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Michel de La Barre

Michel de La Barre, né à Paris vers 1675 et mort à Paris le est le premier des grands flûtistes français connus. Grâce à ses compositions, de simple exécutant, il fonda probablement la première école de flûte traversière française.

Michel de La Barre
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Michel de La Barre peint par Hyacinthe Rigaud
Naissance
Paris Drapeau du royaume de France Royaume de France
Décès
Paris Drapeau du royaume de France Royaume de France
Activité principale Compositeur
Style Musique baroque
Activités annexes flûtiste, hautboïste, joueur de musette
Lieux d'activité musique de la Chambre du Roi et de la Grande Écurie, Opéra

Ĺ’uvres principales

  • La VĂ©nitienne, ComĂ©die-lyrique (1705)
  • Le Triomphe des Arts (1700)
  • Pièces pour la FlĂ»te Traversière avec la Basse-Continue, […] Ĺ’uvre Quatrième (1702)

Éléments biographiques

Versailles

Portrait de Michel de La Barre - gravure anonyme (Paris, Bibliothèque nationale de France)

Collaborateur des premiers temps des deux flĂ»tistes « d’allemand Â»[1] prĂ©fĂ©rĂ©s de Lully et de Louis XIV, RenĂ© Pignon Descoteaux et Philibert RebillĂ© dit Philbert (v.1650-1712), Michel de La Barre officia rapidement dans les salons de Versailles, aux cĂ´tĂ©s de François Couperin, Antoine Forqueray ou les frères Hotteterre, lors de ces fameux concerts de chambre que le roi goĂ»tait fort.

Fils d'un marchand de vin du quartier Saint-Paul Ă  Paris, Michel de La Barre dĂ©veloppa un goĂ»t particulier pour la formation en trio (deux instruments de dessus et une basse continue), qui illustrait Ă  merveille le goĂ»t noble et fastueux du monarque et avait Ă©tĂ© initiĂ©e Ă  Versailles par Lully pour les cĂ©lèbres « couchers du roi Â». Imitant Marin Marais qui s’était frottĂ© en 1692 au genre, il n’est donc pas Ă©tonnant que la première Ĺ“uvre de Michel de La Barre, publiĂ©e par Christophe Ballard en 1694, ait Ă©tĂ© un livre de trios sur le frontispice duquel il est qualifiĂ© de « flĂ»te de la Chambre du Roy Â». DĂ©diĂ© Ă  une obscure « Mademoiselle G. L. C. Â», le recueil privilĂ©gie les mouvements tendres et sensibles qui ont fait souvent dire que La Barre avait un talent particulier Ă  Ă©mouvoir les dames de la cour :

« Mademoiselle, Ce n’est ni l’ambition de paroître, ni le désir d’acquérir de la réputation, qui m’ont engagé à faire les Trio que je vous présente : Quoyque l’un & l’autre motifs soient glorieux, & que l’on puisse, sans rougir, se laisser aller à un penchant si doux ; Cependant j’aurois peut-être été long-temps insensible à leurs douceurs, si je n’y eusse été poussé par le désir que j’avois de faire quelque chose qui pût vous plaire & vous divertir. C’est le seul but que je me suis proposé dans mon entreprise, & c’est aussi dans cette vûë que le prends la liberté de vous les offrir : j’auray toujours assez bien reüssi, si vôtre délicatesse peut s’en contenter, & si je puis par-là vous persuader que je suis avec tout le respect possible, Mademoiselle, Vôtre très-humble & très-Obeïssant Serviteur,/De La Barre. »

En 1703, il entre officiellement dans la Musique de la Grande Écurie et de la Chambre du Roi et y restera jusqu’en 1730. Il est alors dĂ©jĂ  employĂ© par Lully en renfort pour ses divertissements et ne tarde pas, en 1700 Ă  intĂ©grer l’orchestre de l’OpĂ©ra et y est l’un des meilleurs solistes du « petit chĹ“ur Â», ainsi qu’on le dĂ©crivait en 1713.

L’annĂ©e 1700 voit Ă©galement la publication du second livre de « Pièces en Trio pour les violons, flustes et hautbois composĂ©es par le Sieur De La Barre Â», cette fois-ci sans aucune dĂ©dicace ni titre… Ces sept nouvelles suites de danses rejoignent, par leur style, la rĂ©cente SĂ©rĂ©nade ou Concert, DivisĂ© en trois Suites pour les violons, flĂ»tes et hautbois publiĂ©e par MontĂ©clair en 1697. Elles suivent cependant le schĂ©ma de la Sonata da chiesa italienne, avec, de manière plus ou moins perceptible, des Ă©lĂ©ments mĂ©lodiques et dĂ©coratifs d'un goĂ»t typiquement français.

L’Opéra et premières pièces pour flûtes

Lorsque le jeune duc d’Anjou accède au trĂ´ne d’Espagne, en 1701, par le jeu des testaments royaux, Michel de La Barre accompagne le jeune souverain Ă  la frontière espagnole, en compagnie de 20 autres musiciens. Ce pĂ©riple, restĂ© cĂ©lèbre par sa relation dans le Mercure galant mentionne clairement : « Mrs Labarre, JoĂĽeur de FlĂ»te Allemande, La Lande, Violon, Robel, Violon Â»[2], musiciens de la suite du duc d’Ayen et accompagnant le futur roi. Il pourrait Ă©galement expliquer les titres Ă  caractère « ibĂ©riques Â» et/ou guerriers de certaines pièces du Premier Livre pour flĂ»te publiĂ© en 1702 par le compositeur mais vraisemblablement composĂ© plus tĂ´t.

Michel de La Barre : Huitième livre de pièces pour la flûte - 1722

Ce recueil, probablement le premier paru en France pour l’instrument, fut suffisamment important pour que son auteur prenne la peine d’y ajouter, en prĂ©ambule, un « avertissement Â» fort intĂ©ressant[3]. Il s’y disait avoir Ă©tĂ© inspirĂ© des splendides pièces pour la viole que Marais avait Ă©ditĂ©es en 1686 et 1701, tout en confessant que son but Ă©tait d'amener la musique pour flĂ»te traversière Ă  un niveau de perfectionnement Ă©gal Ă  celui de la viole. N’arguait-il pas que la viole Ă©tait alors le partenaire idĂ©al de la « fluste d’allemand Â» par son son, « un peu nasal comme celui d'un ambassadeur Â» :

« Ces pièces sont pour la plus grande partie d’un caractère si singulier et si différentes de l’idée qu’on a eue jusques ici, de celles qui conviennent à la Flûte Traversière, que j’avais résolu de ne leur faire voir le jour qu’en les exécutant moi-même ; Mais les sollicitations de ceux qui me les ont entendu jouer, & les fautes qui se sont glissées dans les Copies de celles qu’on m’a surprises, m’ont enfin déterminé à les faire imprimer ; Et comme ces pièces sont les premières qui aient paru pour cette sorte de flûte, je crois être obligé pour en donner l’intelligence, de dire à ceux qui les voudront jouer : [...] A l’égard de l’étendue, il y a deux ou trois tons, dont je crois que l'on n'a point connaissance, & je ne saurais les faire entendre par écrit ; Mais ceux qui voudront les apprendre, pourront se donner la peine de passer chez moi, s'ils sont à portée de la faire, je me ferai un plaisir de les leur montrer sans intérêt. Ces tons sont l’E, si, mi plein, & le D, la, ré, Dièse en haut ; pour le C, sol, ut, Dièse en bas, il se fait en tournant l’embouchure de la Flûte en dedans. On peut jouer seul la plus grande partie de ces Pièces. Lorsqu’on voudra le faire en Partie, il faudra prendre absolument une Basse de Viole, & un Théorbe ou un Clavecin, ou les deux ensemble ; mais je crois que le Théorbe est à préférer au Clavecin : car il me semble que le son des cordes à boyau convient mieux avec le son de la Flûte Traversière, que celui des cordes de laiton. Je crois encore être obligé de dire, que je n’ay donné des noms à ces Pièces, que parce qu’il y en a plusieurs de la même espèce, & que j’ay tiré ces noms ou des Personnes à qui elles ont eu le bonheur de plaire, ou des endroits où je les au faites, sans prétendre par ces noms marquer leur Caractère en aucune manière. Enfin, j’ay affecté de faire entrer dans ces Pièces une partie des beautés & des difficultés dont cet instrument est susceptible, pour engager ceux qui voudront exécuter à étudier assez pour y parvenir. Et pour approcher autant qu’il est possible, cet Instrument de la perfection, j’ay crû pour la gloire de la Flûte & pour la mienne propre, devoir suivre en cela Monsieur Marais, qui s’est donné tant de peines & de soins pour la perfection de la Viole, & qui y a si heureusement réussi. »

Mais l’année 1700 voit surtout la première contribution de La Barre à l’Opéra : le Triomphe des Arts, opéra-ballet en cinq actes, sans prologue, sur un livret d’Houdar de La Motte est donné le [4]. Bien qu’il n’ai pas obtenu le succès escompté et qu’aucune reprise n’ait été enregistrée, le dernier acte sera revu par Ballot de Sauvot[5] et mis en musique par Rameau en 1748 sous le titre de Pygmalion.

Le nom de Marin Marais, qui jouait de la viole auprès de La Barre au théâtre, figure sur une partie destinĂ©e Ă  la basse continue dans le matĂ©riel d’orchestre conservĂ©. Parmi les autres exĂ©cutants figurent, sur le pupitre de violon notamment, ThĂ©obalde et Rebel tandis que Gabriel Garnier, surtout connu comme organiste de la Chapelle Royale en 1702[6].tenait le clavecin. Mais La Barre retrouva son ami Marais lorsque ce dernier, quelques mois avant la nomination de comme batteur de mesure, se trouve mentionnĂ© dans un « Etat de la troupe de l’OpĂ©ra Â», dressĂ© le . La Barre est cette fois dans le grand chĹ“ur aux cĂ´tĂ©s de Nicolas II Hotteterre dit « Colin Â». Lorsque le Triomphe des Arts fut donnĂ©, le librettiste Henry Guichard d'HĂ©rapine[7] devait violemment s’en prendre au texte d’Houdar de La Motte.

Dans un pamphlet intitulĂ© Lettre d’un Lanterniste de Thoulouze Ă  l’Autheur du Ballet des Arts reprĂ©sentĂ© sur le Théâtre de l’OpĂ©ra, il trouva la « conduite de la pièce Â» des plus « dĂ©rĂ©glĂ©es Â», les vers privĂ©s de « tendresse Â» et d’« Ă©nergie Â», enfin « beaucoup de paroles sans aucune pensĂ©e Â». La musique de La Barre sembla d’ailleurs avoir davantage marquĂ© les esprits que le livret ainsi que le prouvent les nombreuses diffusions de certaines mĂ©lodies du ballet dans les divers recueils d’airs, et ce, durant tout le XVIIIe siècle[8].

Ayant ainsi fait ses preuves auprès d’un public qui commençait Ă  s’arracher de tels recueils, Michel de La Barre est nommĂ©, le , « hautbois et musette de Poitou de la Chambre et de la Grande Ecurie Â». Il revient sur la scène lyrique, le , avec une comĂ©die lyrique en un prologue et trois actes, toujours sur un livret d’Houdar de La Motte. En 1768, Dauvergne donnera au mĂŞme livret une nouvelle partition et n’aura aucun mal Ă  en faire un opĂ©ra-comique tant le rĂ´le du valet Zerbin y est important.

En l’honneur de la flûte

Le troisième Livre des trios de La Barre paraît en 1707, et est cette fois dédié à Étienne Landais, trésorier général de l’artillerie[9].

Les six sonates que contient ce recueil sont toutes en quatre mouvements, mêlant danses (gigues, gavottes, rondeaux) aux préludes à l'italienne, et se terminant majoritairement par une vaste fugue[10].

Le , Louis XIV lui accorde enfin un privilège personnel d’édition pour douze ans, en vue de la publication de « divers ouvrages de musique tant vocale qu’instrumentale et pour les flĂ»tes traversières, Ă  2 ou plusieurs parties Â». Jusqu’en 1725, Michel de La Barre entreprend alors la diffusion de ses quinze suites pour deux flĂ»tes sans basse, premiers essais dans un genre qui allait connaĂ®tre durant tout le XVIIIe siècle un essor extraordinaire, vĂ©ritable ambassadeur de la conversation galante et raffinĂ©e ; illustration enfin idĂ©ale de l’intimitĂ© d’un duo, discutant dans un salon feutrĂ©, Ă  la lumière vacillante d’une bougie…

De 1709 Ă  1714 (1re Suite/9e Suite de Pièces Ă  2 flĂ»tes), La Barre habite « rĂĽe de la vieille monnoye, chez Mr. Chârlier, marchand Â». En 1710, il rĂ©side brièvement « RĂĽe neuve St Mederic, proche la rĂĽe du renard, chez Mr. Coquelin Â», conformĂ©ment au frontispice du Deuxième Livre de Pièces pour la flĂ»te. AdressĂ©e Ă  un certain Chauvet[11]., « Directeur gĂ©nĂ©ral du Domaine d’Occident Â» la dĂ©dicace s’inscrit dans une longue tradition d’offrande appuyĂ©e, destinĂ©e Ă  s’offrir l’accrĂ©ditation d’un personnage influent auprès du public.

La dernière pièce du recueil, la sonate l'InconnuĂ« n’a pourtant de sonate que le nom. Elle reste bel et bien une suite de mouvements parfaitement français, caractĂ©risĂ©s et totalement reprĂ©sentatifs des humeurs de La Barre. L’exubĂ©rante Chaconne qui la termine, faite de phrases Ă  quatre mesures rĂ©pĂ©tĂ©es, emprunte Ă  la viole ses batteries de doubles-croches. Le fait que La Barre l’ait surnommĂ©e « sonate Â» prouve cependant l’influence grandissante de la musique italienne…

En juillet 1717 ainsi que le , deux autres privilèges royaux lui prolongent le droit d’éditer sa musique de douze annĂ©es supplĂ©mentaires. La Barre y est alors considĂ©rĂ© comme « l’un des musiciens de la Chambre pour la flĂ»te traversière Â».

Ă€ partir de 1721 et ce jusqu’en 1725, son adresse disparaĂ®t des frontispices. Aux alentours de 1720, il s’était retire, pensionnĂ©, de l’orchestre de l’AcadĂ©mie Royale de Musique. Le , il dĂ©missionne Ă©galement de sa charge de « hautbois et musette de Poitou Â» qui est alors rachetĂ©e par Jacques ChĂ©ron. Il termine probablement sa vie au service de son public…

Fortune critique

Portrait de Michel de La Barre, les deux frères Hotteterre avec Antoine Forqueray à la viole - Attribué à Bouys

Dans ses Sonates Ă  violon et suites pour la flĂ»te traversière avec la basse de 1711, Louis-Antoine Dornel rendait un vibrant hommage au monde de la flĂ»te traversière en titrant certaines de ses pièces de manière significative : La Chauvet, Sarabande la Descosteaux, Sicilienne La Hotterre, L’aimĂ© de Mr de la Barre. Cette dernière reprise d’une propre pièce de La Barre, prĂ©sente dans le livre de 1702… Le superbe portrait longtemps attribuĂ© Ă  Robert Levrac-Tournières et dĂ©sormais rendu Ă  l’unanimitĂ© Ă  AndrĂ© Bouys, illustre presque Ă  merveille le propos de Dornel. Suivant une rhĂ©torique de reprĂ©sentation bien prĂ©cise Ă  l’époque baroque, on y reconnaĂ®t sans aucune contestation possible la figure de Michel de La Barre, perruque noire sur la tĂŞte, debout Ă  droite, ouvrant son 3e Livre de trios de 1707. Le joueur de viole de gambe, Ă  gauche, ne semble pas correspondre Ă  Marin Marais dont Bouys avait dĂ©jĂ  reproduit les traits. On a donc lĂ©gitimement proposĂ© d’y voir Antoine Forqueray. Quant aux deux autres flĂ»tistes, difficile de dire s’il s’agit de Jacques Hotteterre « le Romain Â» et de l’un de ses frères ou cousin ou encore de Philibert et Descoteaux…

