Maillé (Vendée)
Maillé est une commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays de la Loire.
Maillé | |||||
Le port et l'écluse sur la Sèvre niortaise. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Fontenay-le-Comte | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vendée-Sèvre-Autise | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Gelot 2020-2026 |
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Code postal | 85420 | ||||
Code commune | 85132 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mailletais | ||||
Population municipale |
751 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 20′ 36″ nord, 0° 47′ 19″ ouest | ||||
Altitude | 3 m Min. 1 m Max. 13 m |
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Superficie | 17,68 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Fontenay-le-Comte (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fontenay-le-Comte | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Géographie
Le territoire municipal de Maillé s’étend sur 1 768 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 13 mètres[1] - [2].
Maillé, du nom d'homme Mallius, est un port situé à la pointe méridionale de l'île de Maillezais, au confluent de la Sèvre niortaise et des deux Autises, dans le golfe des Pictons, en plein cœur du marais poitevin.
Communes limitrophes
Hydrographie
La Sèvre niortaise qui traverse la commune est également le point de jonction avec le canal de la jeune Autise.
Urbanisme
Typologie
Maillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), prairies (33 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), zones urbanisées (5,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Le peuple des Pictons, ou Pictaves, vécut sur les bords du golfe plus de cinq-cents ans avant la colonisation romaine de cette partie de la Gaule.
La légende raconte que vers 540, Pient, évêque de Poitiers en visite dans son diocèse fut surpris par une tempête. Ayant réussi à apaiser les flots, il fit le vœu d'élever une église à l'endroit où sa barque échoua. Le site sur lequel le sanctuaire a été construit, près du port de la Pichonnière, porte encore le nom de Bas-de-la-Chapelle. Plusieurs chartes du XIIe siècle témoignent de l'importance du port de Maillé par où transitaient les chargements de sel.
Au XVIIe siècle, Théodore Agrippa d'Aubigné édifie le fort du Dognon sur un îlot rocheux en plein marais d'où il contrôle la Sèvre.
Il écrivit et imprima plusieurs de ses œuvres dans cette forteresse dont Les Tragiques et son Histoire universelle.
La Révolution donna son martyr à la commune, en la personne du curé Joseph Herbert, guillotiné à La Rochelle en 1793. Plus tard, nombreux furent les maraîchins qui se réfugièrent en insoumis dans les roselières, pour échapper aux interminables guerres napoléoniennes.
Économie
L'économie agraire basée autrefois sur l'élevage et la polyculture a évolué pour faire place à une agriculture moderne entraînant une modification paysagère importante. L'industrie du bois de peuplier y a trouvé une place avec la fabrication d'emballages légers, et récemment un atelier de mécanique générale est venu renforcer un artisanat prospère et de qualité.
En revanche, le commerce s'est effondré avec la démographie, ce qui a orienté le choix de la municipalité vers un tourisme fluvial grâce à sa flottille de « Capucines » et vers d'autres équipements de loisirs.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2020, la commune comptait 751 habitants[Note 4], en diminution de 1,57 % par rapport à 2014 (Vendée : +4,62 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,8 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 378 hommes pour 376 femmes, soit un taux de 50,13 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
À façade occidentale romane, elle est dotée d'un portail à archivolte avec quatre voussures en arcs brisés décorées de sculptures très élaborées (dresseurs d'ours, acrobates, musiciens...), de colonnes à chapiteaux sculptés, d'un chœur du XVe siècle et d'une chaire.
Le reste de l'édifice est néo-classique. La partie romane de la façade occidentale a été classée[18] par les Monuments historiques par un arrêté du .
Le reste de la façade était inscrit aux Monuments historiques depuis le .
Église Notre-Dame-de-l'Assomption. Le portail. Les voussures décorées.
Aqueduc sur pilotis
46° 20′ 56″ N, 0° 47′ 08″ O
Il permet à deux canaux – celui de Vix et celui de la Jeune Autise – de se croiser sans que leurs eaux ne se mélangent, ceci afin de séparer les eaux du marais desséché de celles du marais mouillé. Il s'agit donc d'un aqueduc souterrain à trois conduits en pierre de taille.
Construit en 1664, il a été rénové en 1749 à la suite d'un éboulement. Une plaque scellée indique la reconstruction, sur le jambage nord-ouest. On peut y lire en vieux français : « ANS LAN 1749 EST REBATIE LA CADUC DU TAN DE MoS ... ».
Le terme sur pilotis est dû à la technique de construction employée qui consiste à enfoncer des pieux de bois dans un sol instable sur lesquels reposeront des traverses de bois et l'ouvrage maçonné. Cette technique a notamment été utilisée pour l'édification de la corderie royale et pour la cité de Brouage en Charente-Maritime.
Un deuxième aqueduc a été construit en 1950, dans le prolongement du premier. Il est constitué de deux conduits en béton.
Des travaux (courant 2009) visent à rénover l'ensemble de ces ouvrages.
L'aqueduc. Détail des pieux de chênes (près de l'eau). Plaque commémorative datant la reconstruction.
Moulin de la Pichonnière
Ce moulin à vent de type tour a été récemment restauré.
Fontaine rouillée
46° 20′ 44″ N, 0° 46′ 57″ O
Il s'agit d'une fontaine recouverte d'un dôme de pierre.
- 46.345446, -0.782492 (+46° 20' 43.61"; -0° 46' 56.97")
Personnalités liées à la commune
- Jean René Constant Quoy (1790-1869), chirurgien de marine, zoologiste et circumnavigateur, y est né.
- François-Xavier Loizeau (1939-), évêque de Digne, y est né.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Liste Vivre à Maillé
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Commune 23094 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « Maillé », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Maillé (85132) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
- L'église de Maillé sur le site Patrimoine de France
Voir aussi
Photos
Le port La fontaine rouillée
Bibliographie
- (en) Anat Tcherikover, High Romanesque sculpture in the Duchy of Aquitaine, c. 1090-1140, Oxford University Press, 1997, p. 125-130 (ISBN 9780198174103)
- (fr) J. Gambier, À propos du trésor de Maillé, Annuaire de la Société d'Émulation de la Vendée, 1964, p. 62-75
- (fr) Julien Rousseau, Les Vieilles églises de Vendée : essai sur l'architecture religieuse en Bas-Poitou, des origines à la Renaissance, Le Cercle d'or, Les Sables d'Olonne, 1974, 328 p.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Maillé sur le site de l'Institut géographique national
- « Le trésor de Maillé (Vendée) » (article de Jean-Baptiste Giard dans Revue numismatique, 1963, vol. 6, n° 5, p. 143-152)