Michel Bergeron (hockey sur glace)
Michel Bergeron, dit le Tigre, est né à Montréal au Québec (Canada) le . Il a été entraîneur-chef dans la Ligue nationale de hockey avec les Nordiques de Québec et les Rangers de New York.
Surnom(s) | Le Tigre[1] |
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Nationalité | Canada |
Naissance |
, Montréal (Canada) |
A entraîné |
Draveurs de Trois-Rivières (LHJMQ) Nordiques de Québec (LNH) Rangers de New York (LNH) |
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Activité | 1975-1990 |
Biographie
Après une jeunesse vouée au sport, Bergeron décide de devenir entraîneur de hockey à la fin des années 1960. Dans les années 1970, après des succès importants avec des équipes mineures de la région de Montréal, Michel Bergeron se voit confier le rôle d'entraîneur-chef des Draveurs de Trois-Rivières. L'arrivée de Bergeron ne fera cependant pas immédiatement l'unanimité chez les amateurs trifluviens, insultés de voir Bergeron remplacer Claude Dolbec[2]. Malgré certaines difficultés d'adaptation, les Draveurs et leur entraîneur remportent la Coupe du Président en 1977-1978 et 1978-1979.
Directeur des Nordiques
En 1980, Maurice Filion, directeur général des Nordiques de Québec, décide de remplacer lui-même l'entraîneur-chef Jacques Demers et fait appel à Bergeron, l'un des meilleurs entraîneurs juniors du Canada, pour prendre le rôle d'adjoint. Après seulement six matchs, les Nordiques se heurtent à d'importants obstacles. Filion décide alors de confier les rênes du club à son nouvel adjoint. Bergeron doit toutefois patienter 11 matchs avant de goûter une première victoire, les Fleurdelisés s'étant alors engouffrés dans une profonde léthargie. En 1981-1982, les Nordiques se qualifient pour la deuxième fois de leur histoire pour les séries éliminatoires. Ils n'ont, comme adversaires en première ronde, nul autre que les Canadiens de Montréal, qui viennent de terminer cette année à 23 points devant les Nordiques. Néanmoins, les hommes de Bergeron causeront l'une des plus grandes surprises du monde sportif québécois en éliminant les hommes de Bob Berry en prolongation du cinquième et décisif match par un but de la « peste » des Nordiques, Dale Hunter. Les hommes de Bergeron ne cesseront de surprendre en accédant à la finale de la conférence Prince-de-Galles, ne baissant pavillon que devant les futurs champions de la Coupe Stanley, les Islanders de New York. En 1984, les Nordiques et le Canadien se retrouvent. Au sixième match, alors que les Québécois risquent l'élimination, les esprits s'échauffent en fin de deuxième période et éclate une violente bagarre générale. De retour en troisième, la période n'a même pas débuté que les coups se remettent à pleuvoir, au point où Bergeron doit être défendu par Jimmy Mann, l'homme fort du club, quand l'ailier droit du CH et ennemi juré de Bergeron, Mario Tremblay, tente de lui faire un mauvais parti. Le match tournera finalement à l'avantage des Montréalais qui enlèveront les honneurs de la série en six matchs. Bergeron et son équipe prendront cependant leur revanche au cours des séries du printemps 1985, lorsque Peter Šťastný marquera le but vainqueur en prolongation, au septième match au Forum de Montréal.
Après un échec en séries de 1986 face à Hartford, les Nordiques retrouvent le Canadien en demi-finale de conférence des séries 1987. Au cinquième match, l'arbitre d'office pour ce match, Kerry Fraser, refuse à Alain Côté un but qui avait toutes les apparences d'être valide. Bergeron est furieux, mais ne parvient pas à faire annuler la décision de Fraser. Incapables de s'en remettre, les Fleurdelisés sont éliminés en sept matchs.
Chez les Rangers
Lors des assises de la LNH 1987, Marcel Aubut, président des Nordiques, conclut avec le directeur général des Rangers de New York, Phil Esposito, l'échange de son entraîneur contre un choix de première ronde en 1988 (Daniel Doré) et une somme d'argent. Bergeron quitte donc les Nordiques et se retrouve chez les Rangers avec à la clé un contrat de trois ans. Malgré deux bonnes saisons avec les Blue Shirts, Bergeron n'arrivera jamais réellement à cohabiter avec Esposito, reconnu comme un tortionnaire d'entraîneur. Il est congédié à deux matchs de la fin du calendrier régulier 1988-1989, le premier avril. Les Rangers se feront éliminer des séries en 4 matchs seulement. Après être devenu chroniqueur à temps plein sur les ondes de CKAC Télémédia, Bergeron reçoit un téléphone de Martin Madden, directeur-gérant des Nordiques.
Retour chez les Nordiques
Au début de la saison 1989-1990, tous les espoirs sont permis aux Nordiques. Le club vient de mettre sous contrat la superstar Guy Lafleur, et a obtenu le premier choix au repêchage, jetant son dévolu sur l'attaquant Mats Sundin. Néanmoins, les Fleurdelisés connaissent une saison désastreuse. Les résultats catastrophiques se succèdent à un rythme effarant. L'équipe bat le record de 26 matchs consécutifs sans victoire. De plus, les Nordiques ne gagnent que 12 matchs et ne totalisent que 31 points au classement. Le directeur général Martin Madden est limogé et Maurice Filion le remplace par intérim. À l'été 1990, Marcel Aubut choisit de ne pas reconduire Filion dans ses fonctions et engage Pierre Pagé, qui à son tour congédie Bergeron et le remplace par Dave Chambers.
Analyste
À l'automne 1990, Michel Bergeron est frappé d'une grave crise cardiaque. La carrière de Bergeron derrière un banc semble terminée, mais en , lorsque Pat Burns remet sa démission comme entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, le nom de Michel Bergeron ressurgit. Toutefois, le directeur général du Canadien, Serge Savard, s'inquiète du cœur trop fragile de Bergeron et lui préfère Jacques Demers. Au cours de la saison 1993-1994, les Nordiques ratent les séries et Pierre Pagé, alors directeur général et entraîneur des Nordiques, est congédié. Le nouveau directeur général est l'ami et ex-agent de Bergeron, Pierre Lacroix. Le nom de Bergeron revient alors sur toutes les lèvres des amateurs de hockey québécois. Or, Lacroix, fortement influencé par Marcel Aubut, dit-on, laisse tomber son ami Bergeron et porte finalement son choix sur l'entraîneur-chef du club-école des Nordiques, Marc Crawford. Bergeron, déprimé d'avoir perdu sa chance de revenir derrière un banc de la Ligue nationale, se tourne alors vers les médias, puisqu'il avait déjà assuré, de 1990 à 1994, l'analyse des matchs des Canadiens à l'antenne du réseau TVA. Au cours d'une émission télévisée, Michel Bergeron nous a appris qu'à cette époque, le Titan de Laval, propriété des frères Morissette, lui avait offert de devenir entraîneur-chef et directeur général et qu'après mûre réflexion, il avait décidé de décliner l'offre. En 1995, il remplace celui qui est, depuis, devenu son bon ami Mario Tremblay à l'analyse des matchs du Canadien sur le réseau TQS. En 1998, Radio-Canada fait appel à ses services pour remplacer le vénérable Gilles Tremblay à l'analyse des matchs de La Soirée du hockey. C'est à titre d'analyste de matchs de hockey que Bergeron couvrira les Jeux olympiques de Salt Lake City. En 2002, en fin de contrat avec la SRC, Bergeron signe avec TQS pour analyser les matchs du Canadien et faire partie du panel de débatteurs à l'émission 110%. De à , Bergeron suivra les activités du Canadien à titre de débatteur de l'émission sportive du réseau TQS. Il reprendra aussi le collier à l'occasion de la Coupe du monde de hockey sur glace 2004 pour le compte de Radio-Canada. En , las des multiples changements de programmation, à TQS, et attiré par une offre de contrat à RDS, Michel Bergeron se joint au Réseau des sports, où il assurera l'analyse des matchs des Canadiens, entre les périodes. Il participe aussi au nouveau talk-show de RDS, l'Antichambre. Le , il quitte RDS et l'émission l'Antichambre pour TVA Sports.
Série Montréal-Québec
En , il est engagé par le Réseau TVA à titre d'entraîneur-chef de l'équipe de la ville de Québec pour affronter la Ville de Montréal dans la téléréalité de 8 match La Série Montréal-Québec[3]. L'entraîneur-chef de l'équipe de Montréal est Guy Carbonneau. Il a remporté la série au compte final de 7-4 le à Montréal.
Statistiques
Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.
Saison | Équipe | Ligue | PJ | V | D | N | Séries éliminatoires | ||
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1975-1976 | Draveurs de Trois-Rivières | LHJMQ | 72 | 36 | 31 | 5 | Défaite au deuxième tour | ||
1976-1977 | Draveurs de Trois-Rivières | LHJMQ | 72 | 38 | 24 | 10 | Éliminés au premier tour | ||
1977-1978 | Draveurs de Trois-Rivières | LHJMQ | 72 | 47 | 18 | 7 | Coupe du président | ||
1978-1979 | Draveurs de Trois-Rivières | LHJMQ | 72 | 58 | 8 | 6 | Coupe du Président | ||
1979-1980 | Draveurs de Trois-Rivières | LHJMQ | 72 | 36 | 27 | 9 | Éliminés au premier tour | ||
1980-1981 | Nordiques de Québec | LNH | 74 | 29 | 29 | 16 | Défaite au premier tour | ||
1981-1982 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 33 | 31 | 16 | Éliminés au troisième tour | ||
1982-1983 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 34 | 34 | 12 | Éliminés au premier tour | ||
1983-1984 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 42 | 28 | 10 | Éliminés au deuxième tour | ||
1984-1985 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 41 | 30 | 9 | Éliminés au troisième tour | ||
1985-1986 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 43 | 31 | 6 | Éliminés au premier tour | ||
1986-1987 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 31 | 39 | 10 | Éliminés au deuxième tour | ||
1987-1988 | Rangers de New York | LNH | 80 | 36 | 34 | 10 | Non qualifiés | ||
1988-1989 | Rangers de New York | LNH | 78 | 37 | 33 | 8 | |||
1989-1990 | Nordiques de Québec | LNH | 80 | 12 | 61 | 7 | Non qualifiés | ||
Totaux LNH | 792 | 338 | 350 | 104 |
Références
- Michel Bergeron, En direct de l'Univers, Radio-Canada consulté en ligne le 28 mars 2012.
- Réjean Tremblay, « Michel Bergeron: du Scotty tout craché! », La Presse, , p. D2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
- « La Série Montréal-Québec: Carbo et le Tigre sont de retour », sur La Presse, (consulté le )
- (en) « Michel Bergeron hockey statistics & profile », sur The Internet Hockey Database (consulté le ).