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Musée suisse de l'explosif

Le Musée suisse de l'explosif et de la pyrotechnie, également appelé Pyromin est un musée de Suisse situé dans l'ancien fort d'artillerie de Champillon.

Musée suisse de l'explosif et de la pyrotechnie
Informations générales
Type
Musée privé
Ouverture
Site web
Collections
Collections
Localisation
Pays
Canton
Commune
Adresse
Route de Vers-Cort
Coordonnées
46° 21′ 01,2″ N, 6° 57′ 44,7″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)

Musée

Collections

Situé à Corbeyrier au-dessus d'Aigle dans l'ancien fort militaire de Champillon, il propose de découvrir les multiples applications de l'explosif, de la poudre noire à la fusée Ariane, en passant par les feux d'artifice. Parmi les collections du musée, sont présentés le travail des artificiers et démineurs, des simulations d'explosion et de tir de canon ainsi que des maquettes de machines à produire la poudre[1]. On y voit aussi Berthold Schwartz, celui qui redécouvrit les secrets de la poudre noire en Occident, travailler dans son atelier.

Histoire du lieu

Le fort a été construit entre 1942-1943 pour être remis l'année suivante à l'armée suisse qui l'utilise jusqu'en 1994 et le vend en 2005 à NL Pyrotechnique, société qui commercialise des produits pour feux d'artifice. Le musée est ouvert depuis le [2].

Fort de Champillon

Fort de Champillon (A365)
Image illustrative de l’article Musée suisse de l'explosif
Vue de Corbeyrier en direction de la vallée du Rhône. Au premier plan, la zone d'héliportage du plateau de Corbeyrier sous le feu du fortin Corbeyrier-Supérieur A363, au second plan la colline de Champillon dans laquelle est construit le fort.

Lieu Corbeyrier
Fait partie de Fortifications de Saint-Maurice (de)
Type d’ouvrage Fort d'artillerie
Construction - novembre 1942 (excavation) - juillet 1943
Matériaux utilisés Creusé dans la roche, béton, acier
Utilisation - 31 décembre 1994
Utilisation actuelle Musée suisse de l'explosif et de la pyrotechnie et visites guidées du fort
Appartient à Privé
Contrôlé par Drapeau de la Suisse Suisse
Garnison cp fort 1/4 (1994)
CoordonnĂ©es 46° 20′ 29″ nord, 6° 57′ 13″ est

Le fort de Champillon est un ancien fort d’artillerie (de) de l'Armée suisse.

Situation

Le secteur sous la responsabilité des fortifications de St-Maurice. Le fort de Champillon, entre le Lac Léman et Saint-Maurice, couvrait le secteur nord.

Le fort est situé dans la colline de Champillon sur la commune de Corbeyrier dans le Chablais vaudois. Cette colline, sur les coteaux des Préalpes vaudoises, domine la rive droite de la vallée du Rhône entre Roche et Aigle.

Cet emplacement a été choisi pour apporter un soutien d'artillerie au secteur nord de l'axe Lac Léman - Grand-Saint-Bernard / Simplon, en particulier aux passages obligés de Chillon, de Saint-Gingolph - Fenalet et de la Porte du Scex, hors de portée des pièces d'artillerie du fort de Dailly dont les tirs atteignaient le sud d'Aigle[3].

Les deux canons d'artillerie du fort de Chillon (batterie Lac), qui Ă©tait Ă©galement l'ouvrage principale de la position de barrage de Chillon avec ses quatre canons antichars, pouvaient tirer sur les positions de barrage de Fenalet (limite droite) et de la Porte du Scex (limite gauche). Les canons de Champillon avaient sous leur feu la position de barrage de Chillon (limite droite) et Fenalet (limite gauche)[3].

La situation change en 1962 avec la mise en service Ă  Dailly de deux canons tourelles de 15 cm qui atteignent Chillon mais pas St-Gingolph[3].

Histoire du fort d'artillerie

L'entrée du fort d'artillerie de Champillon A365

Dès 1937, une planification avait débuté en vue de la création d'ouvrages à Champillon et à la Porte-du-Scex, armés de canons de 7,5 cm devant battre un obstacle antichars traversant la vallée du Rhône.

