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Massacre de Camargo

Le massacre de Camargo est un Ă©pisode violent de la guerre de la drogue au Mexique qui a eu lieu en dans l'État de Tamaulipas. Le , 19 corps calcinĂ©s de guatĂ©maltĂšques et mexicains sont retrouvĂ©s dans un vĂ©hicule Ă  Camargo. Il s'agit du premier massacre commis pendant la prĂ©sidence d'AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador dans lequel les autoritĂ©s sont accusĂ©es de participation. Des policiers du GOPES (Groupe d'OpĂ©rations SpĂ©ciales) avoueront avoir tuĂ©s les 19 personnes[4] - [5] - [3].

Massacre de Camargo
Date
Lieu Camargo (Mexique)
Victimes Migrants
Morts 19[1]
  • Drapeau du Guatemala : 16
  • Drapeau du Mexique : 2
  • Non identifiĂ©s : 1

Survivants 5[2]
Auteurs Drapeau du Mexique Groupe d'Opérations Spéciales[3]
CoordonnĂ©es 26° 03â€Č 39″ nord, 98° 47â€Č 39″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Tamaulipas
(Voir situation sur carte : Tamaulipas)
Massacre de Camargo
GĂ©olocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Massacre de Camargo

Contexte

La municipalitĂ© de Camargo, Ă©tant un point de passage de la drogue et de migrants vers les États-Unis, est le lieu d'affrontements de plusieurs cartels de la drogue. Camargo ferait partie du territoire du Cartel du Golfe, en conflit avec le Cartel du nord-est, une branche de l'ancien cartel de Los Zetas. La municipalitĂ© est situĂ©e sur la « Frontera chica », une rĂ©gion s'Ă©tendant Ă  la frontiĂšre avec le Texas, composĂ©e des municipalitĂ©s de Nueva Ciudad Guerrero, Mier, Miguel AlemĂĄn, Camargo et Gustavo DĂ­az Ordaz[6] - [7].

La « Frontera chica ».

En et , la région composée des municipalités de Matamoros, Reynosa, Miguel Alemån et Camargo est le terrain d'affrontements du Cartel du Golfe, Los Zetas et du Cartel Beltrån Leyva. En deux mois 50 personnes sont exécutées. Un campement appartenant à Los Zetas est localisé en à Camargo[8] - [9].

Un rapport du SystĂšme National de SĂ©curitĂ© Publique (SNSP), paru en , indique que Camargo est une municipalitĂ© oĂč les migrants sont en danger. En , quatre narcotanks du Cartel du Golfe sont dĂ©truits par l'armĂ©e mexicaine[10] - [11].

Le , une série d'affrontements a lieu dans le Tamaulipas, en particulier à Camargo, et entraßne la mort de 25 personnes[12].

Le massacre

Véhicules retrouvés sur le site
Les corps ont été retrouvés dans un Chevrolet Silverado, similaire à celui-ci.
Un Toyota Sequoia brûlé, semblable à celui-ci, est aussi retrouvé sur les lieux.

Le , d'aprĂšs HĂ©ctor Lopez RamĂ­rez, maire de Comitancillo, un peu plus de trente migrants partent du sud du Mexique. Ils rejoignent le Nuevo LeĂłn environ 10 jours plus tard, avant de prendre la route du RĂ­o Grande dans trois voitures, afin de rejoindre les États-Unis. Une des voitures aurait eu un problĂšme technique en route. C'est Ă  ce moment que le reste du groupe des migrants aurait entendu des tirs. Les familles restĂ©es au Guatemala perdent contact avec eux le [13] - [6].

Le , un appel anonyme alerte les autoritĂ©s au sujet de deux voitures abandonnĂ©es et brĂ»lĂ©es dans la municipalitĂ© de Camargo, dans l’État de Tamaulipas. 19 corps calcinĂ©s sont retrouvĂ©s dans un vĂ©hicule de type Chevrolet Silverado sur une piste Ă  Santa Anita, Ă  environ 1 h 20 de la ville amĂ©ricaine de Rio Grande City. Un autre vĂ©hicule brĂ»lĂ© est retrouvĂ© sur place, un Toyota Sequoia. Parmi les victimes, au moins 16 hommes et une femme sont premiĂšrement identifiĂ©s comme tels. Les morts prĂ©sentent des impacts de balles, ainsi que le vĂ©hicule (113 impacts). Le procureur gĂ©nĂ©ral de Tamaulipas, Irving Barrios Mojica, indique que la scĂšne de crime a Ă©tĂ© altĂ©rĂ©e car toutes les douilles ont Ă©tĂ© ramassĂ©es. De plus, les rapports Ă©crits par la police diffĂ©rent des faits rapportĂ©s par les policiers interrogĂ©s, renforçant la thĂšse d'une implication d'officiels dans les Ă©vĂ©nements. Voir « ResponsabilitĂ©s d'officiels ». Trois armes sont retrouvĂ©es dans le Chevrolet Silverado, dont une de calibre 7,62 × 39 mm[14] - [4] - [15] - [6] - [16].

Le , le trafiquant chargĂ© du groupe de migrants attaquĂ©s appelle, depuis les États-Unis, les familles des migrants. Les informant de l'attaque et de l'arrivĂ©e aux États-Unis des autres migrants[13].

Victimes

Les victimes Ă©taient des migrants qui tentaient de rejoindre le Texas en se dirigeant vers le RĂ­o Grande. Le groupe Ă©tait composĂ© de mexicains et de guatĂ©maltĂšques, en particulier des indigĂšnes mams (en). Des familles de migrants du dĂ©partement de San Marcos au Guatemala Ă©rigent des autels aux morts, convaincus que les corps retrouvĂ©s Ă©taient leurs proches, mĂȘme si, au , le bureau du procureur de Tamaulipas n'avait pas publiĂ© les noms des victimes identifiĂ©es[4] - [6] - [17].

Le gouvernement mexicain dĂ©clare le ĂȘtre entrĂ© en contact avec les familles des migrants guatĂ©maltĂšques, avec l'aide des autoritĂ©s du Guatemala. Au , deux mexicains et 14 guatĂ©maltĂšques avaient Ă©tĂ© identifiĂ©s parmi les 19 victimes. Les victimes ont entre 15 et 25 ans. Le , deux guatemaltĂšques sont identifiĂ©s parmi les trois corps qui restaient non identifiĂ©s, Ă©levant le nombre de migrants guatĂ©maltĂšques tuĂ©s Ă  16. Le mĂȘme jour, le Mexique et le Guatemala ont indiquĂ© qu'ils prĂ©paraient le rapatriement des corps des victimes guatĂ©maltĂšques identifiĂ©es[1] - [18] - [19] - [20] - [21].

Les derniĂšres identifications se concluent le [22].

Nom Pays Localité Age Sexe Source
Paola Damaris Zacarias Gabriel Drapeau du Guatemala Guatemala San Marcos 22 Femme [19]
Robelson ElĂ­as Tomas Isidro Drapeau du Guatemala Guatemala El Duraznal 15 Homme [19]
Santa Cristina García Pérez Drapeau du Guatemala Guatemala Peñaflor 20 Femme [19]
Anderson Marco Antulio Pablo Drapeau du Guatemala Guatemala Nueva Esperanza 16 Homme [19]
Ivån Gudiel Pablo Tomås Drapeau du Guatemala Guatemala Peñaflor 22 Homme [19]
Osmar Neftali Miranda Baltazar Drapeau du Guatemala Guatemala Chicajalaj 19 Homme [19]
Edgar LĂłpez LĂłpez Drapeau du Guatemala Guatemala Chicajalaj Homme [19]
AdĂĄn Coronado MarroquĂ­n Drapeau du Guatemala Guatemala Homme [23]
Ribaldo Danilo Jiménez Ramírez Drapeau du Guatemala Guatemala Homme [23]
Dora Amelia LĂłpez Drapeau du Guatemala Guatemala Sipacapa 23 Femme [19]
MĂĄdelyn Estefanie GarcĂ­a RamĂ­rez Drapeau du Guatemala Guatemala Baja Verapaz Femme [24]
Bramdon David GarcĂ­a RamĂ­rez Drapeau du Guatemala Guatemala Baja Verapaz Homme [24]
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Mexique Mexique
Drapeau du Mexique Mexique
N/a

Survivants

Le , le gouvernement du Guatemala révÚle que cinq migrants guatémaltÚques ont réussi à échapper au massacre[2].

Responsabilité d'officiels

Institut National des Migrations

Le , la secrĂ©taire mexicaine Ă  l'IntĂ©rieur Olga SĂĄnchez Cordero annonce que le gouvernement mĂšne une enquĂȘte, avec le bureau du procureur de Tamaulipas, afin de savoir si des membres de l'Institut National des Migrations (INM) sont impliquĂ©s dans le massacre. Les soupçons proviennent du fait que le vĂ©hicule retrouvĂ© sur place aurait Ă©tĂ© dĂ©tenu, ou confisquĂ©, par l'INM dans les jours prĂ©cĂ©dant l'attaque[1] - .

L'INM signale ensuite que le véhicule avait bien été saisi dans la municipalité d'Escobedo (Nuevo León) en . Les huit fonctionnaires qui avaient participé à cette opération sont alors licenciés, l'INM jugeant qu'ils auraient dû conserver le véhicule[25].

Police

Le , le bureau du procureur gĂ©nĂ©ral de Tamaulipas informe de l'arrestation de 12 policiers qui seraient impliquĂ©s dans le massacre. Ils sont accusĂ©s d'homicides aggravĂ©s, d'abus d'autoritĂ©, d'abus de fonctions administratives et de faux rapports transmis aux autoritĂ©s. Plusieurs d'entre-eux Ă©taient sous l'effet de la drogue. Ces policiers appartenaient au GOPES (Groupe d'OpĂ©rations SpĂ©ciales), une unitĂ© tactique spĂ©cialisĂ©e de la police. Trois d'entre eux ont Ă©tĂ© formĂ©s, en et , au sujet des droits de l'homme au sein du Bureau international des stupĂ©fiants et de l'application de la loi, une agence du dĂ©partement d'État des États-Unis[16] - [26] - [27] - [28].

Liste des policiers arrĂȘtĂ©s[29] :

  • Mayra Elizabeth “V”
  • Jorge Alfredo “C”
  • Williams “F”
  • Édgar Manuel “A”
  • Horacio “R”
  • Carlos “R”
  • Jorge “C”
  • JosĂ© Luis “L”
  • HĂ©ctor Javier “A”
  • Christian Eduardo “G”
  • Ismael “V”
  • Horacio “Q”

Le , les policiers arrĂȘtĂ©s sont placĂ©s en dĂ©tention provisoire sur ordre du juge. Ils sont dĂ©tenus dans la prison de Victoria. Le , le journal El PaĂ­s rĂ©vĂšle que les 12 policiers arrĂȘtĂ©s auraient avouĂ©s avoir commis le massacre, tout en niant avoir brĂ»lĂ©s les corps[15] - [3].

Formation fournie par les États-Unis

En , la commission des crĂ©dits du CongrĂšs de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis rĂ©dige un rapport faisant Ă©tat de son inquiĂ©tude au sujet de « l'implication d'agents de police mexicains formĂ©s aux États-Unis » dans ce massacre et demande au dĂ©partement d'État une Ă©valuation de son programme de formation dans le nord du Mexique[30] - [31].

ProcĂšs

MalgrĂ© les rĂ©vĂ©lations d'El PaĂ­s, d'autres mĂ©dias rapportent que les policiers dĂ©clarĂšrent ĂȘtre arrivĂ©s sur la scĂšne du massacre qu'aprĂšs que celui-ci ce soit produit. Mais d'aprĂšs les procureurs un faisceau de preuves indique que les policiers mentent. Des outils de gĂ©olocalisation ont permis de localiser l'un des vĂ©hicules de police sur les lieux du massacre, au moment oĂč il se dĂ©roulait. De plus, les donnĂ©es des tĂ©lĂ©phones portables ont montrĂ© que les policiers Ă©taient prĂ©sents. Les procureurs ont aussi prĂ©sentĂ© des tĂ©moignages et des preuves balistiques montrant que les armes des accusĂ©s avaient Ă©tĂ© utilisĂ©es pendant le massacre[31].

Toutefois, Eduardo Govea, avocat de la dĂ©fense, affirme que les tĂ©moins oculaires Ă©taient illettrĂ©s et met en doute un dĂ©lai d'exĂ©cution « anormalement rapide » des autopsies. L'avocat de la dĂ©fense argue par ailleurs que les procureurs ont obtenu certaines preuves, comme les donnĂ©es des tĂ©lĂ©phones portables des officiers, sans ordonnance du tribunal (l'allĂ©gation est rejetĂ©e par le juge). Eduardo Govea ajoute, de plus, que mĂȘme si les armes des policiers avaient Ă©tĂ© utilisĂ©es au cours du massacre, les enquĂȘteurs n'avaient pas prouvĂ© qui les avait utilisĂ©es[31].

RĂ©ponses Ă©tatiques

Guatemala

Un texte publiĂ© par le mexicain Ricardo Monreal Ávila, membre du MORENA, dans lequel il qualifie le massacre de « crime d'État » servirait Ă  appuyer une plainte dĂ©posĂ©e par le Guatemala devant la Commission interamĂ©ricaine des droits de l'homme. Cette plainte exigerait que les autoritĂ©s du Tamaulipas assument la pleine et entiĂšre responsabilitĂ© du massacre commis Ă  l'encontre de citoyens guatĂ©maltĂšques sur son territoire, de mĂȘme qu'indemnisent les familles des victimes. Cependant, par une dĂ©claration publiĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux, le gouvernement du Guatemala infirme ces informations et reconnait les efforts des autoritĂ©s mexicaines dans l'enquĂȘte[32] - [33].

« El gobierno de Guatemala aclara que no existe una demanda ante la ComisiĂłn Interamericana de Derechos Humanos respecto del caso de la matanza ocurrida en el estado de Tamaulipas. Por el contrario, reconoce el esfuerzo y la investigaciĂłn que desarrolla la FiscalĂ­a General de la RepĂșblica de MĂ©xico, por lo que el Gobierno del Presidente Alejandro Giammattei confĂ­a en las autoridades de ese paĂ­s para esclarecer este atroz crimen que enluta a familias guatemaltecas »

« Le gouvernement du Guatemala prĂ©cise qu'il n'y a pas de plainte devant la Commission interamĂ©ricaine des droits de l'homme concernant le cas du massacre qui s'est produit dans l'État de Tamaulipas. Au contraire, il reconnaĂźt les efforts et l'enquĂȘte menĂ©e par le bureau du procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique du Mexique, de sorte que le gouvernement du prĂ©sident Alejandro Giammattei fait confiance aux autoritĂ©s de ce pays pour faire la lumiĂšre sur ce crime atroce qui endeuille les familles guatĂ©maltĂšques »

— [33]

Mexique

Le , au cours d'une réunion réunissant notamment l'ambassadeur du Guatemala au Mexique, Mario Bucaro Flores, le sous-secrétaire aux droits de l'homme, à la population et aux migrations, Alejandro Encinas Rodriguez, a déclaré que le gouvernement mexicain payerait des dédommagements aux familles des migrants guatémaltÚques qui ont été tués[34].

L'ambassadeur du Guatemala au Mexique, Mario BĂșcaro, se rend sur le site du massacre le pour honorer la mĂ©moire des victimes[35].

Le , un juge de district de l'État de Tamaulipas ordonne au bureau du procureur gĂ©nĂ©ral d'examiner si le massacre pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un crime fĂ©dĂ©ral[36].

