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Marco Camenisch

Marco Camenisch (né le à Campocologno) est un anarchiste et activiste écologiste suisse. Il est condamné à une peine de prison[1] à Pfäffikon (Zürich) pour le meurtre d’un garde-frontière suisse. Il est libéré en [2].

Marco Camenisch
Marco Camenisch
Biographie
Naissance

Campocologno (en)
Pseudonyme
Martino
Nationalité
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Condamné pour

Biographie

Marco Camenisch est né le à Campocologno (Grisons), et grandit à Brusio (Grisons) où son père est douanier. Il abandonne tôt ses études pour un apprentissage de fermier à l’école Plantahof (de). Il devient palefrenier avec son ami d’adolescence, l’écrivain Silvio Huonder.

Il devient membre du « Comité de soutien aux luttes des détenus » et rencontre René Moser (1959).

Activisme anti-nucléaire

Camenisch est remarqué par les autorités en 1978 à la suite de ses activités liées au groupe Aktion Strafvollzug (« Action exécution des peines »).

Le , Camenisch place une charge de dynamite artisanale sur un pylĂ´ne Ă  haute tension de la sociĂ©tĂ© Ă©lectrique Nordostschweizerische Kraftwerke (NOK) Ă  Fläsch (Grisons). Sa tentative Ă©choue plus ou moins : les dĂ©gâts sont Ă©valuĂ©s Ă  CHF 21 500.- (14 000 €).

Le matin du , aidĂ© de son ami RenĂ© Moser, il recommence en faisant sauter un pylĂ´ne et les transformateurs de la centrale hydro-Ă©lectrique Sarelli près de Bad Ragaz (Saint-Gall), propriĂ©tĂ© de la NOK. Le courant est interrompu et un feu se dĂ©clare. L’estimation atteint CHF 1 400 000.- (930 000 €).

Marco Camenisch et René Moser sont arrêtés le à Saint-Gall, avec « René H. », qui a participé au camouflage du matériel explosif.

Après 14 jours d’emprisonnement à Klosterhof (Saint-Gall), Camenisch est atteint d’une crise de nerf et doit être hospitalisé. Une fois ramené à Klosterhof, il tente de se suicider. À la suite de ces événements et confrontés à d’autres témoins mineurs, René Moser reconnaît certains des faits.

Premier procès

Le , Ă  Coire, le procès dĂ©bute pour « utilisation criminelle d’explosifs, infraction Ă  la loi sur le matĂ©riel de guerre[3], tentative de vol Ă  main armĂ©e contre un pourvoyeur de fonds Ă  Bâle, et de dĂ©lit contre la loi fĂ©dĂ©rale sur les stupĂ©fiants ». RenĂ© Moser est jugĂ© insuffisant intellectuellement par une expertise. Le procureur Padrutt requiert neuf ans pour Marco Camenisch, six ans et demi pour RenĂ© Moser et trois ans et demi pour RenĂ© H., ainsi que des dommages-intĂ©rĂŞts pour un montant de CHF 750 000.- chacun (500 000 €), Ă  charge des deux accusĂ©s principaux.

Camenisch refuse de plaider coupable et lit un texte de 11 pages : « Nous voulions protester contre la destruction d’une zone naturelle, contre la colonisation de l’Usine Ă©lectrique de Suisse orientale et contre la servilitĂ© des autoritĂ©s locales ». Il est condamnĂ© Ă  dix ans de rĂ©clusion. RenĂ© Moser est condamnĂ© Ă  sept ans et demi de rĂ©clusion, et tous deux Ă  CHF 730 000.- (486 000 €) de dommages-intĂ©rĂŞts. RenĂ© H., qui a collaborĂ© avec la justice, voit rĂ©duire sa peine Ă  trois ans.

Un journaliste zurichois, Kaspar Wespi, critique la sévérité de la sentence : « Il est certain que si les inculpés de Coire avaient été jugés à Zürich, ils s’en seraient sortis avec, au pire, la moitié de la peine. […] Dans le cadre de la justice pénale, le principe de l’égalité de traitement n’est pas respecté. Tout dépend du canton où les délits ont été commis. Une décision injuste comme celle de Coire peut coûter à un inculpé des années de prison. C’est un des aspects négatifs du fédéralisme suisse. »

Marco Camenisch est immédiatement transféré de Coire à la prison de Regensdorf (Zürich) pour y purger sa peine.

Évasion et cavale

En prison, Camenisch se lie avec la bande italienne Alfa Rouge, coupable de divers vols à main armée et de trois homicides en 1974. Le , Camenisch et les Alfa Rouge s'évadent en abattant un gardien et en en blessant un autre.

