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Marcel Violet

Achille Marcel Violet, né le dans le 17e arrondissement de Paris[1] et mort le à Clichy[2], est un pilote automobile, ingénieur des Arts et Métiers et inventeur français, principalement actif dans le domaine de l'automobile. Il a aussi fondé un laboratoire actif dans le domaine des médecines alternatives à partir de ses découvertes sur les conséquences de l'utilisation d'eau biodynamisée, reprenant les travaux de Stanislas Bignand cinquante ans plus tôt. Cette eau est communément appelée aujourd'hui eau Violet.

Marcel Violet
Marcel Violet au volant de sa Violet-Bogey sur le circuit du Mans en 1913
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Clichy
Nom de naissance
Achille Marcel Violet
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Sport
Marcel Violet conduit sa Violette Ă  la course de cĂ´te de Gaillon en 1911.
La Violet-Bogey pilotée au Mans en 1913 (Grand Prix de l'UMF des Cyclecars, deuxième).
Marcel Violet, vainqueur du 2e Grand Prix de l'U.M.F. cyclecar au Mans en 1920, sur Weler Violet Major.
Départ de la Coupe des Voiturettes 1920 au Mans (no 11 Marcel Violet sur Major; 1re coupe d'après-guerre et 1re organisée au Mans).
Marcel Violet au Bol d'or 1927 sur Leroy-Violet, vainqueur en 750 cm3.

Durant plus de 30 ans Marcel Violet a expérimenté son eau biodynamisée sur les végétaux, les animaux et les humains.

Biographie

Jeunesse et première guerre

Marcel Violet rĂ©alise ses Ă©tudes d'abord Ă  l'ENP d'Armentières, avant d'entrer Ă  l'École nationale supĂ©rieure des arts et mĂ©tiers de Lille. Il se passionne pour l'automobile et l'aviation, et entreprend en 1908 avec son ami Capeaux la construction d'une voiture, dans sa chambre de bonne[3]. Pour des raisons de place, ce sera donc un cyclecar, un type d'automobile qui le suivra tout au long de sa carrière. Il s'engage dans le sport automobile, et participe Ă  la course de cĂ´te de Gaillon avec son propre vĂ©hicule, dans la catĂ©gorie voiturette. Il remporte sa catĂ©gorie, Ă  vrai dire sans concurrence[4], et dĂ©cide d'aller plus avant dans cette direction. Après quelques vĂ©hicules artisanaux produits, et certains vendus, il crĂ©e avec le comte François de ChevignĂ© la sociĂ©tĂ© La Violette, et lance en 1909 la production en petite sĂ©rie du cyclecar de mĂŞme nom. Il commence aussi Ă  dĂ©poser des brevets, par exemple concernent un changement de vitesse Ă  friction[5]. Ses deux vĂ©hicules, La Violette et la Violet-Bogey, sont prĂ©sents au XIVe salon de l'automobile de Paris, en 1913[6]. C'est cette dernière auto qui offre Ă  lui et Ă  d'autres pilotes l'occasion de bien figurer dans sa catĂ©gorie en 1913 et 1914[7], alors que les BĂ©dĂ©lia et Bugatti Ă©taient les plus concurrentielles aux dĂ©buts des cyclecars. Cet engin lui permet par exemple de battre le record du monde en circuit fermĂ© dans la catĂ©gorie des voiturettes, avec la vitesse moyenne de 78,420 km/h sur 150 km lors de la course du Circuit de l'Anjou[8], ou encore de terminer deuxième du premier Grand Prix de l'UMF des cyclecars[9]. Il remportera de nouveau la course de cĂ´te de Gaillon de 1913 en voiturette, cette fois sur la Violet-Bogey, et devant un autre concurrent[10]. En il gagne le classement gĂ©nĂ©ral du rallye Paris-Rouen organisĂ© par La Vie au Grand Air, sur Violet-Bogey[11]. Il est interrompu par la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il devient aviateur (sa seconde passion).

Pilote, ingénieur et constructeur automobile

Le premier conflit mondial terminé, il remporte en 1920 le deuxième Grand Prix de l'UMF au Mans, avec une Weler Violet Major[12], et effectue l'année suivante le meilleur temps en course avec son cyclecar lors du Grand Prix du MCF à Provins, puis il termine troisième du Grand Prix de Boulogne et deuxième du Grand Prix de l'UMF durant l'été avec la WV Major[13], une compétition où il avait déjà été deuxième en 1913 sur Violet Bogey, derrière Alain Muraour.

Marcel Violet est considĂ©rĂ© comme le père des cyclecars français, un titre aisĂ©ment mĂ©ritĂ© puisqu'il a participĂ© Ă  un grand nombre de vĂ©hicules de ce type, en tant que pilote et constructeur (Sima-Violet) ou concepteur, sans oublier son apport au moteur 2 temps. En 1931 il remporte mĂŞme personnellement le Bol d'or automobile sur l'une de ses Huascar (ayant Ă©tĂ© 8e de l'Ă©preuve l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, et vainqueur de la catĂ©gorie 750cm3 en 1927 sur Leroy-Violet), mais après la guerre il se lance en plus dans les voitures de Grand Prix -toujours avec des petites cylindrĂ©es-, Ă  compter de 1926 (au Grand Prix d'Alsace avec Stanton et Maurice Benoist en mai, puis au Grand Prix de l'ACF, ou trois Sima-Violet manquent d'ĂŞtre engagĂ©es alors que Jack Enders va remporter la catĂ©gorie 500 cm3 pour Violet dans la course spĂ©cifique aux cyclecars; pour la suite de la saison, Violet va terminer personnellement toutes catĂ©gories confondues septième du Grand Prix de la Marne, puis troisième du Grand Prix de Boulogne fin aoĂ»t)[14]. En 1927, l'ingĂ©nieur Violet ne pourra que participer, seul, Ă  la Coupe de la Commission Sportive de MontlhĂ©ry, sur Leroi, mais en 1928 Doublet et Dumoret termineront pour lui dans les douze premiers du Grand Prix de Picardie, puis Choteau obtiendra une belle septième place au Grand Prix de Boulogne[15]. En 1929 Marcel Violet reprendra le volant, et il finira alors sixième – et vainqueur de la catĂ©gorie Sport – du Grand Prix de Bourgogne Ă  Dijon le sur une... Mercedes-Benz SS -qui lui servira encore Ă  ĂŞtre sur le mĂŞme circuit deuxième des 4 Heures de Dijon le de la mĂŞme annĂ©e[16]-, alors que ses trois pilotes Menage, Manuel et Godard ne franchiront pas la ligne d'arrivĂ©e du Grand Prix de Dieppe[17]. En 1930, Gibe est encore onzième du Grand Prix de Picardie[18], puis les vĂ©hicules en nom propre Violet disparaissent des calendriers, car Violet vient de crĂ©er la sociĂ©tĂ© Sylla, devenue Galba (en) en 1929, le modèle voiturette Galba cĂ©dant la place Ă  celui de l'Huascar en , toujours produite Ă  Courbevoie[19] - [20].

Marcel Violet dĂ©tient plusieurs brevets dans le domaine de l'automobile, protĂ©gĂ©s dès le dĂ©but des annĂ©es 1920 depuis Pantin grâce Ă  la sociĂ©tĂ© SICAM (de) qui produit ses cyclecars[21]. Il a notamment conçu le moteur de la marque de moto française Simca Sevitame imaginĂ©e en 1935, ainsi que les deux-cylindres des Deguingand (en) modèle CV de 1928, et Vinot-Deguingand CV 750 cm3 rachetĂ©es par Donnet en 1932 pour finir d'Ă©couler les vĂ©hicules.

D'après une notice nécrologique parue dans la 5e édition de son ouvrage Le Secret des patriarches, Marcel Violet aurait également réalisé la première pompe cardiaque et été vice-président d’honneur de la Fédération Française de Motocyclisme, ainsi que président d’honneur de la Commission Technique Internationale[22].

Eau Violet

En 1938, il effectue une étude concernant les réactions de cultures microbiennes exposées aux différentes couleurs du spectre[23]. Le hasard lui fait interrompre une expérience. En la reprenant, il constate que des modifications se sont produites pendant la période supposée d'arrêt. Ses expériences de contrôle lui font imaginer l'existence d'un rayonnement pénétrant non lumineux qui, associé au rayonnement lumineux visible, en modifierait l'action et pourrait en changer le sens ; il imagine que l'eau soumise à l'action de ce rayonnement paraît l'emmagasiner.

Ses recherches sont interrompues par la Seconde Guerre mondiale.

Après la guerre, il reçoit des informations d'un grand intérêt pour ses travaux grâce à une étude sur les phénomènes à variation périodique publiée par le général Henri Sabatier en avril 1948 dans le Bulletin d'information technique et scientifique de la Section technique de l'armée française.

Cela incite René Barthélemy à considérer, après avoir fait des recherches systématiques pour tenter d'identifier le rayonnement de Marcel Violet, que ce dernier appartiendrait aux phénomènes oscillatoires d'une gamme de fréquence située au-delà de [24]. Selon Marcel Violet, l'eau soumise à ce rayonnement aurait des effets bénéfiques sur la santé et la croissance des plantes, comme l'aurait l'eau d'orage. Marcel Violet aimait en effet à rappeler que c’était les effets extraordinaires des pluies d’orage sur la croissance spectaculaire des légumes et le comportement des animaux qui abandonneraient leur abreuvoir pour boire de préférence l’eau qui ruisselle après la pluie et les éclairs, qui l’inspirèrent à rechercher les causes de la prétendue biodynamisation naturelle de l’eau d’orage.

Il consacre désormais le reste de son existence à l'explication de ces phénomènes postulés et cherche à mettre au point un instrument de mesure. Il invente notamment un procédé de traitement électro-vibratoire de l'eau (brevet FR1142722). La commission (laquelle ?) de l'Académie nationale de médecine reconnaît qu'il est possible que des éléments favorables à la vie cellulaire soient apportés par l'eau traitée par ce procédé et donne un avis favorable pour le traitement des eaux.[25] - [26].

Publication

Remarque

Durant les années 1900, Marcel Violet est le rédacteur en chef de La Vie au Grand Air[27], et collabore très régulièrement au Bloc-Notes Automobile de son journal.

Notes et références

une Violet-Bogey de 1913.
  1. Archives de Paris, registre matricule no 4578, classe 1907, bureau de Paris (avec mention de la profession)
  2. Archives de Paris 17e, acte de naissance no 674 année 1887 (vue 25/31) (avec mention marginale de décès)
  3. revue L'Automobiliste no 10, juillet 1968.
  4. Revue de l'association générale automobile, novembre 1908
  5. no 702, 10 mai 1913, de L'Industrie velocipédique et automobile
  6. no 988 du lundi 20 octobre 1913 de L'AĂ©ro.
  7. no 974 du lundi 6 octobre 1913 de L'AĂ©ro.
  8. no 967 du lundi 29 septembre 1913 de L'AĂ©ro.
  9. Archive de résultats de courses automobiles en 1913 sur teamdan.com.
  10. numéro du lundi 6 octobre 1913 du journal La Presse.
  11. La Vie au Grand Air du 28 février 1914, p. 190-191.
  12. Archive de résultats de courses automobiles en 1920 sur teamdan.com.
  13. Archive de résultats de courses automobiles en 1921 sur teamdan.com.
  14. Archive de résultats de courses automobiles en 1926 sur teamdan.com.
  15. Archive de résultats de courses automobiles en 1928 sur teamdan.com.
  16. Violet (RacingSportsCars).
  17. Archive de résultats de courses automobiles en 1929 sur teamdan.com.
  18. Archive de résultats de courses automobiles en 1930 sur teamdan.com.
  19. The Complete Encyclopaedia of Motorcars 1885-1968, Nick Georgano, George Rainbird Ltd pour Ebury Press Limited, Londres, 1968, p. 238.
  20. Toutes les voitures françaises 1929, Automobilia, no 84, Histoire & collections, 2006, p. 70.
  21. Autos - Encyclopédie complète - 1885 à nos jours., George Nick Georgano, Courtille (Paris), 1975.
  22. Marcel Violet, Michel Rémy et Christian Beau, L'énergie cosmique au service de la santé ou le secret des patriarches, 5e éd. revue et augmentée, Le Courrier du livre, 1979, p. 73.
  23. Marcel Violet et Michel Rémy, Le secret des patriarches - Essai sur la nature de l'énergie biologique, édité par les auteurs, 1962, p. 16.
  24. Marcel Violet et Michel Rémy, Le secret des patriarches - Essai sur la nature de l'énergie biologique, édité par les auteurs, 1962, p. 20.
  25. Bulletins de l'Académie nationale de médecine de 1957 (no 3 et 4, p. 60) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62764211/f18.item et 1958 (no 23 et 24, p. 624 et 625).https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264415d/f6.item
  26. Marcel Violet et Michel Rémy, Le Secret des patriarches - Essai sur la nature de l'énergie biologique, édité par les auteurs, 1962, p. 127 et 130.
  27. La Vie au Grand Air du 29 septembre 1904, p. 788.

Article connexe

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