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Mobula japanica

Raie mobula aiguillat, Raie mobula japonaise

Mobula japanica
Description de cette image, également commentée ci-après
Raie mobula aiguillat.

Espèce

Mobula japanica
(MĂĽller & Henle, 1841)[1]

Synonymes

  • Cephaloptera japanica MĂĽller & Henle, 1841[2]
  • Dicerohatis japanica (MĂĽller & Henle, 1841)[3]
  • Mobula japonica (MĂĽller & Henle, 1841)[2]
  • Mobula rancureli Cadenat, 1959[2]

Mobula japanica, communément appelé Raie mobula aiguillat ou Raie mobula japonaise, est une espèce de poissons marins pélagiques de la famille des Mobulidae. Mobula japanica est depuis peu considérée comme conspécifique à Mobula mobular, c’est-à-dire qu'il s'agirait de la même espèce[4]. Elle n'est de ce fait plus reconnue par l'IUCN en tant que Mobula japanica[5].

Mobula japanica a Ă©tĂ© observĂ©e Ă  des profondeurs allant de 0 Ă  649 m et sa taille estimĂ©e est de 314 cm de largeur de disque[6]. Cette espèce a Ă©tĂ© dĂ©crite pour la première fois en 1841 par MĂĽller et Henle et aurait une rĂ©partition globale tropicale et subtropicale.

Description

Mobula japanica est un poisson de grande taille qui peut atteindre une envergure maximale de 3,10 m. Cependant, la taille moyenne gĂ©nĂ©ralement observĂ©e est de l'ordre de 2,30 m[7] - [8].

Elle est identifiable par sa tête qui se détache du corps, de légers reflets argentés sur ses nageoires céphaliques, la position ventrale de sa bouche ainsi que la présence d'un petit aiguillon sur la base postérieure de la nageoire dorsale et d'une tache blanche à son sommet. Le spiracle se situe juste au-dessus de la jonction de la nageoire pectorale et du corps. La teinte de la face dorsale est bleu-mauve sombre et une large bande noire traverse la tête joignant un œil à l'autre. La partie ventrale est blanche.

Distribution et habitat

Mobula japanica fréquente les eaux tropicales et tempérées de l'océan Indo-Pacifique jusqu'à la partie orientale de l'océan Pacifique ainsi que la zone centre-est de l'océan Atlantique[9].

Peu d'études et d'informations relatives à ces raies existent, il est donc supposé qu'elles vivent plutôt dans les eaux proches des côtes[10].

Biologie

Mobula japanica a un mode de vie pélagique. Elle peut être aussi bien observée en groupe ou solitaire. Elle se nourrit en filtrant l'eau de mer afin de capturer son alimentation favorite, le zooplancton.

Cette raie, comme les autres membres de la famille des Mobulidae, est vivipare aplacentaire. Après accouplement, la femelle libère un œuf qui éclora dans son utérus. Le petit demeurera lové dans l'utérus de sa mère jusqu'à ce qu'il soit totalement développé. Durant cette période de gestation, le petit se nourrit d'abord à partir de ses réserves vitellines puis via des structures spécialisées d'une sorte de lait utérin délivré par l'organisme de sa mère, nommé hisotrophe[11].

Ă€ la naissance, le petit mesure entre 70 et 85 cm[7].

Menaces

Ces dernières annĂ©es, la pĂŞche de Mobulidae est stimulĂ©e par la flambĂ©e du cours de leurs plaques branchiales sur le marchĂ© de la mĂ©decine traditionnelle chinoise. De pseudo-vertus mĂ©dicinales leur sont confĂ©rĂ©es, sans aucun fondement scientifique avĂ©rĂ©, ainsi qu’une stratĂ©gie marketing gĂ©nèrent une importante demande. Quel que soit le type de pĂŞche (artisanale, ciblĂ©e ou prise malencontreuse), l’impact de cette dernière sur une population qui possède un taux de fĂ©conditĂ© faible, une maturitĂ© sexuelle tardive ainsi qu’une gestation longue ne peut ĂŞtre que gravement nuisible pour ces espèces qui ne peuvent compenser les pertes que sur plusieurs dĂ©cennies. Des chiffres mondiaux de 2011 ont enregistrĂ© un prĂ©lèvement de plus de 94 000 animaux, dont plus de 50% proviennent du Sri Lanka, oĂą l'espèce la plus frĂ©quemment pĂŞchĂ©e est Mobula japanica (87%), suivie par Mobula tarapacana (12%) et Mobula thurstoni (1%).

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 4 juillet 2013
  2. World Register of Marine Species, consulté le 16 octobre 2019
  3. BioLib, consulté le 16 octobre 2019
  4. P. R. Last, Rays of the world, (ISBN 978-0-643-10914-8 et 0-643-10914-5, OCLC 967717812, lire en ligne)
  5. « The IUCN Red List of Threatened Species », sur IUCN Red List of Threatened Species (DOI 10.2305/iucn.uk.2006.rlts.t41833a10576180.en, consulté le )
  6. (en) S. Weigmann, « Annotated checklist of the living sharks, batoids and chimaeras (Chondrichthyes) of the world, with a focus on biogeographical diversity: annotated global checklist of chondrichthyes », Journal of Fish Biology, vol. 88, no 3,‎ 2016-03-xx, p. 837–1037 (DOI 10.1111/jfb.12874, lire en ligne, consulté le )
  7. Notarbartolo-di-Sciara, G., 1987. « A revisionary study of the genus Mobula Rafinesque, 1810 (Chondrichthyes: Mobulidae) with the description of a new species ». Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 91, n. 1, p. 1-91.
  8. McEachran, J.D. & G. Notarbartolo di Sciara, 1995. « Mobulidae. Mantas, diablos ». p. 759-764. in W. Fischer, F. Krupp, W. Schneider, C. Sommer, K.E. Carpenter & V. Niem (eds.) Guia FAO para Identification de Especies para los Fines de la Pesca. Pacifico Centro-Oriental. 3 Vols. FAO, Rome.
  9. White, W.T., Clark, T.B., Smith, W.D. & Bizzarro, J.J. 2006. Mobula japanica. The IUCN Red List of Threatened Species 2006: e.T41833A10576180. https://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.2006.RLTS.T41833A10576180.en . Downloaded on 05 November 2015.
  10. Compagno, L.J.V. & Last, P.R. 1999. « Mobulidae ». in K.E. Carpenter a& V.H. Niem (eds) FAO species identification guide for fishery purposes. The living marine resources of the Western Central Pacific. Volume 3. Batoid fishes, chimaeras and bony fishes part 1 (Elopidae to Linophrynidae). FAO, Rome. p. 1524-1529.
  11. Wourms, J.P. 1977 : « Reproduction and development in chondrichthyan fishes ». American Zoologist, vol. 17, p. 379–410.

Liens externes

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