Mort de Samuel Luiz
La mort de Samuel Luiz est l'homicide d'un homme gay espagnol passé à tabac, survenu le à La Corogne en Galice.
Mort de Samuel Luiz | |
« Justicia para Samuel », manifestation à La Corogne le . | |
Fait reproché | Homicide |
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Pays | Espagne |
Ville | La Corogne |
Date | |
Jugement | |
Statut | EnquĂȘte en cours |
Faits
ĂgĂ© de 24 ans, Samuel Luiz Ă©tait un aide-soignant, actif dans un foyer gĂ©riatrique de l'association caritative philanthropique du PĂšre Rubinos. Il portait la double nationalitĂ© espagnole et brĂ©silienne[1].
Le soir du vendredi , Samuel Luiz sort avec trois amies au restaurant, puis en boßte de nuit à la discothÚque El Andén, située sur la plage de Razior[1].
D'aprĂšs les images de vidĂ©osurveillance et le tĂ©moignage d'une amie, il sort dans la rue avec une de ses amies peu avant 3 heures du matin. Il passe un appel vidĂ©o Ă une autre amie lorsqu'un passant, manifestement ivre et se croyant filmĂ©, lui ordonne d'arrĂȘter et l'insulte de « maricĂłn » (pĂ©dale). D'aprĂšs son amie, Samuel Luiz rĂ©pond « Pourquoi pĂ©dale ? » et reçoit un coup de poing en plein visage[1].
Son amie s'Ă©loigne pour reprendre son tĂ©lĂ©phone portable tombĂ© Ă terre, qu'elle ne retrouve pas. D'aprĂšs la vidĂ©osurveillance, lorsqu'elle revient vers Samuel Luiz, il est Ă terre et entourĂ© par une dizaine de personnes qui le frappent Ă coups de pied et de poings. D'aprĂšs les enquĂȘteurs, l'agression se poursuit sur un trajet de plus de 150 mĂštres. Samuel Luiz tente de s'Ă©chapper, tombe et se relĂšve Ă trois reprises, puis parvient Ă traverser la rue. Il est rattrapĂ© et frappĂ© de nouveau. Les enquĂȘteurs affirment que la foule prĂ©sente, sans participer aux violences physiques, encourage les agresseurs[1].
Pris en charge par les secours, Samuel Luiz souffre de multiples fractures et d'un traumatisme crùnien[2]. Il meurt peu aprÚs son arrivée à l'hÎpital[1].
EnquĂȘte
AprĂšs avoir entendu une quinzaine de personnes, la police arrĂȘte le trois suspects, une femme et deux hommes, dont le premier agresseur. Ils sont ĂągĂ©s de 20 Ă 25 ans[1]. Trois autres personnes sont arrĂȘtĂ©es dans les jours qui suivent. Au total, cinq personnes sont placĂ©s en dĂ©tention provisoire ou en centre pour mineurs. D'aprĂšs la police, aucune d'entre elles ne connaissaient la victime avant les faits[3] - [4].
D'aprĂšs les mĂ©dias, les premiers rĂ©sultats de l'autopsie indiquent que Samuel Luiz est mort d'un traumatisme crĂąnien causĂ© par un coup de pied Ă la tĂȘte[3]. Les enquĂȘteurs estiment que six Ă dix personnes sont responsables des coups mortels[1]. Ils ne privilĂ©gient pas la piste de l'homophobie mais gardent « toutes les hypothĂšses » ouvertes[3].
RĂ©action
Quelques jours aprÚs la fin de la célébration de la Semaine des fiertés, une dizaine de manifestations sont organisées dans le pays dÚs le à l'appel de collectifs LGBT, qui dénoncent un « crime homophobe »[1]. Elles réunissent un total de plusieurs milliers de personnes, qui sont réprimées à Madrid par les autorités[2] - [5].
- La Corogne (Galice).
Notes et références
- François-Xavier Gomez, « L'Espagne secouĂ©e par le lynchage dâun jeune gay », sur LibĂ©ration, (consultĂ© le ).
- Benjamin Soyer, « La police arrĂȘte quatre suspects aprĂšs le meurtre de Samuel Luiz en Espagne », sur TĂȘtu, (consultĂ© le ).
- avec l'AFP, « En hommage à Samuel Luiz, un rassemblement à Paris devant l'ambassade d'Espagne », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- (es) Silvia R. Pontevedra, « La jueza envĂa a prisiĂłn a tres de los detenidos por la paliza mortal a Samuel Luiz », sur EL PAĂS, (consultĂ© le )
- « Espagne. Meurtre d'un jeune homosexuel au lendemain de la Marche des fiertés », sur L'Humanité, (consulté le ).