Mervent
Mervent est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.
Mervent | |||||
Le château de la Citardière. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Fontenay-le-Comte | ||||
Intercommunalité | Pays-de-Fontenay-Vendée | ||||
Maire Mandat |
Joël Bobineau 2020-2026 |
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Code postal | 85200 | ||||
Code commune | 85143 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 057 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 31′ 23″ nord, 0° 45′ 19″ ouest | ||||
Altitude | 77 m Min. 13 m Max. 112 m |
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Superficie | 22,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Fontenay-le-Comte (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fontenay-le-Comte | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Géographie
Mervent est une commune du sud-est de la Vendée et se trouve au confluent de la Mère et de la Vendée, au cœur de la forêt de Mervent-Vouvant (appelée auparavant forêt de Vouvant), le premier massif forestier du département (5 518 ha) couvrant les derniers contreforts du Massif armoricain.
Le territoire municipal de Mervent s'étend sur 2 249 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 77 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 13 et 112 mètres[1] - [2].
Urbanisme
Typologie
Mervent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), terres arables (9,7 %), prairies (9,2 %), zones urbanisées (3,5 %), eaux continentales[Note 3] (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Les formes attestées les plus anciennes du nom remontent au Xe siècle : Mareventum, in pago Matreventuno[10]. D'après Dauzat et Rostaing, ce nom serait d'origine gauloise, issu de maro, grand et vidua, forêt, avec un suffixe locatif -entum[11], et signifierait donc « la grande forêt ». Cependant, une autre explication pourrait être proposée, en rapprochant le nom de la localité de celui de la rivière de la Mère et en s'inspirant de l'explication proposée par Xavier Delamarre pour la localité voisine de Vouvant faisant intervenir le radical gaulois -venton désignant un abattoir où une aire de sacrifice[12]. Mervent serait alors « l'aire sacrificielle de la Mère ».
Histoire
D'après l'étymologie, la région devait se distinguer dès l'Antiquité par la présence d'une grande forêt qui pouvait faire limite entre différentes populations. Située sur une hauteur dominant les vallées de deux rivières (Mère et Vendée), le site de Mervent présente des avantages pour se défendre et pour contrôler le passage.
À cet effet, un site fortifié de la fin du premier âge du fer (VIe siècle av. J.-C.) (période celte) a été établi sur cette hauteur. Ce site est un des seuls connus dans l'Ouest de la France[13]. Des actions sont actuellement en cours pour fouiller et protéger ce site important dont la surface s'étendrait sur au moins plusieurs hectares[14]. Après des premières fouilles très fructueuses au printemps 2008, d'autres fouilles sont envisagées.
Au Moyen Âge, dès l'an mil environ, une forteresse aurait été construite, d'abord en bois (motte castrale) puis en pierres, dont les ruines sont visibles dans le parc de l'Hôtel de Ville. Les plus anciennes mentions de ce château remontent au premier quart du XIe siècle, en effet deux chartes, datées de 1018 et 1022 et concernant des dons faits à l'abbaye de Maillezais mentionnent un château à Mervent sa chapelle et ses moulins[15].
Arthur de Richemont, futur Arthur III de Bretagne reçoit la seigneurie de Parthenay en 1427 (la seigneurie de Vouvant-Mervent y étant rattachée). Il nomme son écuyer Artus Brécart (av.1415-1480 ; époux de Jacquette de Bretagne, fille légitimée du duc de Bretagne Arthur III) capitaine du château du Coudray-Salbart et capitaine de Mervent.
Au XVIIe siècle, la forêt de Mervent-Vouvant abrite la retraite du père de Montfort dans une grotte devenue lieu de pèlerinage.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2020, la commune comptait 1 057 habitants[Note 4], en diminution de 0,38 % par rapport à 2014 (Vendée : +4,62 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,0 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 525 hommes pour 519 femmes, soit un taux de 50,29 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Le château de la Citardière, de style Renaissance[25]
- Les ruines du vieux château, détruit par les Anglais.
- L'église Saint-Médard.
- La rivière de la Mère et le barrage de Mervent (construit au Rocher-de-Saint-Luc, en 1956), retenant un plan d'eau.
- Le vieux pont des Ouillères, XIIIe siècle ou XVe siècle.
- La forêt de Mervent-Vouvant.
- Le logis de la Cornelière, XVIIIe siècle.
- La stèle des martyrs de la Résistance, au cœur de la forêt.
- Les ponts du Déluge et de Diet, construits sous Napoléon III.
- Le parc de loisirs de Pierre-Brune.
- Le Natur'Zoo.
- Le site de l'ermitage du père de Montfort.
- L’écomusée de la maison des Amis de la forêt.
- Église Saint-Médard.
- Mairie.
- Vestige du château médiéval.
- Pont de Diet.
- Vieux pont des Ouillères.
- Pont du Déluge.
- Bourg de Mervent.
- Château de la Citardière.
- Lac de Mervent.
- Lac de Mervent.
- Parc du château et lac du Mervent.
Maison. Statue. Grotte-chapelle. Croix. Croix commémorative.
Personnalités liées à la commune
- Arthus Brécart, capitaine du château du Coudray-Salbart, et capitaine de Mervent ; il est l'époux de Jacquette de Bretagne, fille du duc de Bretagne Arthur III ;
- Le père Louis Grignion de Montfort (1673-1716), prêtre catholique qui mène des missions dans la région en tant que partie du diocèse de La Rochelle.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Commune 29442 », Géofla, version 2.2, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Mervent », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives départementales de la Vendée, « Mervent », Dictionnaire toponymique de la Vendée,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , 2e éd. (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 452.
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l’Europe ancienne : Dictionnaire, Arles, Éditions Errance, , 384 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), p. 277.
- Source : DRAC Pays de la Loire.
- Loïc Tissot, « À Mervent, on fouille le sol et remonte le temps », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
- « Historique de Mervent », sur www.mervent.fr (consulté le ).
- « Le conseil sortant emmène une nouvelle équipe », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
- « Danièle Rocher ne représente pas », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
- « Joël Bobineau, agriculteur, conseiller sortant, élu maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mervent (85143) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
- Richard Lévesque, « La Citardière de Mervent », dans Société française d’archéologie, Congrès archéologique de France (151e session du Congrès archéologique de France tenu en 1993 sur la Vendée), Paris, Société française d’archéologie, , 288 p. (BNF 36172614), p. 227-236.