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Norman Manea

Norman Manea, nĂ© le dans le village de Burdujeni (ro), prĂšs de Suceava, est un Ă©crivain roumain d’origine juive vivant aux États-Unis, auteur de nouvelles, de romans et d’essais.

Norman Manea
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Norman Manea en 2008
Naissance
Burdujeni (ro), Roumanie
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture roumain
Genres

Pendant la Seconde guerre mondiale, enfant, il a Ă©tĂ© dĂ©portĂ© avec sa famille en Transnistrie. AprĂšs ses Ă©tudes, il est devenu ingĂ©nieur, puis s’est consacrĂ© Ă  la littĂ©rature. Sous le rĂ©gime communiste, ses Ă©crits n’étaient pas marquĂ©es idĂ©ologiquement, sans qu’il soit un dissident. Toutefois, ne supportant plus ce rĂ©gime, il a Ă©migrĂ© aux États-Unis, oĂč il a continuĂ© Ă  Ă©crire en roumain, devenant aussi professeur d’universitĂ©. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, il est reconnu et saluĂ© comme un Ă©crivain international important, ses Ɠuvres Ă©tant traduites en de nombreuses langues.

Biographie

En Roumanie

Quand Norman Manea naüt, Burdujeni est une commune à part, qui deviendra bien plus tard un quartier de Suceava. Ses parents sont des gens simples : son pùre est comptable dans une petite entreprise et sa mùre – sans profession. Son grand-pùre maternel avait une petite libraire, et son grand-pùre paternel – une boulangerie[1].

En 1941, aprĂšs l’entrĂ©e de la Roumanie dans la guerre contre l’Union soviĂ©tique, les Juifs de Bucovine sont dĂ©portĂ©s en Transnistrie, parmi eux l’enfant Norman de cinq ans et sa famille, ainsi que leurs parents de Bucovine. Maria, que le grand-pĂšre paternel a pris chez lui quand elle Ă©tait une enfant de paysan orpheline, puis la nourrice de Norman, a voulu les suivre en dĂ©portation mais les soldats qui les gardaient ne l’ont pas laissĂ©e. Plus tard, en risquant sa vie, elle rĂ©ussira une fois Ă  les joindre en Transnistrie avec des aliments et des vĂȘtements[1].

Les grands-parents et d’autres parents plus Ă©loignĂ©s de Norman Manea pĂ©rissent en dĂ©portation mais lui et sa famille restreinte survivent, Ă©tant libĂ©rĂ©s en 1944. Ils vivent pendant un an dans l’actuelle RĂ©publique de Moldavie occupĂ©e par l’ArmĂ©e rouge. Norman va Ă  une Ă©cole primaire dont la langue d’enseignement est le russe, et son pĂšre travaille dans une banque[1].

En 1945, ils retournent en Roumanie, Ă  Fălticeni, oĂč ils sont hĂ©bergĂ©s par des parents. En 1947, ils arrivent Ă  Suceava, oĂč Maria s’était mariĂ©e entre-temps, son mari Ă©tant premier secrĂ©taire du comitĂ© dĂ©partemental du parti communiste. Elle aide la famille Manea dans cette position aussi[1].

Dans les premiĂšres annĂ©es d’aprĂšs guerre, pour certains Juifs, la rhĂ©torique communiste est attrayante, parce qu’elle promet que les discriminations et les persĂ©cutions Ă  base ethnique, les horreurs de la guerre ne se rĂ©pĂ©teront plus. Les lois adoptĂ©es Ă  ce moment-lĂ  interdisent les excĂšs nationalistes[2]. Le pĂšre de Norman Manea adhĂšre au parti communiste et fait une modeste carriĂšre, devenant le directeur d’une entreprise commerciale d’État locale mais il perd bientĂŽt cette fonction Ă  la suite d’une dĂ©nonciation anonyme, sans qu’on s’assure du bien-fondĂ© des accusations, et redevient simple comptable. Norman est un bon Ă©lĂšve, pionnier, puis, en tant que lycĂ©en, membre par conviction de l’organisation de jeunesse communiste. Cependant, lorsqu’il a 16 ans, la diffĂ©rence entre la rĂ©alitĂ© et l’utopie communiste, ainsi que la terreur qui rĂšgne lui font perdre ses illusions[1]. À cela contribue la dignitĂ© avec laquelle un de ses camarades de classe rĂ©agit, en 1952, quand il est exclu de l’organisation avec la contribution de Manea. Plus tard, en 1959, les deux jeunes hommes deviendront amis[3]. En tant qu’adulte, Manea n’est ni communiste ni dissident[4].

