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Jean-Baptiste Pierre Saurine

Jean-Baptiste Pierre Saurine est un ecclésiastique et un homme politique français, né le à Eysus (Pyrénées-Atlantiques) et mort le à Soultz-Haut-Rhin.

Jean-Baptiste Pierre Saurine
Jean-Pierre Saurine, Ă©vĂŞque de Strasbourg
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Soultz-Haut-Rhin
Nationalité
Activité

Biographie

Jean-Baptiste Pierre dit Jean-Pierre Saurine, fut ordonné prêtre par Mgr de Révol, vicaire de Sainte-Marie d'Oloron. Il devint ensuite curé d'Eysus.

Il fut élu député du clergé aux États généraux le , par le clergé du Béarn[1]. Membre actif du club des Jacobins, il prit une grande part aux discussions sur la constitution civile du clergé. Il prêta le serment ecclésiastique et fut élu le , évêque constitutionnel des Landes, siégeant à Dax. Il est sacré le à Paris par Jean-Baptiste Gobel. Un bref du pape du déclara cette élection nulle et la consécration sacrilège.

Le , Saurine fut élu député des Landes à la Convention où il fit partie des modérés. Il vota contre la mort de Louis XVI, déclarant : « Je n'ai point voté comme un juge. Mes commettants ne m'ont point envoyé pour un jugement criminel, car, lors des assemblées électorales, il n'était question que d'une déchéance constitutionnelle. Je vote pour la mesure de sûreté générale, pour la détention de Louis et de sa famille jusqu'à la paix. Cette mesure paraît la seule utile, la seule convenable aux intérêts du peuple et aux circonstances. »

Alors membre du Comité des Inspecteurs de la Salle, des Secrétariats et de l'Imprimerie, il se montre hostile à l'arrestation des girondins lors des journées du 31 mai et 2 juin 1793 en signant avec d'autres députés une protestation. Pour cela il est inquiété et se retrouve menacé d'arrestation en octobre 1793[2]. Il parvient, malgré tout, à se soustraire à la prison et réintègre la Convention le 18 frimaire an III (8 décembre 1794). Il s'associa alors aux mesures de rigueur contre les jacobins. Il fut réélu député des Landes au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV (15 octobre 1795).

Proche de Grégoire, Saurine fut l'un des plus actifs rebâtisseurs de l'Église constitutionnelle après la Terreur. Fin 1794, il constitua avec Grégoire, Royer, et Desbois le groupe des « Évêques réunis à Paris » qui se donne pour mission de régénérer l’Église de France gravement affaiblie par la campagne de déchristianisation et les démissions d’évêques et de prêtres.

Il participe aux conciles nationaux de 1797 et 1801. Il accepte le Concordat de 1801 se démet de son épiscopat et est nommé, le , évêque concordataire de Strasbourg, confirmé le suivant il le reste jusqu'à sa mort, en 1813[3]. Il fut accusé de partialité en faveur des assermentés dans l'administration de son diocèse et dut s'en expliquer à Paris, où il sut se concilier la faveur de Napoléon.

En tant que membre de la Société de philosophie chrétienne, il fut un des rédacteurs des Annales de la religion, qui étaient souvent rédigées à son domicile, rue Pierre-Sarrazin à Paris.

Franc-maçon favorable aux idées nouvelles, il est initié dans une loge de Bayonne, il est membre de la loge et du chapitre de Rose-Croix des « Amis intimes » à Paris, en 1781. Député du Grand Orient de France, porteur du grade de Chevalier Rose-Croix[4]. Il participe en tant que membre du « Grand Chapitre général de France » créé en 1784, à la rédaction des statuts et règlement de l'organe fédérateur des hauts grades maçonniques en France[5]. Membre en 1808 de l'ordre du Temple de Bernard-Raymond Fabré-Palaprat[6].

Distinction

Notes et références

  1. Pierre Puchulu, Les évêques originaires du diocèse de Bayonne depuis le concordat de 1801, Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, n° 133,
  2. Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Éditions du Vexin Français, Brueil-en-véxin, p.557-558
  3. (en) catholic-hierarchy.org Bishop: Jean-Baptiste Saurine
  4. « Mgr Jean-Pierre Saurine, évêque et franc-maçon », sur cat.inist.fr (consulté le ).
  5. Pierre Mollier, Les hauts grades du Rite français : Histoire et textes fondateurs, Éditions Dervy, coll. « Renaissance traditionnelle », (ISBN 9791024202235), p. 38.
  6. BnF, fichier Bossu ; Arch. nat., 3AS/20.
  7. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Sources

  • Bernard Plongeron, L'abbĂ© GrĂ©goire et la RĂ©publique des savants, Ă©ditions du CTHS, 2001.
  • Rodney J. Dean, L'Église constitutionnelle, NapolĂ©on et le Concordat de 1801, Paris, 2004.
  • Rodney J. Dean, L'abbĂ© GrĂ©goire et l'Église constitutionnelle après la Terreur 1794-1797, Paris, 2008.
  • « Jean-Baptiste Pierre Saurine », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition], tome 5, p.272-273.
  • Paul Pisani, RĂ©pertoire biographique de l'Ă©piscopat constitutionnel (1791-1802), Paris, Alphonse Picard, 1907, p. 430-441.
  • Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Éditions du Vexin Français, Brueil-en-vĂ©xin, p.557-558.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


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