Nicolas de Glos
Nicolas de Glos, né le à Cannes et mort le à N'Djaména, est un fonctionnaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Employé de banque mobilisé en Afrique au début de la seconde guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre en 1940 et combat en Afrique, au Proche-Orient, en Italie et en France. Après la guerre, il devient fonctionnaire dans l'administration coloniale avant d'exercer des fonctions religieuses au Tchad où il est assassiné.
Nicolas de Glos | |
Naissance | Cannes (Alpes-Maritimes) |
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Décès | N'Djaména (Tchad) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1939 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Commandeur de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Nicolas de Glos naît à Cannes le 10 février 1911[1]. Confié à la garde d'un cousin à la suite du divorce de ses parents, il s'installe à Bruxelles où il étudie au collège Saint-Michel[2]. Alors qu'il envisageait d'entrer dans les ordres, il commence finalement une carrière dans le domaine bancaire afin de pouvoir aider financièrement son père dans le besoin [3]. Employé pendant dix ans à la banque Saint-Phalle de Bruxelles, il se voit proposer un poste au Congo belge en 1939[2].
Seconde Guerre mondiale
Embarqué en septembre 1939 pour rejoindre son nouveau poste en Afrique, il apprend la déclaration de guerre au cours de son voyage[1]. Mobilisé, il est déplacé à Brazzaville avant d'être démobilisé à la suite de l'armistice du 22 juin 1940[3]. Reparti vers le Congo belge, il apprend cependant que des officiers du Congo français se rallient au général de Gaulle et retourne aussitôt à Brazzaville pour s'engager dans les forces françaises libres[3]. Affecté au bataillon de marche no 1, il est rapidement promu adjudant et participe à la campagne du Gabon et à la campagne de Syrie[2]. Promu sous-lieutenant en 1941, il est muté au bataillon de marche no 11 (BM11) du capitaine Xavier Langlois et prend part à la guerre du désert en Libye et en Égypte où il participe à la seconde bataille d'El-Alamein en octobre 1942[3].
Détaché à l'état-major de la 2e brigade française libre, il y travaille au 3e bureau chargé des opérations et de la tactique[3]. À ce titre, il offre de précieux services lors de la campagne de Tunisie[2]. Engagé ensuite dans la campagne d'Italie, il est officier de liaison avec la 1re brigade française libre puis officier observateur de la 2e brigade[3]. En août 1944, il participe au débarquement de Provence en tant que chef du 3e bureau de la 1re division française libre et prend part à la bataille de Toulon[2]. Promu capitaine, il retourne au BM11 dont il devient l'adjoint au commandant et participe aux opérations du massif de l'Authion[3]. Il s'y illustre lors de la prise de l'ouvrage de Plan-Caval et de la tête de la Secca en avril 1945[3].
Après-Guerre
Une fois démobilisé, Nicolas de Glos choisit de s'engager dans l'administration coloniale et, après avoir suivi la formation de l'école nationale de la France d'outre-mer, il part pour Bangui où il exerce la fonction de chef du bureau des finances[3]. Il est ensuite muté à Mongo, au Tchad, en tant qu'administrateur en chef de la France d'Outre-mer[2]. Après l'accession à l'indépendance du Tchad, désireux de rester dans le pays, il obtient d'être mis en congé spécial en 1961[3]. Il devient alors secrétaire de l'évêché de Fort-Lamy[3]. Entré comme frère coadjuteur à la Compagnie de Jésus en 1968, il est également administrateur de la revue Études[2]. En 1969, il est nommé directeur de l'enseignement privé catholique de Fort-Lamy[2].
Le 23 mai 1976, au sein de la Cathédrale Notre-Dame de N'Djaména, nouveau nom de Fort-Lamy, Nicolas de Glos est assassiné par un cambrioleur[3]. Rapatrié en France, il est inhumé à Hornoy-le-Bourg, dans la Somme[2].
DĂ©corations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 août 1945 |
Commandeur de l'Ordre national du MĂ©rite | |||||||||
Croix de guerre 1939-1945 | MĂ©daille coloniale Avec agrafes "Libye" et "Tunisie" |
Silver Star (États-Unis) | |||||||||
Officier de l'Ordre national (Tchad) |
Officier de l'Ordre de l'Étoile noire (Bénin) | ||||||||||
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).