Le 28 août 1939, un décret du Conseil fédéral mobilise partiellement les troupes de couverture de frontière et les troupes forteresses et l’Assemblée fédérale est convoquée pour l’élection d’un général, le 2 septembre la mobilisation générale de l'armée suisse est déclenchée. De mai à novembre 1940, la compagnie de fusiliers de montagne III/18 construit le mur antichars de Saconnex à Corbeyrier[3].

Selon l'ordre 31 juillet 1940 donnĂ© par le commandant de la brigade de montagne 10, le groupement SĂ©pey reçoit notamment la mission de barrer la voie d'accès conduisant aux Agites. Le , le gĂ©nĂ©ral Guisan demande au Conseil fĂ©dĂ©ral un crĂ©dit de 150 millions de francs pour notamment la construction de 17 ouvrages d'artillerie, dont Roche, qui deviendra Champillon. Le 7 mai 1940, le projet a Ă©voluĂ© et le crĂ©dit est accordĂ© en deux tranches. Le 27 septembre 1941 un document du chef d'artillerie de brigade de montagne 10 prĂ©voit l'implantation de 4 canons de 7,5 cm de forteresse[3]. Les forts d'artillerie de Chillon, des Follatères, de Champex et de Commeire sont en construction. En novembre 1941, le projet d'armement de Champillon est modifiĂ© en prĂ©voyant 2 canons de 10,5 et 2 de 7,5 cm. Dans une lettre datĂ©e du 16 janvier 1942 le divisionnaire Combe de l’état-major du 1er corps d'armĂ©e informe le Brigadier Julius Schwartz, commandant de la brigade de montagne 10, que le programme de construction des forts d'artillerie a Ă©tĂ© rĂ©visĂ© et prĂ©cisĂ© : un crĂ©dit de 4 millions est accordĂ© pour projet Ă  4 canons de 7,5 cm et 2 de 10,5 cm. Le programme est le suivant: dĂ©but des travaux le 1er fĂ©vrier 1942 (terrain Ă  acquĂ©rir), prĂŞt au tir en , dĂ©fense rapprochĂ©e en , construction terminĂ©e en avril 1943 et Ă©quipement terminĂ© en juillet 1943[3]. Le fort est occupĂ© par une compagnie d'artillerie Ă  la fin de l'annĂ©e 1943 et la compagnie d'artillerie de forteresse 64 est crĂ©Ă©e le 1er janvier 1944.

Garnison

À la fin de l'année 1943 la batterie d’artillerie de campagne neuchâteloise commandée par le capitaine H. Reichmuth est affectée à Champillon pour être convertie en compagnie d'artillerie de forteresse 64 (Cp art fort 64) au [3]. Elle fait partie du groupe forteresse 4, au côté de la Cp art fort 9 (1942) du fort de Chillon. Le le groupe forteresse 4 intègre la brigade de forteresse 10 nouvellement créée. Le la cp art fort 64 de Champillon devient la compagnie fort I/4 (cp fort I/4), celle de Chillon la cp fort II/4 et la compagnie états-major fort 4 est créée. Le l'artillerie de Chillon est supprimée et la cp fort II/4 devient la Cp ouv 55. Au , le groupe fort 4 est composé de la compagnie direction feux fort 4 (Cp dir feux fort 4) et de la cp fort I/4 de Champillon. Le le Gr fort 4 et ces deux compagnies, comme le régiment fort 19, est dissout. Les officiers, sous-officiers et soldats sont mis en réserve jusqu'à la fin de leurs obligations militaires ou incorporés au Bataillon de pionnier de forteresse 33[3].

  • Garnison du fort d'artillerie de Champillon: une compagnie de forteresse, la cp fort 1/4 (Ă©lĂ©ment de combat Corbeyrier)
    • Section d'artillerie : 1 officier d’artillerie, 3 sous-officier canonnier artilleurs, 1 sous-officier topographe, 16 canonniers artilleurs, 2 soldats topographes et 2 soldats transmissions.
  • Batterie Ă  l'engagement :
    • Poste de conduite de batterie (PCT bttr) : 1 of art, 1 sof art (sof sĂ©curitĂ©), 1 sof topo, 2 sdt topo, 2 sdt tm
    • Positions : 2 sof can art (chef de pièce), 16 can art
    • Munitions (de la section commandement) : 2 sof art et 4 can art
    • Niche radio : 2 sdt trm
    • Artisans (de la sct cdmt) : 1 mĂ©c pièces et 1 ap art

Mission

Le dernier ordre d'engagement est daté du . La mission de la Compagnie de Champillon était la suivante[4] :

  • La Cp fort 1/4
    • feu art
    • + 1 section de fusiliers de la cp I/135
    • + ouvrage minĂ© de son secteur
  • assure l'engagement de l'artillerie du fort
  • tient le fort de Champillon
  • barre l'axe Yvorne - Luan dans la profondeur
  • combat avec le feu lance-mines :
    • 1re prio : soutient la dĂ©fense extĂ©rieure
    • 2e prio : combat les hĂ©liportages sur les plateaux de Luan - La Praille - Corbeyrier et Vers-Cort
    • 3e prio : est prĂŞt Ă  soutenir le point d'appui Grande Eau

Caractéristiques de l'ouvrage d'artillerie

L'entrée camouflée du fort d'artillerie et un quai de déchargement
L'entrée du fort derrière le camouflage
  • Zone d'entrĂ©e principale[5]
    • Blockhaus d'entrĂ©e (local de garde): le premier Ă©chelon de la dĂ©fense intĂ©rieure est assurĂ© par la porte d'entrĂ©e blindĂ©e. Ă€ 40 mètres environ de l'entrĂ©e de l'ouvrage, un blockhaus avec porte blindĂ©e, embrasure pour arme personnelle et trou Ă  grenades constituait le deuxième Ă©chelon.
    • Prise d'air
  • Bifurcation (place du rĂ©servoir) 60 mètres en avant du local de garde : Ă  droite le couloir d'accès Ă  la zone technique et Ă  la zone protĂ©gĂ©e, Ă  gauche les rĂ©servoirs d'eau potable, en face le couloir conduisant Ă  la zone des positions.
    • Zone technique : salle des filtres, salle des machines, atelier, rĂ©servoir de carburant
    • 2 rĂ©servoirs d'eau
    • Zone protĂ©gĂ©e
      • Cantonnement 1
        • Place centrale 1 : locaux de la poste et du distributeur tĂ©lĂ©phonique.
        • Couloir de gauche : bureaux (central d'ouvrage, poste de commandement (PC), poste de conduite de tir (PCT) du groupe de forteresse 4 et PCT de la batterie de forteresse I/4), chambres des officiers, escalier donnant accès aux rĂ©fectoires, mess des sous-officiers et mess des officiers.
        • Couloir de droite : cuisine (1 chef et 3 aides de cuisines), bureau du fourrier, magasin de la protection d'ouvrage, escalier donnant accès Ă  la zone sanitaire (infirmerie, salle d'opĂ©ration et tisanerie)
      • Cantonnement 2 : dortoirs du rez (1 x 40 places et 1x 20 places) et douche ainsi que dortoir de l'Ă©tage (2 x 40 places).
    • Zone des positions[6]
      • Sas anti-souffle (2 portes blindĂ©es et mĂ©canisme de verrouillage) Ă  120 mètres de l'entrĂ©e
      • Magasins munitions MM No 1 (charges et fusĂ©es d'artillerie, munition des armes d'infanterie (fusil d'assaut, pistolet, tube roquette, lance-mines 8,1 cm 1933, canon antichar, mines antichars et antipersonnel, etc.) ) et No 2 (24'000 obus)
      • 2 casemates de tir Ă©quipĂ©es chacune d'un canon de forteresse 10,5 cm 1939 L42 (de) sur affĂ»t Ă  flasques (+ 2 tubes en rĂ©serve), cadence de tir : 8 coups/minute, portĂ©e maximale : 18 km.
      • Galerie d'Ă©chappement des magasins munitions
      • Niche radio (ancien poste d'observation No 1, A 368 P obs Dailly)
      • Sortie de secours (A366) : accès Ă  la porte blindĂ©e par 256 marches

Position de barrage de Corbeyrier

La position de barrage de Corbeyrier devait barrer l'axe Aigle – vallée de la Sarine par la vallée du Petit-Hongrin.

Histoire de l'axe

Le passage Aigle – Corbeyrier – Luan – Les Agites – l'Hongrin a été utilisé dès le Mésolithique pour se rendre de la vallée du Rhône à celle de la Sarine. En 2000, des silex taillés ont été trouvés au col du Tompey dans la région des Agites. À époque gallo-romaine une route reliait probablement la région de Leysin aux Agites, par les hauts de Luan et le col de Tompey[4]. L'éboulement catastrophique de 1584, qui entraina la destruction de Corbeyrier et Yvorne ainsi que l'évolution naturelle de ces terrains escarpés ont fait disparaître toutes traces de ce passage antique. Selon une légende locale, des bourguignons voulant rejoindre les territoires de la Savoie par le col de Tompey après la défaite de Charles le Téméraire à Morat en 1476, auraient été massacrés et enterrés par les habitants du lieu dans la région de Luan – La Praille, où l'on trouve aujourd'hui le lieu-dit Creux des Bourguignons. Plus tard, pour atteindre les pâturages allant des Agites jusqu'à l'alpage du Grand-Ayerne, le bétail des paysans de Corbeyrier passait par les Ruvines et Naircou (entre La Sarse et Les Nombrieux), passages bien nommés et peu engageant, sujets aux chutes de pierres et aux avalanches[4]. A l'époque bernoise l'accès à la région des Agites par ce chemin permettait l'abattage du bois nécessaire à la mine de sel de Roche, première saline suisse ouverte en 1582. Les troncs étaient alors acheminer en plaine par l'Eau Froide, et dès 1695 grâce à la réserve d'eau du barrage de la Joux-Verte, un des premiers barrages-voûte d'Europe[7].

En 1938, le syndicat de la Route des Agites, qui réunit les propriétaires d'alpages de la région, la commune de Corbeyrier et l’État de Vaud décide de la construction d'une route et du percement du Tunnel de la Sarse (souvent nommé tunnel des Agites) pour éviter le passage périlleux des Ruvines. Les travaux sont achevés en 1940, mais le chemin s'arrête toujours à l'alpage du Grand-Ayerne, ce qui rend les possibilités de liaison avec la vallée du Petit-Hongrin quasiment aussi inexistantes que par le passé en raison d'une importante zone marécageuse. Malgré tout les autorités doivent modifier leur plan pour la défense de la région[4].

Ce n'est qu'en 1972 que cet itinĂ©raire est vĂ©ritablement devenu un axe avec l'achèvement après 4 ans de travaux de la route militaire qui traverse la place de tir du Petit-Hongrin[4]. D'une longueur de 12,6 km et inaugurĂ©e le , elle relie l'alpage du Grand-Ayerne Ă  La LĂ©cherette, oĂą elle rejoint la route du col des Mosses sur son versant nord. Son coĂ»t de 35 millions et ses 38 ponts dĂ©veloppant une longueur totale de 1 800 mètres dĂ©montrent la difficultĂ© du terrain dans lequel la route a Ă©tĂ© construite[4].

DĂ©fense de l'axe

Début mai 1940, le commandant du régiment de montagne 5 (Cdt rgt mont 5) ordonne à la compagnie de fusiliers de montagne III/18 (cp fus mont III/18) la construction du mur antichars de Saconnex à Corbeyrier dans le but de bloquer l'itinéraire, facilité par le tunnel de la Sarse, allant de la vallée du Rhône en direction du Réduit par la vallée de l'Hongrin[3].

Selon le point 4 des "Moyens et missions particulières des grpt br mont 10" de l'ordre "Regroupement et missions Br-Mont 10 " du 31 juillet 1940 donné par le commandant de la brigade de montagne 10 (cdmt br mont 10), le groupement Sépey reçoit notamment la mission de « barrer les voies d'accès conduisant aux col de Chaude, Agittes (sic), col des Mosses et du Pillon, col de la Croix»[4].

Dans une correspondance du les ouvrages suivants sont projetés dans le secteur des Agites : au Sex de la Sarze (sic) : 1 ouvrage sous roc pour 1 mitrailleuse, 3 fusils-mitrailleurs, 1 caserne; aux Agittes (sic) : 2 ouvrages sous roc pour 1 mitr, 1 ouvrage sous roc pour 1 Fm; au Sex des Paccots : 1 ouvrage sous roc pour 1 Fm; au Sex des Nombrieux: 1 PC de bataillon et 1 PC de compagnie; à la Léchère: 5 ouvrages ultérieurs[4].

Dans le point 5 a de l'ordre d'opérations No 13 / 1942 du , le groupement Rhône, commandé par le commandant du régiment d'infanterie de montagne 5, reçoit l'ordre de barrer l'entrée des voies d'accès de la région Villeneuve-Bex à la vallée de la Sarine, soit les accès au col de Chaude et au vallon de l'Eau Froide, l'axe principal Aigle – Sépey (vallée des Ormonts) et les axes secondaires par Villars et Gryon qui mènent au col de la Croix.

Selon l'ordre de défense (point 3b, Missions principales et moyens) du commandant du Groupement du Rhône du , le bataillon frontière de fusiliers de montagne 202 (bat fr fus mont 202), le demi-détachement de construction 104 Vd (1/2 dét. constr. 104 Vd) et le demi-détachement de camouflage 104 Vd (1/2 dét. camoufl. 104 Vd) reçoivent la mission de « tenir le secteur Agittes-Corbeyrier »[3].

L'ensemble des ouvrages construits dans le secteur devait interdire le passage d'un adversaire bloqué devant le verrou de Saint-Maurice et voulant quitté la vallée du Rhône, pour atteindre Les Agites et la vallée de l'Hongrin dans le but de poursuivre vers la vallée de l'Intyamon (contournement de la position de barrage de Gruyère) et/ou le Pays d'Enhaut (doit faire céder la position de barrage de La Tine) en direction du Simmental et ainsi pénétré dans le Réduit. Ce faisant, l'ennemi aurait voulu contourner l'axe principal qui passe par la vallée des Ormonts et le col des Mosses (route 11) ou le col du Pillon et ainsi éviter plusieurs positions de barrage (Larrevoin, En Vuargniez et La Comballaz ou Pillon) et d'autres ouvrages minés (Omi). La position de barrage de Corbeyrier a été mis hors service en 1994.

Ouvrages

Position de barrage de Corbeyrier : murs antichars (triangles noirs), fortins (cercles jaunes) et fort d'artillerie de Champillon (cercle rose).

SituĂ© entre l'ouvrage d'artillerie et le village de Corbeyrier Ă  environ 880 m d'altitude, la position de barrage se compose de deux obstacles antichars construit de part et d'autre de la colline de Châtillon. Ă€ l'Est de la celle-ci, le mur antichars du Saconnex (T 70) qui comporte deux barrages routiers (T 70.01 et T 70.03), l'un sur la route cantonale, l'autre sur un chemin forestier Ă  l’extrĂ©mitĂ© Est du mur. Ă€ l'Ouest de Châtillon, le mur antichars de la Scierie (T 70.02) comporte un barrage routier sur une route communale. L'ensemble est sous le feu d'un ouvrage d'infanterie (A 362) dotĂ© de canons antichars. Un ouvrage minĂ© (M 1738) Ă©tait prĂ©vu pour dĂ©truire l'Ă©troite route entre Luan et le tunnel des Agites Ă  environ 1 400 m d'altitude, lĂ  oĂą la route passe dans une paroi rocheuse au lieu-dit Les Ruvines. Sa mise Ă  feu aurait dĂ©truit une portion de 50 mètres de route, rendant impossible tout accès au tunnel des Agites avec des vĂ©hicules. Il Ă©tait contrĂ´lĂ© par un ouvrage sous roc armĂ© d'une mitrailleuse (A 342).

  • Prise de vue aĂ©rienne de 1948 : en bas de l'image le mur antichar de Saconnex (T 70) et le magasin contenant le matĂ©riel pour Ă©riger la barricade antichars routière (T 70.01). La colline boisĂ©e abrite l'ouvrage d'infanterie A 362 Corbeyrier-Châtillon qui couvre de son feu  les murs antichars du Saconnex (T 70) et de la Scierie (T 70.02).
    Prise de vue aérienne de 1948 : en bas de l'image le mur antichar de Saconnex (T 70) et le magasin contenant le matériel pour ériger la barricade antichars routière (T 70.01). La colline boisée abrite l'ouvrage d'infanterie A 362 Corbeyrier-Châtillon qui couvre de son feu les murs antichars du Saconnex (T 70) et de la Scierie (T 70.02).
  • Mur antichar de Saconnex
    Mur antichar de Saconnex
  • Au-dessus du mur antichars de Saconnex
    Au-dessus du mur antichars de Saconnex
  • Emplacements des rails de fermeture de la barricade routière T 70.03.
    Emplacements des rails de fermeture de la barricade routière T 70.03.

Ouvrages du secteur Champillon (Les Agites - Corbeyrier)

Position de barrage de Corbeyrier[4] - [8]
  • A 361 Corbeyrier-Ravin : fortification de campagne construit durant l'Ă©tĂ© 1940 situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© Est du mur antichars, proche du barrage T7003, Ă  qui il tourne le dos. Il contrĂ´lait le ravin du Torrent d'Yvorne qui permet Ă  des fantassins de contourner le barrage. L'embrasure FM de droite est face au ravin, celle de gauche contrĂ´le l'accès venant de Vers-Cort, le hameau en dessous de Corbeyrier. L'entrĂ©e de l'ouvrage se situe face Ă  l'embrasure de gauche.
  • A 362 Corbeyrier-Châtillon (fortins can cach): 2 casemates de tir (fortins Route et Scierie) reliĂ©es par un tunnel et armĂ©e chacune d'un canon anti-chars de 9cm (can ach 9cm 50/57 (de)) sur affĂ»t Ă  pivot couvrant de leur feu l'obstacle antichars. Ces canons ont remplacĂ© Ă  la fin des annĂ©es 50 des canon d'infanterie de 4,7 cm (can inf 4,7 cm 35/41 (de)). Aucune information ne permet de dire si entre-temps on y avait installĂ© des canons de 7,5 cm. Il est desservi par 1 commandant de fortin (sgt), 8 canonniers antichars et 4 soldats de protection d'ouvrage. Le fortin Est (route) est construit entre mai et mi-. L'annĂ©e suivante le fortin Ouest (Scierie) est construit, le fortin Est agrandi et le couloir d'accès avec l'entrĂ©e est crĂ©Ă©.
  • Mur antichars de Saconnex T 70 : premier obstacle antichars sur l'axe vallĂ©e du RhĂ´ne - vallĂ©e de la Sarine par Yvorne - Corbeyrier - Les Agites - Hongrin. Il a Ă©tĂ© construit par la compagnie de fusiliers de montagne III/8 (Cp fus mont III/8) de mai Ă  mi-novembre 1940 sur ordre du commandant du rĂ©giment de montagne 5 (Cdt Rgt mont 5).
    • Barrage T 70.01 sur la route cantonale et T 70.03 sur le chemin Vers-Cort - Corbeyrier Ă  l’extrĂ©mitĂ© du mur du Saconnex.
  • Mur antichars Ouest : situĂ© Ă  l'ouest de la colline de Châtillon, construit en 1941.
    • Barrage T 70.02 sur la route communale Ă  l'ouest de la colline de Châtillon.
  • A 363 Corbeyrier-SupĂ©rieur (fortin mitrailleuse): fortin armĂ© d'une Mitr 11 (de) 7.5 mm remplacĂ© par une Mitr fort 51/80 (de) 7.5 mm sur affĂ»t Ă  embrasure dans les annĂ©es 1950. L'Ă©quipage Ă©tait composĂ© d'un commandant de fortin (sgt), 4 mitrailleurs (tireur, aide tireur, pourvoyeur, observateur) et 3 soldats de protection d'ouvrage. Son secteur de tir Ă©tait la zone d'hĂ©liportage du plateau de Corbeyrier. En service jusqu'au .
