Accueil🇫🇷Chercher

Marvin Hagler

Marvin Hagler est un boxeur américain né le 23 mai 1954 à Newark dans l'État du New Jersey et mort le au New Hampshire[1]. Il s'est imposé comme le champion incontesté des poids moyens entre 1980 et 1987 en unifiant les titres WBA, WBC et IBF et détenant, par ailleurs, le second plus long règne du championnat unifié dans l'histoire de la boxe, avec 12 défenses consécutives. Il possède également le second plus long règne du siècle dernier de sa catégorie, derrière Tony Zale. Son pourcentage de victoire par KO est le plus élevé des poids moyens, avec 78%.

Marvin Hagler
Image illustrative de l’article Marvin Hagler
Hagler en 1984
Fiche d’identité
Nom de naissance Marvin Hagler
Surnom Marvelous
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance
Newark, New Jersey
Décès
Bartlett, New Hampshire
Taille 1,75 m (5′ 9″)
Catégorie Poids moyens
Palmarès
Professionnel
Combats 67
Victoires 62
Victoires par KO 52
DĂ©faites 3
Matchs nuls 2
Titres professionnels Champion du monde poids moyens WBA, WBC (1980-1987) et IBF (1983-1987)
Titres amateurs Champion des États-Unis en 1973 (poids moyens)
International Boxing Hall of Fame 1993

Biographie

Ses jeunes années

L’enfance de Marvin Nathaniel Hagler n’est pas heureuse. Sa mère doit l’élever seule avec ses 5 frères et sĹ“urs avec une simple paie de gardienne d’immeuble. Dès l’âge de 13 ans, Marvin interrompt sa scolaritĂ© et travaille comme manutentionnaire dans une fabrique de jouets. Ă€ 15 ans, sa famille s’installe Ă  Brockton dans la banlieue de Boston et c’est dans cette ville qu’il dĂ©bute la boxe. RepĂ©rĂ© par les frères Petronelli, il multiplie les combats amateurs et remporte en 1973 les championnats des États-Unis des poids moyens avant de passer professionnel en battant l'amĂ©ricain Terry Ryan par K.O Ă  la deuxième reprise le 18 mai de la mĂŞme annĂ©e.

De ses débuts pros au titre mondial

Au cours de ses deux premières années professionnelles, il monte 26 fois sur le ring et remporte 25 victoires (dont 19 avant la limite) pour 1 match nul. La voie vers le titre mondial alors détenu par l’incontesté champion argentin Carlos Monzón semble proche mais le et le , il concède aux points deux défaites face à Bobby Watts et Willie Monroe qui marquent un coup d’arrêt brutal à sa carrière. « Marvelous » Marvin comme il aimait à signer ses autographes lorsqu’il était encore amateur se retrouve dès lors dos au mur et après 14 nouvelles victoires entre 1976 et 1978, il sait qu’il joue une grande partie de son avenir en défiant le rude et expérimenté Benny « Bad » Briscoe, ancien champion nord américain des moyens, le à Philadelphie. Victorieux aux points au terme d’un combat très engagé, il peut enfin espérer se battre pour le titre mondial.

Sa chance lui sera donnée le en combattant l’Italien Vito Antuofermo à Las Vegas, Monzón ayant pris sa retraite deux ans auparavant sur une ultime victoire. Bien qu’il malmène le champion en titre, l’énoncé du verdict à l’issue des 15 rounds sonne comme une injustice : match nul[2]!

Le sacre devra attendre et c’est dans la prestigieuse Wembley Arena que le , Marvin Hagler (alors âgĂ© de 26 ans) a l’occasion pour la seconde fois de dĂ©crocher la ceinture mondiale. Il combat le boxeur anglais Alan Minter, champion du monde en titre, dont il refuse de serrer la main, lançant « Je ne touche pas de la chair blanche Â» (« I don't touch white flesh Â»), ce Ă  quoi Minter rĂ©pond: « aucun Noir ne me prendra mon titre Â» (« No black man is going to take my title away Â»). Un TKO est attribuĂ© Ă  Hagler au 3e round, Ă  la suite d'une coupure de Minter, mais il devra quitter prĂ©maturĂ©ment le ring après que des spectateurs d'extrĂŞme-droite du National Front auront lancĂ© plusieurs projectiles dans sa direction[3].

Marvin the Marvelous

Toujours en mal de reconnaissance, Hagler conserve Ă  trois reprises en 1981 sa ceinture par KO technique, notamment face Ă  Antuofermo, pour qui cette revanche fut un vĂ©ritable calvaire. Le , il assomme en 67 secondes son challenger officiel William Lee. Il en va de mĂŞme pour Scypion, ObelmejĂ­as et Sibson, tous terrassĂ©s en moins de 6 rounds. La lĂ©gende est en marche et seul le non moins lĂ©gendaire Roberto Durán est en mesure de tenir la distance des 15 rounds le . En retard pour les juges après le 12e round, il remporte la dĂ©cision en dĂ©bordant son illustre adversaire dans les ultimes minutes[4].

Qui peut dès lors faire vaciller ce féroce combattant ? Juan Roldán pense être celui-là lorsqu’en il parvient en début de combat à faire tomber pour la 1re et unique fois de sa carrière le Marvelous Marvin. Mais le doute ne dure pas et l’Argentin sera mis à son tour à terre (mais pour le compte) dans la 10e reprise.

Pendant ce temps, un autre champion fait parler de lui avec son punch dévastateur qui lui a permis de remporter le titre mondial en poids welters et super welters : Thomas Hearns. Vainqueur la même année de Durán mais par KO technique au 2d round, Hearns dont la seule défaite en 41 combats est celle concédée face à Sugar Ray Leonard dans ce qui fut le combat de l’année 81, affronte Hagler le au Caesars Palace dans un combat baptisé « The War ». Hagler et Hearns entament ce combat pied au plancher se rendant coup pour coup. L’atmosphère est électrique, les spectateurs n’en croient pas leurs yeux devant une telle débauche d’énergie et de férocité et leur font une ovation debout à la fin de la 1re reprise. Hagler, coupé profondément au front et qui sait qu’il peut être arrêté à tout moment, accentue son pressing et réussit à mettre à terre « The Hitman » après trois rounds d’anthologie[5].

Marvin Hagler a 31 ans et reste le maĂ®tre incontestĂ© de la catĂ©gorie. Il est au sommet de sa gloire et confirme sa rĂ©putation l’annĂ©e suivante en conservant pour la 12e fois sa ceinture au dĂ©triment de John Mugabi (un autre redoutable puncheur au palmarès Ă©logieux de 26 victoires avant la limite en autant de combats!) par KO Ă  la 11e reprise[6].

Le , il livre son dernier combat de nouveau Ă  Las Vegas en relevant le dĂ©fi lancĂ© par Sugar Ray Leonard qui pour l'occasion sort de sa retraite après 4 ans d’inactivitĂ©. En toute logique, Leonard Ă©vite l’affrontement direct et tourne autour de son adversaire distillant ici et lĂ  de bons coups qui touchent Hagler mais sans jamais le mettre en danger ni altĂ©rer sa marche en avant. Tel un rouleau compresseur, il essaie d’acculer son adversaire dans un coin mais sans jamais y parvenir. Le jury prĂ©fĂ©rera avantager Leonard[7], lui permettant de rĂ©ussir son impossible pari : revenir après une très sĂ©rieuse opĂ©ration Ă  l'Ĺ“il et s’adjuger un 5e titre mondial. Cette dĂ©cision controversĂ©e laissera beaucoup d’amertume Ă  Marvin Hagler, qui faute de pouvoir en dĂ©coudre une seconde fois mettra quelques mois plus tard un terme Ă  sa prestigieuse carrière.

Palmarès

  • 67 combats : 62 victoires dont 52 avant la limite, 3 dĂ©faites et 2 matchs nuls.
  • Champion du monde des poids moyens du au .
  • 15 combats en championnat du monde : 13 victoires dont 12 avant la limite, 1 dĂ©faite et 1 match nul.

Distinctions

Anecdotes

  • Les deux premiers boxeurs Ă  l'avoir battu aux points (Watts et Monroe) ont Ă©tĂ© mis KO au 2d round lors du combat revanche. L’occasion ne lui a pas Ă©tĂ© donnĂ©e d’en faire autant face Ă  Leonard.
  • Son dernier combat lui a permis d’empocher 12 millions de dollars, un record pour l’époque.
  • Après sa carrière, il part s'installer en Italie oĂą il apparait Ă  l'affiche de quelques films.

Filmographie

  • Indio I
  • Indio II
  • Night of fear
  • Virtual Weapon (1997)

Références

  1. « L’Américain Marvin Hagler, légende de la boxe, est mort à l’âge de 66 ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Vito Antuofermo vs. Marvin Hagler I(boxrec.com)
  3. (en) Alan Minter vs. Marvin Hagler(boxrec.com)
  4. (en) Marvin Hagler vs. Roberto Durán(boxrec.com)
  5. (en) Marvin Hagler vs. Thomas Hearns(boxrec.com)
  6. (en) Marvin Hagler vs. John Mugabi(boxrec.com)
  7. (en) Marvin Hagler vs. Sugar Ray Leonard(boxrec.com)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.