Malinké en Côte d'Ivoire
Les Malinké de Côte d'Ivoire appartiennent au grand groupe ethnique du Mandé du Nord. Ils sont originaires de la partie Nord-Ouest et Nord-Est de la Côte d'Ivoire. En 2021, les Mandé du Nord représentent 22 % de la population ivoirienne soit environ soit 6 380 000 habitants et sont principalement musulmans[1].
Dioula
Population totale | 6 380 000 (2021)[1] |
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Régions d’origine | Empire wassoulou |
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Langues | Mandinka, Dioula, Mahouka, Bambara, Koyaka |
Religions | Islam |
Étymologie
Le nom Malinké tire son origine du mot Mandinka qui signifie littéralement en Malinké « Ceux qui parle la langue du Mandé »[2].
Histoire
La première présence des Malinké en Côte d'Ivoire se situe entre le XIIIe et XIVe siècles pour des raisons purement économiques et concernait deux groupes professionnels à savoir les Ligbi et les Noumou. Les Ligbi étaient constitué de commerçants de confection musulmane portant les patronymes Bamba, Gbané, Kamagaté et Diabaté. Les Noumou étaient des castes d'animistes associés aux clans des Traoré et des Konaté[2].
La seconde phase d'immigration, plus massive et continue, coïncide avec la chute de l'empire mandingue. Cette immigration était le résultat de conquêtes militaires dirigées par des clans guerriers animistes et musulmans entre le XVe et le XVIIIe siècles[2]. Le paysage politique de la région connait des transformations qui régissent l'identité politique actuelle des communautés Malinké à travers des chefferies parfois prenant l'allure de royaumes comme celui de Kong.
Populations
En 2021, les Mandé du Nord représentent 22 % de la population ivoirienne et sont principalement musulmans[1]. Les Mandé du Nord ou Malinké sont composés d'un ensemble de six groupes ethniques occupant la partie septentrionale du pays. On distingue deux sous-groupes: les Malinké occidentaux et les Malinké orientaux.
Malinké occidentaux
Les Malinké occidentaux habitent le Nord-Ouest du pays. Ils sont composés des Madinkà, des Koyaka, des Mahouka et des Bambara. Les Madinka représentent le groupe démographique le plus important des Mandé occidentaux, suivis des Koyaka, des Mahouka et des Bamabara. On les retrouve principalement dans les régions d'Odienné, Touba, Séguéla et de Mankono.
Langues
Les Malinké parlent le mandinka, le dioula, le Koyaka, le Mahouka. La tradition orale est très importante chez les Malinké. La culture, la tradition et les connaissances sont transmissent oralement par les Djéli. Toutefois, les Malinké possède une écriture créée par l'écrivain guinéen Solomana Kante appelé le N'ko qui signifie littéralement « Je dis » en Madinka.
Religion
Les Malinké sont très majoritairement musulmans.
Économie
Les Malinké, aussi appelé couramment les Dioula, sont principalement des commerçants. Dioula signifie littéralement « commerçant itinérant » en mandinka. Le phénomène commercial des Malinké date du XVe siècle autour de l'or[3]. En Côte d'Ivoire, ils sont également très présent dans le transport.
Au niveau du secteur primaire, Ils pratiquent aussi intensivement l’agriculture surtout l'anacarde, le coton.
Villes historiques
Odienné est une capitale des Mandinka et des Bambara. Elle a été créé au XVIe siècle par les clans islamisés Kamagaté et Comara. Ces derniers se verront détrônés par les Diarrassouba vers la fin du XVIIIe siècle qui subiront le même sort au XIXe siècle au profit des Touré, un clan islamisé installé à Samatiguila. Les Touré fondent le royaume du Kabadougou, appellation actuelle de la région administrative d’Odienné[2].
Séguéla, la capitale des Koyaka est fondée au XVIe siècle grâce aux clans Soumahoro et Diomandé[2]. La ville de Mankono, habitée également par les Koyaka, a été fondé au XVIIIe siècle par des clans animistes et musulmans. Touba, la capitale des Mahouka, a été créé entre le XVIe et XVIIe siècles[2].
Kong
Le royaume de Kong, célèbre centre politique et économique des Dioula a été fondé à la fin du XVIIe siècle[2].
Personnalités
Sportifs
- Cheick Salah Cissé, Taekwondoïste ivoirien, médaillé d'or aux jeux olympiques de Rio 2016.
- Arouna Koné, ancien footballeur international ivoirien.
- Djibril Cissé, ancien footballeur.
- Ibrahim Sangaré, footballeur international ivoirien.
Entrepreneurs
- Issa Diabaté, architecte ivoirien et cofondateur de Koffi & Diabaté Architectes.
Littéraires
- Ahmadou Kourouma était un écrivain prolifique ivoirien.
- Mahoua S. Bakayoko, écrivaine.
- Fatou Fanny-Cissé, écrivaine.
- Fatou Keïta, écrivaine.
- Yacouba Konaté, écrivain et philosophe.
- Amadou Koné, écrivain et universitaire.
- Anzata Ouattara, écrivaine.
- Maboula Soumahoro, écrivaine.
Musiciens
- Tiken Jah Fakoly, artiste-chanteur reggae.
- Alpha Blondy, artiste-chanteur reggae.
- Affou Keita, artiste chanteuse mandingue.
- Aïcha Koné, artiste chanteuse mandingue.
- Douk Saga, Créateur du genre musical coupé-décalé.
Politiciens
- Alassane Ouattara, président de la république de Côte d'Ivoire.
- Hamed Bakayoko, était l'ancien premier ministre ivoirien et maire de la commune d'Abobo.
- Kandia Camara, ministre des affaires étrangères et maire de la commune d'Abobo.
- Téné Birahima Ouattara, ministre de la défense de la Côte d'Ivoire.
- Gaoussou Ouattara, était le maire de la ville de Kong.
- Ibrahim Bacongo Cissé, ancien ministre et actuel maire de la commune de Koumassi.
- Abdourahmane Cissé, Secrétaire général de la présidence de Côte d'Ivoire.
Média
- Konnie Touré, présentatrice télé, productrice actrice.
- Kadhy Touré, présentatrice télé, productrice actrice.
Articles connexes
Notes et références
- « Résultats globaux définitifs du RGPH 2021 : La population vivant habituellement sur le territoire ivoirien se chiffre à 29 389 150 habitants »,
- « Les Malinké en Côte d'Ivoire », Analyse sociétale africaine, (lire en ligne [PDF]).
- Chikouna Cissé, « Quand les commerçants dioula faisaient rayonner l’Afrique de l’Ouest », sur lemonde.fr,