  • Le premier Ă  faire l’éloge de Michel de La Barre fut probablement SĂ©bastien de Brossard qui, dans son catalogue de 1724 (p. 352), tĂ©moigne que La Barre Ă©tait « le plus excellent joueur de la flĂ»te traversière qui soit Ă  Paris, et c'est lui qui a mis cet instrument en vogue Â».
  • Titon du Tillet quant Ă  lui, dans son Parnasse François de 1727, mentionne Ă©galement le flĂ»tiste : « […] on peut dire qu’il Ă©toit le premier homme de son temps pour l’exĂ©cution de cet instrument. L’admirable Blavet lui a succĂ©dĂ© Â». Par contre, lorsqu’il dĂ©crit son « orchestre du Parnasse Â», il rĂ©serve les places Ă  « Philbert, Des Coteaux, les deux Hotteterres, Lucas, y charmeront par le son de leur FlĂ»te Â».
  • D’Aquin prĂ©cise, en 1753, qu’il « avait le merveilleux don d’attendrir Â»[12].
  • La propension de Michel de La Barre Ă  rĂ©ussir dans l’émotion et les mĂ©lodies tendres fut Ă©galement reprise dans le pourtant sĂ©vère Dictionnaire des Artistes de Fontenai, Paris, 1776, p. 150, lequel y synthĂ©tisa les diffĂ©rents avis sur le flĂ»tiste :

« Il fut regardé comme le plus excellent joueur de flûte allemande de son temps. On dit qu’il avait le talent merveilleux d’attendrir en jouant de cet instrument. Si cela est, la nature lui avoit accordé un don que l'art n'atteindra jamais. On se souvient encore de l’impression qu’il faisait dans l’orchestre de l’Opéra, auquel il fut longtemps attaché, et dont il eût une pension à la fin de ses jours. »

Reste donc à jouer La Barre car sa musique, souffre encore d’une méconnaissance malheureuse.

Notes

  1. La flĂ»te traversière Ă©tait nommĂ©e « fluste d’allemand Â» ou « flĂ»te d'Allemagne Â» aux XVIIe et XVIIIe siècles en France pour la diffĂ©rencier de la flĂ»te Ă  bec dont on usait alors plus largement.
  2. Voir p.234 Noms des Joüeurs d’Instrumens de l’Opera www.corpusetampois.com '
  3. Orthographe modernisée
  4. La gravure en frontispice de l’édition (signée Guérard) figure un flûtiste habillé à l’antique (tel celui sculpté par Antoine Coysevox, aux pieds duquel une lyre émet des sons mystérieux qui font naître un temple. A mesure que les blocs de pierre s’envolent et se fixent d’eux-mêmes, ils semblent animés par le sortilège des sons de la lyre….
  5. Admirateur et défenseur inconditionnel de Rameau, il se serait battu en duel avec le castrat Caffarelli, en 1753, à l'occasion de la Querelle des Bouffons.
  6. Mort vers 1730, il était l’un des meilleurs amis de François Couperin et, tint également les tribunes de Saint-Louis-des-Invalides en 1684 puis celle de l’église Saint-Roch en 1719.
  7. Il fut notamment l’auteur de L'Ulysse de Rebel d’après Homère, donné le .
  8. Voir François Sabatier, Miroirs de la Musique, La musique et ses correspondances avec la littérature et les beaux-arts, de la Renaissance aux Lumières, XVe – XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1998, I, p. 373-375.
  9. Peint par Hyacinthe Rigaud en 1702, Étienne Landais avait succĂ©dĂ© Ă  son père, alliĂ© au clan Berthelot. Fermier gĂ©nĂ©ral de 1668 Ă  1674, Etienne avait Ă©tĂ© « intĂ©ressĂ© Â» (actionnaire) de la compagnie des Indes occidentales. Sa sĹ“ur, Claude, avait Ă©pousĂ© Simon Berthelot de Belloy, commissaire gĂ©nĂ©ral des poudres et salpĂŞtres. Voir sur ces alliances l’article : La ferme des poudres et salpĂŞtres, crĂ©ation et approvisionnement en poudre en France (1664 – 1765) ISC - CFHM - IHCC .
  10. Ces « fugues Â» de La Barre n'avaient pas grand rapport avec les exercices acadĂ©miques dans le « style savant Â» et, en dehors des imitations initiales, elles ne s'attachent aucunement Ă  l'application cohĂ©rente des procĂ©dĂ©s fuguĂ©s.
  11. Louis Antoine Dornel dédicacera au même Chauvet ses sonates en trio, opus 3, de 1713. Michel Blavet, quant à lui, offrira au même personnage le premier mouvement de sa 5e sonate pour flûte issue du Livre II.
  12. Pierre-Louis d’Aquin de Château-Lyon, Siècle littéraire de Louis XV ou Lettres sur les hommes célèbres, 2 vol. Amsterdam, 1753.

Références bibliographiques

  • Marie-HĂ©lène Sillanolli, La Vie et l’œuvre de Michel de La Barre, flĂ»tiste de la Chambre et compositeur du roi. Paris, thèse de 3e cycle de Sorbonne, 1984, 755 p.
  • Marcelle BenoĂ®t, Musiques de Cour : Chapelle, Chambre, Écurie, 1661-1733 [recueil de documents], Paris, Picard, 1971, 553 p.

Catalogue

  • 1694 : Premier Livre des Trio, pour les violons, FlĂ»tes et hautbois, par Monsieur De La Barre, FlĂ»te de la Chambre du Roy, Paris, Christophe Ballard, 1694 ; Seconde Edition, revûë & corrigĂ©e [...], Paris, Christophe Ballard.
  • 1700 : Le Triomphe des Arts, opĂ©ra-ballet en cinq actes sans prologue, sur un livret d’Houdar de La Motte, reprĂ©sentĂ© pour la première fois par l'AcadĂ©mie Royale de Musique, le .
  • 1700 : Pièces en trio pour les violons, flustes et hautbois, composĂ©es Par le sieur De La Barre, Livre Second, […], Paris, Christophe Ballard.
  • 1702 : Pièces pour la FlĂ»te Traversière avec la Basse-Continue, […] Ĺ’uvre Quatrième, […], Paris, Christophe Ballard.
  • 1705 : La VĂ©nitienne, ComĂ©die-lyrique en un prologue et trois actes sur un livret d’Houdar de La Motte, crĂ©Ă© Ă  l’AcadĂ©mie le .
  • 1707 : Troisième Livre des Trio pour les violons, flĂ»tes, et hautbois, mĂ©lez de Sonates pour la FlĂ»te traversière, […], Paris, Christophe Ballard.
  • 1709 : Air dans Airs sĂ©rieux et Ă  boire de diffĂ©rents auteurs […], Christophe Ballard, [p. 57 ; PBN Vm7 542] : « Vous me parlez toujours d’Iris Â»
  • 1709 : Première Suitte de Pièces Ă  deux flĂ»tes traversières, […], Paris, Foucaut.
  • 1710 : Deuxième Suite de Pièces Ă  deux flĂ»tes traversières, […], Paris, Foucaut.
  • 1710 : Deuxième Livre de Pièces pour la flĂ»te traversière, Avec la Basse ContinuĂ«, […], Paris, Foucaut.
  • 1711 : Troisième Suite Ă  deux flĂ»tes traversières sans basse, […], Paris, Foucault.
  • 1711 : Quatrième [& 5e] Suite [s] Ă  deux flĂ»tes traversières sans basse, […], Paris, Foucault.
  • 1713 : Cinquième Livre contenant la Sixième, et la septième suite Ă  deux flĂ»tes traversières sans basse, […], Paris, Foucault.
  • 1714 : Sixième Livre contenant la huitième et la neuvième Suite Ă  deux FlĂ»tes Traversières sans basse, […], Paris, Foucault.
  • 1721 : Septième Livre contenant la Xe et la XIe Suitte de Pièces Ă  2 FlĂ»tes-Traversieres fans BaĂźe. […], Paris, Boivin.
  • 1722 : Neufième Livre contenant deux Sonates Ă  deux flĂ»tes traversières sans Basse. […], Paris, Boivin.
  • 1722 : Dixième Livre contenant 2 Suittes Ă  deux FlĂ»tes-Traversières sans Basse. […], Paris, Boivin.
  • 1722 : Huitième Livre, contenant Deux Suites pour la flĂ»te traversière avec la basse, […], Paris, Boivin.
  • 1724 : Recueil d’airs Ă  boire Ă  deux parties…
  • 1725 : Douzième Livre contenant Deux Suites Ă  deux FlĂ»tes Traversières fans Basse. […], Paris, Boivin.

Liens externes

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