En 1954, Manea entre Ă  ce qui est en 2021 l’UniversitĂ© technique d'ingĂ©nieurs civils de Bucarest sans avoir de vocation pour l’ingĂ©nierie[5].

En 1958, son pĂšre est arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă  cinq ans de travaux forcĂ©s dans un camp, sur des accusations de droit commun inventĂ©es, et sa mĂšre doit travailler comme ouvriĂšre dans une conserverie[6]. Cependant, l’avocat du pĂšre rĂ©ussit Ă  obtenir que le cas soit rejugĂ© et que la peine soit ramenĂ©e Ă  dix mois. Manea pĂšre ayant dĂ©passĂ© cette pĂ©riode, est libĂ©rĂ©, mais il n’échappera pas plus tard aux harcĂšlements des autoritĂ©s[7].

En 1959, Manea obtient son diplĂŽme d’ingĂ©nieur hydraulicien et il travaille dans diverses entreprises du bĂątiment Ă  Suceava, puis Ă  Ploiești et finalement Ă  Bucarest. Entre-temps, il commence Ă  Ă©crire. En 1966 paraĂźt sa premiĂšre prose brĂšve, Fierul de călcat dragostea (« Le fer Ă  repasser l’amour »[8]), dans la revue Ramuri et, en 1969, son premier volume de nouvelles, Noaptea pe latura lungă (« La nuit sur le cĂŽtĂ© long »). Il Ă©pouse la mĂȘme annĂ©e Josette-Cella Boiangiu, qui est sa femme en 2021 aussi[5].

En 1970 paraĂźt le premier roman de Manea, Captivi (« Captifs »). Il devient membre de L’Union des Ă©crivains de Roumanie et, en 1974 il abandonne son occupation d’ingĂ©nieur.

À la suite de la parution, en 1981, de son volume de nouvelles Octombrie, ora opt (traduit plus tard en français avec le titre « Le ThĂ© de Proust et autres nouvelles ») et d’une interview dans la revue Familia (en) d’Oradea, Manea commence Ă  ĂȘtre attaquĂ© dans les revues d’orientation national-communiste la plus radicale, Flacăra (en), SăptămĂźna (en) et Luceafărul (en)[9].

Il commence Ă  ĂȘtre observĂ© par la Securitate, la police politique du rĂ©gime. Des microphones sont installĂ©s dans son appartement et au moins un informateur Ă©crit systĂ©matiquement des notes informatives sur lui. Il le sait parce que c’est l’un de ses meilleurs amis, qui lui relate tout aussi systĂ©matiquement ce qu’il Ă©crit. Cela dure jusqu’à ce que cet ami quitte le pays[10].

Un groupe d’écrivains Ă©migrĂ©s en Allemagne de l’Ouest en 1983 apprĂ©cient son volume Le ThĂ© de Proust et attirent l’attention de l’écrivain Heinrich Böll sur celui-ci. En 1985 paraĂźt la premiĂšre Ɠuvre de Manea en Occident, la traduction allemande de sa nouvelle Pulovărul (« Le pull-over »), dans la revue ouest-allemande Akzente (en). En 1986, l’Office allemand d’échanges universitaires lui accorde une bourse avec sĂ©jour Ă  Berlin-Ouest. La mĂȘme annĂ©e paraĂźt, aprĂšs beaucoup de dĂ©boires avec la censure, son roman Plicul negru (paru en français avec le titre « L’enveloppe noire »).

Le jury de l’Union des Ă©crivains, qui d’ordinaire accorde des prix tous les ans, ne l’avait plus fait depuis deux ans, mais en 1986, il se rĂ©unit et rĂ©compense le volume d’essais de Manea, Pe contur (« Sur le contour »). Comme jamais jusqu’alors, l’organisme du parti communiste et de l’État appelĂ© Conseil de la culture et de l’éducation socialistes retire son prix[9].

