Norman Manea
Norman Manea, nĂ© le dans le village de Burdujeni (ro), prĂšs de Suceava, est un Ă©crivain roumain dâorigine juive vivant aux Ătats-Unis, auteur de nouvelles, de romans et dâessais.
Pendant la Seconde guerre mondiale, enfant, il a Ă©tĂ© dĂ©portĂ© avec sa famille en Transnistrie. AprĂšs ses Ă©tudes, il est devenu ingĂ©nieur, puis sâest consacrĂ© Ă la littĂ©rature. Sous le rĂ©gime communiste, ses Ă©crits nâĂ©taient pas marquĂ©es idĂ©ologiquement, sans quâil soit un dissident. Toutefois, ne supportant plus ce rĂ©gime, il a Ă©migrĂ© aux Ătats-Unis, oĂč il a continuĂ© Ă Ă©crire en roumain, devenant aussi professeur dâuniversitĂ©. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, il est reconnu et saluĂ© comme un Ă©crivain international important, ses Ćuvres Ă©tant traduites en de nombreuses langues.
Biographie
En Roumanie
Quand Norman Manea naĂźt, Burdujeni est une commune Ă part, qui deviendra bien plus tard un quartier de Suceava. Ses parents sont des gens simples : son pĂšre est comptable dans une petite entreprise et sa mĂšre â sans profession. Son grand-pĂšre maternel avait une petite libraire, et son grand-pĂšre paternel â une boulangerie[1].
En 1941, aprĂšs lâentrĂ©e de la Roumanie dans la guerre contre lâUnion soviĂ©tique, les Juifs de Bucovine sont dĂ©portĂ©s en Transnistrie, parmi eux lâenfant Norman de cinq ans et sa famille, ainsi que leurs parents de Bucovine. Maria, que le grand-pĂšre paternel a pris chez lui quand elle Ă©tait une enfant de paysan orpheline, puis la nourrice de Norman, a voulu les suivre en dĂ©portation mais les soldats qui les gardaient ne lâont pas laissĂ©e. Plus tard, en risquant sa vie, elle rĂ©ussira une fois Ă les joindre en Transnistrie avec des aliments et des vĂȘtements[1].
Les grands-parents et dâautres parents plus Ă©loignĂ©s de Norman Manea pĂ©rissent en dĂ©portation mais lui et sa famille restreinte survivent, Ă©tant libĂ©rĂ©s en 1944. Ils vivent pendant un an dans lâactuelle RĂ©publique de Moldavie occupĂ©e par lâArmĂ©e rouge. Norman va Ă une Ă©cole primaire dont la langue dâenseignement est le russe, et son pĂšre travaille dans une banque[1].
En 1945, ils retournent en Roumanie, Ă FÄlticeni, oĂč ils sont hĂ©bergĂ©s par des parents. En 1947, ils arrivent Ă Suceava, oĂč Maria sâĂ©tait mariĂ©e entre-temps, son mari Ă©tant premier secrĂ©taire du comitĂ© dĂ©partemental du parti communiste. Elle aide la famille Manea dans cette position aussi[1].
Dans les premiĂšres annĂ©es dâaprĂšs guerre, pour certains Juifs, la rhĂ©torique communiste est attrayante, parce quâelle promet que les discriminations et les persĂ©cutions Ă base ethnique, les horreurs de la guerre ne se rĂ©pĂ©teront plus. Les lois adoptĂ©es Ă ce moment-lĂ interdisent les excĂšs nationalistes[2]. Le pĂšre de Norman Manea adhĂšre au parti communiste et fait une modeste carriĂšre, devenant le directeur dâune entreprise commerciale dâĂtat locale mais il perd bientĂŽt cette fonction Ă la suite dâune dĂ©nonciation anonyme, sans quâon sâassure du bien-fondĂ© des accusations, et redevient simple comptable. Norman est un bon Ă©lĂšve, pionnier, puis, en tant que lycĂ©en, membre par conviction de lâorganisation de jeunesse communiste. Cependant, lorsquâil a 16 ans, la diffĂ©rence entre la rĂ©alitĂ© et lâutopie communiste, ainsi que la terreur qui rĂšgne lui font perdre ses illusions[1]. Ă cela contribue la dignitĂ© avec laquelle un de ses camarades de classe rĂ©agit, en 1952, quand il est exclu de lâorganisation avec la contribution de Manea. Plus tard, en 1959, les deux jeunes hommes deviendront amis[3]. En tant quâadulte, Manea nâest ni communiste ni dissident[4].
