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Lucien Harmegnies

Lucien Harmegnies est un homme politique belge, membre du Parti socialiste, né à Flawinne le , mort à Saint-Nicolas-la-Chapelle (Savoie, France), le .

Lucien Harmegnies
Lucien Harmegnies, ministre de l'intérieur en mars 1971.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Lucien-Marie Harmegnies (d)
Enfant
Autres informations
Parti politique

Biographie

Lucien Harmegnies est issu d’une famille socialiste, fils d'un enseignant qui fut député socialiste de Namur. Il est formé à l’école communale du Centre, puis à l’Athénée de Namur où il a Fernand Danhaive comme professeur d’histoire, il est ensuite inscrit comme élève libre à l’Université libre de Bruxelles[1]. Il est engagé très jeune en qualité de rédacteur au Journal de Charleroi (tendance socialiste) dirigé par les frères Marius et Marcel Bufquin des Essarts[2] - [3], dont il devient rapidement leur associé sous le pseudonyme de Vendémiaire.

Résistant armé dans la presse clandestine (Front de l'Indépendance) pendant l'occupation, il s'engage dans l'action politique à la libération et devient président national des Jeunes gardes socialistes, une formation incarnant alors l'aile gauche du Parti socialiste belge. Un temps secrétaire national de l'Union professionnelle de la presse belge, il poursuit ensuite une carrière politique honorable, assumant des mandats de bourgmestre, de député et de ministre.

Fervent défenseur d'un fédéralisme de concorde et l'un des principaux animateurs du Mouvement populaire wallon, il reprend la plume dans les colonnes de La Wallonie, dans une longue joute éditoriale l'opposant au président du Parti socialiste belge, Léo Collard.

Plongé dans le désastre humain de la catastrophe minière du Bois du Cazier à Marcinelle et profondément affecté par la condition des travailleurs de la mine et de la sidérurgie, dont de nombreuses familles originaires de Flandre et d'Italie[1], il conçoit un projet social leur ouvrant d'autres horizons. Ainsi naît dans la petite commune savoyarde de Saint-Nicolas-la-Chapelle le centre social de « Marcinelle-en-Montagne », composé de quatre chalets destinés principalement à l'accueil des classes de neige de l'enseignement primaire, tous réseaux confondus.

En 1961, il est l'un des rares mandataires PSB de Charleroi à soutenir André Renard et à adhérer au Mouvement populaire wallon.

En tant que ministre de l’intérieur, il est à l'origine des lois favorisant le remembrement du territoire en 1971, projet qui aboutit à la fusion des communes de 1976 (une réforme dont on parlait déjà avant la Seconde Guerre mondiale).

Au Parlement européen, Lucien Harmegnies remplace Ernest Glinne pour la durée du mandat ministériel de celui-ci mais c'est principalement dans le cadre du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe qu'il trouvera à s'exprimer. Il est considéré comme le principal artisan de la Charte européenne de l'autonomie locale.

Carrière politique

Niveau local

Niveau national

  • DĂ©putĂ© Ă  la Chambre des ReprĂ©sentants de 1958 Ă  1978.
  • Ministre de l’IntĂ©rieur sous le gouvernement Gaston Eyskens IV du au .
  • SecrĂ©taire d’État adjoint au Ministre des Affaires Étrangères, chargĂ© de la coopĂ©ration au dĂ©veloppement sous le gouvernement Gaston Eyskens V du au .

Niveau international

  • Membre de l'assemblĂ©e parlementaire des CommunautĂ©s europĂ©ennes de 1973 Ă  1974 (le futur Parlement europĂ©en).

Notes et références

  1. « Lucien Harmegnies | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
  2. « BUFQUIN des ESSARTS Marius, Georges, Gustave. Pseudonyme : Durandal. - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  3. « Des aristocrates progressistes », sur Site-LeVif-FR, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Andreux, « Harmegnies, Lucien, RenĂ©, Joseph, Ghislain », dans Nouvelle biographie nationale, t. 8, Bruxelles, AcadĂ©mie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, (lire en ligne [PDF]), p. 188-190.
  • Paul Delforge, Lucien Harmegnies, dans ConnaĂ®tre la Wallonie – Wallons Marquants.
  • Francis Poty et Jean-Louis Delaet, Histoire des fĂ©dĂ©rations, Charleroi, 1885-1985, Coll. MĂ©moires ouvrières, PrĂ©sence et action culturelle, Bruxelles, 1985, 197 p.
  • Jacques Guyaux, Lucien Harmegnies, Le socialisme du cĹ“ur et de la raison, Bruxelles, Éditions Labor, coll. « Ceux d'hier et d'aujourd'hui » (no 9), , 148 p.
  • Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une MĂ©tropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3).
  • Politiek Biografisch Lexicon, H. Gaus ed., Antwerpen 1989, 1284p. (ISBN 978-90-021-6112-4) p. 552-558.
  • NoĂ«l de Winter, Elections et gouvernements : Ă©lĂ©ments de l'histoire politique de la Belgique, Bruxelles, CrĂ©adif, , 233 p. (ISBN 2-8022-0078-X), p. 160-168.
  • La Charte europĂ©enne de l'autonomie locale - 20e anniversaire, Conseil de l'Europe, Strasbourg, 2006, 88p. (ISBN 978-92-871-5963-2), p. 35-36.

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