Magnus von Eberhardt
Magnus von Eberhardt, né le et décédé le est un officier prussien, général d'infanterie qui participe à la Première Guerre mondiale. Il commande plusieurs corps d'armée avant de prendre le commandement de la 1re armée allemande dans les derniers jours du conflit. Au cours du conflit, il participe aux combats en Alsace au début de la guerre, puis participe à la bataille du mont Kemmel en . Il reçoit le Pour le Mérite avec feuilles de chêne, il est Chevalier de la Justice de l'Ordre de Saint-Jean.
Magnus von Eberhardt | ||
Magnus von Eberhardt | ||
Naissance | Berlin, Royaume de Prusse |
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Décès | (à 83 ans) Berlin, Allemagne |
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Origine | Royaume de Prusse | |
Allégeance | Deutsches Heer | |
Grade | Général | |
Années de service | 1874 – 1918 | |
Commandement | Régiment des fusiliers de la garde 19e division d'infanterie 15e corps de réserve (de) 10e corps de réserve VIIe armée Ire armée |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Bataille du Mont Kemmel Bataille de la Serre Bataille de Saint-Thierry |
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Distinctions | Ordre Pour le MĂ©rite Chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Henri |
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Biographie
Début de carrière
Magnus von Eberhardt, né le , est le fils de Heinrich von Eberhardt (de) (1821–1899), général de l'armée prussienne. Ses deux frères cadets choisissent aussi la carrière militaire : Gaspard (1858–1928) et Walter von Eberhardt (1862-1944)[1]. Il fait partie du corps des cadets et intègre le le 93e régiment d'infanterie avec le grade de sous-lieutenant où il sert au sein d'une compagnie. À partir de , il occupe un poste de capitaine-adjudant d'un bataillon. Du jusqu'au puis étudie à l'Académie de guerre de Prusse à Berlin, où il obtient la qualification pour des postes à l'état-major général. Il réintègre ensuite le 93e régiment d'infanterie. Le , il est accepté dans le 3e régiment à pied de la Garde à Berlin. Il est promu lieutenant le . von Eberhardt devient adjudant le à l'état major de la 4e brigade d'infanterie de la garde à Berlin, il est promu capitaine le . Le , il devient commandant de compagnie au sein du 3e régiment d'infanterie de la Garde. Il sert ensuite à l'état-major à Berlin du au .
Le , von Eberhardt devient chef d'état major de la 8e division d'infanterie à Erfurt. Entre le et le il a un poste au ministère de la guerre prussien, au cours de cette période il est promu major. Le , il commande un bataillon du 12e régiment de grenadiers à Francfort-sur-l'Oder. Le , il est muté à l'état-major à Berlin, il obtient le grade de lieutenant-colonel le . Le , von Eberhardt est nommé chef d'état major du 10e corps de réserve à Hanovre, il est promu colonel le . Il dirige ensuite du au le régiment des fusiliers de la garde à Berlin, puis est nommé chef d'état-major de la garde. Le , il est promu général de division. Le , il commande la 19e division d'infanterie à Hanovre, il obtient le grade de lieutenant-général le . Le , il est nommé gouverneur militaire du Bas-Rhin, à Strasbourg.
Première Guerre mondiale
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, von Eberhardt est nommé général d'infanterie le , en tant que gouverneur militaire de Strasbourg il est responsable de la partie nord du Haut-Rhin. Il est à la tête de troupes disparates, la 30e division de réserve, la division d'infanterie de réserve bavaroise et plusieurs brigade de Landwehr. Avec ces troupes, von Eberhardt participe au sein de la VIIe armée aux combats autour de Nancy et Épinal. Le , les troupes sous ses ordres sont regroupées sous le nom de Corps Eberhardt au sein du groupe d'armées de Falkenhausen et combattent dans la bataille des Vosges. Son corps d'armée est ensuite renommé XVe corps d'armée de réserve le . Von Eberhardt participe à la reconquête de la plaine d'Alsace (en partie conquise par les troupes françaises en août 1914 lors de la bataille de Mulhouse). Il dirige ensuite à partir du , le Xe corps de réserve. Il reçoit la médaille Pour le Mérite en . Il obtient les feuilles de chêne pour la prise du Mont Kemmel, en Flandre occidentale, en . Le , il succède au Generaloberst Max von Boehn comme commandant de la VIIe armée en position sur la ligne Siegfried au sud-ouest de Laon et participe à la bataille défensive de la Serre. Le , Eberhardt remplace le général d'infanterie Otto von Below à la tête de la Ire armée et supervise sa démobilisation.
Après guerre
En 1919, von Eberhardt est nommé à la défense de la Prusse-Orientale en tant que commandant des Forces de défense terrestres du Kulmerland, région frontalière de la Prusse-Occidentale revendiquée par la Pologne depuis que celle-ci a recouvré son indépendance en . Mais, au printemps 1919, les troupes allemandes sont obligées de se retirer derrière la Wkra en abandonnant ce territoire.
Von Eberhardt meurt à Berlin le à l'âge de 83 ans. Il est enterré dans l'Invalidenfriedhof.
Honneurs et distinction
- Ordre de la Couronne de 2e classe
- MĂ©daille militaire de service
- Ordre d'Henri le Lion
- Ordre de Philippe le Magnanime
- Ordre du Griffon
- Ordre du MĂ©rite militaire
- Ordre du Sauveur
- Ordre d'Orange-Nassau
- Ordre de la maison d'Orange
- Ordre de Sainte-Anne 2e classe
- Ordre de la Couronne de ThaĂŻlande
- Ordre protestant de Saint-Jean
- Croix de fer (1914) 1re et 2e classe
- Pour le MĂ©rite le , avec feuilles de chĂŞne le
- Ordre de l'Aigle rouge 1re classe avec feuilles de chêne et épées
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Magnus von Eberhardt » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Magnus von Eberhardt » (voir la liste des auteurs).
- "Eberhardt" in : Gothaisches Genealogisches Taschenbuch der briefadeligen Häuser. Jg. 14 (1920), vol. Biss-Mann.