En Ă©migration

En 1987, Norman Manea et son Ă©pouse partent Ă  Berlin-Ouest et ils y vivent pendant une annĂ©e avec la bourse reçue. À la recommandation d’Heinrich Böll, les Ă©ditions Steidl de Göttingen publient en traduction une partie de son volume Le ThĂ© de Proust, qui a un bon accueil, Ă©tant rĂ©Ă©ditĂ© l’annĂ©e suivante[9].

À cause de l’atmosphĂšre qui rĂšgne dans le pays Ă  ce moment-lĂ , le couple Manea ne retourne pas en Roumanie. La pensĂ©e de l’émigration avait dĂ©jĂ  prĂ©occupĂ© l’écrivain. En tant que Juif, il aurait pu le faire lĂ©galement depuis longtemps. Ses parents essayaient de le convaincre de partir tous mais il ne pouvait pas s’y dĂ©cider, pensant qu’il ne pourrait pas trouver sa place comme Ă©crivain de langue roumaine. D’ailleurs, en 2021, il continue d’écrire en roumain, se considĂ©rant toujours comme un Ă©crivain roumain.

En 1988, l’écrivain reçoit une bourse Fulbright et le couple part pour Washington. À New York, il fait la connaissance de l’écrivain Philip Roth. Ils seront amis jusqu’à la mort de celui-ci, en 2018. La mĂȘme annĂ©e 1988 meurt la mĂšre de Manea et il ne peut pas aller Ă  son enterrement. Son pĂšre de 80 ans Ă©migre la mĂȘme annĂ©e en IsraĂ«l[11].

Entre 1989 et 1992, Manea est boursier du Bard College, dans l’État de New York. Il participe Ă  des congrĂšs d’écrivains, fait des confĂ©rences, publie les traductions de plusieurs de ses Ă©crits[11].

En 1991, The New Republic de Washington publie son essai Happy Guilt (« CulpabilitĂ© heureuse ») sur les Ă©crits autobiographiques de Mircea Eliade, essai qui aborde entre autres le fait que l’historien des religions n’a jamais mentionnĂ© la communautĂ© idĂ©ologique qu’il avait eu dans les annĂ©es 1930 avec la Garde de fer, un parti fasciste. La traduction de cet essai est publiĂ© sans l’accord de son auteur dans Revista 22 (en). Chez certains intellectuels roumains, il provoque une indignation qui va durer relativement longtemps. Par exemple, aux yeux du critique et historien de la littĂ©rature Alex Ștefănescu (ro), « Norman Manea (d’ailleurs un Ă©crivain dĂ©pourvu de talent, Ă  juger d’aprĂšs ses livres pseudo-philosophiques et prolixes publiĂ©s en Roumanie) a une attitude de mĂ©galomane agressif, accusant d’au-delĂ  de l’ocĂ©an notre sociĂ©tĂ© tout entiĂšre »[3].

En 1994, Manea reçoit une chaire de professeur de littĂ©rature europĂ©enne et le statut d’écrivain rĂ©sident Ă  Bard College, oĂč il est toujours actif en 2021[12].

L’écrivain retourne en Roumanie pour la premiĂšre fois en 1997, avec une certaine crainte Ă  cause des attaques qu’il a subies. C’est alors que commencent Ă  ĂȘtre publiĂ©es dans son pays ses premiĂšres Ɠuvres Ă©crites en Occident[12].

En 1998, Manea Ă©crit dans The New Republic un essai intitulĂ© The Incompatibilities (« Les incompatibilitĂ©s »), sur le Journal, 1935-1944 de l’écrivain roumain d’origine juive Mihail Sebastian, publiĂ© en 1996. Pour cela, il est de nouveau attaquĂ© en Roumanie. Par exemple l’historien et critique littĂ©raire Nicolae Manolescu (en) l’accuse dans la revue RomĂąnia literară d’affirmer le « monopole juif de la souffrance », ce que Manea rejette aussitĂŽt dans Revista 22[13].

