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Mariage transnational

Le mariage transnational ou mariage international est un mariage entre deux individus de nationalités différentes. Il est généralement exogame.

Contrairement aux mariages ordinaires, de tels mariages peuvent entraîner une variété de problèmes, y compris des problèmes de citoyenneté et parfois même dans certains cas des problèmes civilisationnels, qui entraînent des complications et des difficultés dans l'éducation parentale.

En France, le mariage n'a aucun effet automatique sur la nationalité. Toutefois, un étranger épousant un Français peut, après un délai de quatre ans à compter du mariage, acquérir la nationalité française par déclaration (devant le juge d'instance ou, à l'étranger, auprès du consulat compétent), à condition que la communauté de vie tant affective que matérielle n'ait pas cessé entre les époux depuis le mariage, et que le conjoint étranger justifie d'une connaissance suffisante de la langue française (article 21-2 du Code civil français).

Exemples historiques et théologiques

La Bible est un document historique et religieux qui donne un aperçu des opinions sur le mariage transnational dans l'Antiquité. Dans la Bible, le Dieu d'Israël avertit les Hébreux de ne pas épouser les personnes issues des sept nations résidant dans le pays de Canaan, de peur que ses personnes les conduisent ensuite à adorer les dieux des autres nations[1] - [2].

Les mariages mixtes avec d'autres nations étaient autorisés. La Bible relate plusieurs exemples de mariages transnationaux dans la Bible, tels que Joseph à qui Pharaon a donné une femme égyptienne, Rahab, la prostituée de Jéricho, qui a épousé Salmôn - qui est devenu un ancêtre de Jésus de Nazareth, Ruth la Moabite qui a épousé Boaz - qui est également devenu un ancêtre du roi David et de Jésus-Christ[3], et le roi Salomon qui a épousé la fille de Pharaon, ainsi que de nombreuses autres épouses étrangères. Le roi Salomon s'était marié pour conclure des alliances et maintenir la paix. Cependant, le roi Salomon a été puni par Dieu pour avoir facilité l'adoration par ses épouses de leurs propres dieux en Israël, puis pour avoir adoré à leurs côtés. Le juge et nazir Samson avait épousé une Philistine[4] - [5]. Le livre d'Esdras dit aux exilés juifs de se séparer des épouses étrangères qu'ils avaient épousées à Babylone[6]. La sœur de Moïse, Myriam, le critique pour avoir épousé une Cushite, mais elle est ensuite maudite par Dieu à cause de sa critique[7]. L'autorisation de certains mariages internationaux pourrait s'expliquer par le fait que le conjoint étranger ait rejoint la foi du conjoint israélite au Dieu unique et ait abandonné ses dieux (et non l'inverse) et que la loi mosaïque interdisait dans les faits les mariages interreligieux, à une époque où chaque nation avait sa propre religion.

Une perspective légèrement différente du mariage transnational est celle de ceux qui ont tendance à épouser leurs cousins, parfois même des cousins germains. Ils le font afin de maintenir la famille unie socialement et économiquement, réfutant ainsi le mariage à l'extérieur. Récemment, cette pratique est devenue techniquement transnationale en raison des différences de citoyenneté, même si les personnes sont toujours de la même famille. Autrefois, il y avait des mariages transnationaux entre cousins parmi les maisons royales européennes qui permettait de maintenir la famille unie.

Problématiques du mariage homosexuel

En 2018, vingt-six pays dans le monde ont officiellement reconnu les mariages entre personnes de même sexe. Parmi les autres pays qui ne reconnaissent pas les mariages entre personnes de même sexe, seuls l'État d'Israël, l'Estonie et l'Arménie reconnaissent les mariages légaux entre personnes de même sexe dans d'autres pays. Par exemple, en République populaire de Chine[8], les mariages entre personnes de même sexe contractés par des citoyens en dehors du pays ne peuvent pas être reconnus par les lois de leur propre pays de la même manière que les autres mariages liés à l'étranger.

Enfants de couples transnationaux

Les immigrants peuvent également emmener leur famille avec eux, ce qui signifie que leurs enfants grandissent dans un pays différent, apprennent une culture et une langue différentes et se sentent souvent plus à l'aise dans le pays d'accueil que dans leur "pays d'origine". Ces enfants, appelés enfants de troisième culture, ont souvent tendance à se sentir en affinité avec ceux qui ont également vécu dans plus d'un pays et plus d'une culture, et tendent à épouser des personnes d'horizons divers, indépendamment de leur nationalité et de leur citoyenneté.

D'autres décident de contracter un mariage transnational sans avoir vécu longtemps dans leur nouveau pays. Les voyages ont donné lieu à des relations, des mariages et même des familles transnationaux, bien que l'on ne sache pas dans quelle mesure ces résultats sont courants.

Objet de débat

La question de savoir si les lois nationales doivent décourager ou encourager le mariage transnational fait l'objet d'un débat. Actuellement, il peut être juridiquement difficile d'avoir un mariage transnational. Il existe de nombreux obstacles, par exemple en Indonésie, il peut être très difficile pour le couple marié si le mari n'est pas indonésien[9].

En raison de l'augmentation du nombre de mariages transnationaux, les responsables politiques de différents États commencent à se demander s'ils doivent décourager ou encourager le mariage transnational.

Les raisons invoquées pour décourager le mariage transnational sont généralement les suivantes :

  • des faux mariages ont lieu pour obtenir la citoyenneté ou pour effectuer une traite des êtres humains[10] ;
  • les mariages sont interculturels et, par conséquent, les enfants ou les conjoints peuvent ne pas être aussi loyaux ou patriotiques envers le nouveau pays, où ils résident ;
  • le manque d'assimilation culturelle et le risque de création de ghettos si les immigrés de deuxième et troisième génération épousent encore des personnes du pays de leurs ancêtres, comme cela est arrivé en Grande-Bretagne avec des immigrés venus de l'Inde, du Bangladesh et du Pakistan[11].

Références

  1. « Exode 34 : verset 16 », dans livre de l'Exode (Bible) (lire sur Wikisource, lire en ligne)
  2. « Deutéronome 7 », dans Deutéronome (La Bible) (lire en ligne), versets 3 à 4
  3. « Matthieu 1 », dans évangile de Matthieu (La Bible) (lire en ligne), versets 5 à 17
  4. « Juges 14 », dans Livre des Juges (La Bible) (lire en ligne), versets 1 à 4
  5. « Juges 14 », dans Livre des Juges (La Bible) (lire en ligne), versets 7 à 20
  6. « Esdras 1 », dans Livre d'Esdras (La Bible) (lire en ligne), versets 1 à 12
  7. « Nombres 12 », dans Livre de Nombres (La Bible) (lire en ligne), versets 1 à 10
  8. (zh) Wang Yanfei, « 涉外同性婚姻的法律适用研究--《暨南大学》2013年硕士论文 » [archive du ], sur www.cdmd.cnki.com.cn, Université Jinan, (consulté le )
  9. « Mixed Marriages - Legal concerns for Indonesians and expatriates who marry », sur www.expat.or.id (consulté le )
  10. (en) Thomas G. Bauer et Bob McKercher, Sex and tourism : journeys of romance, love, and lust, Haworth Hospitality Press, , 240 p. (ISBN 978-1-136-39104-0, 1-136-39104-5 et 978-0-203-04824-5, OCLC 815969309, lire en ligne)
  11. (en-GB) Lord Andrew Green, « Transnational marriage and the formation of Ghettoes », sur Migration Watch UK (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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