Maurice Cornette

Son père était artisan forgeron ; il était le second d’une famille de cinq enfants.

Il commença ses études à l’école communale où il fut constamment premier, passa son certificat à Hondschoote. Les études secondaires, il les effectua au collège des Frères des Écoles chrétiennes, à Sluis, aux Pays-Bas en compagnie d’un de ses frères, Daniel. Une scolarité d’une étonnante régularité, le plus souvent en tête de classe. En 1936, l’année même de son baccalauréat, Maurice entra à l’École nationale vétérinaire d'Alfort. Il fut major de sa promotion en seconde et troisième années. La guerre interrompit ses études. Il fut mobilisé en 1939 et affecté dans le sud tunisien. Démobilisé, il termina ses études à Alfort et, en 1942, soutint sa thèse devant la Faculté de médecine de Paris.

Il s’installa comme vétérinaire à Bergues, autre petite ville flamande. En 1946, il épousa Monique Wemaere, fille de Paul Wemaere, maire d'Armbouts-Cappel et conseiller général du canton de Bergues ; candidat malheureux à la députation en 1928. De cette union naquirent deux enfants, Dominique et Christophe. Passionné de recherches, il fut vétérinaire conseil auprès de deux laboratoires de produits pharmaceutiques, chargé de rapports de synthèse à plusieurs congrès vétérinaires, membre du bureau du syndicat des vétérinaires. Ses diverses activités lui valurent la croix de Chevalier du Mérite agricole.

Élu député de la circonscription de Bergues en 1967, il abandonna son métier de vétérinaire en 1969. Il sera réélu en 1968, 1973, 1978, et 1981[2].

Voici ses principales actions et responsabilités :

• Membre du conseil supérieur des prestations sociales agricoles.
• Président du groupe de travail agriculture - groupe UDR
• Chargé de l’action régionale agricole.
• Parlementaire chargé d’animer le « comité d’usagers » du ministère de l’Agriculture.
• Chargé de mission auprès du ministre de l’agriculture 1974-1975.
• Vice-président de la commission production et échanges de l’Assemblée nationale.
• Président du groupe d’étude des problèmes économiques afférents à la transformation des produits alimentaires.
• Rapporteur de la loi d'orientation agricole votée en 1980 (parlementaire assidu, il donna à cette loi toute l’ampleur de ses connaissances, rapportant ce texte cinq jours et cinq nuits sans discontinuer, sans s’inquiéter de sa santé devenue fragile).

Très investit dans les problèmes agricoles et de l’emploi; il défendit les grands dossiers de la région du Nord comme le développement industriel et portuaire, les infrastructures routières, le tunnel sous la Manche, la reconversion et la restructuration des Houillères du bassin Nord-Pas-de-Calais, métallurgie, textile, l’industrialisation et la création d’emplois, l’université, l’enseignement technologique, les équipements sanitaires et sociaux, l’urbanisme, le patrimoine culturel et artistique.

Maurice Cornette décéda à Bergues le 15 novembre 1983, après avoir lutté quatre années contre un cancer.

• Chevalier de l'ordre du Mérite agricole

• Une rue de Bergues porte son nom depuis le 29 mars 1985[3].
• Une rue de Bollezeele porte son nom depuis le janvier 1987.

• Une place porte aussi son nom à Ghyvelde depuis le 16 février 1986[4].

Rue Maurice Cornette à Bergues

• Commentaires de sa fille Dominique Cornette
• Livre publié en 2018 par Robert Noote (Maurice Cornette - Député de Bergues, (ISBN 978-2-9536551-5-5))