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Lycée Émir-Abdelkader

Le lycée Émir Abdelkader est le plus ancien lycée d'Alger, en Algérie, créé pendant la colonisation française, nommé à l'époque Grand Lycée d'Alger, puis lycée Bugeaud. C'est un lycée de garçons.

Lycée Émir Abdelkader (Ex. Bugeaud)

Histoire et statut
Fondation 1868
Type Établissement public d'enseignement
Administration
Études
Formation Lycée en Algérie
Langues Arabe, Français, Anglais
Localisation
Ville Bab El Oued
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Coordonnées 36° 47′ 19″ nord, 3° 03′ 39″ est
Géolocalisation sur la carte : Alger
(Voir situation sur carte : Alger)
Lycée Émir-Abdelkader
Le grand lycée d'Alger en 1900.

L'édifice actuel est construit entre 1862 et 1868, sur les plans de Charles Mathurin Guerin Claudel ; le suivi des travaux est assuré par Pierre-Auguste Guiauchain.

Il doit son nom actuel, qui lui a été donné après l'indépendance de l'Algérie en 1962, à l'émir Abdelkader (1808-1883), résistant contre l'occupation française et fondateur de ce qui est considéré par certains comme le premier État algérien.

Histoire

Un modeste établissement ouvre en avril 1833 avec une vingtaine de fils de militaires ou de fonctionnaires, ils sont plus d'une centaine deux ans plus tard. Ensuite, le gouverneur général de Damrémont attribue au collège une ancienne caserne de janissaires, construite sous le dey Hassan Pacha, et réaménagée pour les besoins du collège. Celui-ci devient lycée en septembre 1848.

Napoléon III, accompagné de l'impératrice Eugénie, rend visite aux cinq cents élèves du lycée au cours de son voyage officiel de 1860[1]. En 1860, les effectifs étant en croissance constante, il est décidé d'un nouvel emplacement face à la mer sur un grand terrain de 14 000 m2 à la limite du faubourg de Bab El Oued, sur la place du même nom, renommée plus tard place Jean-Mermoz. Trois corps de bâtiment parallèles reliés par des galeries, et formant ainsi des cours, sont construits à partir du , jusqu'en 1868. Le projet est mené par Charles Martinelli et Pio Maselli[2]. Le lycée est inauguré à la rentrée scolaire d'[3].

Une chapelle est aménagée au deuxième étage du bâtiment central. En 1922, le gouverneur général Steeg inaugure les tables de marbre en mémoire des enseignants, personnels administratifs et élèves tombés au champ d'honneur de la guerre de 1914-1918. Un monument aux morts est sculpté par Bigonnet dans la cour[4]. Le lycée compte 2 573 élèves en 1932[5].

Le lycée est touché par un bombardement d'un avion de la Luftwaffe le , causant la mort du proviseur Lalande et de sa petite-fille adoptive alors qu’ils étaient réfugiés dans une cave, ainsi que celle du censeur, de sa femme et de ses deux enfants[2]. Le lycée évacué sert ensuite de caserne aux Anglais. Les cours ne reprennent qu'à la rentrée d'.

Ses classes préparatoires (littéraires, scientifiques, préparation à Saint-Cyr, etc.) comptaient parmi les plus prestigieuses de son époque, jusqu'à leur fermeture en .

Corps enseignant

À l'époque de la présence française, Émile Masqueray (1843-1894, professeur d'histoire au lycée de 1872 à 1878), le futur académicien Louis Bertrand (1866-1941, professeur de lettres classiques au lycée à la fin du XIXe siècle), l'historien Fernand Braudel (1902-1985) au milieu des années 1920, Jean Grenier (qui eut Camus et Edmond Charlot comme élèves en philosophie), Louis Joxe (un temps, durant la Seconde Guerre mondiale) et Yves Lacoste (professeur de géographie au lycée Bugeaud de 1952 à 1955) y ont enseigné. Le grand-père maternel de Guy Bedos en a été le surveillant général, puis le proviseur. Jules Lemaître, Jean Grenier y ont aussi enseigné.

Élèves célèbres

On compte parmi les anciens élèves :

Notes et références

Carte postale ancienne du lycée d'Alger.

Articles connexes

Liens externes

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