En 2003 paraĂźt en mĂȘme temps en Roumanie et aux États-Unis Întoarcerea huliganului / The Hooligans return (paru en français avec le titre « Le Retour du hooligan : une vie »)[14]. Ce volume contribue de maniĂšre significative Ă  la notoriĂ©tĂ© et Ă  l’apprĂ©ciation positive de l’écrivain. Les annĂ©es suivantes, il est traduit en de nombreuses langues, en France remportant le Prix MĂ©dicis Ă©tranger 2006[15].

En 2008, les Ă©ditions Polirom (en) commencent Ă  publier la sĂ©rie des Ɠuvres de Manea. La mĂȘme annĂ©e, il retourne Ă  nouveau en Roumanie, cette fois Ă©tant reçu avec certains honneurs, tels les titres de docteur honoris causa de l’UniversitĂ© de Bucarest et de l’UniversitĂ© Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca. Plus tard (2012), l’Union des Ă©crivains lui accorde le Prix national pour 2011[16] et, en 2014, elle le propose, avec trois autres Ă©crivains, pour le Prix Nobel de littĂ©rature[17].

En 2009 paraßt le livre suivant de Manea, le roman Vizuina (paru en français avec le titre « La TaniÚre »)[18].

Regards sur l’Ɠuvre

DÚs ses premiers écrits, la critique littéraire découvre une voix et un style tout nouveaux dans les nouvelles de Manea[18].

L’enveloppe noire (1986), une Ɠuvre satirique et allĂ©gorique, la derniĂšre de l’auteur parue en Roumanie avant son Ă©migration, est qualifiĂ©e par l’écrivaine Gabriela Adameșteanu comme le plus dur roman politique de la derniĂšre dĂ©cennie du rĂ©gime communiste[18].

Le retour du hooligan est l’écrit le plus complexe de Manea jusqu’en 2003. Dans des parties Ă  caractĂšre de mĂ©moires et dans d’autres Ă  caractĂšre romanesque, on trouve les trois thĂšmes principaux traitĂ©s dans toute son Ɠuvre : la Shoah, l’existence humaine et d’écrivain dans la Roumanie communiste, et l’exil[19]. Ce dernier thĂšme ne cesse de le prĂ©occuper, Manea vivant son Ă©migration comme un exil, parce qu’il se considĂšre toujours comme un Ă©crivain roumain[20] - [16]. Son livre La taniĂšre (2009) est le roman de l’exil. Son titre est une rĂ©fĂ©rence au refuge que reprĂ©sentent la lecture, la littĂ©rature, pour un naufragĂ© dans l’inconnu. Ce livre a en mĂȘme temps un caractĂšre de thriller intellectuel[18].

Liste des Ɠuvres

  • Noaptea pe latura lungă (« La Nuit sur le cĂŽtĂ© long »), 1969 (nouvelles)[21]
  • Captivi (« Captifs »), 1970 (roman)
  • Atrium, 1974 (roman)
  • Primele porți (« Les PremiĂšres portes »), 1975 (nouvelles)
  • Cartea fiului (« Le Livre du fils »), 1976 (roman)
  • Zilele și jocul (« Les Jours et le jeu »), 1977 (roman)
  • Anii de ucenicie ai lui August Prostul (« Les AnnĂ©es d’apprentissage de l’auguste »), 1979 (roman documentaire)
  • Octombrie, ora opt (« Le ThĂ© de Proust »), 1981 (nouvelles)
  • Pe contur (« Sur le contour »), 1984 (essais)
  • Plicul negru (« L’Enveloppe noire »), 1986 (roman)
  • Despre clovni: dictatorul și artistul (« Les Clowns : le dictateur et l’artiste »), 1997 (essai)
  • Fericirea obligatorie (« Le Bonheur obligatoire »), 1999 (nouvelles)
  • Casa melcului (« La Maison de l’escargot »), 1999 (interviews)
  • Întoarcerea huliganului (« Le Retour du hooligan : une vie »), 2003 (roman autobiographique)
  • Plicuri și portrete (« Enveloppes et portraits »), 2004 (essais)
  • Textul nomad (« Le Texte nomade »), 2006 (interviews)
  • Vorbind pietrei (« Parler Ă  la pierre »), 2008 (poĂšme, avec sa traduction en dix langues)
  • Înaintea despărțirii. Convorbire cu Saul Bellow (« Avant la sĂ©paration. Entretien avec Saul Bellow »), 2008
  • Sertarele exilului. Dialog cu Leon Volovici (« Les Tiroirs de l’exil. Dialogue avec Leon Volovici (ro) »), 2008
  • Variante la un autoportret (« Variantes d’un autoportrait »), 2008 (nouvelles)
  • Laptele negru (« Le Lait noir »), 2010 (essais)
  • Vizuina (« La TaniĂšre »), 2009 (roman)
  • Curierul de Est. Dialog cu Edward Kanterian (« Le Courrier de l’Est. Dialogue avec Edward Kanterian »), 2010

