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Maladie de Behçet

La maladie de Behçet est une vascularite systémique, maladie liée à l'inflammation des vaisseaux sanguins de l'organisme.

Maladie de Behçet
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
UlcÚre de Behçet
Causes SystĂšme immunitaire
SymptÎmes Aphte, ulcération de la vulve (d), érythÚme noueux, vascularite pustuleuse (d), uvéite, vascularite rétinienne (en), hypopion (en), douleur abdominale, nausée, diarrhée, hémoptysie, pleurésie, toux, fiÚvre, arthrite, méningoencéphalite (en), méningite aseptique (en), péricardite, pathergie (en), acné, chronic widespread pain (d) et inflammation
Classification et ressources externes
CIM-10 M35.2
CIM-9 279.4
OMIM 109650
DiseasesDB 1285
eMedicine 1006358
ped/219 derm/49 oph/425
MeSH D001528

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Elle se déclare essentiellement chez l'adulte jeune, et se manifeste le plus souvent par des symptÎmes cutanéo-muqueux (aphtose), articulaires (douleur) et ophtalmiques (uvéite). Plus rarement les lésions peuvent atteindre le systÚme nerveux (méningite, thrombose veineuse cérébrale), digestif (douleur, saignement) et cardio-vasculaire (thrombose, anévrisme).

C'est une maladie chronique qui Ă©volue par poussĂ©es d'intensitĂ©s variables. À terme le pronostic est principalement liĂ© au risque de sĂ©quelles en cas de poussĂ©es sĂ©vĂšres, notamment oculaires et neurologiques.

Plus fréquente au Moyen-Orient et en Asie de l'Est, c'est une maladie rare en Europe et en Amérique du Nord.

Comme la plupart des vascularites, le traitement, non curateur, repose essentiellement sur les immunosuppresseurs et a pour but de réduire la fréquence et la sévérité des poussées et prévenir leurs complications.

Historique

Initialement, la maladie de Behçet a Ă©tĂ© dĂ©crite sous forme d'une triade : aphtose buccale, aphtose gĂ©nitale et uvĂ©ite. Le dermatologue turc Hulusi Behçet a dĂ©crit cette maladie en 1937, mais on trouve dans le traitĂ© ÉpidĂ©mies III d'Hippocrate une description compatible[1] - [2].

Cause

Elle est inconnue. Elle associe probablement un phénomÚne inflammatoire avec une autoimmunité, faisant intervenir l'interleukine 21 et différents types de lymphocytes[3]. Il existe également une activation des polynucléaires neutrophiles[4].

ÉpidĂ©miologie

La maladie de Behçet s'observe essentiellement dans les pays du bassin mĂ©diterranĂ©en, au Moyen et en ExtrĂȘme-Orient[5]. En France, on ne compte pas plus de 100 cas en 2012, soit une prĂ©valence infĂ©rieure Ă  6 par 100 000, ce qui la rend extrĂȘmement rare. En Turquie, sa prĂ©valence est de 80 Ă  300 par 100 000 personnes selon les rĂ©gions. Au Japon, 10 personnes sur 100 000 en sont atteintes.

La connotation génétique est probable du fait d'un lien fort avec l'antigÚne HLA B5101 (antigÚne associé à la maladie de Behçet dans 50 à 70 % des cas), mais les cas familiaux sont rares, ce qui est contradictoire. La prédominance masculine qui paraissait nette est aujourd'hui controversée. Elle débute chez l'adulte jeune (18 à 40 ans), rarement chez l'enfant et exceptionnellement aprÚs 50 ans.

Signes cliniques

Les signes sont souvent non spĂ©cifiques, ce qui explique que le diagnostic peut ĂȘtre retardĂ© de plusieurs annĂ©es de maniĂšre courante[6]. L'atteinte peut diffĂ©rer suivant la population ou le sexe.

Signes cutanés

  • Aphtes buccaux : ulcĂ©rations Ă  bords nets Ă©rythĂ©mateux (rouges), surĂ©levĂ©s (1-3 cm de diamĂštre), douloureux, isolĂ©es ou en groupes (grappes), Ă©voluant par poussĂ©es d'intensitĂ© variable[7]. Cette atteinte est quasi constante dans la maladie[8]. Le caractĂšre rĂ©cidivant est un indice en faveur d'un Behçet[9].
  • Aphtes gĂ©nitaux, inconstants (dans 50 % des cas[7] Ă  80 % des cas[8]), trĂšs Ă©vocateurs du Behçet, pouvant laisser des cicatrices qu'il faut savoir interprĂ©ter; de mĂȘme pour de rares affections du scrotum[10].
  • Pseudo-folliculites cutanĂ©es : elles sont frĂ©quentes (60 % des cas). Elles siĂšgent au dos, au visage, aux membres infĂ©rieurs, aux fesses et aux bourses. Ce sont des papules qui se recouvrent en deux ou trois jours d’une vĂ©sicule qui devient une pustule, puis d’une croĂ»te qui se dĂ©tache sans laisser de trace. Le contenu des vĂ©sicules est stĂ©rile. Cette lĂ©sion est non centrĂ©e par un poil.
  • Hyper-rĂ©activitĂ© aux traumatismes, voire authentique Ă©rythĂšme noueux dans un peu moins d'un cas sur deux[8].
  • PhĂ©nomĂšne pathergique cutanĂ© : il s’agit d’une hypersensibilitĂ© aux points cutanĂ©s. La piqĂ»re se fait avec une aiguille stĂ©rile G20 Ă  la face antĂ©rieure de l’avant bras en sous cutanĂ© et/ou en intraveineux et la lecture se fait aprĂšs 48 heures. Ce test reproduit la pseudo-folliculite nĂ©crotique qui apparaĂźt spontanĂ©ment. La papule n’a de valeur que si le diamĂštre est supĂ©rieur Ă  2 mm[11]. Ce test n'est cependant positif que dans certaines populations[12].

Signes oculaires

Les atteintes oculaires conditionnent le pronostic fonctionnel par le risque de cĂ©citĂ© qu'elles impliquent. L'uvĂ©ite antĂ©rieure Ă  hypopion est caractĂ©ristique. L'uvĂ©ite postĂ©rieure est plus dissimulĂ©e, mais de pronostic parfois sĂ©vĂšre. Toutes les parties de l'Ɠil peuvent ĂȘtre atteintes. En cas d'atteinte oculaire, le pronostic visuel est mĂ©diocre malgrĂ© le traitement, avec l'Ă©volution vers une cĂ©citĂ© dans un quart des cas[13]. Ce pronostic est cependant bien amĂ©liorĂ© avec l'administration d'un anticorps chimĂ©rique anti TNF-Alpha : l'infliximab[14].

Signes vasculaires : vascularites

Il s'agit essentiellement de thrombose de gros vaisseaux (veines ou artĂšres) survenant sur une inflammation de leur paroi[15].

  • Atteintes veineuses avec thrombophlĂ©bites superficielles, profondes, ou viscĂ©rales.
  • Atteintes artĂ©rielles avec thromboses, anĂ©vrismes, de n'importe quelle artĂšre.
  • Manifestations cardiaques touchant l'endocarde, le myocarde, le pĂ©ricarde ou les coronaires[16].

Signes articulaires

Ils sont fréquents, entre 50 et 60 %[11]. Les principales caractéristiques sont[11] :

  • la prĂ©dilection pour les grosses articulations des membres infĂ©rieurs notamment les genoux et les hanches ;
  • la guĂ©rison sans sĂ©quelles ;
  • leur caractĂšre rĂ©cidivant ;
  • l’absence de dĂ©formation et de destruction.

L'atteinte articulaire revĂȘt plusieurs aspects[11] :

  • mono ou oligoarthrite aiguĂ« ;
  • monoarthrite chronique ;
  • polyarthrite bilatĂ©rale plus ou moins symĂ©trique simulant une polyarthrite rhumatoĂŻde ;
  • l’atteinte Ă©rosive est rare.

Signes neurologiques

Des manifestations neurologiques sporadiques (neuro-Behçet) sont frĂ©quentes (plus de 20 %), elles apparaissent souvent entre 1 et 10 ans aprĂšs les manifestations initiales : cĂ©phalĂ©es, signes pyramidaux avec hĂ©miparĂ©sie, changements de comportement (symptĂŽmes schizophrĂ©niformes, apparition de troubles addictifs...) et dysfonctionnements sphinctĂ©riens. Elles peuvent ĂȘtre graves, dominĂ©es par la mĂ©ningo-encĂ©phalite. Peuvent ĂȘtre prĂ©sentes des myĂ©lites inflammatoires qui peuvent dĂ©boucher sur un diagnostic diffĂ©rentiel d'une poussĂ©e de sclĂ©rose en plaques (SEP). Des symptĂŽmes psychiatriques ont Ă©tĂ© dĂ©crits dans la moitiĂ© des cas de neuro-Behçet. Le dĂ©lai moyen d'apparition des troubles psychiques est de 26,2 mois. Les troubles psychiatriques sont traitĂ©s par des neuroleptiques, des anxiolytiques et des antidĂ©presseurs. L'Ă©volution de l'atteinte psychique est favorable dans 62 % des cas. Les troubles psychiques au cours de la maladie de Behçet sont d'un grand polymorphisme clinique et surviennent surtout chez les patients avec atteinte neurologique, nĂ©cessitant une prise en charge multidisciplinaire.

Signes gastro-intestinaux

Ils sont plus rares et peu spécifiques. Quelques cas de pancréatite ont été décrits. Un diagnostic erroné de maladie de Crohn est fort probable en raison des lésions intestinales trÚs semblables dans la maladie de Behçet. Plusieurs cas de diagnostic erroné prouvent qu'il faut user de vigilance lors du diagnostic différentiel.

Des lésions aphtoïdes ou ulcéreuses peuvent affecter le tube digestif, surtout la jonction iléo-cÊcale et le cÎlon ascendant, entraßnant potentiellement hémorragies et perforations.

Signes respiratoires

Des infiltrats pulmonaires et des pleurésies sont possibles. Les possibilités à éliminer sont l'embolie pulmonaire et la vascularite des artÚres pulmonaires, voire des anévrismes des artÚres pulmonaires.

Signes rénaux

Il est parfois relevé un taux élevé de protéines dans les urines, associé à des phénomÚnes de lithiases urinaires (calculs urinaires entraßnant des crises de coliques néphrétiques). La glomérulopathie subaiguë reste rare.

Examens complémentaires

La biologie montre une hyperleucocytose Ă  prĂ©dominance de polynuclĂ©aires neutrophiles (trĂšs peu spĂ©cifique). Il existe un syndrome inflammatoire variable. Le groupage HLA n'a qu'un intĂ©rĂȘt Ă©pidĂ©miologique et non pas diagnostique.

La biopsie des lésions cutanées montre un infiltrat de polynucléaires neutrophiles[17].

CritĂšres diagnostiques

Les critÚres de classification internationaux, définis par la présentation clinique, sont sensibles et spécifiques[18] :

  • critĂšre obligatoire : prĂ©sence d'aphtes buccaux rĂ©currents, au moins trois fois en 12 mois ;
  • critĂšres secondaires (au moins deux) :
    • ulcĂ©ration gĂ©nitale rĂ©currente,
    • lĂ©sions oculaires,
    • lĂ©sions cutanĂ©es ou pathergie.

Nouvelle classification (critÚres internationaux 2013). Le diagnostic est retenu si le score est égal ou supérieur à 4:

  • Atteinte ophtalmologique: 2 points
  • Aphtose gĂ©nitale: 2 points
  • Aphtose buccale; 2 points
  • Manifestations cutanĂ©es; 1 point
  • Manifestations neurologiques; 1 point
  • Manifestations vasculaires; 1 point
  • Test de pathergie; 1 point

Pour le neuro-Behçet, la ponction lombaire est obligatoire, l'IRM peut révéler des lésions inflammatoires du tronc cérébral et des hémisphÚres cérébraux (hypersignaux en séquence T2).

