MarĂa Fernanda Espinosa
MarĂa Fernanda Espinosa GarcĂ©s, nĂ©e le Ă Salamanque, en Espagne[1], est une poĂ©tesse et femme politique Ă©quatorienne.
MarĂa Fernanda Espinosa | |
MarĂa Fernanda Espinosa en 2017. | |
Fonctions | |
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Présidente de l'Assemblée générale des Nations unies | |
– (1 an) |
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Élection | |
Prédécesseur | Miroslav Lajčák |
Successeur | Tijjani Muhammad-Bande |
Ministre équatorienne des Relations extérieures et des Migrations humaines | |
– (1 an et 18 jours) |
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PrĂ©sident | LenĂn Moreno |
Prédécesseur | Guillaume Long |
Successeur | José Valencia |
Ministre de la DĂ©fense nationale | |
– (1 an, 9 mois et 26 jours) |
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Président | Rafael Correa |
Prédécesseur | Miguel Carvajal |
Successeur | Fernando Cordero Cueva |
Ministre des Affaires étrangères, du Commerce et de l'Intégration | |
– (10 mois et 22 jours) |
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Président | Rafael Correa |
Prédécesseur | Francisco Carrión |
Successeur | MarĂa Isabel Salvador |
Biographie | |
Nom de naissance | MarĂa Fernanda Espinosa GarcĂ©s |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Salamanque (Espagne) |
Nationalité | Équatorienne |
Parti politique | Alianza PaĂs |
Diplômée de | Université pontificale catholique d'Équateur |
Profession | poétesse,diplomate,écrivaine |
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Avant d'être élue le présidente de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies — et de devenir ainsi la première femme d'Amérique latine (et la quatrième au monde) à assumer ce mandat —, elle a détenu depuis 2007 plusieurs portefeuilles ministériels auprès des Présidents Rafael Correa et Lenin Moreno, a dirigé la délégation équatorienne lors de la COP21 et a été ambassadrice de l'Équateur auprès des Nations unies[2]. Entre et , elle est la ministre des Relations extérieures et des Migrations humaines de la République d’Équateur.
Biographie
Après des études de linguistique, de géographie et d’anthropologie, en Équateur et à l’Université Rutgers (États-Unis) et plusieurs enquêtes de terrain[3] - principalement chez les peuples indigènes d’Amazonie -, elle se fait d’abord connaître comme poète. Outre l'espagnol, elle parle aussi couramment anglais et français[4].
Caymándote lui vaut le Prix national de poĂ©sie (1990). Puis elle publie Tatuaje de Selva (1992), Loba Triste (2000), AntologĂa (2005) et GeografĂas torturadas (2013)[1]. Elle est considĂ©rĂ©e comme reprĂ©sentative de la jeune poĂ©sie sud-amĂ©ricaine fĂ©minine, avec une Ĺ“uvre poĂ©tique alliant une sensualitĂ© Ă©rotique et Ă©cologique[5].
Dans le champ de l’écologie et de la sociologie des peuples indigènes, elle a été professeure associée à la FLACSO (Faculté sud-américaine de sciences sociales) et conseillère de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) à Gland (Suisse), puis directrice pendant un an de l’UICN pour l’Amérique du Sud. Elle y acquiert une expérience dans les négociations internationales au sein de la Convention pour la biodiversité, de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, de l’Organisation mondiale du commerce, de la Communauté andine et de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OCTA).
Parallèlement, elle mène une intense activité politique et journalistique à la gauche de la scène politique équatorienne, et plus particulièrement auprès des peuples indigènes de son pays. Elle est associée au développement d'un parti politique qui les représente, le Pachakutik, dont elle s’éloigne pendant l’expérience contestée[6] de participation de ce parti au gouvernement sous la présidence de Lucio Gutiérrez. Celui-ci est renversé par un mouvement populaire auquel elle participe activement.
En le président Rafael Correa la nomme ministre des Affaires étrangères, du Commerce et de l'Intégration. À ce poste, elle s’occupe principalement des problèmes posés à la frontière nord du pays par les retombées du Conflit armé colombien et par les fumigations au glyphosate sur les cultures de coca par le gouvernement colombien dans le cadre du Plan Colombie. Elle s'efforce également de relancer le processus d’intégration du continent au sein de la Communauté sud-américaine des nations.
En elle devient ambassadrice de son pays Ă l'ONU.
En , elle revient au gouvernement comme ministre-coordinatrice du Patrimoine. Elle doit notamment y mettre en Ĺ“uvre le projet Yasuni-ITT. Il s'agit de renoncer aux forages pĂ©troliers dans le "Bloc ITT" (Ishpingo-Tambococha-Tiputini) dans le Parc naturel YasunĂ, afin de prĂ©server la biodiversitĂ© et surtout la santĂ© de deux ethnies (les Tagaeri et les TaromĂ©nane) qui n'ont pas encore eu de contact microbien avec le reste de l'humanitĂ© et refusent tout contact avec la "civilisation". En Ă©change de quoi l’Équateur demande la prise en charge par la communautĂ© internationale de la moitiĂ© du manque Ă gagner sur les recettes pĂ©trolières abandonnĂ©es. Le projet Ă©tait dĂ©fendu par Maria Fernanda Espinosa, Alberto Acosta et les Ă©cologistes Ă©quatoriens avant mĂŞme la victoire de Rafael Correa[7].
En , elle prend le portefeuille de la Défense[8] ; elle en démissionne en [9].
En , elle devient ambassadrice de l'Équateur auprès des Nations unies. Elle y défend notamment le cas de Julian Assange dans un débat sur la détention arbitraire en [10].
En , elle dirige la délégation équatorienne aux négociations de la COP 21 (conférence de Paris sur le climat).
A son Ă©lection Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique le , Lenin Moreno la nomme ministre des Relations extĂ©rieures et des Migrations humaines[11]. DĂ©but , elle figure en deuxième position dans la liste de candidats Ă la vice-prĂ©sidence du pays proposĂ©e par le prĂ©sident Ă l'AssemblĂ©e, pour remplacer Jorge Glas qui vient d'ĂŞtre destituĂ© ; sa collègue MarĂa Alexandra Vicuña est Ă©lue Ă ce poste.
Le , Maria Fernanda Espinosa est élue[12] présidente de l'Assemblée générale de l'Organisation des nations unies — mandat de un an attribué par rotation à chaque continent, et débutant en septembre — par 128 voix[13], devant Mary Elizabeth Flores, actuelle ambassadrice du Honduras auprès de l'ONU[14]. Elle devient ainsi la première femme d'Amérique Latine (et la quatrième en tout) à occuper ce poste[13]. La chancelière avait prôné pendant sa campagne des décisions pour « favoriser des réponses rapides et efficace de l'Assemblée générale face aux situations d'urgence », notamment pour l'aide aux personnes en situations de handicap et aux migrants, et la « mobilisation des ressources nécessaire à l'accomplissement des objectifs de développement durable »[15].
En cohérence avec ses annonces préalables[16] et pour se consacrer à ce nouveau mandat elle remet le sa démission au président Lenin Moreno, qui l'accepte et désigne José Valencia pour lui succéder au gouvernement[17].
Notes et références
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa, poeta ecuatoriana - ExcĂ©ntrica », ExcĂ©ntrica,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- « ÂżQuiĂ©nes son los integrantes del Gabinete de LenĂn Moreno? | El Comercio », (consultĂ© le )
- « Maria Fernanda Espinosa », sur www.iddri.org (consulté le )
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa promete escuchar y construir consensos en Asamblea de la ONU », sur El Comercio (consultĂ© le )
- (es) AntologĂa - MarĂa Fernanda Espinosa(ed El Conejo, Quito, 2005
- http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=848 Entretien avec Luis Macas, dirigeant indigène de Pachakutik Equateur : « Nous nous sommes trompés avec Lucio Gutiérrez »]
- Voir une discussion de ce projet ici : http://lipietz.net/spip.php?breve274#2
- (es) « MarĂa Fernanda Espinoza es la nueva ministra de Defensa », Ecuavisa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa renunciĂł al Ministerio de Defensa », sur El Comercio,
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa aboga por Assange ante la ONU », sur El Comercio,
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa fue posesionada como Canciller del Ecuador – Ministerio de Relaciones Exteriores y Movilidad Humana », sur www.cancilleria.gob.ec,
- (es) « Canciller de Ecuador, MarĂa Fernanda Espinosa, elegida como presidenta de Asamblea General de la ONU », CNN,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa presidirá la Asamblea General de la ONU », El Universo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) Mario Villar, « Honduras y Ecuador defienden en la ONU candidaturas a presidir la Asamblea », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) teleSUR/vc-LJS, « Latin American Woman Set To Preside Over UN General Assembly », Tele Sur,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (es) « MarĂa Fernanda Espinosa renuncia si llega a la ONU », El Universo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) « Presidente LenĂn Moreno acepta renuncia de MarĂa Fernanda Espinosa », Teleamazonas,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )