Nation crie de Chisasibi
La Nation crie de Chisasibi est une Première Nation crie du Québec, au Canada. Son siège est la localité de Chisasibi située dans le territoire d'Eeyou Istchee au Nord-du-Québec. La nation bénéficie d'un territoire composé d'une terre réservée crie (noyau urbain) et d'une municipalité de village cri la circonscrivant. La Nation crie de Chisasibi est en négociation avec le gouvernement du Canada afin d'obtenir son autonomie gouvernementale. En 2016, elle a une population inscrite totale de 4 585 membres.
Nation crie de Chisasibi | ||
Cris de Chisasibi en 2006 | ||
Nom officiel | Cree Nation of Chisasibi | |
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Numéro | 58 | |
Géographie | ||
Pays | Canada | |
Province | Québec | |
Réserve(s) | Chisasibi | |
Démographie | ||
Ethnie | Cris | |
Population inscrite | 4 585 | |
Population inscrite vivant hors réserve |
170 | |
Administration | ||
Chef | Daisy House (2020-) |
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Site officiel | www.chisasibi.ca | |
En tant que nation crie, la Nation crie de Chisasibi fait également partie du Grand conseil des Cris, du Gouvernement de la nation crie et du Gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James.
Démographie
Les membres de la Première Nation de Chisasibi sont des Cris. En , la bande avait une population inscrite totale de 4 585 membres dont 170 vivaient hors réserve[1]. Selon le recensement de 2011 de Statistique Canada, l'âge médian de la population est de 24,9 ans[2].
Géographie
La majorité des membres de la Nation crie de Chisasibi vivent dans la localité de Chisasibi composée d'une terre réservée crie et d'une municipalité de village cri qui l'entoure. Le village est sous juridiction provinciale tandis que la terre réservée est sous juridiction fédérale[5]. Chisasibi est d'ailleurs le siège du conseil de bande de la nation. Les villes importantes situées les plus près sont Rouyn-Noranda et Val-d'Or, situées à plusieurs centaines de kilomètres[6].
Gouvernement
La Nation crie de Chisasibi est gouvernée par un conseil de bande élu selon le système électoral des Cris-Naskapis selon la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec[7]. Peter House est chef de 1920 à 1930[8]. En 1989, Violet Pachano est la première femme à être élue cheffe du conseil de bande d'une communauté crie[8] - [9]. Pour le mandat de 2015 à 2020, ce conseil est composé du chef Davey Bobbish, de la cheffe adjointe Daisy House Lameboy et de 11 conseillers[10]. Le 21 août 2020, deux femmes sont élues à titre de cheffe et de cheffe adjointe du conseil de bande de Chisasibi, soit respectivement Daisy House et Paula Napash[11]. Daisy House, arrière-petite-fille de Peter House, était cheffe adjointe depuis 2007 et Paula Napash était conseillère depuis 2018[8].
La nation est en négociation avec le gouvernement du Canada pour obtenir son autonomie gouvernementale[12].
Langue
Les Cris parlent le cri, une langue algonquienne faisant partie du même continuum linguistique que les langues innu-aimun et atikamekw. Selon le recensement de 2011 de Statistique Canada, 90,7 % des Cris de Chisasibi ont une langue autochtone encore comprise en tant que langue maternelle, 92,6 % parlent une langue autochtone à la maison et 94,1 % connaissent une langue autochtone. En ce qui a trait aux langues officielles du Canada, 13,9 % connaissent les deux, 29,4 % connaissent seulement l'anglais, 0,8 % connaissent seulement le français et 55,9 % n'en connaissent aucune des deux[13].
Notes et références
- « Population inscrite », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Caractéristiques de la population », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Chisasibi, TC » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Chisasibi, TC » (consulté le )
- « Répertoire des municipalités : Chisasibi », sur Affaires municipales et Occupation du territoire Québec (consulté le ).
- « Géographie », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec (S.C. 1984, c. 18) », sur Site Web de la législation (Justice) du Canada (consulté le ).
- Celina Wapachee (CBC), « Deux femmes brisent le plafond de verre politique à Chisasibi au Québec », sur Radio-Canada, (consulté le )
- (en) Will Nicholls, « Violet Pachano Another First », sur The Nation Archives, (consulté le )
- « Administration », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- Marie-Laure Josselin, « L’épine dorsale de Chisasibi : deux femmes à la tête du conseil de bande », sur Radio-Canada, (consulté le )
- « Détails sur la Première Nation », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Caractéristiques linguistiques », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).