En 1954, Manea entre Ă ce qui est en 2021 lâUniversitĂ© technique d'ingĂ©nieurs civils de Bucarest sans avoir de vocation pour lâingĂ©nierie[5].
En 1958, son pĂšre est arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă cinq ans de travaux forcĂ©s dans un camp, sur des accusations de droit commun inventĂ©es, et sa mĂšre doit travailler comme ouvriĂšre dans une conserverie[6]. Cependant, lâavocat du pĂšre rĂ©ussit Ă obtenir que le cas soit rejugĂ© et que la peine soit ramenĂ©e Ă dix mois. Manea pĂšre ayant dĂ©passĂ© cette pĂ©riode, est libĂ©rĂ©, mais il nâĂ©chappera pas plus tard aux harcĂšlements des autoritĂ©s[7].
En 1959, Manea obtient son diplĂŽme dâingĂ©nieur hydraulicien et il travaille dans diverses entreprises du bĂątiment Ă Suceava, puis Ă PloieÈti et finalement Ă Bucarest. Entre-temps, il commence Ă Ă©crire. En 1966 paraĂźt sa premiĂšre prose brĂšve, Fierul de cÄlcat dragostea (« Le fer Ă repasser lâamour »[8]), dans la revue Ramuri et, en 1969, son premier volume de nouvelles, Noaptea pe latura lungÄ (« La nuit sur le cĂŽtĂ© long »). Il Ă©pouse la mĂȘme annĂ©e Josette-Cella Boiangiu, qui est sa femme en 2021 aussi[5].
En 1970 paraĂźt le premier roman de Manea, Captivi (« Captifs »). Il devient membre de LâUnion des Ă©crivains de Roumanie et, en 1974 il abandonne son occupation dâingĂ©nieur.
Ă la suite de la parution, en 1981, de son volume de nouvelles Octombrie, ora opt (traduit plus tard en français avec le titre « Le ThĂ© de Proust et autres nouvelles ») et dâune interview dans la revue Familia (en) dâOradea, Manea commence Ă ĂȘtre attaquĂ© dans les revues dâorientation national-communiste la plus radicale, FlacÄra (en), SÄptÄmĂźna (en) et LuceafÄrul (en)[9].
Il commence Ă ĂȘtre observĂ© par la Securitate, la police politique du rĂ©gime. Des microphones sont installĂ©s dans son appartement et au moins un informateur Ă©crit systĂ©matiquement des notes informatives sur lui. Il le sait parce que câest lâun de ses meilleurs amis, qui lui relate tout aussi systĂ©matiquement ce quâil Ă©crit. Cela dure jusquâĂ ce que cet ami quitte le pays[10].
Un groupe dâĂ©crivains Ă©migrĂ©s en Allemagne de lâOuest en 1983 apprĂ©cient son volume Le ThĂ© de Proust et attirent lâattention de lâĂ©crivain Heinrich Böll sur celui-ci. En 1985 paraĂźt la premiĂšre Ćuvre de Manea en Occident, la traduction allemande de sa nouvelle PulovÄrul (« Le pull-over »), dans la revue ouest-allemande Akzente (en). En 1986, lâOffice allemand dâĂ©changes universitaires lui accorde une bourse avec sĂ©jour Ă Berlin-Ouest. La mĂȘme annĂ©e paraĂźt, aprĂšs beaucoup de dĂ©boires avec la censure, son roman Plicul negru (paru en français avec le titre « Lâenveloppe noire »).
