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Louis Hector Honoré Maxime de Sabran

Louis Hector HonorĂ© Maxime de Sabran, nĂ© le au chĂąteau de Baudinard en Provence et mort le [2] Ă  ƁaƄcut chez les princes de la famille Lubomirski en Pologne, est un prĂ©lat français qui fut briĂšvement primat de Lorraine puis dernier Ă©vĂȘque de Laon.

Louis-Hector-Honoré-Maxime de Sabran
Biographie
Naissance
Aiguines
DĂ©cĂšs
ƁaƄcut[1]
ÉvĂȘque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
ÉvĂȘque de Laon
–
Autres fonctions
Fonction religieuse
Abbé de l'Abbaye Notre-Dame de Josaphat (1767-1780), et de l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois (1788-1789), Grand aumÎnier de la Reine, primat de Lorraine
Fonction laĂŻque
DĂ©putĂ© du clergĂ© aux États gĂ©nĂ©raux

Signature de Louis-Hector-Honoré-Maxime de Sabran

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il est issu d'une veille famille du midi, la Maison de Sabran. Noble, il est formĂ© au grand sĂ©minaire Saint-Sulpice de Paris. AbbĂ© de l'Abbaye Notre-Dame de Josaphat de 1767 Ă  1780.et reçoit la charge le d'aumĂŽnier du roi. En 1774, il est nommĂ© primat de Lorraine ; fonction qu'il quitte lorsque, dĂ©signĂ© le , il devient le dernier Ă©vĂȘque de Laon. Ce mĂȘme mois de juin 1774 il est dĂ©signĂ© pour devenir premier Ă©vĂȘque de Nancy, mais il fut avant d'avoir obtenu des bulles pour ce nouveau siĂšge, appelĂ© le comme Ă©vĂȘque de Laon, prĂ©conisĂ© dans le consistoire du , et sacrĂ© Ă  Paris le jusqu'au (date de l'adoption de la constitution civile du clergĂ© qui supprime cet l'Ă©vĂȘchĂ© qui fusionne avec l'Ă©vĂȘchĂ© de Soissons pour devenir l’évĂȘchĂ© de l'Aisne). Il Ă©tait Ă©galement grand aumĂŽnier de la Reine et Ă  ce titre dirigea la Chapelle de la Reine Marie-Antoinette (c'est-Ă -dire sa maison ecclĂ©siastique) en juin 1774. Il dirige donc son diocĂšse depuis Versailles et Paris. . DĂ©missionnaire de l'abbaye de Josaphat il obtient en commende l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois.

En 1789, il est Ă©lu, au sein Bailliage du Vermandois Ă  Laon, dĂ©putĂ© du clergĂ© aux États gĂ©nĂ©raux de 1789. Dans un premier temps, il n'est pas dĂ©favorable aux rĂ©formes proposĂ©es, jusqu'aux JournĂ©es d'octobre oĂč sa position se durcit contre l'ampleur que prenait la RĂ©volution. Il rejoint Ă©galement un groupe de 49 Ă©vĂȘques français qui Ă©met des rĂ©serves sur la constitution civile du clergĂ©, notamment sur les mentions relatives aux spirituels et demande qu'un avis du pape soit demandĂ© et pris en compte. À la fin de l’annĂ©e 1789, il est remerciĂ© par le conseil municipal de Laon pour avoir fait venir du blĂ© dans la rĂ©gion[3].

Il est membre Ă©galement du salon français, club contre-rĂ©volutionnaire. En 1790, Monseigneur de Sabran dĂ©pose un projet d’évasion, prĂ©parĂ© au sein de ce club, entre les mains de Madame Elisabeth[4].

Il adopte alors une attitude d’opposition justifiĂ©e sur l’ingĂ©rence du pouvoir temporel dans le domaine spirituel ce qui lui vaudra d'une part , en , une dĂ©nonciation devant le Directoire dĂ©partemental pour avoir nommĂ© un vicaire Ă  Chevennes, alors que son diocĂšse n’existe plus[5] et d'autre part, des attaques de Camille Desmoulins, dans son journal « les RĂ©volutions de France et de Brabant Â». Le , Talleyrand consacre Claude Marolles Ă©vĂȘque constitutionnel de l'Aisne, provoquant ainsi un schisme. Pourtant Monseigneur de Sabran n'appelait pas les prĂȘtres Ă  refuser de prĂȘter serment Ă  la constitution civile du clergĂ© mais Ă  Ă©mettre une rĂ©serve sur leur serment, comme l'illustre cette lettre du : « Je pense que vous ne devez pas refuser de prĂȘter le serment civique en ce qui concerne la constitution politique de l’État, mais en exceptant, par une disposition particuliĂšre, tous les objets qui dĂ©pendent essentiellement de la puissance spirituelle Â»[6]. Il condamne alors les actes de cet Ă©vĂȘque constitutionnel et rejoint le clergĂ© rĂ©fractaire.

En avril 1791, il est contraint Ă  l'exil mais il continuera Ă  suivre les affaires de son diocĂšse et d'y ordonner des prĂȘtres rĂ©fractaires. De 1791 Ă  1795, il voyage beaucoup entre les Pays-Bas, l'Angleterre et la Prusse. De 1795 Ă  1798, il est auprĂšs de Louis XVIII Ă  Brunswick. En 1798, il cesse de s'intĂ©resser aux affaires de son diocĂšse et s'installe Ă  Prague, jusqu'en 1800, date Ă  laquelle il rejoint Vienne. Il s'y oppose au Concordat de 1801. Il quitte la ville en 1803 pour Lançut en Pologne chez les princes Lubomirski oĂč il dĂ©cĂšde le sans revoir la France[7].

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Maison de Sabran
  3. Archives départementales de l'Aisne, BB 46. Registre de délibérations du conseil municipal du 22 février 1789 au 16 juin 1790 (verso du folio 44).
  4. Augustin Challamel, Les clubs contre-révolutionnaires, Paris, 1895, in 8O, p. 369, 370 et 378.
  5. Arch. dĂ©p. de l’Aisne, L 1503.
  6. Bibl. munic. de Laon, 7 CHI 46. Feuillet de 4 pages in 8 O, contenant la lettre des curĂ©s et la rĂ©ponse de l’évĂȘque.
  7. Armand Jean, Les ÉvĂȘques et les archevĂȘques de France depuis 1682 jusqu'Ă  1801, Paris et Mamers, 1891, p. 325

Voir aussi

Bibliographie

  • Peronnet (Michel C.), Les Ă©vĂȘques de l’Ancienne France (ThĂšse prĂ©sentĂ©e devant l’UniversitĂ© de Paris IV -le -) Atelier de reproduction de Lille III, Lille 1977, 2 tomes.

Liens externes

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