ƒuvres traduites

Plusieurs écrits de Norman Manea ont été traduits en 19 langues : allemand, anglais, bulgare, catalan, chinois, espagnol, estonien, français, grec, hébreu, hongrois, italien, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, slovÚne, tchÚque et turc[22].

Parus en français :

  • Le ThĂ© de Proust et autres nouvelles (titre original : Octombrie, ora opt), traduit par Marie-France Ionesco, Alain Paruit et AndrĂ© Vornic, Albin Michel, coll. « Les Grandes traductions », 1990, 245 p. (ISBN 978-2-226-04028-2)
  • Le Bonheur obligatoire (titre original : Fericirea obligatorie), traduit par Alain Paruit et AndrĂ© Vornic, Albin Michel, coll. « Les Grandes traductions », 1991, 254 p. (ISBN 978-2-226-05261-2)
  • Le Retour du hooligan : une vie (titre original : Întoarcerea huliganului), traduit par Nicolas VĂ©ron, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2006, 447 p. (ISBN 978-2-02-083296-0)
  • L’Heure exacte et autres nouvelles (titre original : Ora exactă), traduit par Alain Paruit, AndrĂ© Vornic, Marie-France Ionesco, Odile Serre, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2007, 288 p. (ISBN 9782021126105)
  • Parler Ă  la pierre (titre original: Vorbind pietrei), dans Vorbind pietrei, Iași, Polirom, 2008 (ISBN 978-973-46-0974-1)
  • Les Clowns. Le dictateur et l’artiste (titre original : Despre clovni: dictatorul și artistul), traduit par Marily Le Nir et Odile Serre, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2009, 395 p. (ISBN 9782020965538)
  • L’Enveloppe noire (titre original : Plicul negru), traduit par Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2009, 353 p. (ISBN 9782020965521)
  • La TaniĂšre (titre original : Vizuina), traduit par Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2011, 366 p. (ISBN 9782021021950)
  • La CinquiĂšme impossibilitĂ© (titre original : Plicuri și portrete), traduit par Odile Serre et Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2013, 366 p. (ISBN 978-2-02-102198-1)
  • Les Tiroirs De L’exil. Dialogue Avec Leon Volovici (titre original : Sertarele exilului. Dialog cu Leon Volovici), traduit par Nicolas CavaillĂšs, Le Bord de l’eau, coll. « JudaĂŻsme », 2015 (ISBN 9782356873552)
  • Avant de s'en aller, Saul Bellow, une conversation avec Norman Manea, traduit de l'anglais et du roumain par Marie-France Courriol et Florica Courriol, La BaconniĂšre, 2021 (ISBN 9782889600601)