Le jury de lâUnion des Ă©crivains, qui dâordinaire accorde des prix tous les ans, ne lâavait plus fait depuis deux ans, mais en 1986, il se rĂ©unit et rĂ©compense le volume dâessais de Manea, Pe contur (« Sur le contour »). Comme jamais jusquâalors, lâorganisme du parti communiste et de lâĂtat appelĂ© Conseil de la culture et de lâĂ©ducation socialistes retire son prix[9].
En Ă©migration
En 1987, Norman Manea et son Ă©pouse partent Ă Berlin-Ouest et ils y vivent pendant une annĂ©e avec la bourse reçue. Ă la recommandation dâHeinrich Böll, les Ă©ditions Steidl de Göttingen publient en traduction une partie de son volume Le ThĂ© de Proust, qui a un bon accueil, Ă©tant rĂ©Ă©ditĂ© lâannĂ©e suivante[9].
Ă cause de lâatmosphĂšre qui rĂšgne dans le pays Ă ce moment-lĂ , le couple Manea ne retourne pas en Roumanie. La pensĂ©e de lâĂ©migration avait dĂ©jĂ prĂ©occupĂ© lâĂ©crivain. En tant que Juif, il aurait pu le faire lĂ©galement depuis longtemps. Ses parents essayaient de le convaincre de partir tous mais il ne pouvait pas sây dĂ©cider, pensant quâil ne pourrait pas trouver sa place comme Ă©crivain de langue roumaine. Dâailleurs, en 2021, il continue dâĂ©crire en roumain, se considĂ©rant toujours comme un Ă©crivain roumain.
En 1988, lâĂ©crivain reçoit une bourse Fulbright et le couple part pour Washington. Ă New York, il fait la connaissance de lâĂ©crivain Philip Roth. Ils seront amis jusquâĂ la mort de celui-ci, en 2018. La mĂȘme annĂ©e 1988 meurt la mĂšre de Manea et il ne peut pas aller Ă son enterrement. Son pĂšre de 80 ans Ă©migre la mĂȘme annĂ©e en IsraĂ«l[11].
Entre 1989 et 1992, Manea est boursier du Bard College, dans lâĂtat de New York. Il participe Ă des congrĂšs dâĂ©crivains, fait des confĂ©rences, publie les traductions de plusieurs de ses Ă©crits[11].
En 1991, The New Republic de Washington publie son essai Happy Guilt (« CulpabilitĂ© heureuse ») sur les Ă©crits autobiographiques de Mircea Eliade, essai qui aborde entre autres le fait que lâhistorien des religions nâa jamais mentionnĂ© la communautĂ© idĂ©ologique quâil avait eu dans les annĂ©es 1930 avec la Garde de fer, un parti fasciste. La traduction de cet essai est publiĂ© sans lâaccord de son auteur dans Revista 22 (en). Chez certains intellectuels roumains, il provoque une indignation qui va durer relativement longtemps. Par exemple, aux yeux du critique et historien de la littĂ©rature Alex ÈtefÄnescu (ro), « Norman Manea (dâailleurs un Ă©crivain dĂ©pourvu de talent, Ă juger dâaprĂšs ses livres pseudo-philosophiques et prolixes publiĂ©s en Roumanie) a une attitude de mĂ©galomane agressif, accusant dâau-delĂ de lâocĂ©an notre sociĂ©tĂ© tout entiĂšre »[3].
En 1994, Manea reçoit une chaire de professeur de littĂ©rature europĂ©enne et le statut dâĂ©crivain rĂ©sident Ă Bard College, oĂč il est toujours actif en 2021[12].
LâĂ©crivain retourne en Roumanie pour la premiĂšre fois en 1997, avec une certaine crainte Ă cause des attaques quâil a subies. Câest alors que commencent Ă ĂȘtre publiĂ©es dans son pays ses premiĂšres Ćuvres Ă©crites en Occident[12].
En 1998, Manea Ă©crit dans The New Republic un essai intitulĂ© The Incompatibilities (« Les incompatibilitĂ©s »), sur le Journal, 1935-1944 de lâĂ©crivain roumain dâorigine juive Mihail Sebastian, publiĂ© en 1996. Pour cela, il est de nouveau attaquĂ© en Roumanie. Par exemple lâhistorien et critique littĂ©raire Nicolae Manolescu (en) lâaccuse dans la revue RomĂąnia literarÄ dâaffirmer le « monopole juif de la souffrance », ce que Manea rejette aussitĂŽt dans Revista 22[13].
En 2003 paraĂźt en mĂȘme temps en Roumanie et aux Ătats-Unis Ăntoarcerea huliganului / The Hooligans return (paru en français avec le titre « Le Retour du hooligan : une vie »)[14]. Ce volume contribue de maniĂšre significative Ă la notoriĂ©tĂ© et Ă lâapprĂ©ciation positive de lâĂ©crivain. Les annĂ©es suivantes, il est traduit en de nombreuses langues, en France remportant le Prix MĂ©dicis Ă©tranger 2006[15].
En 2008, les Ă©ditions Polirom (en) commencent Ă publier la sĂ©rie des Ćuvres de Manea. La mĂȘme annĂ©e, il retourne Ă nouveau en Roumanie, cette fois Ă©tant reçu avec certains honneurs, tels les titres de docteur honoris causa de lâUniversitĂ© de Bucarest et de lâUniversitĂ© BabeÈ-Bolyai de Cluj-Napoca. Plus tard (2012), lâUnion des Ă©crivains lui accorde le Prix national pour 2011[16] et, en 2014, elle le propose, avec trois autres Ă©crivains, pour le Prix Nobel de littĂ©rature[17].
En 2009 paraßt le livre suivant de Manea, le roman Vizuina (paru en français avec le titre « La TaniÚre »)[18].
Regards sur lâĆuvre
DÚs ses premiers écrits, la critique littéraire découvre une voix et un style tout nouveaux dans les nouvelles de Manea[18].
Lâenveloppe noire (1986), une Ćuvre satirique et allĂ©gorique, la derniĂšre de lâauteur parue en Roumanie avant son Ă©migration, est qualifiĂ©e par lâĂ©crivaine Gabriela AdameÈteanu comme le plus dur roman politique de la derniĂšre dĂ©cennie du rĂ©gime communiste[18].
Le retour du hooligan est lâĂ©crit le plus complexe de Manea jusquâen 2003. Dans des parties Ă caractĂšre de mĂ©moires et dans dâautres Ă caractĂšre romanesque, on trouve les trois thĂšmes principaux traitĂ©s dans toute son Ćuvre : la Shoah, lâexistence humaine et dâĂ©crivain dans la Roumanie communiste, et lâexil[19]. Ce dernier thĂšme ne cesse de le prĂ©occuper, Manea vivant son Ă©migration comme un exil, parce quâil se considĂšre toujours comme un Ă©crivain roumain[20] - [16]. Son livre La taniĂšre (2009) est le roman de lâexil. Son titre est une rĂ©fĂ©rence au refuge que reprĂ©sentent la lecture, la littĂ©rature, pour un naufragĂ© dans lâinconnu. Ce livre a en mĂȘme temps un caractĂšre de thriller intellectuel[18].
