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Babylonien (langue)

Le babylonien est un dialecte de l'akkadien, langue parlée en Babylonie à partir du début du IIe millénaire av. J.-C. et qui est pendant longtemps la langue littéraire et diplomatique par excellence du Proche-Orient.

Le babylonien parmi les langues sémitiques de l'antiquité.

L'histoire de la langue babylonienne est découpée en quatre grandes périodes :

  • le palĂ©o-babylonien, parlĂ© dans la premiĂšre moitiĂ© du IIe millĂ©naire av. J.-C.
  • le mĂ©dio-babylonien, parlĂ© dans la seconde moitiĂ© du IIe millĂ©naire av. J.-C.
  • le nĂ©o-babylonien, parlĂ© dans la premiĂšre moitiĂ© du Ier millĂ©naire av. J.-C.
  • le babylonien tardif, parlĂ© dans la seconde moitiĂ© du Ier millĂ©naire av. J.-C.

Paléo-babylonien

Exemple de graphies cunéiformes paléo-babylonienne

Le palĂ©o-babylonien est le dialecte akkadien parlĂ© entre le XXe siĂšcle av. J.-C. et le XVIe siĂšcle av. J.-C. (pĂ©riode dite palĂ©o-babylonienne, ou amorrite). Le texte de rĂ©fĂ©rence pour l’étude de cette langue est le Code de Hammurabi. La langue connaĂźt alors plusieurs variantes rĂ©gionales Ă  Babylone, Ă  Larsa, Ă  Eshnunna, Ă  Suse, Ă  Terqa ou encore Ă  Mari pour les mieux connues. Cette forme de l'akkadien comporte encore le -m final pour les noms et les adjectifs (mimation) et le w- initial pour les verbes. À cette Ă©poque, l’akkadien devient une langue diplomatique mais aussi une langue littĂ©raire (voir plus bas).

MĂ©dio-babylonien

Le mĂ©dio-babylonien est la langue des textes de la Babylonie kassite (1595-1155) et des dynasties de la fin du IIe millĂ©naire dans le sud mĂ©sopotamien. Sous le nom de « babylonien standard », c’est aussi la langue littĂ©raire et diplomatique de cette pĂ©riode (voir plus bas). Du point de vue linguistique, cette pĂ©riode voit la chute de la mimation, et celle du w- initial dans les verbes qui le comportaient Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente : ainsi wabālum (« porter ») devient abālu.

NĂ©o-babylonien

Le nĂ©o-babylonien est pratiquĂ© en Babylonie dans la premiĂšre moitiĂ© du Ier millĂ©naire av. J.-C. Par rapport aux pĂ©riodes prĂ©cĂ©dentes, le nĂ©o-babylonien a plusieurs particularitĂ©s linguistiques (sans parler de son Ă©volution au cours de la trĂšs longue pĂ©riode qu’il couvre). Du point de vue phonĂ©tique, le w est couramment notĂ© m Ă  l’intĂ©rieur d’un mot, tandis que le ĆĄt devient lt et que le mt devient nd. Du point de vue grammatical, c'est moins le cas pour les noms et les adjectifs. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le babylonien est alors trĂšs influencĂ© par l’aramĂ©en, qui devient alors la langue principale du Proche-Orient.

Babylonien tardif

C’est le dernier Ă©tat attestĂ© de la langue akkadienne, Ă  une Ă©poque oĂč cette langue n‘est plus beaucoup parlĂ©e, sâ€˜Ă©tant faite supplanter par l'aramĂ©en. La chute de l’empire nĂ©o-babylonien en 539 marque la fin de la domination des royaumes de culture akkadienne en MĂ©sopotamie. DĂ©sormais dominĂ©e par des dynasties Ă©trangĂšres (Perses, Grecs, Parthes), tandis que sa population devient aramophone, la MĂ©sopotamie voit sa culture ancestrale pĂ©ricliter, et de moins en moins de textes sont Ă©crits en akkadien. Les derniers documents de cette langue sont des textes littĂ©raires et scientifiques, Ă©crits majoritairement en babylonien standard. Les derniers textes cunĂ©iformes connus datent du dĂ©but de notre Ăšre. C'est alors que la culture akkadienne disparaĂźt, ainsi que le langage qu’elle utilisait.

Bibliographie

  • (en) Michael P. Streck, « Babylonian and Assyrian », dans S. Weninger (dir.), The Semitic Languages, Berlin, De Gruyter, , p. 359-396

Voir aussi

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