María de los Ángeles Alvariño González
María de los Ángeles Alvariño González dite Ángeles Alvariño ( – ) est une océanographe espagnole. Spécialiste du zooplancton, elle a travaillé entre 1948 et 1957 à l'Institut espagnol d'océanographie, puis s'est installée aux États-Unis. Première scientifique à embarquer sur des navires d'exploration espagnols et anglais, elle est considérée comme une précurseure, avec la découverte de 22 espèces maritimes[1] - [2]
Naissance | Serantes (d) |
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Décès | |
Nom de naissance |
María de los Ángeles |
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Distinctions |
Bourse Fulbright Medalla de Plata de Galicia Fellow of the American Institute of Fishery Research Biologists (d) |
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Abréviation en zoologie |
Alvariño |
Biographie
Née en Galice, elle est scolarisée dans sa ville natale, Ferrol, jusqu'en 1931, avant d'obtenir un baccalauréat en sciences et lettres à l'Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec la présentation de deux mémoires en 1933, Insectes sociaux et Les femmes dans le Quijote. Ses études en sciences naturelles à l'Université de Madrid sont interrompues par la guerre civile, et elle profite de cette période pour améliorer ses connaissances en français et se lancer dans l'apprentissage de la langue anglaise. Elle reprend ses études une fois l'université rouverte, et obtient une maîtrise de sciences naturelles avec mention en 1941. Dans le même temps, elle se marie (en 1940) avec Eugenio Leira Manso, un capitaine de la marine espagnole avec qui elle aura une fille née deux années plus tard. De 1941 à 1948, elle enseigne en tant que professeur de biologie, de zoologie, de botanique et de géologie dans les collèges et lycées de Ferrol . En 1951, elle passe des certificats de doctorat en psychologie expérimentale, chimie analytique et écologie végétale à l'Université de Madrid[3].
Vers 1953 ou 1954, elle reçoit une subvention du British Council pour mener des recherches sur le zooplancton dans le Laboratoire de Plymouth, en Angleterre, sous la direction de Frederick S. Russell et Peter. C. courbe. Première femme scientifique présente à bord d'un navire de cherche océanographiques, elle participe à plusieurs expéditions océanographiques dans l'Atlantique et le Pacifique, à bord de navires anglais, américains, espagnols et mexicains. En 1956, elle est reçoit une bourse pour mener des recherches scientifiques sur le zooplancton à l'Institut océanographique de Woods Hole. Les années suivantes, elle perçoit des bourses d'autres institutions (Marine Life Research, National Science Foundation, ...)[3].
En 1967, elle obtient son doctorat à l'Université de Madrid avec une thèse sur les chétognates de l'océan atlantique[4].
De 1958 à 1969, elle est recrutée par l'Institut d'océanographie Scripps (La Jolla, Californie) pour mener des recherches sur le plancton, les courants et la dynamique des océans. En , elle est nommée cherché chercheuse à la National Oceanic and Atmospheric Administration, et réalise des études sur le thon germon et autres espèces, le plancton, et leurs relations avec la dynamique des océans, la pêche et l'effet des taxons de plancton prédateurs dans la survie des larves de poissons[3].
Elle prend sa retraite en 1993, tout en continuant à publier les résultats de ses nombreuses recherches[3] - [5].
Liste partielle des taxons découverts
- 1987 : Meduse Pandea cybeles (en mer des Sargasses),
- 1987 : Chaetognatha, Spadella pimukatharos (dans les aux de l'île Catalina, en Californie),
- 1984 : Siphonophores Lensia eugenioi, Lensia eltanin et Lensia landrumae[6],
- 1983 : Siphonophores Heteropyramis alcala et Thahassophye ferrarii (dans le Pacífique sud)
- 1983 : Siphonophore Nectocarmen antonioi (dans les eaux californiennes)
- 1981 : Chaetognatha Spadella Legazpichessi (eaux des Îles Marshall),
- 1978 : Chaetognatha Spadella gaetanoi (eaux de Hawaï),
- 1972 : Siphonophore Epibulia ritteriana,
- 1970 : Chaetognatha Spadella (eaux de Curaçao),
- 1968 : 2 nouvelles espèces de siphonophores,
- 1967 : siphonophore Vogtia kuruae,
- 1962 : 2 nouvelles espèces de Chaetognatha,
- 1961: Chaetognatha Sagitta scrippsae et deux autres nouvelles espèces [3]
Hommages
Deux taxons Aidanosagitta alvarinoae (un prédateur marin appartenant à l'embranchement Chaetognatha) et Lizzia alvarinoae (une méduse) portent son nom.
En 2012, l'Institut espagnol d'océanographie a baptisé en sa mémoire un navire océanographique, le Ángeles Alvariño [1].
Références
- Juan Pérez-Rubín Feigl et Enrique Wulff Barreiro, ÁNGELES ALVARIÑO (1916-2005): LA PIONERA DE LA OCEANOGRAFÍA ESPAÑOLA DE MAYOR PROYECCIÓN INTERNACIONAL, SOCIEDAD ESPAÑOLA DE HISTORIA DE LAS CIENCIAS Y DE LAS TÉCNICAS, BADAJOZ, 2011
- (ga)Carolina Borrazas, Ángeles Alvariño, Unha precusora na investigación oceanográfica mundial sur le site culturagalega.org
- (es)« Los Quetognatos del Atlántico. Distribución y Notas Esenciales de Sistemática distribution et notes Systématique essentielles »
- Pour une analyse de la réception de son œuvre et la liste intégrale des taxons découverts et de ses publications, voir la publication qui lui est consacrée ÁNGELES ALVARIÑO (1916-2005): LA PIONERA DE LA OCEANOGRAFÍA ESPAÑOLA DE MAYOR PROYECCIÓN INTERNACIONAL sous la direction de José M. Cobos Bueno, Antonio Pulgarín Guerrero, et Elena Ausejo, lors du Xe congrès de la société espagnole de l'histoire des sciences et techniques
- Note:Lensia reticula et Lensia lelouveteau, attribuées à Angeles Alvarino par Carolina Borrazas, sont en réalité de découverte plus ancienne, par Totton, selon la présentation que font Angeles Alvarino et Joan Marie Wojtan de ces 5 taxons, dans Three new species of Lensia, and description of the eudoxia stages of Lensia Reticulata and Lensia Lelouveteau (Calycophorae : Siphonophorae) PROC.BIOL.SOC.WASH. 97(I), 1984, p. 49-59
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :