Marols
Marols est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Marols | |||||
Vue du village depuis le sud. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Loire | ||||
Arrondissement | Montbrison | ||||
Intercommunalité | Loire Forez Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Daniel Dubost 2020-2026 |
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Code postal | 42560 | ||||
Code commune | 42140 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Marolais, marolaises [1] | ||||
Population municipale |
456 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 45″ nord, 4° 02′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 620 m Max. 1 184 m |
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Superficie | 14,94 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Étienne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Montbrison | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | marols.fr | ||||
C'est un petit village situé à 865 m d'altitude.
GĂ©ographie
Marols fait partie des monts du Forez. Elle est située à 36 km de sa préfecture Saint-Étienne, à 19 km de la sous-préfecture Montbrison et à 21 km de Saint-Anthème.
Urbanisme
Typologie
Marols est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,2 %), prairies (33,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
On a retrouvé des traces de travaux préhistoriques au lieu-dit les Rochers avec une enceinte en pierres sèches, des poteries et un menhir.
Le village s'est développé au Moyen Âge grâce à la proximité de l'ancienne voie militaire romaine, la voie Bolène, qui reliait Lyon à Toulouse par Feurs. Cette voie était encore utilisée pour permettre aux pèlerins et aux marchands d'aller vers Le Puy-en-Velay et prendre la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le nom du village vient probablement des racines celtiques maros = grand et ialo = clairière. Le territoire était riche en bois, en terres agricoles et en pâtures.
La première mention du village apparaît au XIe siècle dans le cartulaire de Savigny. Marols est alors une des châtellenies du comté de Forez.
Le prieuré de Saint-Romain-le-Puy y a installé au XIIe siècle un petit prieuré avec une chapelle pour mettre en valeur les terres qu'il possédait. On note en 1291 la mention d'un château à Marols.
Les XIIe et XIIIe siècles ont été prospères mais le déclin est arrivé au milieu du XIVe siècle avec la guerre de Cent Ans et la peste noire. Le village et l'église sont fortifiés.
Au XIIIe siècle les moines de l'abbaye d'Ainay laissent la place aux chanoines de Saint-Just de Lyon puisqu'elle avait pour collateur l'obédiencé de Saint-Just de Lyon. Le chapitre de Saint-Just nommait à la cure de Marols.
En 1323, François de Saint-Priest (mort en 1362), dit Chinard, est châtelain comtal de Saint-Bonnet-le-Château, Marols et Lavieu. Il est conseiller du comte de Forez Jean Ier, puis de son fils Guy ou Guigues VII. .
Le village dut subir les troubles des guerres de religion. Le baron des Adrets et ses troupes protestantes prennent le village et incendient les maisons.
En 1789, le village dépend de la justice de Saint-Bonnet-le-Château.
En 2011, Marols se voit accorder le titre de village de caractère à la suite des rénovations effectuées en son sein depuis quelques années.
En 2013, Marols devient également un village d'artiste. En effet, de nombreux artistes (peintres, sculpteurs…) sont présents dans le village et exposent leur œuvres.
Blasonnement
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Les armoiries de Marols se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Marols faisait partie de la communauté de communes du Pays de Saint-Bonnet-le-Château de 1996 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2020, la commune comptait 456 habitants[Note 3], en augmentation de 9,62 % par rapport Ă 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Une première chapelle fut construite au XIIe siècle par les moines bénédictins venus du prieuré de Saint-Romain-le-Puy. C'était un bâtiment d'une dizaine de mètres de long avec un clocher.
Les troubles de la seconde moitié du XIVe siècle amenèrent les moines à assurer la protection de leur prieuré en l'entourant d'une enceinte fortifiée et en construisant sur le chevet de l'église le donjon appelé « tour de Marols » d'une vingtaine de mètres de hauteur avec mâchicoulis. Ils agrandirent l'église en édifiant la nef actuelle et en renforçant ses défenses extérieures avec trois grands arcs sur chaque mur latéral.
La prise du village par les troupes du baron des Adrets en 1562 et l'incendie de l'église a entraîné des dégradations qui ont dû être réparées. Un portail très sobre et les chapelles latérales ont été ajoutés au XVIe siècle à l'ouest.
En 1772, les chapelains de Saint-Just de Lyon qui avaient succédé aux moines de Saint-Romain constatèrent que la tour nécessitait des réparations urgentes. Ils essayèrent de les faire payer par les villageois. Ceux-ci étant déjà lourdement taxés refusèrent. Les chapelains envisagèrent alors d'abattre la tour, mais finalement renoncèrent et entreprirent les réparations à leurs frais l'année suivante.
De nouvelles réparations furent faites sur la tour en 1838 aux frais de la municipalité. Le chœur a été restauré au XIXe siècle.
En 1973, le service des Monuments historiques restaura l'intérieur de l'église[13].
L'église conserve de ses différentes étapes de construction des styles différents : voûtes en plein cintre près du chœur et chapiteaux romans, voûtes sur croisée d'ogives de la première travée et des chapelles. La tour occidentale est moderne.
En 1994, sous la direction Henri Lazar, architecte des Bâtiments de France, un vitrail fut réalisé pour le chœur de l'église, L'arrivée de la colombe de la Paix par Joël Mône.
L'Église (à l'exception de l'étage moderne qui couronne le clocher occidental) a été classé au titre des monuments historique en 1911[14].
Ensemble. Clocher occidental et porche. Tour de Marols. Nef et poutre de gloire à l'entrée du chœur. Chapelle latérale sud. Chapiteau roman du chœur. Vitrail du XIXe siècle : Apparition de la Vierge à Bernadette. Porte fortifiée et vestige des remparts avec tour en poivrière.
- Porte fortifiée[15] et remparts
L'Armorial de Guillaume Revel permet de voir l'aspect du village vers 1450, avec ses remparts et sa porte fortifiée. Les remparts ont été intégrés comme murs extérieurs des maisons entourant l'église. Une tour en poivrière se trouve à l'angle de la maison Coste.
- Chapelle Saint-Roch
Elle se trouve dans le cimetière. Elle a été construite au XVIIe siècle pour remercier ce saint protecteur après la disparition de la peste.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.habitants.fr/loire-42
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Marols sur le site de l'association des maires de France, consulté le 31 mai 2015.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Documentation : notices à l'intérieur de l'église
- « Eglise à l'exception de l'étage moderne qui couronne le clocher occidental », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Notice no PA00117508, base Mérimée, ministère français de la Culture : Porte
Voir aussi
Bibliographie
- J-E Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, 542-543, Publications de l'université de Saint-Étienne, Saint-Étienne, 2003 (ISBN 2-86272-412-2)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Marols sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la mairie