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LĂ©on Betoulle

LĂ©onard (LĂ©on) Betoulle est un homme politique français, nĂ© le Ă  Limoges oĂą il est mort le . Socialiste, maire de Limoges, il dĂ©tient un des records de longĂ©vitĂ© Ă  la tĂŞte d'une mairie, avec 38 annĂ©es cumulĂ©es (1912-1941 et 1947-1956). Il est aussi le cofondateur du journal Le Populaire.

LĂ©on Betoulle
Illustration.
LĂ©on Betoulle en 1914.
Fonctions
Maire de Limoges
–
(9 ans et 28 jours)
Prédécesseur Georges Guingouin
Successeur Louis Longequeue
–
(28 ans, 8 mois et 22 jours)
Prédécesseur Émile Dantony
Successeur André Faure
SĂ©nateur
–
(17 ans, 5 mois et 17 jours)
Circonscription Haute-Vienne
Groupe politique SOC
Député
–
(18 ans, 6 mois et 23 jours)
Circonscription Haute-Vienne
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Biographie
Nom de naissance LĂ©onard Betoulle
Date de naissance
Lieu de naissance Limoges (Haute-Vienne)
Date de décès
Lieu de décès Limoges (Haute-Vienne)
Nationalité française
Parti politique SFIO puis PSD
Religion Catholicisme
RĂ©sidence Haute-Vienne

LĂ©on Betoulle
Maire de Limoges

Biographie

Né au quartier du Sablard, Léon Betoulle est d'origine populaire : sa mère était couturière et elle élevait seule son enfant. Élève sérieux, il devient employé du porcelainier Théodore Haviland[1].

Membre de la SFIO, il participe en 1905, au lancement du journal Le Populaire du Centre.

Conseiller municipal puis adjoint au maire de Limoges, Émile Labussière, il démissionne en 1906 et conduit une liste composée de nombreux élus démissionnaires de la majorité sortante, mais il est battu par le conservateur François Chénieux. Il conquiert finalement la mairie en 1912 en battant le Docteur Adrien Desbrières[2]. Il est réélu en 1919, 1925, 1929 et 1935.

Il est député de la Haute-Vienne de à , où il devient sénateur du même département. Il a également été président du conseil général de la Haute-Vienne de 1929 à 1940.

Durant ses premiers mandats de maire, il modifie considérablement le visage de la ville, en décidant notamment la destruction et le remplacement de plusieurs vieux quartiers insalubres comme le Viraclaud et le Verdurier, permettant la réalisation de la rue Jean-Jaurès, notamment. Figure du socialisme municipal, il engage également de nombreux programmes de construction de logements, en créant l'Office public des habitations bon marché en 1919, dont les réalisations les plus emblématiques sont la cité-jardin de Beaublanc, la cité Casimir-Ranson ou la cité des Coutures[2].

En 1940, il vote les pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain, mais il est rĂ©voquĂ© de la mairie avec son conseil municipal en 1941. CritiquĂ© par la RĂ©sistance, notamment communiste, mais pas seulement, il reste Ă  l'Ă©cart de la vie publique après la LibĂ©ration. Il parvient toutefois Ă  reconquĂ©rir son poste en 1947 et le conserve jusqu'Ă  sa mort en 1956, après avoir Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu une dernière fois en 1953. LĂ©on Betoulle ne cassa pas la dynamique entreprise par l’équipe municipale de Georges Guingouin en 1947. En ce sens, en 1951, l’ancien Stade Jean-Jaurès est remplacĂ© par un stade de Football-Rugby, moderne pouvant accueillir plus de 12 000 spectateurs. Ă€ ce moment, le sport est privĂ© d'une « salle couverte » municipale. MalgrĂ© les charges rĂ©pĂ©titives d’Albert Chaminade, elle ne suffiront pas Ă  convaincre la municipalitĂ© de construire cet outil[3]. Il avait Ă©galement Ă©tĂ© exclu de la SFIO et avait rejoint le Parti socialiste dĂ©mocratique, structure d'accueil des socialistes compromis sous le rĂ©gime de Vichy.

Il affirmera en 1956, peu de temps avant sa mort : « J'ai peut-être commis des erreurs, mais jamais une mauvaise action. J'ai travaillé inlassablement pour ma ville. »[4]

La place de la mairie de Limoges portait son nom jusqu'en décembre 2021, au moment où une décision controversée renomme cette place[5]. Une stèle en sa mémoire est apposée sur le côté de la mairie.

Sa dépouille repose au cimetière de Louyat. Ses obsèques avaient été célébrées avec solennité[6].

Notes et références

  1. Justinien Raymond, « BETOULLE Léon - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste, La Crèche, 2014.
  3. « Stade Municipal de Beaublanc », sur monballonorange.wordpress.com, (consulté le )
  4. François Adeline, Haute-Vienne, la guerre secrète, 2006.
  5. Maryline Rogerie, « Politique - La mairie de Limoges change d'adresse ! », sur www.lepopulaire.fr,
  6. Patrice Herreyre, « Histoire - Les obsèques du maire de Limoges Léon Betoulle en 1956, des obsèques dignes d'un chef d'État », sur www.lepopulaire.fr,

Voir aussi

Bibliographie

  • « LĂ©on Betoulle », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Patrice Meraud, Un aspect de la carrière politique de LĂ©on Betoulle. L'accession d'un socialiste Ă  la mairie de Limoges (1900-1912), UniversitĂ© de Limoges, 1987.
  • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Éditions, 2014.

Liens externes

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