Nawell Madani
Nawell Madani, née en 1979 [1] - [2] à Watermael-Boitsfort[3] (Bruxelles-Capitale), est une humoriste et animatrice, scénariste et réalisatrice belge. Elle est révélée au public en 2012 grâce au Jamel Comedy Club.
Naissance |
Watermael-Boitsfort, Bruxelles-Capitale (Belgique) |
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Nationalité | Belge |
Profession |
Humoriste Actrice Animatrice Scénariste Showrunneuse Réalisatrice |
Site internet | http://www.nawellmadani.fr/ |
Biographie
Enfance et famille
D'origine algérienne[4], Nawell Madani grandit en Belgique dans la commune de Watermael-Boitsfort, au sud de la région de Bruxelles-Capitale. À l'âge de deux ans, elle se brûle au troisième degré au cuir chevelu et doit ensuite subir les quolibets de ses camarades à l'école[5]. Elle est, pendant une bonne partie de son enfance et de son adolescence, un garçon manqué, ce qui fournit par la suite la matière de plusieurs de ses sketches[6]. Son père est chauffeur de taxi[7] (désapprouvant un moment le départ de sa fille, lui en voulant de quitter le foyer familial[5]) et sa mère est infirmière dans un hôpital.
DĂ©buts et formation
Elle s'installe à Paris à 21 ans[8] avec pour ambition première de devenir chorégraphe et danseuse professionnelle, connaît des difficultés financières, revient en Belgique, puis repart dans la capitale française. Elle fait plusieurs petits boulots : « dame pipi, physio, vendeuse de crêpes »[5]. Après plusieurs tournées en tant que chorégraphe (elle apparaît dans le clip de DJ, de Diam's[5]), elle abandonne cette carrière : « les directeurs artistiques nous demandaient surtout de nous mettre en bikini. Ils se foutaient de la danse », déclare-t-elle. Elle est un moment directrice artistique d'une boîte de nuit à Anvers[7]. Elle découvre le théâtre et veut devenir actrice. Fin 2008, elle intègre alors le Studio Pygmalion où elle se forme pendant plusieurs mois[6]. Elle suit également les cours de Damien Acoca[9], ceux du « Laboratoire de l'Acteur » dirigé par Hélène Zidi-Chéruy[10]... Elle est ainsi repérée dans la petite salle Le Pranzo par le directeur artistique du Jamel Comedy Club qui l'invite à passer le casting pour intégrer l'équipe créée par Jamel Debbouze. Seule femme retenue pour intégrer la troupe, Nawell Madani fait en septembre 2011 ses débuts en tant qu'humoriste[7]. Elle quitte le Jamel Comedy Club six mois plus tard[6] : « je pensais intégrer une grande famille, j'ai découvert un monde plein d'ego et de compétition »[7]. Elle reconnaît cependant que « ça a forgé mon caractère. J'ai appris le métier plus vite »[5].
Carrière
Sur Télé Sud, elle anime l'émission Backstage où elle reçoit des artistes tels que Rick Ross, Shaggy, Wyclef Jean, Kery James, Nas ou Chris Brown. En 2011, elle présente l'émission Shake Ton Booty sur MTV aux côtés de Cut Killer. En , elle rejoint en tant que chroniqueuse l'équipe du Grand Journal qui cherche à se renouveler[11]. Elle fonde ensuite en 2013 le collectif des Jam’Girls, émission télévisée qui réunit une nouvelle génération d'humoristes féminines, diffusée sur Chérie 25 et Comédie. Elle se lance dans son premier one-woman show en 2013 : C'est moi la plus belge, aux Feux de la rampe puis au palais des Glaces à Paris[6] et fait la tournée des Zéniths en France, mais également le Trianon complet sur trois représentations, ainsi qu'une résidence d'un mois au théâtre Le Comédia à Paris et termine en beauté à l'Olympia. Elle y aborde des sujets tabous, comme la virginité chez la femme maghrébine ou encore l'homosexualité[7]. En , elle participe au Canada au festival Juste pour rire de Montréal[10].
En 2015, elle est récompensée aux Globes de Cristal dans la catégorie Meilleur one-man-show.
Elle joue dans le film Alibi.com, sortie en salles le et quelques mois plus tard, le , sort son premier film comme réalisatrice, C'est tout pour moi, inspiré de son histoire personnelle et dans lequel elle tient le premier rôle aux côtés de François Berléand.
En 2023 sort une série en huit épisodes pour Netflix, un thriller, Jusqu'ici tout va bien, qu'elle a écrit, réalisé, produit, et où elle tient le premier rôle, celui d'une journaliste[12].
Vie privée
Depuis 2007, elle est en couple avec Djebril Didier Zonga, un ancien footballeur devenu mannequin et acteur[13]. En septembre 2021, elle devient mère d’une fille appelée Lou Ezna Fatima Zonga[14].
Filmographie
Cinéma
- 2010 : African Gangster de Jean-Pascal Zadi
- 2012 : Ruptures, menaces nocturnes d'Ana Gironela : LeĂŻla
- 2017 : Alibi.com de Philippe Lacheau : Cynthia Bellini
- 2017 : C'est tout pour moi de Nawell Madani et Ludovic Colbeau-Justin : Lila
- 2021 : 8 Rue de l'Humanité de Dany Boon : Leïla
- 2023 : La TĂŞte dans les Ă©toiles d'Emmanuel Gilibert
Télévision
- 2013 : Le Bureau des affaires sexistes
- 2020 : Rendez-vous en terre inconnue : elle mĂŞme
- 2021 : L'Enfant de personne d'Akim Isker : Myriam
- 2023 : Jusqu’ici tout va bien de Nawell Madani : Fara
Spectacles
Notes et références
- Grégory Plouviez, « Nawell Madani sort sa première série Netflix : « Aujourd’hui, les femmes deviennent les hommes de la maison » », interview, sur leparisien.fr, (consulté le ) : « En vrai, j’ai 43 ans ».
- D'autres sources, comme evene.fr, affirment qu'elle est née le 25 Octobre 1979.
- « Nawell Madani », sur Allociné (consulté le ).
- « “Couscous c’est nous”, la nouvelle web-série de la comédienne algéro-belge Nawell Madani », Tout sur l'Algérie,‎ (lire en ligne).
- Anthony Verdot-Belaval, « Nawell Madani fait son cinéma », Paris Match, semaine du 30 novembre au 6 décembre 2017, pages 124-127.
- LaĂŻreche 2014.
- Locoge 2014.
- Catherine Balle, « C'est la nouvelle bombe comique », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
- Vimeo.
- Roy 2014.
- Armati 2012.
- Sophie des Déserts, « Nawell Madani, toutes vannes ouvertes », Libération,‎ (lire en ligne)
- « Nawell Madani : "Le jour où mon amoureux est devenu mannequin" », propos recueillis par Anthony Verdot-Belaval, sur Paris Match, semaine du 23 au 29 juin 2016.
- H.D., « L’humoriste Nawell Madani maman, elle annonce sa grossesse gardée secrète dans un sketch », sur La Voix du Nord, .
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Josée Roy, « Nawell Madani au Festival Juste pour rire : une détermination qui rapporte gros », Huffington Post,‎ (lire en ligne).
- Benjamin Locoge, « Nawell Madani, la fureur de rire », Paris Match,‎ (lire en ligne).
- Hind Meddeb, « Nawell Madani, de la danse au stand-up », France Info,‎ (lire en ligne).
- Rachid Laïreche, « Nawell Madani, vanne, vit et devient », Libération,‎ (lire en ligne).
- Lucas Armati, « Au “Grand Journal” de Canal+, le nouveau souffle se fait attendre », Télérama,‎ (lire en ligne).
Webographie
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :