Nazanin Pouyandeh
Nazanin Pouyandeh, née à Téhéran le , est une peintre iranienne qui vit et travaille en banlieue parisienne.
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Biographie
Nazanin Pouyandeh grandit en Iran, à Téhéran, dans une famille d'intellectuels. Après l’assassinat de son père, Mohammad-Ja'far Pouyandeh (en), écrivain, traducteur et défenseur des droits de l’homme, dans des circonstances non élucidées en décembre 1998, elle vient seule en France à l’âge de 18 ans[1] - [2] - [3].
Titulaire d’une bourse française, elle hésite entre des études d’art ou de musique et s’inscrit finalement, en 2000, au concours d’entrée de l’École nationale supérieure des beaux-arts, qu’elle réussit. Durant ses études, elle participe à l’atelier du peintre et sculpteur néerlandais Pat Andrea. Elle obtient son diplôme en 2005 et décroche un master de recherche en arts plastiques de l’université Paris 1 en 2007.
Sa carrière démarre réellement en 2008. Son atelier est installé d'abord à Pantin[4] puis à Gentilly[3].
Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger, notamment pour des expositions collectives comme celles présentées sous la bannière de l'under-realism[5]. Certaines figurent dans les collections permanentes du musée Frissiras d'Athènes[6], du musée Ramin Salsali de Dubaï[7], de la galerie Michael Schultz de Berlin[8] ou de la galerie Leila Heller de New York.
Ĺ’uvre
La peinture de Nazanin Pouyandeh, très colorée, volontiers hyper-réaliste, relève d'une certaine figuration narrative[9]. Ses tableaux mettent souvent en scène des personnages d'aujourd'hui figés dans un décor inattendu, ce qui leur donne un caractère onirique, décalé[9], étrange, et la plupart du temps inquiétant[3]. La juxtaposition d'éléments réels et d'éléments imaginaires, légendaires ou mythologiques, dans une démarche proche du collage, crée un « non-temps éternel »[10], réorganise le monde des images et des représentations collectives et questionne le spectateur[11].
L'artiste déclare que les sujets de ses tableaux s'imposent à elles comme des « images mentales »[3]. Les figures féminines y occupent une place de premier plan[12].
Prix et distinctions
- 1993 : Médaille d’argent au Shankar’s international children's competition, Inde
- 1994 : Médaille d’argent au Shankar’s international children's competition, Inde
- 1995 : Diplôme d’honneur du Fonds des Nations unies pour la population
- 2003 : Prix Alphonse-Cellier de l'Académie des beaux-arts
- 2008 : Prix spécial Erró du prix Antoine-Marin, Arcueil
Expositions
Expositions collectives
- 2003
- « Painting in progress », Maison des arts à Créteil
- 2005
- « Novembre à Vitry », Galerie municipale de Vitry-sur-Seine
- 2006
- « Biennale de la jeune création », Biennale d'art contemporain de Bourges
- « Salon des jeunes créateurs (H2O) », Centre culturel Valery-Larbaud, Vichy
- Salon d'art contemporain de Montrouge
- Galerie Frissiras, Athènes (Grèce)
- 2007
- « In my solitude », Galerie Aeroplastics, Bruxelles (Belgique)
- Biennale Jeune création européenne, Montrouge, puis Klaipėda (Lituanie), Salzbourg (Autriche), Gênes (Italie), Vandellòs i l'Hospitalet de l'Infant (Espagne), Amarante (Portugal) jusqu'en 2009
- « Het nieuwe verhaal », Pulchri Studio, La Haye (Pays-Bas)
- Salon d'art contemporain de Montrouge
- 2008
- « Faces à faces», Galerie Eric Mircher, Paris
- « Het nieuwe verhaal », Galerie Victor Saaverdra, Barcelone
- « Figuration de l’imaginaire », Centre d'art contemporain Raymond Farbos, Mont-de-Marsan
- 2009
- « Iran Inside Out », Chelsea Art Museum, New York
- « Pièce à part », Galerie Eric Mircher, Paris
- « Selseleh / Zelzeleh », Galerie LTMH, New York
- 2011
- « Ecce homo ludens - Le jeu dans l'art contemporain », Musée suisse du jeu, La Tour-de-Peilz
- « Disturbing the public opinion », Röda Sten Art Centre, Göteborg (Suède)