Liste des Ćuvres
- Noaptea pe latura lungÄ (« La Nuit sur le cĂŽtĂ© long »), 1969 (nouvelles)[21]
- Captivi (« Captifs »), 1970 (roman)
- Atrium, 1974 (roman)
- Primele porÈi (« Les PremiĂšres portes »), 1975 (nouvelles)
- Cartea fiului (« Le Livre du fils »), 1976 (roman)
- Zilele Èi jocul (« Les Jours et le jeu »), 1977 (roman)
- Anii de ucenicie ai lui August Prostul (« Les AnnĂ©es dâapprentissage de lâauguste »), 1979 (roman documentaire)
- Octombrie, ora opt (« Le Thé de Proust »), 1981 (nouvelles)
- Pe contur (« Sur le contour »), 1984 (essais)
- Plicul negru (« LâEnveloppe noire »), 1986 (roman)
- Despre clovni: dictatorul Èi artistul (« Les Clowns : le dictateur et lâartiste »), 1997 (essai)
- Fericirea obligatorie (« Le Bonheur obligatoire »), 1999 (nouvelles)
- Casa melcului (« La Maison de lâescargot »), 1999 (interviews)
- Ăntoarcerea huliganului (« Le Retour du hooligan : une vie »), 2003 (roman autobiographique)
- Plicuri Èi portrete (« Enveloppes et portraits »), 2004 (essais)
- Textul nomad (« Le Texte nomade »), 2006 (interviews)
- Vorbind pietrei (« Parler à la pierre »), 2008 (poÚme, avec sa traduction en dix langues)
- Ănaintea despÄrÈirii. Convorbire cu Saul Bellow (« Avant la sĂ©paration. Entretien avec Saul Bellow »), 2008
- Sertarele exilului. Dialog cu Leon Volovici (« Les Tiroirs de lâexil. Dialogue avec Leon Volovici (ro) »), 2008
- Variante la un autoportret (« Variantes dâun autoportrait »), 2008 (nouvelles)
- Laptele negru (« Le Lait noir »), 2010 (essais)
- Vizuina (« La TaniÚre »), 2009 (roman)
- Curierul de Est. Dialog cu Edward Kanterian (« Le Courrier de lâEst. Dialogue avec Edward Kanterian »), 2010
Ćuvres traduites
Plusieurs écrits de Norman Manea ont été traduits en 19 langues : allemand, anglais, bulgare, catalan, chinois, espagnol, estonien, français, grec, hébreu, hongrois, italien, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, slovÚne, tchÚque et turc[22].
Parus en français :
- Le Thé de Proust et autres nouvelles (titre original : Octombrie, ora opt), traduit par Marie-France Ionesco, Alain Paruit et André Vornic, Albin Michel, coll. « Les Grandes traductions », 1990, 245 p. (ISBN 978-2-226-04028-2)
- Le Bonheur obligatoire (titre original : Fericirea obligatorie), traduit par Alain Paruit et André Vornic, Albin Michel, coll. « Les Grandes traductions », 1991, 254 p. (ISBN 978-2-226-05261-2)
- Le Retour du hooligan : une vie (titre original : Ăntoarcerea huliganului), traduit par Nicolas VĂ©ron, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2006, 447 p. (ISBN 978-2-02-083296-0)
- LâHeure exacte et autres nouvelles (titre original : Ora exactÄ), traduit par Alain Paruit, AndrĂ© Vornic, Marie-France Ionesco, Odile Serre, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2007, 288 p. (ISBN 9782021126105)
- Parler Ă la pierre (titre original: Vorbind pietrei), dans Vorbind pietrei, IaÈi, Polirom, 2008 (ISBN 978-973-46-0974-1)
- Les Clowns. Le dictateur et lâartiste (titre original : Despre clovni: dictatorul Èi artistul), traduit par Marily Le Nir et Odile Serre, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2009, 395 p. (ISBN 9782020965538)
- LâEnveloppe noire (titre original : Plicul negru), traduit par Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2009, 353 p. (ISBN 9782020965521)
- La TaniÚre (titre original : Vizuina), traduit par Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2011, 366 p. (ISBN 9782021021950)
