞtres desservant l’église Saint-Michel-des-Lions et la chapelle Saint-AurĂ©lien, lieux ostensionnaires.
  • Ostensions PCI (Ostensions septennales limousines Patrimoine immatĂ©riel de l'humanitĂ©). Cette association fondĂ©e le Ă  la suite de l’inscription le Ă  Bakou en AzerbaĂŻdjan des ostensions sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'humanitĂ© de l'UNESCO, a pour but d’œuvrer, en liaison avec l’Unesco et le Ministère de la Culture français, pour la connaissance, la sauvegarde, la valorisation, le rayonnement et la transmission des ostensions septennales limousines. Son siège est Ă  Saint-Junien.
  • La FĂ©dĂ©ration des ConfrĂ©ries limousines[1], a pour vocation de rĂ©unir, comme son nom le laisse sous entendre, les ConfrĂ©ries ostensionnaires limousines (voir la liste ci-dessous) et marchoises (celle de GuĂ©rĂŞt). Son siège est Ă  Limoges.
  • L’association Limoges Culture et Tradition a pour but la rĂ©alisation et l’animation de fĂŞtes culturelles et traditionnelles dans la ville de Limoges et son agglomĂ©ration contribuant ainsi Ă  la sauvegarde de son patrimoine et plus particulièrement son patrimoine immatĂ©riel[21].
  • La grande confrĂ©rie de saint Martial dĂ©diĂ©e au culte de saint Martial. Son origine remonte officiellement Ă  1356 mais il est avĂ©rĂ© qu’elle est l'hĂ©ritière de traditions beaucoup plus anciennes[22] - [23], traditions nĂ©es au sein de la basilique Saint-Martial de Limoges, basilique disparue Ă  la suite de la rĂ©volution. Aujourd’hui, et depuis le , elle veille sur d’importantes reliques de saint Martial, dont son majestueux chef, conservĂ©es en l’église saint-Michel-des-Lions Ă  Limoges. Le nombre de ses membres est de soixante douze par rĂ©fĂ©rence au choix que fit le Christ d’envoyer 72 des siens en mission (Évangile selon Luc, Chapitre 10, verset 1)[24] - [20]. Son Ă©glise confrĂ©riale est Saint-Michel-des-Lions et ses couleurs sont l’amarante (couleur pourpre plus claire que le bordeaux) et le blanc.
  • La ConfrĂ©rie des Porteurs de la châsse (de saint Martial). Si historiquement, il a existĂ© des personnes pour porter Ă  travers la foule des reliques de saint Martial probablement dès 994. « Un chroniqueur anonyme du monastère signale que le lendemain du jour de l’Ascension 1317, les moines portèrent solennellement le chef de saint Martial de la basilique au Montjovis »[25]. La confrĂ©rie - en tant que telle - se reforma après la RĂ©volution. Un premier règlement provisoire lui fut donnĂ© Ă  la date de , par dĂ©libĂ©ration de la Grande ConfrĂ©rie[26] - [25]. 24 hommes, au maximum, soit l’exact tiers des membres de la Grande ConfrĂ©rie, la composent. Son Ă©glise confrĂ©riale est Saint-Michel-des-Lions et Ă  leur aube de couleur blanche s’ajoute une encolure « scapulaire » de couleur amarante apposĂ©e autour d’une fausse capuche avec un cordon amarante nouĂ© autour de la taille.