Prix, distinctions et honneurs

  • 1979 – Prix littĂ©raire de l’Association des Ă©crivains de Bucarest[23]
  • 1984 – Prix de l’Union des Ă©crivains de Roumanie (retirĂ©)[24]
  • 1992 – Prix MacArthur (États-Unis)[24]
  • 1993 – National Jewish Book Award (en) (États-Unis), pour son essai Despre clovni. Dictatorul și artistul (« Les Clowns. Le dictateur et l’artiste »)[24]
  • 1997 – Prix Bucovine (Roumanie)[24]
  • 2002 – Prix Nonino (en) (Italie)[24]
  • 2005 – Prix Holzbrinck de l’AcadĂ©mie amĂ©ricaine de Berlin (en)[24]
– Prix Napoli pour la prose (Italie)[24]
  • 2006 – Prix Anfora (Italie)[24]
– Prix Lux Mundi (Italie)[24]
– Prix de Radio Romñnia Cultural (en)[24]
– Prix MĂ©dicis Ă©tranger pour le Le Retour du hooligan : une vie[24]
– Prix culturel de TVR International (Roumanie)[24]
– membre de l’AcadĂ©mie des arts de Berlin[24]
– membre du jury du Prix Nonino[24]
  • 2007 – Ordre du mĂ©rite culturel (ro) classe commandeur (Roumanie)[24]
– Docteur honoris causa de l’UniversitĂ© de Bucarest
– Docteur honoris causa de l’UniversitĂ© Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca[24]
– Prix URSUS pour la littĂ©rature (Roumanie)[24]
– Prix Gheorghe-Crăciun de la revue Observator cultural pour toute son activitĂ©[24]
– Commandeur des Arts et des Lettres[24]
– Docteur honoris causa de l’UniversitĂ© Alexandru Ioan Cuza de Iași[27]
– membre de l’Institut de Lettres de New York[28]
– Prix national de l’Union des Ă©crivains de Roumanie[16]
– Prix Palau i Fabre (Espagne)[29]
– Prix pour la littĂ©rature en langues romanes Ă  la Foire internationale du livre de Guadalajara (en) (Mexique)[31]
– MĂ©daille Carlos Fuentes (Mexique)[32]
  • 2017 – Prix de Bard College[33] et les titres de Professeur Ă©mĂ©rite et d’Écrivain rĂ©sident distinguĂ© du collĂšge[34]

Notes et références

  1. Manea et Onofrei 2011, p. 19.
  2. Ungureanu 2012.
  3. Șimonca 2003.
  4. Șimonca 2006.
  5. Manea et Onofrei 2011, p. 19-20.
  6. Manea 2006, p. 369.
  7. Manea 2006, p. 385.
  8. Les titres des écrits non parus en français sont traduits littéralement.
  9. Manea et Onofrei 2011, p. 21.
  10. Manea 2006, p. 283.
  11. Manea et Onofrei 2011, p. 23.
  12. Manea et Onofrei 2011, p. 24.
  13. Manea et Onofrei 2011, p. 25.
  14. Ce titre est une référence au livre de Mihail Sebastian Cum am devenit huligan (« Comment je suis devenu un hooligan »), de 1935, une réplique à des attaques antisémites contre lui.
  15. Manea et Onofrei 2011, p. 25-27.
  16. Grădinaru 2018.
  17. Talpalariu 2014.
  18. Mușat 2009.
  19. Călinescu 2006.
  20. Popescu 2010.
  21. Section d’aprùs Manea et Onofrei 2011, p. 377-378.
  22. (en) « Norman Manea. Writer. Books », sur normanmanea.com. Writer (consulté le ).
  23. Cerban 2013.
  24. Manea et Onofrei 2011, p. 21-27.
  25. (de) « Nelly-Sachs-Preis », sur dortmund.de, Dortmund-Agentur (consulté le ).
  26. (en) « Norman Manea », sur rsliterature.org, The Royal Society of Literature (consulté le ).
  27. (ro) « Norman Manea primeƟte la UAIC titlul de Doctor Honoris Causa » [« Norman Manea reçoit le titre de Docteur honoris causa de l’UAIC »], sur uaic.ro, Universitatea Alexandru Ioan Cuza din Iași, (consultĂ© le ).
  28. (en) « NYIH », sur nyihumanities.org, NYIH (consulté le ).
  29. (es) « Francesc Parcerisas y Norman Manea ganan el IV Premio de Ensayo Palau i Fabre » [« Francesc Parcerisas et Norman Manea gagnent le 4e Prix de l’essai Palau i Fabre »], sur eldiario.es, (consultĂ© le )
  30. (ro) « DECRET nr. 477 », sur legislatie.just.ro, Ministerul Justiției, (consultĂ© le ).
  31. (en) « 2016 FIL Award honors Romanian Norman Manea for vision of "global exile" » [« Le prix FIL 2016 honore le Roumain Norman Manea pour sa vision de l’”exil global” »], sur efe.com, Agencia EFE, (consultĂ© le ).
  32. Carrillo 2016.
    • (en) The Bard College Awards Ceremony, Annandale-on-Hudson, Bard College, (lire en ligne), p. 20.
  33. (en) « NORMAN MANEA », sur nyrb.com, New York Review Books (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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