Martincourt (Oise)
Martincourt est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Martincourt | |||||
La mairie et l'école. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | CC de la Picardie Verte | ||||
Maire Mandat |
Charlie Bourguignon 2020-2026 |
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Code postal | 60112 | ||||
Code commune | 60388 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
135 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 26″ nord, 1° 53′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 176 m |
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Superficie | 5,08 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Grandvilliers | ||||
Législatives | 2e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Description
Le territoire de la commune s'étend au nord-est jusqu'à la vallée des chaudrons et le bois de Cagny (anciennement Bois de Moreval mais absorbé depuis par le bois de Cagny), au sud au milieu des champs séparant la commune de celle d'Hanvoile, à l'Ouest jusqu'à la Cavée et jusqu'aux limites de la commune de Vrocourt, et enfin à l'Est jusqu'aux Fonds de Vauchelles.
Le territoire de la commune est resté inchangé depuis au moins 1785, date à laquelle un procès-verbal d'arpentage vient attester de l'état du territoire à ce moment.
Le village est desservi par la D167.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est drainée par le Thérain, un affluent de l'Oise (rivière) et donc un sous-affluent de la Seine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Songeons », sur la commune de Songeons, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 821,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 17 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Martincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,6 %), prairies (18 %), forêts (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
La principale piste évoquée pour trouver l'origine du nom du village se trouve dans le gentilice romain Martinus. On peut imaginer un habitant sur les terres de Martincourt, à une époque ou le latin était encore en vigueur qui portait le "nom de famille" Martin, bien qu'à cette époque, on ne parlait pas encore de nom de famille, mais bien de gens ou de gentilice. Cette possibilité, combinée à l'étymologie du suffixe "-court" qui désigne la cour de ferme, nous mène vers une traduction littérale qui serait "La ferme de Martin"[21].
Le village est parfois nommé Martincourt-en-Beauvaisis dans certains ouvrages du XIXe siècle pour la différencier du hameau de Martincourt, dépendant de Saint-Vaast-lès-Mello, mais aussi de Martincourt-sur-Meuse.
Histoire
On peut faire remonter l'occupation de la vallée du Thérain à l'emplacement même du Martincourt actuel à l'époque mérovingienne avec la découverte en 1894 par Lucien Vuilhorgne d'une quarantaine de sépultures d'hommes et de femmes qui ont sans doute vécu là entre le Ve et le VIIIe siècle.
"A Martincourt, notre aimable confrère, M.Vuilhorgue, entreprit, des fouilles au lieu-dit "Pied-du-Mont", Cet endroit avait déjà été exploré sur une petite étendue. Environ une quarantaine de sépultures furent mises à jour. Les corps se trouvaient à 1 mètre en moyenne de profondeur. En dehors des auges en pierre, les bières en bois dominaient. Le mobilier se composait principalement de vases funéraires en terre" Extrait de Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise concernant les fouilles du 11 octobre au 1er novembre 1894.
En 1472, lors de la défaite de Charles le Téméraire au siège de Beauvais, les 80 000 hommes et leur chef se retirent et brûlent et pillent une grande partie des villages de la région, le moulin de Martincourt est à cette occasion détruit ainsi que celui de Vrocourt, une partie de Songeons, lachapelle-sous-Gerberoy et de nombreuses maisons d'Hanvoile etc.
La famille Auxi-Monceaux s'offrent les terres de Martincourt dès 1480, le domaine d'Hanvoile suivra en 1492.
Le village a été desservi de 1894 à 1936 par le chemin de fer secondaire à voie métrique de la ligne Milly sur Thérain - Formerie exploité par la Compagnie des Chemins de fer de Milly à Formerie et de Noyon à Guiscard et à Lassigny. À cette période, le petit "tortillard", un train composé le plus souvent d'une locomotive, un wagon de marchandises et une voiture de passagers, traversait la vallée du Thérain en desservant la petite gare de Martincourt, mais aussi Vrocourt, Lachapelle-sous-Gerberoy etc. La gare existe encore, elle se trouve Rue du Moulin.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2020, la commune comptait 135 habitants[Note 8], en diminution de 0,74 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Le pic de population atteint est atteint entre 1826 et 1833, il ne résulte pas d'une natalité forte ou d'une mortalité faible mais d'une absorption par Martincourt du village voisin de Vrocourt, qui comptait alors une toute petite centaine d'habitants, faisant alors bondir la population de Martincourt d'environ 200 âmes à plus de 300 en très peu de temps. En 1833, Vrocourt redevient une commune indépendante et Martincourt retombe à un peu plus de 200 habitants.
Tout au long du XIXe siècle, les recensements font état de la présence d'une quarantaine de maisons sur le territoire du village, situés dans les mêmes zones qu'aujourd'hui, seule le côté droit de la rue principale était alors bien moins occupée comparé à nos jours. Au milieu du XIXe siècle, on note même dans les recensements que la quasi-totalité des maisons possède un toit en chaume, seule 3 maisons ont des toits en tuiles.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 65 hommes pour 65 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Dans la littérature
- Martincourt est le décor principal du roman, La mort du comte de Crillon, qui raconte les enquêtes fictives d'un véritable habitant de la commune au XIXe siècle.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Songeons - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Martincourt et Songeons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Songeons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Martincourt et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beauvais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- A. Meynier, « Noms de lieux et continuité de la langue celtique en Gaule », Norois, no 52,‎ , p. 611-612 (DOI https://doi.org/10.3406/noroi.1966.7298, lire en ligne, consulté le ), consulté sur Persée.
- Le Bonhomme picard du 26 mars 2008
- « Les nouveaux conseils municipaux du secteur », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3607,‎ , p. 14.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Martincourt (60388) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- Emmanuel Woillez, Répertoire archéologique du département de l'Oise, Imprimerie impériale, (lire en ligne).