  • La ConfrĂ©rie de saint AurĂ©lien. Cette confrĂ©rie qui est la deuxième des confrĂ©ries de Limoges dans l’ordre protocolaire fait expressĂ©ment rĂ©fĂ©rence au 2e Ă©vĂŞque de Limoges et successeur directe de celui qui l’évangĂ©lisa, saint Martial. La tradition rapporte que la fondation de la corporation des bouchers remonte Ă  930. Et de cette confrĂ©rie qui fut Ă  l’origine – et qui le resta longtemps - une corporation, tĂ©moigne encore l’intitulĂ© de son prĂ©sident qui ne se nomme pas Bayle comme ailleurs (Grande ConfrĂ©rie de Saint-Martial, ConfrĂ©rie de Saint-Loup)ConfrĂ©rie de Saint Loup (Limoges) mais Syndic. ConfrĂ©rie de professionnels masculins, Saint-AurĂ©lien a aujourd'hui Ă©largi son recrutement acceptant aujourd'hui hommes et femmes – qui se nomment « confrères », bouchers ou non, ainsi que les enfants des membres[27] - [28] - [20]. Son Ă©glise confrĂ©riale est Saint-AurĂ©lien et ses couleurs sont le vert et le blanc.
  • La ConfrĂ©rie de Saint-Loup. FondĂ©e en 1153 et toujours active Ă  ce jour, malgrĂ© les interruptions inĂ©vitables dues aux dĂ©ferlements des pĂ©riodes rĂ©volutionnaires. Sa mission est de veiller Ă  la dĂ©votion rendue son saint Patron l'Ă©vĂŞque de Limoges, Loup, fĂŞtĂ© le et dont d’importantes reliques sont conservĂ©es en l’église Saint-Michel-des-Lions Ă  Limoges. Sa particularitĂ© immĂ©moriale est de n'accueillir que des hommes. La devise de la confrĂ©rie, toujours actuelle est «In hoc signo vinces », « Par ce signe, tu vaincras » fait expressĂ©ment rĂ©fĂ©rence au choix victorieux du Chrisme par l’empereur romain Constantin Ier peu avant sa victoire contre Maxence au Pont Milvius en 312[29] - [30]. Son Ă©glise confrĂ©riale est Saint-Michel-des-Lions et ses couleurs sont le jaune et le blanc.
  • La ConfrĂ©rie de Sainte-ValĂ©rie. Elle est exclusivement fĂ©minine, vouĂ©e au maintien du culte rendue Ă  ValĂ©rie, la proto-martyre des Gaules, a Ă©tĂ© (re)fondĂ©e en 2002. Elle est l’hĂ©ritière des demoiselles de sainte ValĂ©rie. L’on se plait Ă  rappeler le rĂ´le jouĂ© par ValĂ©rie dans « l’imaginaire » local. C’est ainsi qu’en 1172, Richard CĹ“ur de Lion couronnĂ© Duc d’Aquitaine Ă  la CathĂ©drale saint Étienne de Limoges reçut parmi les insignes de son pouvoir l’anneau de sainte ValĂ©rie, Ă©pousant ainsi mystiquement son duchĂ©[31] - [32]. Son Ă©glise confrĂ©riale est Saint-Michel-des-Lions et ses couleurs sont le rouge et l'or.
  • La ConfrĂ©rie de Saint-Fiacre. Il y eut une confrĂ©rie Saint-Fiacre Ă  Saint-Pierre-du-Queyroix dès le XIVe siècle le Concordat (1804) fut l’occasion de rĂ©organiser deux confrĂ©ries de Saint-Fiacre, la première Ă  la cathĂ©drale connue sous le vocable : « les Anglais », la seconde Ă  Sainte-Marie dite des « Français ». Cette dernière veilla Ă  la dĂ©votion rendue Ă  son saint patron jusqu'Ă  sa mise en sommeil par manque d’adhĂ©rent (uniquement professionnels de par les anciens statuts). 2009 en vit le « refleurissement » avec cette fois l’ouverture de ses rangs Ă  tous les amoureux des plantes et des fleurs[33].
  • Le peuple de Limoges. N'ayons garde, mĂŞme si sa participation est moins visible que celle des habitants des communes ostensionnaires Ă  la campagne, d'oublier la prĂ©sence des habitants de la ville qui participent en grand nombre aux cĂ©rĂ©monies et dĂ©filĂ©s mĂŞme si leur apport Ă  la dĂ©coration des rues, des balcons et de portes, est beaucoup moins visible, hors le quartier de la Boucherie pavoisĂ© en vert et blanc, qu'Ă  la campagne. Notons pourtant au dĂ©part de la procession au Montjovis, au cĹ“ur du Château et Ă  l'arrivĂ©e dans la CitĂ© des dĂ©cors faisant la part belle aux saint ostensionnaires locaux. De son cĂ´tĂ© la ville a veillĂ© au prĂ©alable au dĂ©cor du parcours ostensionnaires par la mise Ă  disposition de fanions aux couleurs des ConfrĂ©ries.