- La CinquiĂšme impossibilitĂ© (titre original : Plicuri Èi portrete), traduit par Odile Serre et Marily Le Nir, Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2013, 366 p. (ISBN 978-2-02-102198-1)
- Les Tiroirs De Lâexil. Dialogue Avec Leon Volovici (titre original : Sertarele exilului. Dialog cu Leon Volovici), traduit par Nicolas CavaillĂšs, Le Bord de lâeau, coll. « JudaĂŻsme », 2015 (ISBN 9782356873552)
- Avant de s'en aller, Saul Bellow, une conversation avec Norman Manea, traduit de l'anglais et du roumain par Marie-France Courriol et Florica Courriol, La BaconniĂšre, 2021 (ISBN 9782889600601)
Prix, distinctions et honneurs
- 1979 â Prix littĂ©raire de lâAssociation des Ă©crivains de Bucarest[23]
- 1984 â Prix de lâUnion des Ă©crivains de Roumanie (retirĂ©)[24]
- 1992 â Prix MacArthur (Ătats-Unis)[24]
- 1993 â National Jewish Book Award (en) (Ătats-Unis), pour son essai Despre clovni. Dictatorul Èi artistul (« Les Clowns. Le dictateur et lâartiste »)[24]
- 1997 â Prix Bucovine (Roumanie)[24]
- 2002 â Prix Nonino (en) (Italie)[24]
- 2005 â Prix Holzbrinck de lâAcadĂ©mie amĂ©ricaine de Berlin (en)[24]
- â Prix Napoli pour la prose (Italie)[24]
- 2006 â Prix Anfora (Italie)[24]
- â Prix Lux Mundi (Italie)[24]
- â Prix de Radio RomĂąnia Cultural (en)[24]
- â Prix MĂ©dicis Ă©tranger pour le Le Retour du hooligan : une vie[24]
- â Prix culturel de TVR International (Roumanie)[24]
- â membre de lâAcadĂ©mie des arts de Berlin[24]
- â membre du jury du Prix Nonino[24]
- 2009 â Prix de la Fondation RenĂ©e-et-LĂ©once-Bernheim pour les arts, les sciences et les lettres, sous lâĂ©gide de la Fondation du judaĂŻsme français[24]
- â Prix Gheorghe-CrÄciun de la revue Observator cultural pour toute son activitĂ©[24]
- â Commandeur des Arts et des Lettres[24]
- 2011 â Prix Nelly-Sachs (Allemagne)[25]
- 2012 â membre dâhonneur de la Royal Society of Literature (Royaume-Uni)[26]
- â Docteur honoris causa de lâUniversitĂ© Alexandru Ioan Cuza de IaÈi[27]
- â membre de lâInstitut de Lettres de New York[28]
- â Prix national de lâUnion des Ă©crivains de Roumanie[16]
- â Prix Palau i Fabre (Espagne)[29]
- 2016 â lâOrdre de lâĂtoile de Roumanie, classe grand officier[30]
- â Prix pour la littĂ©rature en langues romanes Ă la Foire internationale du livre de Guadalajara (en) (Mexique)[31]
- â MĂ©daille Carlos Fuentes (Mexique)[32]
Notes et références
- Manea et Onofrei 2011, p. 19.
- Ungureanu 2012.
- Èimonca 2003.
- Èimonca 2006.
- Manea et Onofrei 2011, p. 19-20.
- Manea 2006, p. 369.
- Manea 2006, p. 385.
- Les titres des écrits non parus en français sont traduits littéralement.
- Manea et Onofrei 2011, p. 21.
- Manea 2006, p. 283.
- Manea et Onofrei 2011, p. 23.
- Manea et Onofrei 2011, p. 24.
- Manea et Onofrei 2011, p. 25.
- Ce titre est une référence au livre de Mihail Sebastian Cum am devenit huligan (« Comment je suis devenu un hooligan »), de 1935, une réplique à des attaques antisémites contre lui.
- Manea et Onofrei 2011, p. 25-27.
- GrÄdinaru 2018.
- Talpalariu 2014.
- MuÈat 2009.
- CÄlinescu 2006.
- Popescu 2010.
- Section dâaprĂšs Manea et Onofrei 2011, p. 377-378.
- (en) « Norman Manea. Writer. Books », sur normanmanea.com. Writer (consulté le ).
- Cerban 2013.
- Manea et Onofrei 2011, p. 21-27.
- (de) « Nelly-Sachs-Preis », sur dortmund.de, Dortmund-Agentur (consulté le ).