RĂ©actions

Liens externes

Références

  1. (es) Pedro Domínguez, « Tamaulipas. Se investiga responsabilidad de funcionarios: Segob », sur Milenio, (consulté le )
  2. (es) « Hubo cinco guatemaltecos sobrevivientes a la masacre de Camargo, Tamaulipas », sur Proceso, (consulté le )
  3. (es) Lorena Arroyo, « Los policías involucrados en la masacre de Tamaulipas confiesan haber matado a los migrantes, pero niegan haberlos quemado », sur El País, (consulté le )
  4. (es) « Identifican a 4 de los 19 calcinados en Camargo, Tamaulipas », sur La Jornada, (consulté le )
  5. (en) Justin Villamil et Maya Averbuch, « Mexico Arrests 12 Police Officers in Border Massacre Probe », Bloomberg,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. (en) The Associated Press, « Mexico confirms at least 2 Guatemalan migrants among 19 dead », sur ABC News, (consulté le )
  7. (es) Marcos Gonzålez Díaz, « Qué es la "frontera chica" de México, la zona clave para todo tipo de tråfico ilegal a EE.UU. », sur BBC, (consulté le )
  8. (es) Gustavo Castillo García, « Guerra por territorios dispara la cifra de ejecuciones en Tamaulipas y NL », sur La Jornada, (consulté le )
  9. (es) Alberto Nåjar, « México: 27 muertos en campamento de sicarios », sur BBC, (consulté le )
  10. (es) Luis Brito, « Tamaulipas: entre la violencia del narcotråfico y los abusos a migrantes », sur Expansión, (consulté le )
  11. (en) « Mexican army destroys drug cartel 'narco-tanks' », BBC,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. (es) « Enfrentamientos en Tamaulipas dejan al menos 25 muertos », sur Proceso, (consulté le )
  13. (es) Carlos Manuel Juårez, « Migrantes sobrevivieron a masacre de Camargo: funcionario de Guatemala », sur Animal Político, (consulté le )
  14. (es) « Identificado un menor de edad entre los 19 migrantes calcinados en México », sur Infobae, (consulté le )
  15. (es) « Dan prisión preventiva a 12 policías de Tamaulipas por caso Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  16. Rolando Ramos, « Detienen a 12 policías presuntamente implicados en asesinatos en Camargo, Tamaulipas », sur El Economista, (consulté le )
  17. (es) Carlos Manuel Juårez, « Hay dos guatemaltecos y dos mexicanos entre las víctimas de Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  18. (es) « Suman 14 guatemaltecos entre víctimas de masacre en Tamaulipas », sur El Informador, (consulté le )
  19. (es) Enrique Sånchez, « Víctimas de caso Camargo tenían entre 15 y 25 años », sur Excélsior, (consulté le )
  20. (es) Carlos Manuel Juårez, « Identifican a dos guatemaltecos mås entre víctimas de masacre en Camargo », sur Animal Político, (consulté le )
  21. (es) Juan Alberto Cedillo, « México repatriarå los cuerpos de ciudadanos guatemaltecos asesinados en Camargo », sur Proceso, (consulté le )
  22. (es) « Concluye identificación de migrantes ejecutados en Camargo, Tamaulipas », sur La Jornada, (consulté le )
  23. (es) « Identifican a 3 guatemaltecos mås entre los calcinados en Camargo, Tamaulipas », sur Aristegui Noticias, (consulté le )
  24. (es) Carlos Manuel Juårez, « Identifican a 9 guatemaltecos víctimas de ejecución extrajudicial en Camargo », sur Pie de Pågina, (consulté le )
  25. (es) Alexis Ortiz, « INM separa de su cargo a 8 funcionarios por el asesinato de 19 personas en Camargo, Tamaulipas », sur El Universal, (consulté le )
  26. (es) « Drogados, los policías de la masacre en Tamaulipas », sur El Universal,
  27. (es) Alejandro Hope, « Un grupo armado mås », sur El Universal, (consulté le )
  28. (es) Emir Olivares Alonso, « Capacitados en EU, tres de los agentes procesados por caso Camargo », sur La Jornada, (consulté le )
  29. (es) Carlos Manuel Juårez, « A puerta cerrada, audiencia inicial de masacre de Camargo », sur Pie de Pågina,
  30. (en) H. Rept. 117-84 - STATE, FOREIGN OPERATIONS, AND RELATED PROGRAMS APPROPRIATIONS BILL, 2022, U.S. Government Publishing Office, , 184 p. (lire en ligne), p. 124
  31. (en) Emily Green et David Mora, « US-Trained Cops in Mexico Killed Migrants, Set Them on Fire, Say Prosecutors », sur Vice,
  32. (es) Salvador GarcĂ­a Soto, « Guatemala demandarĂĄ a Tamaulipas por “crimen de Estado” », sur El Universal, (consultĂ© le )
  33. (es) « Gobierno de Guatemala afirma que no existe demanda ante la CIDH sobre migrantes calcinados en Tamaulipas », sur Vive Coatza, (consulté le )
  34. (es) Gloria Leticia Díaz, « México repararå el daño a familiares de migrantes guatemaltecos asesinados en Camargo: Encinas », sur Proceso, (consulté le )
  35. (es) Roberto Aguilar, « Embajador de Guatemala honra a migrantes asesinados en Camargo, Tamaulipas », sur El Universal,
  36. (es) Jorge Monroy, « FGR inicia investigación por masacre de migrantes en Camargo, Tamaulipas », sur El Economista, (consulté le )
  37. (es) « ONU-DH saluda avances en investigación del caso Camargo », sur Jornada, (consulté le )
  38. (es) Sarahi Uribe, « AMLO promete justicia para migrantes calcinados en Camargo », sur El Sol de México, (consulté le )
  39. (es) « ¥Nunca mås!: Parlamentarios católicos de 13 países iberoamericanos exigen una nueva política migratoria en la región », sur Religión Digital, (consulté le )
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