Martinpuich
Martinpuich est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Martinpuich | |||||
Arche hommage à la 47e (London) Division britannique, avec le monument aux morts dans l'encadrement et la mairie en arrière-plan. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Dercourt 2020-2026 |
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Code postal | 62450 | ||||
Code commune | 62561 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
192 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 03′ 02″ nord, 2° 45′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 110 m Max. 158 m |
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Superficie | 5,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | 1re circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 232 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Typologie
Martinpuich est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,7 %), prairies (6,1 %), zones urbanisées (5,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Martinput (1202) ; Martimpuic (1244) ; Martinpuis (1247) ; Martinpuc (1262) ; Martinpuch (1272) ; Martinpuy (1640) ; Martin-Piesch (1720) ; Martin-Puich (1739)[10].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -puis « puits », dont la forme picarde est pu(i)ch [11]. Le premier élément est l'anthroponyme roman fréquent Martin, issu du latin Martinus et qui entre dans la composition de nombreux toponymes.
Remarques : la forme la plus ancienne en -put témoigne d'une forme archaïque ou flamande du mot puits que certains dictionnaires étymologiques font remonter directement du vieux bas francique *putti « puits »[12] (cf. vieux saxon putti, moyen néerlandais putte > néerlandais put, vieux haut allemand p(f)uzza, même sens > allemand Pfütze, anglais pit), avec une désinence -s romane. Ce mot germanique est lui-même un emprunt au latin puteus « puits ». Des toponymes tels qu'Étaimpuis (Seine-Maritime, Estanpuiz 1137) et Estaimpuis en Belgique, Steenput en flamand vont d'ailleurs dans ce sens puisque le premier élément E[s]taim- représente sans doute le germanique stein « pierre »[13].
Histoire
Ce village fut entièrement détruit pendant la bataille de la Somme en 1916. Il a été reconstruit après la guerre.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté de communes du Sud-Artois.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Bapaume.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 192 habitants[Note 3], en diminution de 4,95 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 96 hommes pour 100 femmes, soit un taux de 51,02 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-Michel
Carte postale de l'église avant la Première Guerre mondiale. Carte postale allemande de 1915 : le clocher a été détruit lors des bombardements de septembre 1914. Le reste du village est intact. Emplacement de l'église à l'issue des bombardements de l'été 1916. Le portail de l'église. Eglise actuelle reconstruite dans les années 1920 et rénovée en 2020.
Autres monuments
- Le cimetière militaire britannique.
- Le monument aux morts[26].
- L'école Jean de La Fontaine.
Le cimetière militaire britannique de Martinpuich. L'école Jean de La Fontaine.
Héraldique
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Les armes de Martinpuich se blasonnent ainsi : écartelé au 1) et 4) tiercé en fasce au I de gueules au léopard d'or, au II d'or plain et au III d'azur au croissant d'argent au 2) et 3) d'azur au portail d'église d'argent accosté de deux étoiles d'or. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 247.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Droz, , p. 998.
- Site du CNRTL : étymologie de puits
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 74.
- « Bilan des maires - Martinpuich : Les travaux les plus importants ont concerné le cimetière avec plus de 50000€ de dépenses, indique Jean-François Dercourt : Élu conseiller municipal en 1989, adjoint en 1995 puis maire en 2001, Jean-François Dercourt n’est pas en manque de projets et après deux mandats comme premier magistrat, il présentera en mars prochain une liste composée, pour plus de la moitié, d’anciens conseillers », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Martinpuich: Jean-François Dercourt repart pour six ans : C'est par une équipe rajeunie élue dès le 23 mars que Jean-François Dercourt, cadre dirigeant à la retraite, a été élu premier magistrat lors de la réunion d’installation du conseil municipal. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Les projets du maire de Martinpuich : voirie communale, monument aux morts, accessibilité aux handicapés... : Après plusieurs mandats depuis 1989 comme conseiller municipal puis adjoint, Jean-François Dercourt a été réélu au premier tour pour son troisième mandat de maire. Sept nouveaux élus l’accompagnent. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Martinpuich (62561) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).