- (en) « Norman Manea », sur rsliterature.org, The Royal Society of Literature (consulté le ).
- (ro) « Norman Manea primeĆte la UAIC titlul de Doctor Honoris Causa » [« Norman Manea reçoit le titre de Docteur honoris causa de lâUAIC »], sur uaic.ro, Universitatea Alexandru Ioan Cuza din IaÈi, (consultĂ© le ).
- (en) « NYIH », sur nyihumanities.org, NYIH (consulté le ).
- (es) « Francesc Parcerisas y Norman Manea ganan el IV Premio de Ensayo Palau i Fabre » [« Francesc Parcerisas et Norman Manea gagnent le 4e Prix de lâessai Palau i Fabre »], sur eldiario.es, (consultĂ© le )
- (ro) « DECRET nr. 477 », sur legislatie.just.ro, Ministerul JustiÈiei, (consultĂ© le ).
- (en) « 2016 FIL Award honors Romanian Norman Manea for vision of "global exile" » [« Le prix FIL 2016 honore le Roumain Norman Manea pour sa vision de lââexil globalâ »], sur efe.com, Agencia EFE, (consultĂ© le ).
- Carrillo 2016.
-
- (en) The Bard College Awards Ceremony, Annandale-on-Hudson, Bard College, (lire en ligne), p. 20.
- (en) « NORMAN MANEA », sur nyrb.com, New York Review Books (consulté le )
Annexes
Bibliographie
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- (ro) CÄlinescu, Matei, « ReflecÈii despre Ăntoarcerea huliganului » [« RĂ©flexions sur Le Retour du hooligan »], Observator Cultural, no 32,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (ro) Cerban, MÄdÄlina, « Norman Manea Èi Andrei PleÈu vor primi indemnizaÈii de merit pe viaÈÄ de la Uniunea Scriitorilor » [« Norman Manea et Andrei PleÈu recevront une indemnisation de mĂ©rite pour la vie de la part de lâUnion des Ă©crivains »], sur mediafax.ro, (consultĂ© le )
- (ro) GrÄdinaru, Magda, « Un dialog cu Norman Manea, despre RomĂąnia Èi âmonumentele ruÈiniiâ pe care ar trebui sÄ ni le asumÄm » [« Un dialogue avec Norman Manea sur la Roumanie et les âmonuments de la honteâ que nous devrions assumer »], sur ziare.com, (consultĂ© le )
- (ro + en) Manea, Cella (dir.) et Onofrei, George (dir.), Obsesia incertitudinii / The Obsession of Uncertainty. In honorem Norman Manea [« Lâobsession de lâincertitude. En lâhonneur de Noman Manea »], IaÈi â Bucarest, Polirom, (ISBN 978-973-46-2176-7, lire en ligne)
- (ro) MuÈat Carmen, « Despre âdevoÈiunea faÈÄ de adevÄrâ. Dialog cu Norman Manea » [« Sur âla dĂ©votion pour la vĂ©ritĂ©â. Dialogue avec Norman Manea »], Observator Cultural, no 475,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (ro) Popescu, Adam, « Contradestinul lui Norman Manea: âRedactor la Revista 22â » [« Le contre-destin de Norman Manea : âRedacteur Ă Revista 22â »], sur evz.ro, Evenimentul Zilei, (consultĂ© le )
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- (ro) Èimonca, Ovidiu, « Strania revanÈÄ a celui care nu aÈteaptÄ laurii noÈtri veÈtejiÈi » [« LâĂ©trange revanche de celui qui nâattend pas nos lauriers fanĂ©s »], Observator Cultural, no 9,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (ro) Talpalariu, Adelina, « Suceveanul Norman Manea, propus pentru premiul Nobel pentru LiteraturÄ 2014 » [« Lâoriginaire de Suceava Norman Manea proposĂ© pour le Prix Nobel de littĂ©rature 2014 »], sur monitorulsv.ro, Monitorul de Suceava, (consultĂ© le )
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