Yvorne
Yvorne (/ivɔʀn/) est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district d'Aigle.
Yvorne | ||||
Yvorne et son vignoble. | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Vaud | |||
District | Aigle | |||
Localité(s) | Versvey, Vers-Morey, Vers-Monthey, Yvorne | |||
Communes limitrophes | Roche, Corbeyrier, Leysin, Aigle, Vouvry (VS), Chessel | |||
Syndic | Edouard Chollet (PLR) | |||
NPA | 1853 | |||
No OFS | 5415 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Vuargnéran | |||
Population permanente |
1 070 hab. (31 décembre 2020) | |||
Densité | 88 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 19′ 59″ nord, 6° 58′ 01″ est | |||
Altitude | 454 m |
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Superficie | 12,2 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
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Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.yvorne.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
Géographie
Situation
Le territoire d'Yvorne s'étend sur 12,2 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 9,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 47,2 %, les surfaces boisées 39,3 % et les surfaces improductives 3,5 %[3].
La commune d'Yvorne comprend le village d'Yvorne et les hameaux de Versvey, Vers-Morey et Vers-Monthey[4].
Carrière de Truchefardel
Au lieu-dit Truchefardel ou La Coche, en bordure de la route, une carrière de marbre jaspé (Malm coralligène) a été exploitée par des carriers anonymes dès le XVIIe siècle, puis par les marbriers Doret au XVIIIe siècle et XIXe siècle. En 1756, Vincent Doret y construit une scie à marbre. Ce matériau, qui se distingue par sa riche coloration alliant le gris, le rouge et le jaune avec des veines noires et blanches, a connu une gloire certaine, puisqu'il a été exporté dans un large rayon, notamment dans tout le Pays de Vaud, ainsi qu'à Berne, à Genève et à Lyon. Parmi les nombreuses utilisations de ce matériau, on peut citer les colonnes du portail de l'hôtel de ville de la Palud, à Lausanne (1674)[5]. De 1905 à 1921, cette carrière est exploitée par la Société des carrières d'Arvel, à qui elle appartient, et où celle-ci exploite principalement de la pierre de taille et de marbrerie sous l'appellation de « Rouge suisse » et « Gris suisse ». Cette carrière a également fourni, en 1913-1914, les matériaux utilisés pour la construction du mur de tête suisse du tunnel du Mont-d'Or. La carrière est fermée en 1921[6].
Toponymie
Le nom de la commune, qui se prononce /ivɔʀn/, dérive très vraisemblablement du nom de personne latin féminin Eburna et signifie domaine d'Eburna[7].
Sa première occurrence écrite date de 1025-1031, sous la forme d'Evurna[7].
Son nom en patois vaudois est Èvouêrna[8].
Histoire
On y découvrit une nécropole de l'âge du bronze, une route romaine dans la plaine du Rhône, deux milliaires (47 apr. J.-C. et époque constantinienne) et des tombes du haut Moyen Âge. L'abbaye de Saint-Maurice possédait des biens et des droits à Yvorne dès le XIIe siècle, en relation avec la maison d'Ollon, fondée par l'abbé Rodolphe (1153-1168). Partie du Chablais savoyard, Yvorne fut rattaché par Berne au gouvernement d'Aigle dès 1475. Le village passa au district d'Aigle en 1798[4].
En 1584, un éboulement détruisit une grande partie des maisons, reconstruites plus à l'est en 1607-1608. Un vignoble fut planté sur l'éboulis, qui lui donna son nom en patois (L'Ovaille). La Maison Blanche, édifiée en 1573 et reconstruite en 1609 par Antoine d'Erlach, servit de résidence d'été aux gouverneurs d'Aigle, puis passa à la famille Sinner. Yvorne releva d'Aigle jusqu'en 1828 et fut érigé en paroisse (1833-1845, dès 1862 avec Corbeyrier et, jusqu'en 1936, Roche ; temple de 1838). Une nouvelle route relia Yvorne à Aigle en 1909 ; l'autoroute A9 et le Relais du Chablais ouvrirent en 1981. Yvorne est resté une commune viticole ; la plaine est vouée à la céréaliculture et à l'horticulture[4].
Politique
La commune d'Yvorne a mené en 2010 un projet de fusion[9] avec les communes voisines de Leysin et d'Aigle. Le projet, bien qu'accepté par les habitants d'Yvorne et de Leysin, a été refusé par les Aiglons pour 43 voix en votation populaire le [10] :
Commune | Oui | Non | Abstentions |
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Aigle | 1 168 (49 %) | 1 211 (51 %) | 42 |
Leysin | 455 (53 %) | 403 (47 %) | 13 |
Yvorne | 252 (52 %) | 232 (48 %) | 8 |
La nouvelle commune d'Aigle aurait rassemblé les 13 100 habitants des trois communes initiales[11], sur un territoire de 47,09 km2. La municipalité aurait été portée à neuf membres et le conseil communal à cent conseillers. Des arrondissements électoraux auraient alors été mis en place pour garantir la représentation des minorités au sein des conseils.
Population
Gentilés et surnoms
Les habitants de la commune se nomment les Vuargnérans ou Vouarnerans[8] ou les Yvornans[12].
Ils sont surnommés les Quemanlet (coins de fer servant à traîner les troncs en patois vaudois) et les Vouivre (les vipères)[13] - [14].
Évolution de la population
Yvorne compte 1 070 habitants au 31 décembre 2020 pour une densité de population de 88 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,7 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 29,2 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 26,7 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[16].
La même année, la commune compte 523 hommes pour 547 femmes, soit un taux de 48,9 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,1 %)[16].
Culture et patrimoine
Patrimoine bâti
- Le château de Maison Blanche[17]
- Temple réformé (1835-1838), par l'architecte Jean Gunthert[18].
- Cure (1837) par l'architecte lausannois Henri Perregaux[19] - [20].
- École (1871) par l'architecte François Jaquerod.
Yvorne fait partie de l'association Les plus beaux villages de Suisse[21] - [22].
Personnalités liées à la commune
- Alphonse Mex (écrivain) y est né en 1888.
Références
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- Jean-Jacques Bouquet, « Yvorne » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Paul Bissegger, «Noir, brun, rouge, violet et jaspé: les marbres du Chablais vaudois», Von Farbe und Farben. Albert Knoepfli zum 70. Geburtstag (Veröffentlichungen des Instituts für Denkmalpflege an der Eidgenössischen Technischen Hochschule Zürich, 4 Zurich 1980, pp. 79-84.
- Michèle Grote, Bernard Streiff, Les Carrières d'Arvel : une société centenaire, [Villeneuve] : Carrières d'Arvel, 2005, pp. 18-20, fig. 13, le bâtiment d'exploitation de la carrière de La Coche, vue prise vers 1915.
- np, « Yvorne » , sur toponymes.ch (consulté le ).
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 148
- Site internet du projet de fusion http://www.projet-fusion.ch/
- Résultat de la votation sur le site de la commune d'Aigle http://www.aigle.ch/fr/N2658/la-fusion-echoue-de-peu.html
- Communiqué de presse de la municipalité d'Aigle http://www.aigle.ch/fr/N2296/yvorne-leysin-et-aigle-revotent-la-fusion.html
- Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 63
- Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 103
- « Yvorne : Alphabet des communes vaudoises », sur Feuille des avis officiels du canton de Vaud (consulté le )
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Vaud : Le château de Maison Blanche à Yvorne », sur www.swisscastles.ch (consulté le )
- Guide artistique de la Suisse, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 440
- Monique Fontannaz, Les Cures vaudoises. Histoire architecturale, 1536-1845, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « BHV 84 », , p. 245-256
- Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Âge d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », (ISBN 978-2-88454-131-2), p. 384-388
- Région du Léman (Suisse), « Yvorne (VD) classé parmi Les Plus Beaux Villages de Suisse », sur Vaud Promotion (consulté le )
- Cécile Lecoultre, « En balade à travers la Suisse (6/7) – D’Avenches à Yvorne, le canton regorge des plus beaux villages de Suisse », sur 24 heures, (consulté le )