Pendant dix ans, Camenisch se cache en Italie. Il travaille et habite sous le nom de Martino près de l’imprimerie anarchiste et environnementaliste de Carrare (Toscane). Sous pseudonyme, il publie à plusieurs reprises des articles engagés qui paraissent dans divers bulletins anarchistes.

Retour en Suisse et meurtre d'un douanier

En automne 1989, le père de Marco Camenisch meurt. La police cerne les funérailles pour le cas où Camenisch se présenterait, en vain.

Le , Camenisch franchit la frontière. Il est reconnu à Brusio (Grisons) par le garde-frontière suisse Kurt Moser, qui lui demande ses papiers. Camenisch sort un revolver et l’abat de trois balles dans la tête, avant de se réfugier chez le pasteur protestant de Brusio, Franco Scopacasa, ami de son père. Le pasteur et sa femme le conduisent jusqu’à Le Prese (Grisons), d’où il peut fuir vers l’Italie. Le couple est par la suite accusé par le Tribunal de Brusio d’entrave à l’action pénale et condamné à trois mois de détention avec sursis. Ils sont acquittés des années plus tard grâce au témoignage de Camenisch qui dit les avoir contraints.

Un témoin du meurtre prétend avoir reconnu Marco Camenisch, et le quotidien suisse-alémanique Blick publie sa photo en première page. Plus tard, le témoin se rétractera en affirmant n’avoir qu’entendu les coups de feu. Le doute s’installe sur la culpabilité de Camenisch, instillé par ses partisans, et en faisant un « martyr de l’État ». Camenisch reste en cavale encore deux ans.

Capture et procès italien

Le , sur la route de Cinquale di Montignoso (Toscane), Marco Camenisch est contrôlé par les carabiniers en compagnie de Giancarlo Sergianpietri un « camarade de la typographie » (journal anarchiste italien). Il sort son revolver et tire, blessant l'un des militaires ; la riposte lui fait sauter la rotule et lui sectionne les terminaisons nerveuses au niveau du mollet. On trouve sur lui deux armes à feu et six bombes à main rudimentaires. Il est emmené à l’hôpital de Pise (Toscane) où il reste 6 mois, puis à l’infirmerie de la prison San Vittore à Milan (Lombardie).

Le Ministère public du district de Dielsdorf (Zürich) et le Ministère public des Grisons décernent un mandat d’arrêt et réclament son extradition pour homicide sur un gardien de prison, tentative d’homicide sur un autre et homicide sur un garde-frontière ; Camenisch s'y oppose, et le Tribunal de Massa réclame que Camenisch, qualifié de « terroriste international le plus dangereux » , réponde de plusieurs crimes commis en Italie. Il est accusé personnellement de lésion grave sur un carabinier et détention de faux papiers, et, conjointement avec Sergianpietri, de détention de deux armes à feu et de six bombes à main, vol de voiture, substitution de plaques minéralogiques et d’une vingtaine d’attentats commis en trois ans contre des lignes électriques et une antenne de télévision de la RAI, ainsi que d’un « piège explosif » contre les forces de l’ordre (il semblerait que Camenisch avait prévu à l’aide des explosifs de commettre un braquage au bureau de poste de Massa ; il a notamment déclaré aux juges qu'il voulait « mourir en luttant ») .

Le procès dĂ©bute le . Camenisch rejette toutes les accusations et refuse le dialogue avec la justice, se considĂ©rant comme « prisonnier politique ». Il se contente de « rĂ©affirmer son identitĂ© et les raisons de son dĂ©saccord irrĂ©mĂ©diable avec cette sociĂ©tĂ© dictatoriale et consommo-fasciste ». La libertĂ© provisoire lui est refusĂ©e. Le procureur rĂ©clame quinze ans de rĂ©clusion et l’Organisme National pour l’Énergie Électrique (Enel), victime des attentats, se constitue partie civile pour rĂ©clamer 500 millions de lires (250 000 €).

Le , au terme de dix mois de procès, Camenisch est condamnĂ© Ă  douze ans de rĂ©clusion dans la prison de Biella (PiĂ©mont) et Ă  250 millions de lires (125 000 €) de dommages-intĂ©rĂŞts en faveur de l’Enel.

Dans plusieurs pays, des organisations anarchistes réclament sa libération et dénoncent « l’injustice de sa situation ». Il entretient une correspondance avec son ami d’enfance, l’écrivain Silvio Huonder qui, entre 2000 et 2001, réalise en collaboration avec Daniel von Aarburg et la société allemande Dschoint Ventschr Filmproduktion un documentaire télévisuel sur son propre voyage, Camenisch - mit dem Kopf durch die Wand (« La Tête à travers le mur ») ; il illustre l'idéologie de « retour aux racines » parmi ses anciens complices, les amis et les victimes de Camenisch, passe par Coire et se termine par une visite du prisonnier en Italie. Camenisch rejette le documentaire finalisé et diffusé en 2001 qu’il trouve « indigne », ne restituant pas à sa juste valeur son influence sur les groupes anarchistes de Suisse, d’Italie et ailleurs.

Extradition vers la Suisse et nouveau procès

En , après avoir purgé sa peine, Marco Camenisch est extradé en Suisse dans la prison de Regensdorf pour purger les huit ans restant de sa première condamnation.

Son second procès suisse a lieu à Zurich, où il risque l’emprisonnement à vie pour le meurtre du garde-frontière. Son avocat suisse, Me Bernard Rambert, déclare : « Marco a déjà été condamné en Suisse à dix ans de prison, une peine trop lourde. Avec une sentence pareille, il a été puni pour les actions de tout le mouvement antinucléaire. Ce qui l’a poussé à entrer en conflit avec l’État, avec le système capitaliste. »[4].

Le procès débute . Il est marqué par des manifestations qui obligent les autorités à renforcer la sécurité autour du tribunal : deux jours plus tôt, 98 personnes avaient été arrêtées au cours d’une manifestation de protestation à Zurich ; des membres de Black Blocks et d’organisations anarchistes italiennes étaient recensés, faisant craindre pour la sécurité de la Cour d'assises.

Le revolver trouvé sur Camenisch lors de son arrestation à Cinquale di Montignoso s'avère être l’arme qui a tué Kurt Moser.

Le , Marco Camenisch est reconnu coupable d’assassinat et condamnĂ© Ă  17 ans de rĂ©clusion et Ă  CHF 100 000.- (66 000 €) de dĂ©dommagement Ă  la veuve et au fils de sa victime. Sa responsabilitĂ© dans l’assassinat du gardien de prison en 1981 n’est en revanche pas reconnue.

Le , deux recours sont déposés, à la Cour de cassation du canton de Zurich, pour violation des règles procédurales (les balles de revolver montrées comme preuves ne seraient pas celles utilisées lors du meurtre), et au Tribunal fédéral sur la proportionnalité de la peine (les douze ans de prison passés en Italie n’auraient pas été pris en compte).

Le , le Tribunal de cassation du canton de Zurich rejette le premier recours et confirme la condamnation, estimant qu’il est impossible que les preuves aient été manipulées. La réponse du Tribunal fédéral n’est pas encore connue.

Marco Camenisch, en libération progressive depuis le , est totalement libéré le .

Citations

« Il ne pourra y avoir d'égalité tant qu'existeront la propriété privée et le pouvoir étatique. Justice et égalité ont la même signification, c'est-à-dire parité des droits et des devoirs » 1981

« Lutter fait partie de ma nature, c'est un devoir tout comme ĂŞtre libre est un devoir. Si quelqu'un me dit que j'ai des droits, c'est comme s'il me disait que je suis son esclave. La libertĂ©, pour moi, signifie aussi et surtout que personne ne choisisse Ă  ma place, que je ne sois pas contraint de choisir pour d'autres, que je ne sois pas obligĂ© de choisir, mais que je sache Ă  quoi j'appartiens, ce qui est juste et faux, au-delĂ  du bien et du mal. Â» 2002

« Je suis solidaire de la résistance contre les centrales nucléaires, de la résistance sociale et écologiste et de la lutte révolutionnaire de libération sociale contre la domination de classe et contre l'exploitation de l'homme et de la nature. »

« Considérant que vous n’écoutez que les canons, que vous ne comprenez d’autres langages, nous préférons retourner les canons contre vous. »

Historique des attaques et manifestations anarchistes liées à Marco Camenisch

Cette liste d’événements n’est pas exhaustive et demande à être complétée.

1979
  • – Fläsch (Grisons) – Un pylĂ´ne de la NOK tombe près de la frontière du Liechtenstein.
  • – Bad Ragaz (Grisons) – Attentat Ă  l'explosif contre la centrale Sarelli de la NOK près de Bad Ragaz. RenĂ© Moser et Marco Camenisch sont arrĂŞtĂ©s et condamnĂ©s.
1981
  • – Fläsch (Grisons) – Le pylĂ´ne Ă  la frontière du Liechtenstein tombe Ă  nouveau, exactement deux annĂ©es après l'attentat commis par Camenisch, Ă  la mĂŞme heure.
1991
  • 1981 Ă  1991 – Italie – Trente pylĂ´nes sont dĂ©truits durant cette pĂ©riode. Marco Camenisch sera tenu pour responsable d'une partie de ces attentats.
2002
  • – Italie – Des anarchistes dĂ©filent dans une dizaine de ville, dont Rome et Milan. Le mĂŞme jour, d’autres anarchistes manifestent devant l’ambassade de Suisse Ă  Madrid.
  • novembre – Florence (Toscane) – Des anarchistes manifestent en faveur de Marco Camenisch lors du Forum social de Florence. La police surveille spĂ©cialement le consulat suisse.
2003
  • – Paris – Des slogans comme « Feu aux prisons », « Marco Libero », « Free Camenisch », « Vol, pillage, sabotage », « libertĂ© pour toutes et tous », « contre ce monde et ses prisons », des logos de bombe et des A cerclĂ©s sont taguĂ©s Ă  Paris sur les façades du centre culturel suisse, l’ambassade suisse et la Chambre de commerce suisse, ainsi que dans leurs alentours.
  • – Gand (Flandre orientale) – Collage de solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Buenos Aires – Camenisch entame une grève de la faim. Collage de tracts sur Swiss (un avion?, un guichet? et aux alentours de l’ambassade suisse.
  • – Bruxelles – Le Secours rouge belge et l’Anarchist black cross de Gand appellent Ă  un rassemblement de solidaritĂ© avec Camenisch devant la chancellerie de Suisse.
  • – Santa Lucia (Toscane) – Incendie d’un relais de tĂ©lĂ©phone Albacom. L'attentat est revendiquĂ© par un communiquĂ© envoyĂ© au journal local « Il Tirreno di Viareggio » (selon la presse italienne) qui affirme sa solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Abetone (Toscane) – Des inconnus font sauter les installations de remontĂ©es mĂ©caniques de la station de ski d’Abetone ainsi que des antennes de relais dans deux autres endroits. Sur les murs des installations visĂ©es, les enquĂŞteurs retrouvent des graffitis Ă  la gloire de Marco Camenisch.
  • – Pietrasanta (Toscane) – Incendie d’un relais de tĂ©lĂ©phone Wind. Sur un mur voisin, on peut lire « Marco Libero » et trouver un A cerclĂ©.
  • – GĂŞnes (Ligurie) – Des inscriptions en l’honneur de Camenisch sont faites sur les murs du bâtiment qui abrite le consulat gĂ©nĂ©ral de GĂŞnes et dans les rues avoisinantes.
  • – Davos (Grisons) – Intervention au micro du mediacenter en faveur de Camenisch, nombreux graffitis et banderole sur un train.
  • – La Spezia (Ligurie) – Banderole de solidaritĂ© envers Camenisch lors d'une manifestation antimilitariste.
  • – Bergame (Lombardie) – Un relais de tĂ©lĂ©vision de la RAI brĂ»le dans la nuit. Des inscriptions « Marco Marina Vincenzo liberi » et « relais = mort » sont retrouvĂ©es sur un mur des environs.
  • 1er fĂ©vrier – Milan – Manifestation devant le consulat suisse, puis rassemblement devant un magasin Benetton. On peut lire sur les banderoles de la première : « vos attentats ce sont les prisons », « non au 41bis, Ă  l’isolement, Ă  la torture » et « les Ă©co-attentats ce sont les usines chimiques, les dĂ©sastres environnementaux sont les Ĺ“ufs [rĂ©fĂ©rence explicite au sabotage d’Abetone du qui a ravagĂ© les Ĺ“ufs du tĂ©lĂ©phĂ©rique] de l’opulence ». Le tract distribuĂ© devant le consulat rĂ©clame notamment la libertĂ© pour Camenisch et pour tous.
  • 1er fĂ©vrier – Barcelone – Des tags sont peints sur la façade de l’entreprise multinationale Zurich Insurance Group (siège en Suisse) : « Abolition de la prison, Camenisch libre et sauvage, Ă  bas le nuclĂ©aire ».
  • – Coire – Manifestation contre les prisons et en solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Pieve di Teco (Ligurie) – Un relai de la sociĂ©tĂ© de tĂ©lĂ©phones portables Omnitel brĂ»le. L’inscription « Marco Libero » est retrouvĂ©e sur une cabine tĂ©lĂ©phonique dans les environs.
  • – Paris – Plusieurs boutiques d'origine suisse sont visĂ©es, notamment Adia, Adecco et Lloyd Continental : les serrures des portes d’entrĂ©e sont bouchĂ©es Ă  la soudure Ă  froid ou au mastic, et des graffitis « Marco Libero », « SolidaritĂ© avec les prisonnières en lutte », « Marco, la Suisse te dĂ©truit, nous abĂ®mons la Suisse » sont peints sur les vitrines.
  • – Bruxelles – Le Secours rouge Belge et l’Anarchist black cross de Gand se rassemblent Ă  nouveau devant la chancellerie de Suisse en faveur de Camenisch. La police intervient. Le Secours rouge prend acte de l’impossibilitĂ© qui lui est faite de manifester et en tirera les conclusions appropriĂ©es dans son action de soutien aux « militants communistes, ouvrier, anarchistes, antifascistes et anti-impĂ©rialistes confrontĂ©s Ă  la rĂ©pression bourgeoise ».
  • – Paris – L’agence d’interim suisse Adia reçoit des cocktails Molotov. Le texte suivant a Ă©tĂ© laissĂ© sur place : « Contre les exploiteurs et les matons en tous genre : Feu ! SolidaritĂ© avec Marco Camenisch et tous les prisonniers en lutte ».
2004
  • 1er mai – Zurich – Manifestation de solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Dijon (CĂ´te d’Or) – Bombages en solidaritĂ© avec Camenisch sur diffĂ©rentes reprĂ©sentations suisses : le Consulat suisse, ainsi qu’une agence de la ZĂĽrich assurance.
  • – Sergnano (Lombardie) – Une centrale Ă©lectrique d’une antenne de tĂ©lĂ©phone portable Snam est incendiĂ©e. Sur place, on retrouve un graffiti « LibertĂ  per Marco Camenisch ».
  • – Zurich – Manifestation de solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Travedona-Monate (Lombardie) – Incendie d’un relais de tĂ©lĂ©phones portables revendiquĂ© en solidaritĂ© avec Camenisch.
  • – Zurich – Un attentat Ă  la bombe incendiaire est commis contre la tour de transmission de la tĂ©lĂ©vision suisse alĂ©manique SF DRS sur l’Uetliberg. Des sympathisants de Camenisch revendiquent l'attentat.
  • – Zurich – Le siège de AG, une entreprise contrĂ´lĂ©e par Axpo, et Degussa CIAG[5], dans le bâtiment de l’Autonome Kulturwerkstatt Wohlgroth, fait l'objet d'une attaque nocturne. Les fenĂŞtres du rez-de-chaussĂ©e sont brisĂ©es et un message « Vi faremo saltare, free Marco » (vous allez sauter) est retrouvĂ© sur place. L’immeuble en question avait abritĂ© l’un des plus grands squatts de Zurich au des annĂ©es 1990.
  • – Saliceto di Cadeo (PiĂ©mont) – Deux pylĂ´nes sont abattus Ă  l'explosif. Sur place, on retrouve les graffitis « Guerre aux nuisances », « Carlo vive » et « Marco Libero ».

