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Nuzi

Nuzi (ou Nuzu) était une ville de la Mésopotamie antique située au sud-ouest de Kirkouk dans l'Irak actuel, prÚs du Tigre. Ce nom est celui qu'elle porte au IIe millénaire av. J.-C.. Auparavant, elle était connue sous le nom de Gasur. Le site des ruines de cette antique cité est de nos jours appelé Yorghan Tepe.

Nuzi
Yorgan Tepe
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Province Kirkuk
CoordonnĂ©es 35° 22â€Č 00″ nord, 44° 18â€Č 00″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Nuzi
Nuzi

BriĂšvement fouillĂ© entre 1925 et 1932, ce site a livrĂ© environ 5 000 tablettes cunĂ©iformes de la pĂ©riode des XVe – XIVe siĂšcles av. J.-C., quand Nuzi Ă©tait une petite ville du royaume d'Arrapha (Kirkouk), lui-mĂȘme dĂ©pendant du puissant royaume du Mittani, et peuplĂ©e majoritairement de Hourrites, ethnie sur laquelle ces documents offrent une documentation prĂ©cieuse.

Fouilles

Des tablettes et fragments de tablettes provenant de la rĂ©gion de Kirkouk apparaissent sur le marchĂ© des antiquitĂ©s Ă  la fin du XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle av. J.-C.. Si certaines proviennent de la grande ville mĂȘme, oĂč un glissement de terrain les avait mis au jour, la plupart proviennent d’un site voisin, Yorghan Tepe. Des fouilles y dĂ©butent en 1925 sous la direction d’Edward Chiera. Ce dernier revient sur le site en 1927-28, puis lui succĂšdent Robert H.Pfeiffer (1928-29) et Richard Francis Strong Starr (1929-30 et 1930-31), pour des campagnes financĂ©es en partie par le musĂ©e de Harvard et l’American School of Oriental Research de Bagdad. Ces fouilles dĂ©gagent un palais ainsi qu’un temple double et des habitations sur le tell central, et deux grandes rĂ©sidences au nord du site. Les principaux niveaux dĂ©gagĂ©s datent des XVe – XIVe siĂšcles av. J.-C. (Âge du bronze rĂ©cent)[1].

Historique

Plusieurs analyses stratigraphiques ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur le site de Nuzi afin de dĂ©finir sa chronologie : deux sondages ayant permis l'identification de 12 niveaux archĂ©ologiques (I Ă  XII du plus rĂ©cent au plus ancien), la dĂ©termination des diffĂ©rents niveaux du complexe des temples (A Ă  G) et les strates de zones fouillĂ©es au nord-ouest et au sud-est du tell (I Ă  VIII). Les synchronismes entre ces diffĂ©rentes chronologies, qui ne couvrent pas le mĂȘme spectre temporel, sont parfois dĂ©battus[2].

Concernant les phases protohistoriques, les sondages ont identifié du matériel archéologique de l'époque de Halaf tardif (à partir du milieu du VIe millénaire av. J.-C.) avec de la poterie peinte polychrome et des traces de constructions rondes en pisé, puis de l'Obeid du Nord (Ve millénaire av. J.-C.) et de la période d'Uruk (seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C.), notamment des écuelles à bords biseautés[3].

Le site est occupĂ© au IIIe millĂ©naire av. J.-C., comme l'indique du matĂ©riel de type dynastique archaĂŻque mis au jour dans les sondages, mais ce millĂ©naire est surtout documentĂ© Ă  Yorghan Tepe pour la pĂ©riode d'Akkad[4], pour laquelle a Ă©tĂ© dĂ©couvert un ensemble de plus de 200 tablettes, sans doute plus exactement datĂ©es du dĂ©but de rĂšgne de Naram-SĂźn (v. 2254-2218 av. J.-C.). La citĂ© s’appelait alors Gasur et Ă©tait vassale de l'empire d'Akkad qui avait soumis la Haute MĂ©sopotamie. Il s’agit d’archives d’un domaine gĂ©rĂ© par un administrateur nommĂ© Zuzu, dĂ©pendant peut-ĂȘtre d'un membre de la famille royale d’Akkad : distributions de terres contre redevances Ă  des dĂ©pendants du palais ou des locataires, distributions de rations[5]. La domination d'Akkad s'achĂšve au plus tard dans les premiĂšres dĂ©cennies du XXIIe siĂšcle av. J.-C. Une inscription d'un roi d'Assur ayant rĂ©gnĂ© vers cette pĂ©riode, nommĂ© Ititi, indique qu'il a pris et pillĂ© la ville de Gasur[6].

Les niveaux suivants indiquent que la ville continue sans doute d'ĂȘtre occupĂ©e par la suite, puisqu'un sondage a livrĂ© une tablette de l'Ă©poque d'Ur III (XXIe siĂšcle av. J.-C.), puis d'autres de type palĂ©o-babylonien et palĂ©o-assyrien (premiers siĂšcles du IIe millĂ©naire av. J.-C.). C'est de ces Ă©poques que datent la construction de la muraille du site, et les niveaux anciens du complexe des temples (G et F)[7].

La pĂ©riode la mieux connue de l'histoire de Yorghan Tepe, tant par l’archĂ©ologie que les textes, est celle des XVe – XIVe siĂšcle av. J.-C. La ville s’appelle alors Nuzi, et fait partie du royaume d’Arrapha (Kirkouk), lui-mĂȘme vassal du royaume du Mittani (dĂ©signĂ© par le terme Hanigalbat dans les textes de Nuzi) depuis une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e (au plus tard dans la seconde moitiĂ© du XVe siĂšcle av. J.-C.[8]). La population qui y vit est majoritairement d’ethnie hourrite, comme on le voit par l’étude des noms de personne. Les niveaux archĂ©ologiques correspondants, les plus rĂ©cents des diffĂ©rentes chronologies archĂ©ologiques du site (I, A et II/I), indiquent une culture matĂ©rielle similaire Ă  ceux de la pĂ©riode tardive du Mittani, et du dĂ©but de l'Ă©poque mĂ©dio-assyrienne, et ils s'achĂšvent par une destruction du site qui peut ĂȘtre datĂ©e vers 1340 av. J.-C.[2] Les archives nous en apprennent cependant bien peu sur les Ă©vĂ©nements historiques de cette pĂ©riode, nĂ©anmoins plusieurs textes renvoient Ă  la montĂ©e en puissance de l'Assyrie, qui supplante le Mittani vers le milieu du XIVe siĂšcle av. J.-C. : les relations sont d'abord pacifiques (relations commerciales, prĂ©sence d'envoyĂ©s diplomatiques assyriens dans le royaume d'Arrapha), puis elles deviennent hostiles, quelques textes de Nuzi documentant un affrontement prĂšs de la ville de Tursha, dans la rĂ©gion occidentale du royaume d'Arrapha, donc au contact direct de l'Assyrie. Ces Ă©vĂ©nements prĂ©cĂ©dent l'arrĂȘt des archives, donc la destruction de Nuzi, manifestement sous les coups des Assyriens (et non sous ceux des Babyloniens comme cela a pu ĂȘtre proposĂ© par le passĂ©), en mĂȘme temps que le royaume d'Arrapha est soumis par l'Assyrie[9]. Le site est abandonnĂ© par la suite.

Durant l'AntiquitĂ© tardive, le site est rĂ©occupĂ© par quelques maisons, et surtout une nĂ©cropole. Plusieurs tombes ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es prĂ©sentant du matĂ©riel archĂ©ologique de l’époque sassanide ancienne (IIIe siĂšcle ap. J.-C.), notamment une piĂšce de monnaie du rĂšgne de Shapur Ier (240-270)[10].

Nuzi au XIVe siĂšcle av. J.-C.

La pĂ©riode la mieux connue de l’histoire de Yorghan Tepe est de loin celle de la ville de Nuzi aux XVe – XIVe siĂšcles av. J.-C. Les tablettes de cette pĂ©riode nous offrent une vision d’une petite ville provinciale de la MĂ©sopotamie du nord Ă  cette pĂ©riode (rĂ©gion peu documentĂ©e), dans une rĂ©gion peuplĂ©e majoritairement de Hourrites, peuple mal connu parce que peu documentĂ©, et qui le serait encore moins bien s’il n’y avait les tablettes provenant de ce site.

Urbanisme et architecture

Le site de Yorghan Tepe Ă  l'Ă©poque du Bronze rĂ©cent est organisĂ© autour d'un petit tell de forme grossiĂšrement carrĂ©e, d'environ 200 mĂštres de cĂŽtĂ©, qui regroupe le secteur du palais et les temples. Il Ă©tait sans doute protĂ©gĂ© par une enceinte. En dehors du tell, environ 300 mĂštres au nord-est de celui-ci, deux ensembles de rĂ©sidences cossues ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s. Il est probable qu'elles aient alors fait partie de l'agglomĂ©ration s'Ă©tendant autour du tell principal, mais cet espace n'a pas fait l'objet d'autres fouilles. Il faut sans doute interprĂ©ter le tell principal avec ses bĂątiments officiels comme Ă©tant une « ville haute Â» ou « acropole Â», sĂ©parĂ©e par son enceinte du reste de la ville, la « ville basse Â», dont les grandes rĂ©sidences feraient partie, suivant un schĂ©ma d'organisation urbaine courant en Haute MĂ©sopotamie durant l'Ăąge du Bronze. Les textes indiquent bien la prĂ©sence d'une ville haute, kerhu[11].

Le palais

La palais de Nuzi occupe la partie centrale du tell principal. C'est un vaste Ă©difice, dĂ©gagĂ© sur une longueur de 120 mĂštres, dont l'organisation gĂ©nĂ©rale a pu ĂȘtre bien identifiĂ©e. L'entrĂ©e se fait au nord, vers un vestibule ouvrant sur une premiĂšre grande cour bordĂ©e de bancs situĂ©e dans la partie est de la zone fouillĂ©e (M94 dans la terminologie des fouilleurs). Autour se trouvait la partie officielle, destinĂ©e Ă  l'administration, les piĂšces se trouvant au sud de cette cour Ă©tant manifestement des zones de stockage et de bureaux. Sur son cĂŽtĂ© ouest, la cour M94 ouvrait sur une salle allongĂ©e (M89) disposant d'un foyer, ouvrant ensuite sur la plus grande cour du palais (M100), entourĂ©e de piĂšces de rĂ©ception, en particulier deux salles allongĂ©es Ă  l'ouest qui semblent constituer un secteur d'audience (L20 et L11), dont l'entrĂ©e comprenait deux piliers qui devaient supporter une sorte de portique. Tout autour se trouvaient de plus petites piĂšces servant d'appartements, en particulier dans la partie ouest de l'Ă©difice. C'est donc une zone privĂ©e, sachant qu'il semble que l'Ă©difice ait eu un Ă©tage qui a pu comprendre les appartements principaux. On serait donc en prĂ©sence d'une sĂ©paration de l'espace entre une zone publique et une zone privĂ©e, renvoyant Ă  la division des palais nĂ©o-assyriens au millĂ©naire suivant. Le palais disposait d'un pavage en briques et en pierre, avec un systĂšme de drainage Ă©laborĂ©. Certains de ses murs Ă©taient par ailleurs dĂ©corĂ©s de peintures[12].

Le temple

SituĂ© sur le tell principal Ă  proximitĂ© du palais, le seul Ă©difice religieux connu de Nuzi avait Ă©tĂ© Ă©rigĂ© Ă  la fin du IIIe millĂ©naire av. J.-C. (phase G), consistant alors en un temple simple organisĂ© autour d'une cour et d'une cella. Au dĂ©but du IIe millĂ©naire av. J.-C. (phase F) lui est adjoint un second sanctuaire d'organisation similaire au sud-est, faisant de l'Ă©difice un temple double. Il reste dans cet Ă©tat Ă  l'Ă©poque du Bronze rĂ©cent (niveaux B et A). Le temple du nord-ouest est organisĂ© autour d'une cour (G50) accessible depuis la rue, et sur son cĂŽtĂ© ouest ouvre vers la cella (G29), une salle allongĂ©e et en « axe coudĂ© Â», l'entrĂ©e se faisant par son cĂŽtĂ© nord-est, et la cella se trouvant sur son cĂŽtĂ© sud. Le second sanctuaire reprenait la mĂȘme organisation avec une cour (H20) Ă  l'est ouvrant sur son cĂŽtĂ© ouest vers la cella en axe coudĂ© (G53). Sur son cĂŽtĂ© sud se trouvaient par ailleurs d'autres petites piĂšces. Les murs de la cella du premier sanctuaire Ă©taient dĂ©corĂ©s de clous en cĂ©ramique glaçurĂ©e, en forme de mouton, sanglier, et des lions Ă©galement en terre cuite Ă  glaçure. Ces derniers Ă©tant traditionnellement les animaux-attributs de la dĂ©esse Ishtar (Shaushga pour les Hourrites), ce sanctuaire lui a Ă©tĂ© attribuĂ©, d'autant plus qu'il a Ă©galement livrĂ© des figurines de femmes nues, renvoyant au rĂŽle de cette dĂ©esse dans la sexualitĂ©. Le second sanctuaire est quant Ă  lui attribuĂ© au grand dieu de l'Orage hourrite, Teshub, mais il n'a livrĂ© que peu de matĂ©riel archĂ©ologique permettant d'Ă©tayer cette hypothĂšse[13].

Les résidences privées

Plusieurs résidences ont été mises au jour sur le site de Nuzi, sur les extrémités de la ville haute, et dans les secteurs dégagés en dehors de celle-ci, au nord-est du site. Parmi les premiÚres, plusieurs types ont été mis en évidence : des maisons-blocs composées de salles de taille similaire agglutinées et des maisons à salle centrale, organisées suivant un plan tripartite, comprenant plusieurs piÚces autour d'une salle centrale ; en revanche il y a peu de maisons à cour centrale. Si les résidences les plus simples n'indiquent pas une séparation fonctionnelle marquée entre les piÚces, les plus vastes présentent un espace de réception, et une séparation entre le secteur public et le secteur privé, à l'image de ce qui est constaté dans le palais. Elles ont des piÚces plus vastes, et un matériel archéologique plus riche, reflétant les distinctions sociales qui se retrouvent dans les textes. En particulier les résidences de la ville basse sont plus vastes, à l'image de celle du prince Silwa-Teshub, qui s'apparente à un petit palais, et était décorée par des fresques murales[14].

Nature de la documentation Ă©crite

Le royaume du Mittani à son apogée au XVe siÚcle av. J.-C., avec Nuzi et le royaume d'Arrapha à l'extrémité orientale.
Tablette juridique de Nuzi : compte-rendu de procÚs, dispute au sujet de la possession d'un domaine foncier organisé autour d'une « tour » (dimtu). Musée de l'Oriental Institute de Chicago.

Environ 5 000 tablettes ont Ă©tĂ© exhumĂ©es Ă  Nuzi[15]. La grande majoritĂ© est conservĂ©e Ă  l’Institut oriental de Chicago et au Harvard Semitic Museum. La provenance archĂ©ologique de la plupart d'entre elles est connue. Sur le tell central, le palais a livrĂ© de nombreuses archives, et quelques-unes proviennent du temple double de Shaushga et de Teshub qui se trouve Ă  sa proximitĂ©. Deux lots privĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s dans deux grandes rĂ©sidences du nord-est du site : celle de Shilwa-Teshub (environ 700 tablettes), fils du roi d’Arrapha[16] ; et celle de Tehip-Tilla (un millier de tablettes), grand propriĂ©taire sans doute liĂ© par mariage Ă  la famille royale. Enfin, un dernier groupe de textes consiste en des lots de tablettes prives provenant de diffĂ©rentes rĂ©sidences dans la citadelle et la ville basse[17]. Les textes sont datĂ©s aujourd’hui de la fin du XVe siĂšcle av. J.-C. et de la premiĂšre moitiĂ© du XIVe siĂšcle av. J.-C., soit les dĂ©cennies qui prĂ©cĂšdent la destruction du site, sur une pĂ©riode d'un peu moins d'un siĂšcle[18].

Les archives de Nuzi sont de nature publique et privĂ©e. En plus de tablettes relatives Ă  la gestion des domaines privĂ©s et surtout du palais (listes de travailleurs, de distributions de rations et d'armes notamment), il s’agit de contrats privĂ©s de prĂȘt, de mariage, de transmission d’hĂ©ritages, mises en gage, des testaments etc., donc beaucoup d’actes juridiques, ainsi que de lettres[19] - [20]. On a pu reconstituer plusieurs lots d’archives de maisonnĂ©es, nous renseignant sur les activitĂ©s d’une mĂȘme famille.

Les tablettes sont rĂ©digĂ©es en Ă©criture cunĂ©iforme, en akkadien, en mĂ©dio-babylonien (forme moyenne du babylonien, Ă©crite du XVe au XIe siĂšcle av. J.-C. environ), la langue la plus couramment pratiquĂ©e dans les archives de cette pĂ©riode. Mais la particularitĂ© du langage de Nuzi est d’ĂȘtre souvent assez fautif. En effet, les scribes qui Ă©crivaient ces tablettes Ă©taient en effet eux-mĂȘmes des locuteurs du hourrite, et l’akkadien n’était pas leur langue maternelle, comme pour le reste des habitants du royaume. Cela explique la prĂ©sence de termes et tournures hourrites dans les tablettes, ainsi que d'une syntaxe inspirĂ©e par celle du hourrite, bien diffĂ©rente de celle de l'akkadien[21].

Administration

Nuzi est une ville provinciale du royaume d’Arrapha. Le roi tient sa rĂ©sidence principale dans la capitale, oĂč il rĂ©side la plupart du temps, mais il entretient Ă©galement une cour dans le palais de Nuzi, oĂč se trouve une reine (car il avait plusieurs Ă©pouses principales), et des Ă©pouses secondaires (esirtu), certaines Ă©tant aussi dĂ©signĂ©es comme des « musiciennes Â» (nuārtu)[22].

La ville et sa province sont administrĂ©es par un gouverneur (ĆĄaknu) depuis le palais. Des officiers subalternes de l’administration royale sont le sukkallu (souvent traduit par « vizir », seconde le gouverneur), le « chef de district » (haláčŁuhlu), et le « maire » (hazannu), chacun responsable d’un niveau administratif. La justice est rendue par ces officiers, mais Ă©galement des juges (dayānu) installĂ©s dans les districts[23].

Les sujets libres de l’État sont redevables d’une charge, l’ilku, qui semble consister en des corvĂ©es (service militaire, travaux divers pour les compte de l’État, notamment sur ses terres). Quand une personne vend une terre Ă  une autre mais reste pour l’exploiter, il garde la charge de la corvĂ©e : cette derniĂšre pĂšse donc sur l’exploitant et non le propriĂ©taire. Des terres sont Ă©galement redevables de taxes, alors que d’autres semblent ne pas y ĂȘtre soumises[24].

