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Michel Sainte-Marie

Michel Sainte-Marie, né le à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et mort le [1] à Bordeaux[2], est un homme politique français.

Michel Sainte-Marie
Illustration.
Fonctions
Député français
–
(15 ans et 7 jours)
Élection 1er juin 1997
RĂ©Ă©lection 18 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 6e de la Gironde
Législature XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Pierre Favre
Successeur Marie RĂ©calde
–
(19 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 11 mars 1973
RĂ©Ă©lection
14 juin 1981
16 mars 1986
12 juin 1988
Circonscription 6e de la Gironde
Gironde
6e de la Gironde
Législature Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Robert Brettes
Successeur Pierre Favre
Maire de MĂ©rignac
–
(39 ans, 5 mois et 15 jours)
Prédécesseur Robert Brettes
Successeur Alain Anziani
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux
–
(5 ans, 9 mois et 5 jours)
Prédécesseur Jacques Chaban Delmas
Successeur Jacques Chaban Delmas
Biographie
Nom de naissance Michel Joseph Jean Sainte-Marie
Date de naissance
Lieu de naissance Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Date de décès
Lieu de décès Bordeaux
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Profession Professeur de mathématiques et physique-chimie

Biographie

Origines et débuts politiques

Du côté paternel, le berceau familial est à Lantabat au Pays basque, où est né son père en 1906, et du côté maternel, il se trouve au sud des Landes à Labatut en Chalosse, bien que sa mère soit née en 1908 à Bayonne[3].

Michel Sainte-Marie s'engage à 18 ans, en 1957, à la SFIO, ancêtre du Parti socialiste, auquel il restera fidèle toute sa vie. Il est membre fondateur de la fédération Léo-Lagrange au côté de Pierre Mauroy.

Il exerce la profession de professeur de mathématiques et physique-chimie en lycée.

À la suite du Congrès d'Epinay de 1971, il devient premier secrétaire de la fédération socialiste de Gironde. À la tête de la 5e « fédé », « il est l'homme de la synthèse des différentes sensibilités qui ne se ménagent pas entre elles en Gironde ». Par fidélité amicale à Pierre Mauroy, il quittera brusquement ce poste, avant le Congrès de Metz de 1979. Ce choix, dont est absent toute logique partisane et arithmétique, lui vaudra très probablement de ne pas être appelé à un portefeuille ministériel, après l'élection présidentielle de François Mitterrand en 1981[4].

Carrière politique

En 1971, il est élu conseiller municipal et devient l'adjoint au maire de Mérignac, Robert Brettes. Au décès de ce dernier, il devient maire de Mérignac, poste qu'il occupe durant 40 ans, de 1974 à 2014. Durant son mandat de maire, il développe la ville de Mérignac sur le plan économique, notamment autour de l'aérospatiale et de la défense (usines Dassault, campus Thalès...)[5], social (Maison des Solidarités en 2011) et culturel (salles de spectacle Le Pin Galant, Le Krakatoa, cinéma, médiathèque...)

Il est député, durant près de 35 ans, de 1973 à 2012, de la 6e circonscription de la Gironde, avec une interruption de 1993 à 1997, battu de seulement 30 voix par l’UDF Pierre Favre[6]. Il fait partie du groupe socialiste et siège à la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.

Sainte-Marie et la CUB

Entré à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) du temps de la présidence de Jacques Chaban-Delmas, il en est élu président à son tour de 1977 à 1983 au terme d'une crise de l'institution. En effet, au lendemain des élections municipales de 1977, Jacques Chaban-Delmas, devenu minoritaire, refuse de laisser son siège de président de la CUB qu'il occupe depuis 1968. S'ensuit une crise politique durant plusieurs semaines. Sainte-Marie impose la voix de la négociation avec les chabanistes au sein du bureau fédéral du PS de la Gironde, ce qui lui vaudra un certain nombre d'inimitiés durables parmi les socialistes girondins, et plus particulièrement les bordelais dont Chaban est l'adversaire résolu.

Avec l'approbation de François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, il obtient finalement un accord avec Chaban. Ainsi est née la cogestion communautaire, ou plutôt s'est davantage codifié et renforcé ce que Michel Sainte-Marie appelle « l'esprit communautaire » et qui, sous le nom très officieux de « système Chaban », s'était progressivement mis en place autour de la personnalité de Jacques Chaban-Delmas, mais aussi, sous l’œil bienveillant de l'inamovible préfet Gabriel Delaunay, des « barons » socialistes locaux tels que Robert Brettes (maire de Mérignac), Henri Deschamps (maire de Talence) ou René Bonnac (maire de Cenon). Chaban accepte alors le siège de premier vice-président de la CUB et accorde à Sainte-Marie celui de président[4]. Les deux hommes se verront ainsi avant chaque Conseil communautaire pour régler les points de désaccord.

Portée et incarnée par le président Sainte-Marie et son désormais premier adjoint, cette culture de la cogestion est alors censée permettre la conduite des projets communautaires dans un intérêt général débattu et partagé, mais n'a pas que des adeptes. Ce système de pacte politique et de cogestion droite-gauche (mais aussi rive droite/rive gauche et département/communauté urbaine) se poursuit de nos jours au sein de l'actuelle Bordeaux-Métropole présidée jusqu'en 2019 par Alain Juppé, puis par le socialiste Alain Anziani, suscitant les critiques venues des diverses oppositions qui dénoncent tour à tour l'aspect technocratique, anti-démocratique, opaque et éloigné de l'intérêt général, notamment en raison de la captation de pouvoir de l'assemblée métropolitaine par le "club des maires" (la petite dizaine des maires les plus importants), critiques face auxquelles Michel Sainte-Marie avait dû imposer l'accord de cogestion communautaire à la Fédération socialiste et qui resurgissent régulièrement... et régulièrement associées à son nom et à celui de Chaban, ses deux parents.

Vie privée et fin de vie

Michel sainte-Marie joue un rôle politique national au côté de Pierre Mauroy, avec qui il cultivera une amitié fidèle toute sa vie.

Fin lettré et mélomane, il joue du violon durant 15 ans[6].

Il est également président du groupe d'amitié France-Oman.

Il décède le , des suites d'un cancer, quatre ans après son retrait de la vie politique[7]. Il est inhumé au cimetière Saint-Léon de Bayonne, dans le caveau familial où reposent ses parents[8].

Mandats

DĂ©corations

Notes et références

  1. « Gironde : Michel Sainte-Marie, l’emblématique maire de Mérignac est décédé », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  2. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  3. (Sainte-Marie 2017, p. 7)
  4. Exposition « Michel Sainte-Marie, un homme, une ville », du 25 mai au 24 août 2019 ; médiathèque de Mérignac ; plaquette de l'exposition ; 12 p.
  5. « L'attractivité économique de Mérignac : l’héritage de Michel Sainte-Marie », sur merignac.com, (consulté le )
  6. « Mérignac : Michel Sainte-Marie, 40 ans de vie politique », sur sudouest.fr, (consulté le )
  7. « Bordeaux Métropole : décès de Michel Sainte-Marie, l’homme de la cogestion », sur objectifaquitaine.latribune.fr, (consulté le )
  8. « In Memoriam : Michel Sainte-Marie, « Basque intérieur » et mélomane », sur baskulture.com, (consulté le )
  9. « Journal officiel du 14 juillet 1996 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « Légion d'Honneur : de Sœur Emmanuelle à Frédéric Mitterrand », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  11. « Journal officiel du 13 juillet 2014 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  12. « Mérignac : Michel Sainte-Marie reçoit la Légion d’Honneur », sur sudouest.fr, (consulté le ).

Bibliographie

Liens externes

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