Le plus long des calendriers ostensionnaires

  • Samedi
    • Concert d’ouverture du quatuor de Lourdes en l’église Saint-Michel-des-Lions Ă  Limoges. Lors de l'entracte, les compagnons du Devoir de Limoges ont remis trois Ĺ“uvres d'art rĂ©alisĂ©es par leurs soins :
      • une en bois peint façon faux marbre, pour la confrĂ©rie de saint Martial et celle de saint Loup; l'objet sera dĂ©posĂ© dans l'Ă©glise Saint-Michel-des-Lions,
      • une en porcelaine de Limoges peinte, pour la confrĂ©rie de sainte ValĂ©rie ; elle sera placĂ©e Ă  la cathĂ©drale,
      • une, enfin, pour la confrĂ©rie de saint AurĂ©lien, destinĂ©e Ă  la chapelle homonyme. Elle est en marqueterie de bois de diverses couleurs, au dos sont sculptĂ©es des feuilles de châtaigniers limousins[34].
  • Dimanche
    • Messe de la montĂ©e du drapeau des ostensions[35]
  • Samedi
    • 15 h - Ouverture des châsses et des reliquaires et reconnaissance des reliques (Église Saint Michel des Lions et chapelle Saint AurĂ©lien) en prĂ©sence de Mgr François Kalist, Ă©vĂŞque de Limoges[20].
    • 20 h - Grande marche historique des châsses et des reliquaires vers la CathĂ©drale Saint Étienne[20].
  • Dimanche (dimanche de Quasimodo)
    • Ouverture diocĂ©saine Ă  Limoges - Messe du dimanche Ă  9 h. Procession d’entrĂ©e Ă  8 h 30 dans la cathĂ©drale. Cet ordre processionnel a pu connaĂ®tre quelques Ă©volutions le jour-mĂŞme.
      • Croix de procession: cĂ©rofĂ©raires ;
      • ÉvangĂ©liaire (Saint-Michel ou LigugĂ©), Enfants de chĹ“ur (Saint-Martial) ;
      • Statue de Notre-Dame (Panazol) ;
      • Statue de saint Martial (Saint-Martial de LANDOUGE).
      • Paroisses ostensionnaires : les bannières suivies des confrères ou du comitĂ©, des reliquaires ou châsses et des paroissiens correspondants.


  • Ostensions Limoges 2016
    Ostensions Limoges 2016
  • Ostensions Limoges 2016
    Ostensions Limoges 2016
  • Ostensions Limoges 2016
    Ostensions Limoges 2016
  • Ostensions Limoges 2016
    Ostensions Limoges 2016
  • Ostensions Limoges 2016
    Ostensions Limoges 2016

Les ostensions de Limoges sur la toile

Ces ostensions sont par la force des choses celles qui ont donné lieu à la plus grande exposition médiatique par le moyen d'internet.

  • Site officiel du tourisme en Haute-Vienne[36]
  • Site de la FĂ©dĂ©ration des ostensions limousines[37]
  • Site des ostensions de Limoges (Culture et Tradition)[21] - [38]
  • Site du Populaire[39]
  • Blog de la fĂŞte de la saint Martial des Ardents[40]

Les expositions ostentionnaires et spectacles limougeauds de 2016

Les ostensions de Limoges — et d’ailleurs aussi les limousines — sont de plus l’occasion de tenir des expositions consacrées au phénomène ostensionnaire. Les ostensions 2016 ont, ainsi donné lieu aux manifestations suivantes :

  • Noble pays de l'Aquitaine…[41] : Les Ostensions limousines, patrimoine culturel immatĂ©riel de l’UNESCO. MusĂ©e des Beaux-Arts de Limoges du au [42]
  • Ostendere[43] : Les mĂ©tiers d’art au cĹ“ur des Ostensions
  • Exposition estivale Ă  la CitĂ© des mĂ©tiers et des arts (MusĂ©e des compagnons et des meilleurs ouvriers de France) du au [44].
  • Exposition consacrĂ©e aux ostensions tenue dans une des galeries du pĂ´le patrimoine de la BFM (bibliothèque francophone multimĂ©dia de Limoges) du au
  • Exposition organisĂ©e par France PCI ; Association française des Ă©lĂ©ments du patrimoine culturel et immatĂ©riel. HĂ´tel de rĂ©gion Site de Limoges de la rĂ©gion nouvelle aquitaine du au
  • Saint Martial de Limoges. Spectacle en images gĂ©antes du 14 au [45].

Notes et références

  1. « Les ostensions septennales limousines », sur ostensions-limousines.fr (consulté le ).
  2. Le Figaro du 8 juillet 2015, p. 34.
  3. Nicolas Zomersztajn, « Regards no 777 et le chiffre 7 », (consulté le ).
  4. Paul D'Hollander, « Les ostensions en Limousin au XIXe siècle », Revue de l'histoire des religions, vol. 217, no 3,‎ , p. 503 (lire en ligne)
  5. « Ostensions saint Martial à Limoges », .
  6. Jean-Marie Allard et Stéphane Capot, Une histoire des ostensions en Limousin, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2007, p. 51 (ISBN 978-2-911167-51-5).
  7. Bulletin de liaison de Renaissance du Vieux Limoges, mars 2016, p. 28
  8. Paul d’Hollander, Entre ostensions et cent-cinquantenaire de la Révolution française : l’espace public convoité à Limoges en 1939 in « Temporalités : édifices et cortèges de l'Antiquité à nos jours : [communications données au cours des deux journées d'études organisées par le Centre de recherche historique de l'Université de Limoges en 2004 et 2006], Espaces et pouvoirs, p. 181 ».
  9. Idem, p. 185.
  10. Jean-Marie Allard et Stéphane Capot, op. cit., p. 91.
  11. « Liste des évêques de Limoges », sur cathedrale-limoges.fr (consulté le ).
  12. CE 3 décembre 1954, Sieur Rastouil, évêque de Limoges. Recueil des arrêts du Conseil d’état statuant au contentieux dit Recueil Lebon p. 636
  13. Marie-Christine Grave du Bourg et Alain Texier, Guide des ostensions limousines, Limoges, Flanant, , 146 p. (ISBN 2-9109 39-16-2)
  14. Idem p. 152 et p. 194 note 88, Conseil d'État, 3e et 8e sous-sections réunies, 15/02/2013, 347049, publié au recueil Lebon.
  15. Voir sur rvl87.com.
  16. Voir sur la-croix.com.
  17. Le Sillon, mars 2016, p. 3.
  18. « Mgr François Kalist », sur eglise.catholique.fr.
  19. Saint Martial Limoges centre No 266-267-2016.
  20. Programme des 72e ostensions de Limoges.
  21. « Limoges Culture et Traditions », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  22. « Les confréries de Limoges - Saint-Martial », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  23. « Limoges St Martial », sur penitents-confrerie.org (consulté le ).
  24. « Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc - Chapitre 10 », sur AELF (consulté le ).
  25. « Historique de la confrérie », sur porteurschassesaintmartial.fr (consulté le ).
  26. « Porteurs de la Châsse de saint-Martial », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  27. « Saint-Aurélien », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  28. « Confrérie Saint-Aurélien de Limoges », sur confrerie-saint-aurelien.fr (consulté le ).
  29. « Saint-Loup », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  30. « confreriedesaintloup », sur confreriedesaintloup (consulté le ).
  31. « Sainte-Valérie », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  32. « Confrérie Sainte Valérie », sur Confrérie Sainte Valérie (consulté le ).
  33. « Saint-Fiacre », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  34. « Au sujet de... en 2016 », sur confrerie-saint-aurelien.fr, (consulté le ).
  35. « Confrerie de Saint-Loup », sur confreriedesaintloup (consulté le ).
  36. « Les Ostensions limousines », sur tourisme-hautevienne.com (consulté le ).
  37. « La commune de Limoges », sur ostensionslimousines.fr (consulté le ).
  38. « Calendrier », sur ostensionslimoges.fr (consulté le ).
  39. Jean-François Julien, « 72e ostensions de Limoges : premier acte samedi en l’église Saint-Michel-des-Lions », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
  40. « Calendrier des manifestations ostensions limousines du mois de juin 2016 », sur fetedelasaintmartialdesardents (consulté le ).
  41. « Noble pays de l’Aquitaine » sont les premiers mots du refrain d’un cantique traditionnel dédié à saint Martial.
  42. Voir sur museebal.fr.
  43. Ostendere et ostensions ont la même racine latine qui veut dire « montrer ».
  44. Voir sur cma-limoges.com.
  45. Voir sur confreriedesaintloup.wordpress.com.

Bibliographie

  • Jean-Marie Allard et StĂ©phane Capot, Une histoire des Ostensions en Limousin, Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2007 (ISBN 978-2-911167-51-5)
  • Paul D'Hollander, « Les ostensions en Limousin au XIXe siècle », Revue de l'histoire des religions, tome 217, no 3, 2000, p. 503-516 en ligne
  • Marie-Christine Grave du Bourg, Alain Texier, Guide des Ostensions limousines, Limoges, Éditions Flanant, 2002 (ISBN 2-911349-50-4)
  • Marie-Christine Grave du Bourg, Alain Texier, Les Clefs des Ostensions Limousines et Marchoises. Guide des Ostensions limousines, Limoges, Éditions Flanant, 2009 (ISBN 2-910939-16-2)
  • Anne Barny, Alain Dubreuil, Anne Girardot, Sources iconographiques de l'histoire des Ostensions Limousines en Haute-Vienne in Archives en Limousin no 46, 2016-1, p. 34 ss
  • Odile Vincent, « Les retrouvailles anachroniques d’une communautĂ© avec son fondateur : saintes reliques et dĂ©finitions territoriales dans la rĂ©gion de Limoges », L’Homme 2002/3, no 163, Paris, Éditions de l’EHESS (ISBN 2-7132-1771-7), ISSN p. 79-105
  • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Editions, 2014
  • Laurent Bourdelas, Les Bouchers du Château de Limoges, La Geste,2019
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