Moras
Moras est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Moras | |||||
Place de l’église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Bogas 2020-2026 |
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Code postal | 38460 | ||||
Code commune | 38260 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
523 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 63 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 18″ nord, 5° 15′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 275 m Max. 436 m |
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Superficie | 8,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Charvieu-Chavagneux | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.moras38.fr | ||||
Les habitants sont appelés les Morassiens.
GĂ©ographie
Situation et description
Moras est situé au milieu de la partie sud de l'Isle-Cremieu, les collines, en opposition au plateau au nord. À 350m d'altitude sur le versant sud d'une colline dominée par une chapelle (alt 385m) et le cimetière avec vue sur le mont Blanc (visible depuis de nombreux autres points de vue de même que la chaîne des Alpes), tandis que le bas du village est occupé par un étang au centre d'un grand marais. Cette position enclavée rend l'accès et les aménagements moins faciles qu'ailleurs. La surface boisée du territoire de Moras est relativement importante.
Communes limitrophes
Hydrographie
L'étang de Moras est situé sur le territoire de la commune.
Urbanisme
Typologie
Moras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,5 %), forêts (29 %), terres arables (14,8 %), prairies (10,4 %), zones humides intérieures (6,9 %), zones urbanisées (3,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de Moras viendrait d'une racine pré-latine *murr au sens de « hauteur, tertre, éminence », qui a donné *mor- accompagné de la racine pré-gauloise -ate[7].
Ernest Nègre dit : Moras au XIIIe siècle, du franco-provençal mouro, « mamelon de terrain », avec un suffixe augmentatif -as[8]
On peut toutefois noter que le même site cite aussi le germanique *môra, « marais » pour d'autres lieux. Le lieu est au milieu de l'isle Cremieu, paysage de collines dont Moras ne diffère pas, sur un versant, tandis que le bas du village est occupé par un étang au centre d'un grand marais.
Le hameau de Moraize, juste derrière un autre colline est situé au-dessus d'un autre marais asséché où se tenaient des étangs.
Histoire
L'enquête de 1339, signale deux maisons fortes : l'une avec tour, maison forte dite tour de Moras, inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel, région Rhône-Alpes[9]; et l'autre décrite comme « maison fortifiée mais pas forte », et unus ipsorum nobilium habet in dicta parrochia domum fortem cum turri et alius habet domum deffensabilem, sed non ita fortem[10].
Avant la Révolution française, la monarchie soutient la réaction seigneuriale par les édits de triage, et attribue au comte d'Esparre et à Mme de la Tournelle les deux-tiers des bois possédées collectivement par la communauté villageoise, d'une superficie totale de 600 arpents, en 1778[11].
L'arbre de la liberté planté aux premiers temps de la Révolution française a eu la chance de prendre racine. Mais, à la fin de la décennie révolutionnaire, il est abattu le 22 ventôse an VI. Lors de la Révolution de 1848, un marronnier est planté pour le remplacer, toujours vivant en 1986[12]. Il a pris sa place dans le folklore local : on raconte qu'il a été arrosé avec cent litres de vin lors de sa plantation[13].
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
En 2020, la commune de Moras comptait 523 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Cultes
La communauté catholique et l'église de Moras (propriété de la commune) sont desservies par la paroisse catholique de Saint-Martin de l'Isle Crémieu (relais de la vallée) qui elle-même est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[18].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Maison forte dite tour de Moras
- La maison forte est remaniée aux 3e quart du XVe siècle et au 4e quart du XVIIIe siècle.
- Église Saint-Christophe de Moras. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[19].
Personnalités liées à la commune
- Michel Robert : cavalier international français de concours de saut d'obstacles, chevalier de la Légion d'honneur. Son haras est installé dans un hameau de la commune de Moras.
- François Lenoir, dit Rolland, né à Moras en 1642 et mort à Montréal en 1717, officier, négociant de fourrures et commandant du fort Rolland en Nouvelle-France.
HĂ©raldique
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Moras possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Des Maures et des Sarrasins en France », sur Vous voyez le topo (consulté le ).
- « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le ).
- « Maison forte, dite tour de Moras », notice no IA38000040, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Annick Ménard-Clavier, doctorante à l'EHESS, Les maisons fortes du Grésivaudan au Moyen Âge, mémoire pour l'obtention du DEA, sous la direction de Jean-Marie Pesez, EHESS, Lyon, 1996.
- Roger Pierre, « Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution », Études drômoises, no 64, mars 1985, p. 20.
- F. Monteiller « Enquêtes sur les arbres remarquables de la Drôme », Études drômoises, no 69, décembre 1986, p. 45.
- Monteiller, op. cit., p. 49.
- « Éric Sucillon, le maire de Moras, quitte son poste », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le )
- « Sylvie Bogas est la nouvelle maire de Moras », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site de la paroisse de Crémieu, page sur le territoire de la paroisse, consulté le 17 août 2022.
- « Eglise paroissiale Saint-Christophe », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )