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Myriam Bat-Yosef

Marion Hellerman, dite Myriam Bat-Yosef, née le à Berlin d'une famille originaire de Lituanie, est une artiste israélo-islandaise, qui peint sur papiers, toiles, tissus, objets et êtres humains pour performances. Myriam Bat-Yosef vit actuellement et travaille à Paris.

Myriam Bat-Yosef
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
מרים בת-יוסף
Nom de naissance
Marion Hellerman
Nationalités
Activités
Période d'activité

Biographie

En 1933, sa famille fuyant le nazisme, Myriam Bat-Yosef émigre en Palestine et s'installe à Jaffa. En 1936, elle subit un drame familial : son père, militant sioniste, est appelé au combat, encore convalescent d'une opération de l'appendicite. L'incision va s'infecter, les antibiotiques n'existaient pas encore, et son père décédera à l'hôpital après neuf mois de souffrance. En 1956 Myriam Bat-Yosef rencontra l'inventeur de la streptomycine, le Pr Waxman, lors de son exposition à Rome.

Myriam et sa mère quittent la Palestine pour habiter trois ans à Paris. Le français est la première langue scolaire de Myriam.

En 1939, fuyant toujours le nazisme, elle retourne à nouveau en Palestine, quittant la France par le dernier bateau au départ de Marseille. Elle s'installe à Tel-Aviv avec sa mère, sa tante et sa grand-mère maternelle.

En 1940, elle commence à fréquenter l'académie des Beaux-Arts de Tel-Aviv et prend son nom d'artiste, Bat-Yosef, qui signifie « fille de Joseph » en hébreu, en hommage à son père. En 1946, Myriam obtient un diplôme de puéricultrice mais veut être artiste. Sa mère l'inscrit dans une école du soir pour préparer un diplôme de professeur d'Art.

À 19 ans, elle effectue deux ans de service militaire en Israël.

En 1952, avec une pension de 50 dollars par mois que sa mère lui alloue, elle part Ă©tudier aux Beaux-Arts de Paris. Pour survivre, elle exerce plusieurs activitĂ©s tout en Ă©tudiant. En 1955, elle rĂ©alise sa première exposition personnelle, au Club israĂ©lien de l'avenue de Wagram Ă  Paris. Étaient prĂ©sents au vernissage de nombreux artistes, tels Agam, Yehuda Neiman, Avigdor Arikha, Raffi Kaiser, Dani Karavan et les sculpteurs Achiam et Shelomo Selinger.

En 1956, elle s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Florence. C'est là qu'elle rencontre le peintre Erró. Ils partagent un studio glacial en hiver. Ne supportant pas le froid et souffrant d'engelures, Myriam s'installe à Milan chez des amis. Elle y organise une exposition commune avec Erró, une salle chacun, à la galerie Montenapoleone. Ses œuvres sont remarquées par le sculpteur Marino Marini, et les peintres Renato Birolli et Enrico Prampolini. Myriam et Ferro exposent à Rome, Milan, Florence et rencontrent quantité de personnalités : Alain Jouffroy et sa femme, la peintre Manina, Matta et sa femme Malitte, artiste textile qui fut l'une des fondatrices du Centre Pompidou.

De retour à Paris, Myriam et Erró se marient, ce qui permet à Myriam d'éviter d'être appelée dans l'armée israélienne pendant la guerre du canal de Suez.

En 1957, Myriam et son mari se rendent en Islande. Myriam travaille dans une fabrique de chocolat. Ayant suffisamment d'argent, elle se remet à produire. Elle expose dans la première galerie d'art de Reykjavik. Elle rencontre l'artiste Sigidur Bjornsdottir, mariée au peintre suisse Dieter Roth.

En 1958, Myriam et son mari partent pour Israël. Ils exposent en Allemagne, puis en Israël. De retour à Paris, le couple se lie d'amitié avec des artistes du mouvement surréaliste, tels Victor Brauner, Hans Bellmer, le sculpteur Philippe Hiquily, Liliane Lijn, future femme de Takis et la photographe Nathalie Waag. Erró et Myriam ont une fille le , prénommée Tura, d'après le peintre Cosmè Tura, mais également proche de l'islandais Thora ou de la Torah hébraïque.

En 1963, Erró précise à Myriam que si elle veut être peintre, elle ne peut être sa femme. Myriam choisit d'être peintre et le couple divorce en 1964. Depuis cette époque, Myriam Bat-Yosef a exposé dans de très nombreux pays : Europe, États-Unis, Japon, etc.

Bien que longtemps dans l'ombre, l'œuvre de Myriam Bat-Yosef a été saluée par de nombreux artistes et personnalités : Anaïs Nin, Nancy Huston, André Pieyre de Mandiargues, José Pierre, René de Solier, Jacques Lacarrière, Alain Bosquet, Pierre Restany, Sarane Alexandrian et André Breton qui, après une visite à son atelier, confiera avoir été intrigué par sa dimension fantasmagorique.

Myriam Bat-Yosef donne depuis 1986 des cours inspirés par la méthode de Betty Edwards :"Dessiner grâce au Cerveau Droit":

  • 1987 - 1989 Parsons school of Design, Paris
  • 1986 - 1989 Institut Français de la Mode, Paris
  • 1989 - 1990 WICE (Womens Institut for Continuous Education), Paris
  • 1986 - Sur demande, dans son atelier, et ailleurs.

Principales expositions individuelles

Depuis 1958, Myriam Bat-Yosef a tenu plus de 100 expositions personnelles dans le monde entier dont les principales :

  • 1958, MusĂ©e de Tel-Aviv
  • 1963, MusĂ©e National Reykjavik, Islande
  • 1964,
    • Galerie Lucien Durand, Paris, France
    • Galerie Schwarz, Milan, Italie. PrĂ©sentĂ© par Alain Jouffroy et AndrĂ© Pieyre de Mandiargues
  • 1965, Galerie Sydow, Francfort, Allemagne, prĂ©sentĂ© par Alain Jouffroy.
  • 1967,
    • Galerie Aoki, Tokyo, Japon. PrĂ©sentĂ© par Jean-Clarence Lambert, et Chuzo Takigushi
    • IsraĂ«l America Cultural center, New-York
  • 1969,
    • MusĂ©e de Tel-Aviv, IsraĂ«l
    • Galerie Passepartout, Copenhague, Danemark.
    • Galerie Latina, Stockholm, Suède. PrĂ©sentĂ© par Pierre Restany.
    • Galerie Schwarz, Milan, Italie. PrĂ©sentĂ© par Franco Passoni
  • 1970, Galerie Gmurzynska, Cologne, Allemagne, PrĂ©sentĂ© par Pierre Restany.
  • 1971,
    • MusĂ©e d’IsraĂ«l, JĂ©rusalem, IsraĂ«l
    • MusĂ©e Noraena Hus, Reykjavik
  • 1972, Galerie Schwarz, Milan
  • 1990, MusĂ©e Ramat-Gan, IsraĂ«l.
  • 1991, Galerie 1900 – 2000, Paris
  • 1995, MusĂ©e d’Akureyri, Islande.
  • 2005, Galerie Claude Samuel, Paris a l’occasion de la parution du livre : MYRIAM BAT-YOSEF : PEINTURE - OBJETS - PERFORMANCES
  • 2009, Galerie Claire Corcia, Paris

Principales expositions collectives

  • 1955, Salon de la Jeune Peinture, Paris
  • 1964, Triennale de Tokyo, Japon.
  • 1965,
    • Salon de Mai, Paris. Biennale de Paris
    • MusĂ©e d’Art Moderne Ă  Rhode Island, États-Unis
  • 1967, Collage 67, Munich, Allemagne
  • 1968, Salon de Mai, Paris.
  • 1972, Grafik Biennal. Vienne (Autriche)
  • 1976, World surrealist exhibition, Chicago. OrganisĂ© par Franklin Rosemont
  • 1986, Gallery du Bellay, Paris ; Les Filles de DĂ©meter, prĂ©sentĂ© par Jacques Lacarrière.
  • 1990, Artcurial, Le belvĂ©dère de Mandiargue, Paris
  • 1998, MusĂ©e de l’Erotisme, Paris.
  • 2001, Collection Arturo Schwarz, MusĂ©e d’IsraĂ«l, Jerusalem
  • 2002, Royal Academy of Arts ; « Paris Capital des Arts » 1900-1968, Londres, curatrice Sarah Wilson
  • 2009, AREA, revue(s) Femini Pluriel