Un dossier de tablettes relatif à l'administration de Nuzi concerne un de ses maires, Kussi-harpe, coupable de plusieurs actes de corruption et d'autres crimes consignés dans des dépositions contre lui, qui comprennent également ses dénégations. Il est ainsi accusé de recevoir des pots-de-vins, sous la forme d'argent et dans un cas d'un mouton, notamment en échange de faveurs en matiÚre d'impÎts et de corvées, utilise les corvées publiques pour des besoins personnels, et détourne également des biens publics à son profit, par exemple en stockant du grain collecté en guise de taxe dans ses propres entrepÎts ou en se faisant construire une porte avec du bois appartenant au palais. Ses délits ne se limitent pas à cela, lui et ses subordonnées étant accusés d'extorsions (emprisonnement puis libération contre paiement), de vols de moutons et de grains, à plusieurs reprises avec des effractions dans des maisons, et du viol d'une femme. Les documents concernant ces délits ont été préservés dans le cadre d'une instruction visant à juger Kussi-harpe et ses complices, mais l'issue de l'affaire n'est pas connue[25].

« Pal-teya (a dit) ceci : « Hutiya le charpentier a pris 40 piÚces de bois-ƥaƥƥugu appartenant au palais et il (en) a fait une porte pour Kussi-harpe ; et il a mis la porte dans la maison de Kussi-harpe dans la ville d'Anzukalli. Et moi, j'ai dû transporter ce bois. » Kussi-harpe (a dit) : « Ce bois était à moi, et je l'ai donné pour qu'on en fasse une porte ; mais le bois du palais, je ne (l')ai pas donné pour qu'on en fasse une porte ! » Hutiya le charpentier (a dit) : « J'ai fait une porte. Salhu-Tessup m'a donné du bois supplémentaire venant de la ville de Nuzi. Or ce bois, je savais qu'il appartenait au palais ; mais j'ai dû (en) faire une porte pour Kussi-harpe. »

« Hinzuri, l'épouse de Ziliya, (a dit) ceci : J'ai donné comme pot-de-vin un mouton à Birk-ilishu, en lui disant : "Au sujet de mon champ, rends un jugement en ma faveur contre Kariru !" Il n'a pas rendu un jugement en ma faveur contre Kariru ! Je lui ai parlé de mon mouton. Alors il m'a frappée, et il a gardé mon mouton ; et il m'a saisie et il a pris 6 mines de cuivre, en disant : "Je (les) prends pour l'année derniÚre". »

Exemples de dépositions contre Kussi-harpe et ses complices.[26].

Catégories sociales

La documentation de Nuzi au XIVe siĂšcle av. J.-C. nous donne une vision d’une sociĂ©tĂ© divisĂ©e en plusieurs catĂ©gories sociales, dont les contours sont souvent difficiles Ă  saisir[27].

  • Les rākib narkabti (« conducteurs de chars ») sont l’élite de la sociĂ©tĂ© ; comme leur nom l’indique, il s’agit en thĂ©orie d’une Ă©lite militaire, qui correspond Ă  la classe des maryannu que l’on retrouve souvent en pays hourrite. Dans les faits, il ne s’agit pas que de militaires, mais ce sont les grands propriĂ©taires du royaume d’Arrapha.
  • Les ālik ilki (« sujets Ă  corvĂ©e ») sont la catĂ©gorie mentionnĂ©e le plus souvent. Ils sont dĂ©finis par leur condition de tributaire ; ce sont des propriĂ©taires, servant Ă  l’occasion l’État par des corvĂ©es ou le service militaire.
  • Les nakkuĆĄĆĄu (« substituts » ?) sont un groupe dont on a du mal Ă  saisir la composition ; ils ne sont pas forcĂ©ment propriĂ©taires ou tenanciers de terres, mais ne semblent pas ĂȘtre des dĂ©pendants, et ont apparemment des mĂ©tiers spĂ©cialisĂ©s.
  • Les aĆĄĆĄabu (« rĂ©sidents ») sont des hommes libres de basse condition, non propriĂ©taires, dans une situation de dĂ©pendance vis-Ă -vis du palais.
  • Des esclaves (ardu) sont Ă©galement prĂ©sents dans la sociĂ©tĂ© de Nuzi.