A 365 Fort d'artillerie de Champillon
  • A 366 : sortie de secours
  • A 367 : entrĂ©e principale
  • A 368 : poste d'observation Dailly
Les Agites[4] - [9]
  • A 341 Scex de la Sarse : fortin mitrailleuse sous roc qui battait le plateau des Agites.
  • A 342 La Sarse : ouvrage sous roc armĂ© d'un mitrailleuse 7.5 mm avec panorama. Le poste d'observation, au-dessus de la mitrailleuse Ă©tait accessible par une Ă©chelle. Le couloir permettait d'abriter 10 hommes. Il contrĂ´lait l'ouvrage minĂ© (M 1738) sur la route Luan - Les Agites.
  • A 343 Scex des Nombrieux : fortin sous roc armĂ© par la troupe avec abri pour 20 ho + rĂ©servoir. Fortin le plus Ă©levĂ© du dispositif (1750 m), il battait le plateau des Agites.
  • M 1738 Ouvrage minĂ© (O mi) situĂ© sur la route Luan - Les Agites dans Les Ruvines quelques centaines de mètres en aval du Tunnel de la Sarse. Sa mise Ă  feu aurait dĂ©truit la route sur une longueur de 50 mètres. Un dĂ©tachement de cinq mineurs prĂ©parait l'ouvrage minĂ© en 6h. Les 2 puits de minage et les 4 fourneaux (chambres sous la route) ont Ă©tĂ© mis hors service au et bĂ©tonnĂ©s en 2006. L'ouvrage Ă©tait contrĂ´lĂ© par le fortin A 342 La Sarse.
Autres ouvrages du secteur[4] - [9]
  • A 344 Luan : fortin mitrailleuse couvrant la zone d'hĂ©liportage du plateau de Luan et la route. Ă€ l'origine, il ne portait qu'un camouflage peinture, plus tard il a Ă©tĂ© camouflĂ© en grange Ă  la demande d'un voisin.
  • A 345 La Praille : fortin mitrailleuse. Son secteur de tir Ă©tait la zone d'hĂ©liportage du plateau de La Praille.
  • A 346 Prafandaz : fortin mitrailleuse camouflĂ© en chalet d'alpage. Il barrait le chemin muletier conduisant des hauts de Leysin aux hauts de Luan et couvrait la zone d'hĂ©liportage du plateau de Prafandaz[4].
Veyges[9]
  • A 355 Veyges : fortin mitrailleuse barrant le chemin muletier Fontanney - Drapel - Veyges
  • A 356 Veyges-Drapel est : abri de troupe en caverne (fortification de campagne)
  • A 357 Veyges-Drapel ouest : abri de troupe en caverne (fortification de campagne)
  • A 357 Rocs de Veyges nord : P obs de la vallĂ©e du RhĂ´ne et du secteur Vers-Cort - Corbeyrier - Luan. Ces trois postes d'observation sont de petites constructions de forme pentagonale placĂ©es au sommet des Rocs de Veyges, surplombant le vignoble d'Yvorne.
  • A 357 Rocs de Veyges centre : P obs
  • A 357 Rocs de Veyges sud : P obs

Notes et références

  1. Anne Rey-Mermet, « Le Musée suisse de l’explosif envahit le fort de Corbeyrier », 24 heures,‎ (lire en ligne)
  2. Karim di Matteo, « Le Musée suisse de l’explosif envahit le fort de Corbeyrier », 24 heures,‎ (lire en ligne)
  3. Historique du fort de Champillon, fortchampillon.ch
  4. Cap Pierre DELEVAUX, « Chablais : défense de l'axe Yvorne – l'Hongrin », Servir, bulletin de l'ASEM, Saint-Maurice, Association St-Maurice d’Études Militaires (ASEM),‎ , p. 16-25 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  5. Le fort A365, fortchampillon.ch
  6. L'ouvrage A 365 Champillon - Son artillerie, fortchampillon.ch
  7. Sentier découverte de la Joux-Verte, Groupement forestier des Agittes.
  8. L'infanterie du dispositif, fortchampillon.ch
  9. Ses autres ouvrages d'infanterie, fortchampillon.ch

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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