Mohamed Rouane
Mohamed Rouane (en arabe : محمد روان), né le à Belouizdad, est un musicien et artiste algérien.
| Naissance |
Belouizdad, wilaya d'Alger,  Algérie |
|---|---|
| Activité principale | Musicien, compositeur |
| Genre musical | jazz, chaâbi, flamenco |
| Instruments | mandole, oud, guitar |
| Labels | Mélodie, Dounia |
Biographie
Rouane fréquente le Conservatoire municipal de Ghermoul en 1992, mais s'éloigne de la musique classique andalouse pour le flamenco[1]. En 1992, il fonde le groupe Triana Alger, qui dure quelques mois[2]. Il travaille dans un hôtel en Tunisie comme instrumentiste pendant trois ans. Puis en 1995, il crée un autre groupe appelé « Méditerranée », à Alger, jouant du flamenco manouche à la guitare.
Il quitte son groupe « Méditerranée » en 2000 et entame une carrière en solo[1]. Une grande partie de ce travail consiste à jouer des instrumentaux sur son mandole pour accroître la connaissance de l'instrument au niveau international[3].
Quand son premier album est sorti, il a été qualifié par certains de « travail de touriste »[3]. Son dernier album sort en 2008[1]. Il fait partie de son « projet de musique spirituelle », dans lequel l'histoire racontée par son mandore est réfléchie, allant vers la « pureté spirituelle ».
Lors du festival de musique de Djemila (13e Festival arabe de Djemila) à l'été 2017, il retrouve sur scène Selma Kouiret, une chanteuse de son trio Méditerranée[4]. Les deux se sont également produit ensemble à Alger en juillet 2017, son chant et lui l'accompagnant avec son instrument.
Style
Il est connu en Algérie pour ses performances de flamenco et son utilisation du mandole. Invité dans des festivals de musique, il se produit en Algérie, aux Pays-Bas, en France et en Pologne[5].
Le média Al jazeera le qualifie d'artiste à la maîtrise brillante, capable de faire du mandole un instrument respectable[3].
Sa musique est décrite comme un mélange de mélodies entre du casbah, du jazz, du chaâbi, du tindi (forme musicale touareg), de l'andalou, du flamenco, du berouali, du karkabo et du kabyle avec des sonorités algériennes jouée sur un mandole algérien[6].
Il s'est donné pour mission de changer la réputation du mandore, d'un instrument qu'il ne pouvait pas porter en public dans la rue en raison de sa mauvaise réputation à un instrument connu sur la scène mondiale comme un instrument capable de transmettre sentiments occidentaux et orientaux[3].
La majorité de son œuvre est instrumentale. Il répète plusieurs fois que son utilisation du mandore pour sa musique est un hommage au musicien Cheikh M'Hamed El Anka (le « maître du chaâbi »), le musicien qui a contribué au développement de l'instrument tel qu'il est utilisé aujourd'hui en Algérie. Bien que Rouane mêle différentes formes musicales au jazz, il puise « l'âme » de ses œuvres dans le chaâbi pour s'en inspirer.
Références
- « Exclusif: Mohamed Rouane chez Guide Nomad! », Guide Nomad, (consulté le ) : « Information on this Facebook page is from the book "Guide Nomad Algiers 2015", Publication date 1 January 2015 (ISBN 978-9961970027) »
- « Mohamed Rouane" L' Ame/ Nuits blanches" », mp3mtv.tk (consulté le )
- « Algerian Mohamed Rouen revives the soul of the Mondol machine », Aljazeera Media Network, (consulté le )
- « MOHAMED ROUANE ET SELMA KOUIRET EN DUO À ALGER », Algérie Presse Service, (consulté le )
- « La mandole » [archive du ], vitaminedz.com, Algerian Press Service / Info Soir, (consulté le ) : « Ce dernier s'est illustré en abordant autant de styles que le tindi, le flamenco et le jazz, avec des instrumentations inspirées du chaâbi, une fusion qu'il a baptisée «Jazz Casbah». En véritable ambassadeur de la mandole algérienne qu'il estime «peu connue dans le monde», Mohamed Rouane multiplie les tournées internationales en partageant la scène avec des musiciens de renom en Pologne, aux Pays-Bas et dans d'autres pays. »
- « FESTIVAL DE MUSIQUE ANDALOUSE ET DES MUSIQUES ANCIENNES Mohamed Rouane et les Iraniens » [archive du ], lexpression.dz, L'Expression, (consulté le )