Notes et références

  1. théoriquement jusqu'en 2027
  2. (de) « NZZ Marco Camenisch ist frei », sur nzz.ch, (consulté le )
  3. vol de 8 000 cartouches dans un stand de tir
  4. propos du porte-parole de Me Rambert
  5. Ce holding spécialisé en chimie lié à Degussa aurait produit du gaz zyklon B destiné aux camps d’extermination nazis

Liens externes

00.05.1994 - Édition Déséquilibré, Genève, Résignation et complicité, le cas Marco Camenisch

00.00.2001 - Dschoint Ventschr Filmproduktion, Documentaire TV DVD

18.04.2002 - Swissinfo, L’Italie livre un écoterroriste à la Suisse

13.02.2003 - A-Infos, Actions de solidarité avec Marco Camenisch

24.01.2003 - Swissinfo, Les anarchistes italiens menacent la Suisse

10.05.2004 - Swissinfo, Marco Camenisch face à son passé

14.05.2004 - Gauchebdo, Un innocent qui aime l’explosif

25.05.2004 - Altermedia, Attentat contre une antenne de la TV.

04.06.2004 - Swissinfo, Marco Camenisch Ă©cope de 17 ans de prison

19.06.2004 - Bulletin du secours rouge, Actions de solidarité avec Marco Camenisch en Suisse et en Finlande

02.05.2005 - APA, Deux recours contre la condamnation de Marco Camenisch

10.02.2006 - Swissinfo, La condamnation de Marco Camenisch a été confirmée

Lettres de Camenisch


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