Performances

  • 1965,
    • Biennale de Paris et l’O.R.T.F. Avec François DufrĂŞne et Teresa Trujilo
    • Théâtre du Bilboquet, avec Copi, Martine Barat, ThĂ©o Lesoualch, dirigĂ© par Jorge Lavelli
  • 1981, Transmutation, de Catherine Dreyfus et Franco Contini, Paris. 22 minutes
  • 1982, Corp Accord, avec EugĂ©nie Kuffler, Galerie Donguy, Paris
  • 1991, Un Certain Plume, film super 8, de cette performance, transfĂ©rĂ©e en vidĂ©o, traduit de l’hĂ©breu en français, dit par Monique Rabanit. 60 minutes.
  • 1991, Eryximaque », crĂ©ation Ă  partir de diapositives, fait par Myriam Bat-Yosef en 1965, avec François DufrĂŞne et Teresa Trujilo. 8 minutes.
  • 1992, Mon Testament, My Last Will, filmĂ© dans l’exposition au MusĂ©e de Ramat-Gan, par Honi Hameagel, musique originale de Dror Elimelech. 45 minutes.

Distinctions

  • 1964   Mention honorable, triennale de Tokyo, Japon
  • 1965   Prix du dessin, Biennale de Paris, France
  • 1966   Prix des Critiques d'Art "ARNYS" Paris, France
  • 1968   MĂ©daille Ă  l'exposition annuelle des Arts Graphiques, Ancona, Italie
  • 1986   Une mention Ă  l'exposition du Prix"La main d'Or" Paris, France

Annexes

Bibliographie

  • 1966, Alain Jouffroy dans l’Art de notre temps de Will Grohman, Dumont, Cologne
  • 1971, AndrĂ© Pieyre de Mandiargue, dans 'Troisième BelvĂ©dère, Gallimard Paris.
  • 1973, Wieland Schmiied dans 200 years of Fantastic Art, Rembrandt, Berlin
  • 1975, Roberto Lupo dans, Pianeta n. 60,62. Turin, Italie
  • 1975, Dictionnaire Universel de la Peinture, Le Robert, Paris
  • 1976,
    • La femme surrĂ©aliste, Oblique, Paris
    • Contemporary Artists, editionss Colin Naylor, Genesis Porridge. St. James Press, Londres et St. Martin’s Press, New-York
  • 1979, Lexique des femmes peintres, « Kunstlerinen », Krichbaum et Zondergeld, Dumont, Köln, Allemagne.
  • 1982, Histoire de la PoĂ©sie Française, Robert Sabatier, edition Le Gros Robert, Paris; Manifestes du Corps, (Ă  partir de l’analyse comparĂ© de phĂ©nomènes Psychopathologiques et artistiques, Body-Art). Thèse de doctorat en mĂ©decine de Jean Charbonnier.
  • 1983, Art et ThĂ©rapie n.
  • 1990, Journal de la crĂ©ation, Nancy Huston, le Seuil, Paris.
  • 1992, Lesbia magazine, n. 103 . Myriam Bat-Yosef Peintresse, par Cathrine Gonnard.
  • 1993, Trompe-l'Ĺ“il, NoĂ«lle Châtelet, Ă©ditions Belfond; Le théâtre mystique de Myriam Bat-Yosef, par Alain Bosquet, dans Opus internationale.
  • 1996, A flugskörpum vaengjum (Vol aigu), la vie de Myriam Bat-Yosef par Oddny Sen. Edition Frodi, Islande.
  • 1999, L’espace du dĂ©sir d’une peintresse par Myriam Bat-Yosef, dans Superieure Inconnue.
  • 2001, Love at first sight, Arturo Schwarz, catalogue de sa donation d’art israĂ©lien au MusĂ©e d’IsraĂ«l, JĂ©rusalem.
  • 2003, JĂĽdische Frauen in der bildeden Kunst II, Edwig Brenner ; Hartung Gore Verlag, Allemagne, Konstanz (Femmes juives dans les arts plastiques), avec Cdrom
  • Myrima Bat-Yosef, sous la direction de Fabrice Pascaud, Ă©ditions Somogy, 2005, (ISBN 2-85056-854-6)

Liens externes

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