Diagnostics différentiels

On peut citer[7] :

  • uvĂ©ite infectieuse
  • polychondrite rĂ©cidivante
  • sarcoĂŻdose
  • syndrome des antiphospholipides
  • artĂ©rite de Takayasu
  • maladie de Crohn
  • sclĂ©rose en plaques.

Traitement

Sa prise en charge a fait l'objet de la publication de recommandations. Celle de l'European League against rheumatism datent de 2008[19].

Il n'existe pas de traitement curatif ; la prise en charge est donc basée sur le soulagement des symptÎmes (traitement symptomatique) et la prévention des complications.

La colchicine a un effet sur les aphtes et les affections articulaires (traitement de premiÚre intention des formes cutanéomuqueuses simples )[7] - [20]. Elle est également efficace sur les atteintes cutanées[21].

Les stĂ©roĂŻdes anti-inflammatoires (corticoĂŻdes) sont la base du traitement des formes cutanĂ©es rĂ©sistantes Ă  la colchicine ou plus graves. Ils ne sont pas efficaces dans les lĂ©sions muqueuses[22]. NĂ©anmoins la corticodĂ©pendance et des rechutes peuvent se produire Ă  l'arrĂȘt du traitement[7] - [20]. Leur administration peut ĂȘtre en bolus intraveineux (doses de charge) ou en traitement continu per os.

Les immunosuppresseurs (en gĂ©nĂ©ral azathioprine, cyclophosphamide, mĂ©thotrexate, mycophĂ©nolate mofĂ©til) peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s en administration concomitante, mais leur action est lente[7] - [20]. Leur utilisation permet de diminuer les corticoĂŻdes sans prĂ©senter une rechute de la maladie, mais ils augmentent le risque d'infection[20].

L’interfĂ©ron alpha peut ĂȘtre utilisĂ© dans certaines formes oculaires sĂ©vĂšres[14], en injections sous-cutanĂ©es[7] - [20]. Les anticorps anti-TNF alpha chimĂ©riques sont utilisĂ©s dans les formes sĂ©vĂšres de la maladie ou les formes rĂ©sistantes aux traitements prĂ©cĂ©dents[20]. Les timbres de nicotine ont eu un effet bĂ©nĂ©fique sur les signes cutanĂ©s (uniquement) dans une trĂšs courte sĂ©rie (cinq cas) publiĂ©e en 2010[23].

Un essai clinique randomisĂ© en double aveugle contre placebo a montrĂ© qu'une supplĂ©mentation en gluconate de zinc (30 mg/jour) pendant une pĂ©riode de 3 mois peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un traitement adjuvant pour soulager l'inflammation et l'ulcĂšre gĂ©nital[24].

Un soutien psychologique peut aider Ă  mieux accepter la maladie et la vivre au mieux au quotidien.

Notes et références

  1. Mirko D. Grmek, Les maladies Ă  l'aube de la civilisation occidentale, Paris, Payot, , p. 217.
  2. Hippocrate (Ă©d. LittrĂ©), ƒuvres complĂštes, vol. 3, Paris, BailliĂšre, (lire en ligne), p. 84.
  3. (en) Pineton de Chambrun M, Wechsler B, Geri G, Cacoub P, Saadoun D, « New insights into the pathogenesis of Behçet’s disease », Autoimmun Rev. 2012;11:687-698
  4. Eksioglu-Demiralp E, Direskeneli H, Kibaroglu A, Yavuz S, Ergun T, Akoglu T, Neutrophil activation in Behçet’s disease, Clin Exp Rheumatol, 2001;19(5 Suppl 24):S19–S24
  5. (en) Davatchi F, Shahram F, Chams-Davatchi C et al. « Behcet’s disease: from East to West » Clin Rheumatol. 2010;29:823-833
  6. (en) Ideguchi H, Suda A, Takeno M, Ueda A, Ohno S, Ishigatsubo Y, « Behçet disease: evolution of clinical manifestations », Medicine (Baltimore), 2011;90:125-132
  7. David Saadoun, « Maladie de Behçet », sur www.orpha.net Orphanet, (consulté le )
  8. (en) Alpsoy E, Donmez L, Onder M et al. « Clinical features and natural course of Behçet’s disease in 661 cases: a multicentre study », Br J Dermatol. 2007;157:901-906
  9. (en) Bang D, Hur W, Lee ES, Lee S, « Prognosis and clinical relevance of recurrent oral ulceration in Behçet’s disease », J Dermatol. 1995;22:926-929
  10. Bouomrani S (2015) Vascularite gangréneuse juvénile du scrotum au cours de la maladie de Behçet. Research fr.
  11. Hasna Hassikou, « La maladie de Behçet », sur www.rhumato.info, (consulté le )
  12. (en) Yazici H, Chamberlain MA, TĂŒzĂŒn Y, Yurdakul S, MĂŒftĂŒoglu A, « A comparative study of the pathergy reaction among Turkish and British patients with Behçet’s disease » Ann Rheum Dis. 1984;43:74-75
  13. (en) Kitaichi N, Miyazaki A, Iwata D, Ohno S, Stanford MR, Chams H, « Ocular features of Behcet’s disease: an international collaborative study » Br J Ophthalmol. 2007;91:1579-1582
  14. (en) Keino H, Okada AA, Watanabe T, Taki W, « Long-term efficacy of infliximab on background vascular leakage in patients with Behçet's disease », Eye (Lond), vol. 28, no 9,‎ , p. 1100-6. (PMID 24946845, DOI 10.1038/eye.2014.138)
  15. Calamia KT, Schirmer M, Melikoglu M, Major vessel involvement in Behçet’s disease: an update, Curr Opin Rheumatol, 2011;23:24–31
  16. (en) Miloslavsky E, Unizony S, « The heart in vasculitis » Rheum Dis Clin North Am. 2014;40:11-26
  17. (en) Demirkesen C, TĂŒzĂŒner N, Mat C et al. « Clinicopathologic evaluation of nodular cutaneous lesions of Behçet syndrome » Am J Clin Pathol. 2001;116:341-346
  18. Polycopié du CollÚge des Enseignants en Dermatologie de France (CEDEF), 2010-2011 (lire en ligne), Item 343 - Page 8
  19. (en) Hatemi G, Silman A, Bang D et al. « EULAR recommendations for the management of Behçet disease » Ann Rheum Dis. 2008;67:1656-1662
  20. David Saadoun (service de mĂ©decine interne et d’immunologie clinique, centre national de rĂ©fĂ©rence des maladies autoimmunes et systĂ©miques rares, DHU I2B, inflammation, immunopathologie, biothĂ©rapie, UPMC, Paris VI, CHU PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre, Paris), « Behçet (maladie de) | SNFMI », sur www.snfmi.org SociĂ©tĂ© nationale française de mĂ©decine interne, (consultĂ© le )
  21. (en) Davatchi F, Sadeghi Abdollahi B, Tehrani Banihashemi A et al. « Colchicine versus placebo in Behçet’s disease: randomized, double-blind, controlled crossover trial » Mod Rheumatol. 2009;19:542-549
  22. (en) Mat C, Yurdakul S, Uysal S et al. « A double-blind trial of depot corticosteroids in Behçet’s syndrome » Rheumatology (Oxford) 2006;45:348-352
  23. (en) Ciancio G et al. « Nicotine-patch therapy on mucocutaneous lesions of Behçet’s disease: a case series » Rheumatology 2010;49:501-504. PMID 20015973
  24. Amir Hossein Faghfouri, Behzad Baradaran, Alireza Khabbazi et Mahdi Abdoli Shadbad, « Regulation of NLRP3 inflammasome by zinc supplementation in Behçet's disease patients: A double-blind, randomized placebo-controlled clinical trial », International Immunopharmacology, vol. 109,‎ , p. 108825 (ISSN 1878-1705, PMID 35561480, DOI 10.1016/j.intimp.2022.108825, lire en ligne, consultĂ© le )
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