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Claude Marolles

Claude Eustache François Marolles, né en et mort le , est un ecclésiastique et un homme politique français.

Claude Marolles
Image illustrative de l’article Claude Marolles
Portrait de Claude Marolles
Biographie
Naissance
Saint-Quentin
Ordination sacerdotale vers 1783
DĂ©cĂšs
Soissons
Ordination Ă©piscopale
ÉvĂȘque constitutionnel de l'Aisne
–

Signature de Claude Marolles

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Il devient Ă  30 ans curĂ© de l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste Ă  Saint-Quentin. Le , il est reçu franc-maçon dans la loge saint-quentinoise « L'HumanitĂ© Â».

En 1789, il est Ă©lu dĂ©putĂ© du clergĂ© aux Ă©tats gĂ©nĂ©raux et est l'un des premiers Ă  rejoindre le Tiers Ă©tat, le . Il devient par la suite secrĂ©taire de l'AssemblĂ©e constituante et prĂȘte serment Ă  la constitution civile du clergĂ©.

Le , il est Ă©lu Ă  distance Ă©vĂȘque constitutionnel de l'Aisne (par 230 voix contre 100 voix Ă  Terrier, curĂ© de La FertĂ©-Milon) et doit quitter son poste Ă  l'AssemblĂ©e. AprĂšs bien des difficultĂ©s liĂ©es au caractĂšre schismatique de l'acte (tous les Ă©vĂȘques refusent), il est finalement sacrĂ© avec Louis-Alexandre Expilly de La Poipe dans l'Ă©glise de l'Oratoire le par Talleyrand, lui-mĂȘme Ă©vĂȘque d'Autun ; on contraint le roi Ă  les recevoir, ainsi que leur serment. Le , Marolles et Expilly assistent Ă  leur tour Jean-Baptiste Gobel au sacre de Jean-Baptiste Pierre Saurine, Ă©lu Ă  l'Ă©vĂȘchĂ© des Landes.

Il doit officier Ă  Soissons (l'Ă©vĂȘchĂ© de l'Aisne remplaçant l'Ă©vĂȘchĂ© de Soissons et l'Ă©vĂȘchĂ© de Laon, ce dernier disparaissant dĂ©finitivement) ; Henri-Joseph-Claude de Bourdeilles, Ă©vĂȘque de Soissons Ă  qui il va prendre, au moins matĂ©riellement, l'Ă©piscopat, conteste vigoureusement ses attributions (« tous les titres qu'il peut [...] produire sont radicalement nuls. »), le dĂ©clare sacrilĂšge et schismatique, et par lĂ  candidat Ă  l'excommunication ; on l'accuse de vouloir faire assassiner Marolles. Ce dernier s'installe finalement le , reçu chaleureusement par la population. Le , dans la lettre apostolique Caritas, le Pape dĂ©clare que « l'Ă©lection de l'abbĂ© Marolles [est] illĂ©gitime, sacrilĂšge, absolument nulle et comme telle cassĂ©e et abrogĂ©e Â» et le menace d'excommunication s'il ne renonce pas.

Marolles est dĂ©noncĂ© par la suite par les historiens catholiques de l'Ă©vĂȘchĂ© (il aurait fait abattre une chapelle gothique, oratoire particulier de l'Ă©vĂȘque, car « monument Ă©levĂ© Ă  l'inĂ©galitĂ© »), louĂ© pour sa modĂ©ration et son ouverture d'esprit par d'autres. Il rejoint par la suite le culte de la Raison.

Il renvoie ses lettres de prĂȘtrise le 25 brumaire de l'an II (), Ă  la suite de l'instauration de l'ĂȘtre suprĂȘme et l'abdication de ses vicaires gĂ©nĂ©raux ; il n'est jamais remplacĂ©. NommĂ© capitaine de la garde nationale, il devient infirmier Ă  l'hĂŽpital militaire de Soissons oĂč il contracte une maladie et meurt le .

Sources

  • HonorĂ© Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevĂȘques et Ă©vĂȘques de tous les diocĂšses de France depuis l'Ă©tablissement du christianisme jusqu'Ă  nos jours, divisĂ©e en 17 provinces ecclĂ©siastiques - MĂ©tropole de Reims - Soissons et Laon, Paris : E. Repos, 1864-1873, pp.101-104
  • « Claude Marolles », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]
  • Édouard Fleury, Le clergĂ© du dĂ©partement de l'Aisne, pendant la RĂ©volution
  • Yves Dreux, « Ă‰glise et contre-rĂ©volution : la mission Laonnoise (1795-1802) », in Annales historiques de la RĂ©volution française. no 297, 1994. p. 547–561.
  • Odon Delarc L'Ă©glise de Paris pendant la rĂ©volution française, 1789-1801, Volume 1
  • « Le clergĂ© du soissonnais pendant la RĂ©volution, 1789-1791 » in MĂ©moires de l'Aisne, tome 34
  • « De quelques revenus de la ville de Soissons sous le premier Empire Â», in MĂ©moires de l'Aisne, tome 4
  • Pierre de la Gorce, Histoire religieuse de la RĂ©volution Française
  • Paul Brazier, « Les loges maçonniques saint-quentinoises du XVIIIe siĂšcle », MĂ©moires de la FĂ©dĂ©ration des SociĂ©tĂ©s savantes de l'Aisne, t. 7, 1961, (p. 138-150), p. 144.
  • DĂ©putĂ©s aux Ă©tats gĂ©nĂ©raux
  • Histoire de l'Ă©glise Saint-Julien de Royaucourt
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