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Marc Joulaud

Marc Joulaud, né le à Mayenne (Mayenne), est un homme politique français. Il est membre des Républicains et fut maire de Sablé-sur-Sarthe de 2008 à 2020, député français entre 2002 et 2012 et député européen de 2014 à 2019.

Marc Joulaud
Illustration.
Marc Joulaud au Parlement européen en 2014.
Fonctions
Maire de Sablé-sur-Sarthe
–
(12 ans, 3 mois et 12 jours)
Élection 9 mars 2008
RĂ©Ă©lection 23 mars 2014
Prédécesseur Pierre Touchard
Successeur Nicolas Leudière
Président de la communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe
–
(7 ans, 9 mois et 12 jours)
Élection
Prédécesseur François Fillon
Successeur Daniel Chevalier
Député européen
–
(5 ans)
Élection 25 mai 2014
Circonscription Ouest
LĂ©gislature 8e
Groupe politique PPE
Député français
–
(4 ans et 11 mois)
Élection 16 juin 2007
Circonscription 4e de la Sarthe
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur François Fillon
Successeur Stéphane Le Foll
–
(4 ans et 11 mois)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 4e de la Sarthe
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur François Fillon
Successeur François Fillon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mayenne (Mayenne, France)
Nationalité Française
Parti politique UMP
LR
Diplômé de Université du Maine
Université Panthéon-Sorbonne
Sciences-Po Paris

Biographie

Marc Joulaud est diplômé en droit, tout d'abord de l'université du Mans, où il obtient une licence en droit public, puis de l'université Panthéon-Sorbonne. Il étudie ensuite à l'Institut d'études politiques de Paris où il se spécialise dans le domaine des collectivités locales (finances, urbanisme, aménagement du territoire…).

En 1992, il est recruté par François Fillon, alors maire de Sablé-sur-Sarthe, qui en fait son collaborateur à la mairie. C'est le début de la collaboration entre les deux hommes. Entre 1992 et 1995, il est assistant parlementaire de François Fillon[1]. En 1995, il assiste son mentor devenu président du conseil général de la Sarthe et, en 1998, c'est tout naturellement qu'il suit à Nantes celui qui est devenu président du conseil régional des Pays de la Loire.

Il obtient son premier mandat politique en 2001 en étant élu conseiller municipal de Sablé-sur-Sarthe, sa ville de résidence. Il devient le premier adjoint de Pierre Touchard, le nouveau maire UMP qui assure la succession de François Fillon, parti se faire élire comme conseiller municipal dans la petite commune voisine de Solesmes[Note 1]. Il devient également vice-président de la communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe chargé de l'aménagement de l'espace et trésorier du « Pays de la Vallée de la Sarthe ».

Le , il est élu comme suppléant du député de la 4e circonscription de la Sarthe, François Fillon dont il était l'assistant parlementaire, (avec 55,21 % des voix dès le premier tour) et fait son entrée comme député à l'Assemblée nationale à partir du à la suite de la nomination de ce dernier au gouvernement. Il siège ainsi au sein du groupe UMP pendant la quasi-totalité de la XIIe législature[Note 2]. À l'Assemblée nationale, il est membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. Au sein de cette commission, il est membre de la mission de surveillance de l'exécution des crédits de la défense, chargée de veiller à la bonne application de la loi de programmation militaire. Il est également vice-président du groupe d'amitié avec la Slovénie.

Pour les élections législatives de 2007, il est à nouveau désigné suppléant de François Fillon dans la 4e circonscription de la Sarthe. Il est réélu le , en obtenant 53,40 % des voix dès le premier tour, et est confirmé à son poste de Premier ministre le . Marc Joulaud redevient ainsi député le à sa place. Il est à nouveau membre du groupe UMP.

Le , il remporte les élections municipales de Sablé-sur-Sarthe dès le premier tour et le , il est élu maire de la commune par le nouveau conseil municipal.

Candidat de l'UMP aux élections législatives de 2012, il obtient 31,67 % des suffrages exprimés au premier tour et accède au second tour du : obtenant 40,55 % des suffrages, il est devancé par son adversaire Stéphane Le Foll qui l'emporte avec 59,45 %[2].

Le , il est Ă©lu prĂ©sident de la communautĂ© de communes de SablĂ©-sur-Sarthe[3] Ă  la majoritĂ© absolue avec 56 voix[4], après la dĂ©mission de François Fillon[5].

De 2012 à 2014, Marc Joulaud exerce les fonctions d'assistant parlementaire du sénateur de la Sarthe Jean-Pierre Chauveau, lui-même ancien suppléant de François Fillon[6].

Lors des élections européennes de 2014, Marc Joulaud est député européen de la circonscription Ouest. Il est membre du Parti populaire européen et fait partie de la commission de la Culture et de l'Éducation ainsi que du Développement régional. Il ne se représente pas en 2019.

Il soutient François Fillon pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[7].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[8].

Affaire Penelope Fillon

Le Canard enchaîné du révèle que Penelope Fillon a été employée comme attachée parlementaire de Marc Joulaud de 2002 à 2007, après avoir été celle de son mari François Fillon de 1998 à 2002, avant que celui-ci ne cède son siège à son suppléant.

Sur une enveloppe maximale de 9 561 â‚¬ (valeur 2017) calculĂ©e en principe pour trois collaborateurs, le journal affirme que Penelope Fillon Ă©tait rĂ©munĂ©rĂ©e entre 6 900 â‚¬ Ă  7 900 â‚¬ bruts par mois par Marc Joulaud, contre 3 900 â‚¬ par mois antĂ©rieurement par son mari (le maximum permis par la loi pour un membre de sa famille), alors que Marc Joulaud lui-mĂŞme n'a Ă©tĂ© rĂ©munĂ©rĂ© que 1 169 â‚¬ nets par mois en tant qu'assistant parlementaire du sĂ©nateur Jean-Pierre Chauveau entre 2012 et 2014[6].

Marc Joulaud a eu comme assistant parlementaire Igor Mitrofanoff et Jeanne Robinson-Behre. Dans son article, Le Canard enchaîné dit qu’il n’a pas trouvé trace du travail de Pénélope Fillon. Jeanne Robinson-Behre, ancienne collaboratrice de Marc Joulaud à l'Assemblée, déclare au journal satirique n’avoir jamais travaillé avec Pénélope Fillon[9] mais, selon elle, cela « ne veut pas dire qu'elle ne travaillait pas »[10].

À la suite de ces révélations, le parquet national financier annonce le même jour l'ouverture d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits[11]. Marc Joulaud est auditionné par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales le [12].

Le , Marc Joulaud est mis en examen pour « dĂ©tournement de fonds publics »[13] - [14]. Le , il est condamnĂ© en première instance Ă  3 ans de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et 5 ans d'inĂ©ligibilitĂ©[15]. Il fait appel de cette condamnation le 6 juillet 2020[16].

Mandats

Député

  • - : dĂ©putĂ© de la 4e circonscription de la Sarthe
  • - : dĂ©putĂ© de la 4e circonscription de la Sarthe

Conseiller municipal

Maire

  • - : maire de SablĂ©-sur-Sarthe
  • - 3 juillet 2020: maire de SablĂ©-sur-Sarthe

Communauté de communes

Association des maires et adjoints de la Sarthe

  • 2008 - 2020 : prĂ©sident

Notes et références

Notes

  1. En Ă©tant Ă©lu d'une commune de moins de 3 500 habitants, François Fillon ne tombe pas sous le coup de la loi sur le cumul des mandats et peut alors continuer Ă  exercer ses mandats de dĂ©putĂ© et de prĂ©sident de la communautĂ© de communes de SablĂ©-sur-Sarthe.
  2. Malgré la non-reconduction au gouvernement de François Fillon le après la nomination de Dominique de Villepin à Matignon, Marc Joulaud ne démissionne pas.

Références

  1. « L'énigmatique Marc Joulaud, premier rôle de l'affaire Fillon », sur Europe 1, .
  2. « Sarthe - 4ème circonscription : Résultats des élections législatives 2012 », sur LExpress.fr (consulté le )
  3. « Sablé-sur-Sarthe. Marc Joulaud élu président de la Communauté de communes », sur Le Maine Libre, (consulté le ).
  4. « Intercommunalité : Marc Joulaud succède à François Fillon », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  5. « Sablé-sur-Sarthe François Fillon démissionne de la présidence de la CDC », sur lemainelibre.fr, .
  6. Emmanuel Lévy, « L’ancien employeur de Penelope Fillon carburait à seulement 1169€ », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, .
  8. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  9. « Les révélations de l'adjointe d’Angers sur l'épouse de François Fillon », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  10. « Affaire Fillon : un témoin clé s'exprime pour la première fois dans la presse locale », sur lejdd.fr, .
  11. « Le parquet financier ouvre une enquête préliminaire dans l’affaire Penelope Fillon », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. « Marc Joulaud, ex-suppléant de François Fillon, entendu par la justice », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Affaire Fillon : Marc Joulaud, ancien employeur de Penelope, « convoqué en vue d'une mise en examen », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  14. « Le suppléant de François Fillon, Marc Joulaud, mis en examen pour "détournement de fonds publics" », sur marianne.net, (consulté le ).
  15. Luc Lenoir, « EN DIRECT - Emplois fictifs : François et Penelope Fillon font appel de leurs condamnations », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  16. Ouest-France, « Sablé-sur-Sarthe. Affaire Fillon : Marc Joulaud fait appel », sur https://www.ouest-france.fr/, 07/07/2020 à 19h16

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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