- « My Super Hero », Morono Kiang Gallery, Los Angeles
- « D’après la ruine », Le Titanic, Vilnius
- « Arc-en-ciel », Galerie vom Zufall und vom Glück, Hanovre
- 2012
- 2013
- 2014
- « Painting III (* 2000-* 2015) », Frissiras Museum, Athènes
- « Under Realism », Galerie C, Neuchâtel (Suisse)
- « Cadavre exquis à la plage », Projektraum ventilator 24, Berlin
- Salo II, le salon du dessin Ă©rotique, les Salaisons, Romainville
- « Open your eyes », Galerie Maia Muller, Paris
- « Épines d’Eden », Galerie Dubois Friedland, Bruxelles
- 2015
- « La nouvelle histoire / Het nieuwe verhaal», A cent mètres du centre du monde, Perpignan
- « Under Realism », Galerie Da-End, Paris
- « Who’s afraid of picture(s)? » II, A cent mètres du centre du monde, Perpignan
- Salo III, le salon du dessin Ă©rotique, les Salaisons, Romainville
- Drawing now (9e Ă©dition), Carreau du Temple, Paris
- « Ma patience a des limites - Still Life », Galerie Dubois Friedland, Bruxelles
- « Who’s afraid of picture(s)? Le peintre et l’image, une liaison scandaleuse », École supérieure d’art de Grenoble
- 2016
- Drawing now (10e Ă©dition), Carreau du Temple, Paris
Expositions personnelles
- 2004
- Galerie d'art du CROUS de Paris
- 2007
- Fonds d'art moderne et contemporain de Montluçon
- 2009
- Galerie Eric Mircher, Paris
- 2010
- Galerie Eric Mircher, Paris
- 2011
- « Entre chien et loup », Galerie Aaran, Téhéran (Iran)
- 2012
- « In the dusk », Galerie Michael Schultz, Berlin
- 2013
- « Gouffres et Turbulences », Galerie Elizabeth Couturier, Lyon
- 2014
- « Jour de silence », The Mine, Dubaï
- 2016
- « L’Envers de l’histoire », Galerie Vincent Sator, Paris
- Centre d’art contemporain Raymond Farbos, Mont-de-Marsan
- « Anésidora », La Lune en parachute, Épinal
- « Die Andere Seite der Erzählung », Städtisches Museum und Galerie, Engen
- 2017
- Le Centre, Abomey-Calavi
- 2019
- Nazanin Pouyandeh, La Tentation, Suquet des artistes, Cannes, commissariat Numa Hambursin
Notes et références
Sources
- « Nazanin Pouyandeh », sur galeriesator.com (consulté le )
Notes
- Siavosh Ghazi, « Iran », sur la-croix.com, (consulté le ).
- Arnaud Bizot, « Femmes, artistes, les Iraniennes de la diaspora ne sont pas soumises au silence », Paris Match, no 3158,‎ (ISSN 0397-1635, lire en ligne).
- Philippe Dagen, « Les toiles inquiétantes de Nazanin Pouyandeh », Le Monde magazine, no 100,‎ , p. 30-33 (ISSN 2105-1275, lire en ligne).
- Julie Estève, « Nazanin Pouyandeh : "Je crée des scènes improbables, un genre de réalisme décalé, manipulé" », Art actuel, no 56,‎ , p. 38-39 (ISSN 1293-1381, lire en ligne).
- Marine Relinger, « Sous réalisme : un nouveau courant en forme de “gang bang pictural” ? », sur telerama.fr, (consulté le ).
- (en) « Nazanin Pouyandeh », sur frissirasmuseum.com (consulté le ).
- (en) « Nazanin Pouyandeh », sur salsalipm.com (consulté le ).
- (en) « Nazanin Pouyandeh », sur schultzberlin.com (consulté le ).
- Pierre Souchaud, « Nazanin Pouyandeh, le murmure du réel », Artension, no 43,‎ , p. 14-17 (ISSN 0294-3107, lire en ligne).
- Pierre Souchaud, « Nazanin Pouyandeh, un non-temps éternel », Artension, no 98,‎ , p. 16-23 (ISSN 0294-3107, lire en ligne).
- Philippe Dagen, « Nazanin Pouyandeh réactualise la peinture d’histoire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Vincent Raymond, « Fabuleux ravages », Beaux quartiers, no 13,‎ , p. 17 (ISSN 2265-2205, lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
- Philippe Dagen, Nazanin Pouyandeh : monographie, Lyon, Galerie Elizabeth Couturier, , 107 p. (ISBN 978-2-9532927-2-5)
- Molly Mine, « Une peinture au second degré », Azart, no 54,‎
- Numa Hambursin, "Nazanin Pouyandeh : La tentation", 2019
- Hambursin, Numa., Nazanin Pouyandeh : La tentation., Paris, In Fine Editions, , 67 p. (ISBN 978-2-902302-39-0 et 2902302398, OCLC 1124976607, lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Site officiel