Mère (rivière)

La Mère traverse les dix communes vendéennes suivantes[1], d'amont en aval : de la limite communale Saint-Pierre-du-Chemin - Le Breuil-Barret (source), La Loge-Fougereuse, La Tardière, La Châtaigneraie, Antigny, Cezais, Vouvant, Bourneau, et Mervent (confluence).

Soit en termes de cantons, la Mère prend source dans le canton de La Châtaigneraie, et conflue dans le canton de Fontenay-le-Comte, le tout dans l'arrondissement de Fontenay-le-Comte.

La Mère traverse une seule zone hydrographique, « La Mère & ses affluents » (N711) de 175 km² de superficie[1]. Ce bassin versant est constitué à 84,58 % de « territoires agricoles », à 12.04 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 2,74 % de « territoires artificialisés », à 0,71 % de « surfaces en eau »[1] - [note 1].

Le SIAEP (Syndicat Intercommunal d'Alimentation en Eau Potable) de la forêt de Mervent est la collectivité qui gère la distribution d'eau potable dans les communes adhérentes[5]. Ses délégataires sont : la SAUR Vendée/Deux-Sèvres, et Veolia Eau de La Roche-sur-Yon[6].

Donc le rang de Strahler de la Mère est de cinq par le Chambron.

La Mère est observée depuis le 31 juillet 1997 à la station « N7114010 La Mère à Antigny (Moulin-Texier) », à 57 m d'altitude et pour un bassin versant de 59 km²[2].

Le module ou moyenne annuelle de son débit est à Antigny de 0,735 m³/s[2].

Débit moyen mensuel (en m³/s)
Station hydrologique : N7114010 - La Mère à Antigny pour un bassin versant de 59 km² et à 57 m d'altitude[2]
(le 08-05-2016 - données calculées sur 20 ans de 1997 à 2016)

Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'établit à 0,008 m³/s, ce qui est sévère[note 2] - [2].

Sur période d'observation, le débit journalier maximal a été observé le 5 janvier 2001 pour 14,80 m³/s. Le débit instantané maximal a été observé le 13 février 2014[note 3] avec 18,60 m³/s en même temps que la hauteur maximale instantanée de 243 cm soit 2,43 m[2].

Le QIX 2 est de 12,00 m³/s, le QIX 5 est 16,00 m³/s, le QIX 10 est de 20,00 m³/s et le QIX 20 est de 23,00 m³/s[2].

La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 395 millimètres annuellement, ce qui est au dessus d'un tiers à la moyenne en France, à 300 mm/an. Le débit spécifique (Qsp) atteint 12,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].

Vers 1770, la carte de Cassini révèle la présence d'une quarantaine de moulins à eau[7].

Dans la moitié du XIX^e siècle, les moulins à eau sont toujours présents, mais on note également la présence d'une usine à Mervent, d'une tannerie au Breuil-Barret ainsi que d'une filature à Loge-Fougereuse[7].

Depuis la construction du barrage de Pierre-Brune, dans les années 1970, à la limite des communes de Vouvant et Mervent, la Mère sert principalement de réserve d’eau destinée aux populations alentour et aux cultures[7].

Deux barrages sont implantés sur la rivière Mère :

• Le barrage de Vouvant, situé en queue de retenue, est mis en service en 1978. La capacité de stockage de la retenue est de 300 000 m³ pour une hauteur d'eau de 5,5 m[8] - [9].
• Le barrage de Pierre-Brune, situé à la limite communale entre Vouvant et Mervent, est mis en service en 1979. Ce barrage fait 15 m de haut, pour 150 de long. La retenue du barrage de Pierre-Brune possède une superficie de 51 ha[8]. Sa capacité de stockage est de 3 000 000 m³ avec une hauteur d'eau de 14 m pour un bassin versant de 156 km²[10] - [9].

C'est la crue exceptionnelle de 1960 (350 m³/s), qui entraîne la construction de ces deux barrages, considérés comme des barrages « tampons » et « réservoirs »[11].