Vie familiale

Les familles nuzites semblent en majoritĂ© ĂȘtre de type nuclĂ©aire. Elles sont dominĂ©es par un chef de famille. Le mariage est l’étape constitutive du foyer, et est documentĂ© par plusieurs contrats de mariage. Ces documents mentionnent la possibilitĂ© de divorce, qui n’est possible qu’à l’initiative de l’époux, pour des causes inconnues ; il doit indemniser la famille de la mariĂ©e s’il rĂ©pudie sa femme, en retournant sa dot. Si la femme est stĂ©rile, son mari peut prendre une Ă©pouse secondaire pour enfanter, qui garde une position d’infĂ©rioritĂ© par rapport Ă  la premiĂšre Ă©pouse[28].

La pratique de l’adoption est courante dans la documentation de Nuzi, notamment pour servir dans des pratiques de ventes de terres dĂ©guisĂ©es (voir plus bas). Il existe Ă©galement des contrats de prise en fraternitĂ©[29].

Les femmes de Nuzi avaient une condition qui semble meilleure que dans la plupart des autres rĂ©gions du Moyen-Orient du Bronze rĂ©cent. Dans certains cas de figure, il arrive qu’un pĂšre de famille produise un acte qui fait de sa fille son fils, c’est-Ă -dire qui fait de sa fille l’hĂ©ritiĂšre principale de sa famille, s’il n’a pas de fils[30]. Il s’agit alors d’assurer la succession familiale, et la pratique du culte des ancĂȘtres, et probablement de protĂ©ger la fille face Ă  d’autres hĂ©ritiers masculins potentiels, comme un oncle ou un cousin.

Économie et structures agraires

L’économie de la rĂ©gion de Nuzi est Ă©videmment dominĂ©e par l’agriculture[31]. Celle-ci est avant tout cĂ©rĂ©aliĂšre (orge surtout), avec ou non la pratique de l’irrigation des champs, la rĂ©gion, proche du Zagros, Ă©tant suffisamment arrosĂ©e pour pratiquer une agriculture sĂšche. Les canaux sont placĂ©s sous la responsabilitĂ© de superviseurs (gugallu), qui surveillent l’utilisation de l’eau par les exploitants. Les rendements semblent pouvoir ĂȘtre notables dans des champs irriguĂ©s (entre 7/1 et 10/1 selon certaines estimations). Des jardins et vergers irriguĂ©s servaient Ă  complĂ©ter la production des champs. On pratiquait Ă©galement l’élevage.

Le territoire rural est divisĂ© entre plusieurs communautĂ©s villageoises constituĂ©s de petits propriĂ©taires disposant de champs dans le domaine proche du village (ugĂąru), et des grands domaines appartenant Ă  l’État et aux Ă©lites du royaume, organisĂ©es autour de bĂątiments appelĂ©s « tours Â» (dimtu), sans doute des sortes de centres d'exploitation fortifiĂ©s, qui semblent parfois aussi servir de centres administratifs puisque le terme dĂ©signe dans certains cas des districts ruraux. Il existe Ă©galement des espaces de « steppe » (áčŁeritu), incultes, servant sans doute Ă  faire paĂźtre le bĂ©tail[32].

Les grands propriĂ©taires sont connus grĂące aux archives de Tehip-Tilla et de Shilwa-Teshub (qui est un membre de la famille royale mais est surtout connu par la gestion de ses affaires privĂ©es). AprĂšs l’État qui est le plus grand propriĂ©taire, ce sont eux qui dominent l’économie rurale, et s’imposent aux petits exploitants grĂące Ă  leurs moyens financiers importants. Ils concĂšdent notamment des prĂȘts Ă  des taux trĂšs Ă©levĂ©s (50 % le plus souvent), gĂ©nĂ©ralement en grain, parfois en mĂ©tal. Ces prĂȘts courent souvent sur le long terme, et peuvent impliquer la mise en gage d’une personne (sa capacitĂ© de travail) ou d’une terre (prĂȘt dit titennĆ«tu, une forme d’antichrĂšse). Il pourrait s’agir d’un moyen dĂ©guisĂ© d’aliĂ©nation d’une terre.

Le transfert de propriĂ©tĂ© apparaĂźt dans les textes sous la forme de textes d'adoption, ce qui est couramment vu comme une forme d'achat dĂ©guisĂ© : le vendeur « adopte » l’acheteur comme « fils » (ana marĆ«ti), et lui donne en guise de « part d’hĂ©ritage » (zittu) la propriĂ©tĂ© ; en remerciement, l’acheteur/adoptĂ© donne un « cadeau » (qÄ«ĆĄtu) au vendeur/adoptant, qui correspond au prix d’achat de la propriĂ©tĂ© dont il a « hĂ©ritĂ© »[33]. Tehip-Tilla se fait de la sorte adopter une centaine de fois. Cela a fait supposer que l'aliĂ©nation de propriĂ©tĂ© Ă©tait interdite dans le royaume d'Arrapha, incitant les potentiels vendeurs et acquĂ©reurs Ă  recourir Ă  des fictions juridiques afin de cĂ©der leurs terres. NĂ©anmoins, cela a Ă©tĂ© contestĂ© car il semble bien y avoir des preuves de ventes de terres classiques, et que les actes d'« adoption Â» en question soient bien conçus comme des ventes, recourant pour une raison indĂ©terminĂ©e au vocabulaire de l'adoption[34].

Quoi qu'il en soit, il semble par ces nombreux transferts de propriĂ©tĂ© effectuĂ©s au profit des grands propriĂ©taires que la rĂ©gion de Nuzi voit un mouvement de concentration de terres au profit des plus puissants (notamment la famille de Tehip-Tilla), au dĂ©triment des petits paysans ou de familles initialement plus aisĂ©es mais appauvries, par le biais de prĂȘts en grain (avec gage), ou bien de transferts de propriĂ©tĂ© de terres. Les vendeurs restent exploitants des terres qu’ils aliĂšnent, et redevables des taxes et corvĂ©es pesant sur elles, tout en versant une part de la rĂ©colte au nouveau propriĂ©taire[35].

Commerce

Quelques documents nous informent Ă©galement sur l’activitĂ© des marchands (tamkāru) de Nuzi[36]. Ceux-ci sont des marchands qui effectuent des voyages Ă  but commercial au profit avant tout du palais (ce sont donc des agents de l’État), mais aussi de personnes privĂ©es avec lesquelles ils passent des contrats. Le financement du commerce privĂ© peut se faire par des prĂȘts commerciaux (lĂ  aussi Ă  un taux annuel de 50 %), ou bien par des associations rĂ©glant le partage du profit (contrats-n/mēmelu). Il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’approvisionner le palais et les grandes maisons en produits non disponibles Ă  Nuzi.

Matériel archéologique

Offrande en forme de maison, terre cuite. Harvard Semitic Museum.

Les fouilles de Yorghan Tepe ont livrĂ© de nombreux objets de la pĂ©riode du Bronze rĂ©cent. C’est sur ce site qu’a Ă©tĂ© identifiĂ© pour la premiĂšre fois un type de cĂ©ramique courant en MĂ©sopotamie du nord Ă  la pĂ©riode du royaume du Mittani, la « cĂ©ramique de Nuzi », caractĂ©risĂ©e par un dĂ©cor peint en blanc sur un fond sombre[37]. Les motifs sont souvent gĂ©omĂ©triques (triangles, bandes), curvilignes (rosettes, volutes), et floraux.

Le site a Ă©galement livrĂ© des objets montrant le dĂ©veloppement de la technique de la glaçure-Ă©maillage, marquant le dĂ©but de la rĂ©alisation d’objets en verre : briques Ă©maillĂ©es, fritte, « faĂŻence » (du verre colorĂ©). On a Ă©galement exhumĂ© sur le tell des armes en mĂ©tal, ainsi que des figurines en terre cuite, et des reprĂ©sentations d'Ă©difices.

Notes et références

  1. Stein 2001, p. 639-640
  2. Stein 2001, p. 640-641
  3. Stein 2001, p. 641
  4. Stein 2001, p. 641-642
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Annexes

Liens externes

Bibliographie

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