Loc-Brévalaire
Loc-Brévalaire [lɔk bʁevalɛʁ] (en breton : Loprevaler) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Loc-Brévalaire | |
Loc-Brévalaire : l'église paroissiale et le calvaire. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays des Abers |
Maire Mandat |
Philippe Le Polles 2020-2026 |
Code postal | 29260 |
Code commune | 29126 |
Démographie | |
Gentilé | Brévalairiens |
Population municipale |
208 hab. (2020 ) |
Densité | 125 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 17″ nord, 4° 24′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 18 m Max. 71 m |
Superficie | 1,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lesneven |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Son nom vient du breton loc (lieu consacré) et de saint Brévalaire, dit aussi saint Brendan.
Langue bretonne
- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg label 2 a été votée par le Conseil municipal le .
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploudaniel-Inra », sur la commune de Ploudaniel, mise en service en 1982[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 164,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à 13 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Loc-Brévalaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (71,2 %), zones urbanisées (15,1 %), forêts (10,9 %), terres arables (2,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Loprevalarz en 1467, Loc Brevalazre en 1516, Locprevalazre en 1664, Locprevalayre en 1680.
Du breton Loc ou lok qui signifie ermitage et de saint Brévalaire.
Histoire
Antiquité
Une voie romaine venant de Vorganium (en Plounéventer) et se dirigeant vers Tolente (en Landéda) passait au sud de Loc-Brévalaire et au nord de Lannilis.
Origines
Loc-Brévalaire est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouvien. Loc-Brévalaire a pour origine une fondation monastique. En effet, au VIe siècle, un moine breton du nom de Brévalaire ou Brandan (signalé, sous la forme Brangualadre, dans les anciennes litanies du Missel de Saint-Vougay au XIe siècle), donne son nom à ce territoire. On prétend que Brandan aurait été un compagnon de Saint Sezny. Après avoir évangélisé la région de Kerlouan où il aurait accosté avec 70 de ses compagnons, saint Brévalaire se serait retiré en un ermitage construit en ce lieu pittoresque[21].
Dépendant, semble-t-il, en 1185 de l'abbaye de Saint-Mathieu, le territoire de Loc-Brévalaire est détaché de Plouvien vers 1415 par Alain de Kernazret (Alain du Refuge), seigneur de la Rue, évêque de Léon. En 1415, Loc-Brévalaire devient trève de Plouvien. Loc-Brévalaire est attestée comme paroisse dès le XVe siècle et dépend de l'ancien évêché de Léon.
On rencontre les appellations suivantes : Loprevalarz (en 1467), Loc Brevalazre (en 1516), Locprevalazre (en 1664), Locprevalayre (en 1680).
Les seigneurs de Kernazret
Les seigneurs de Kernazret (paroisse de Loc-Brévalaire) étaient aussi seigneurs de Refuge[22] (ou Minihy), terme breton qui signifie « asile » ou « refuge », n'importe qui pouvant y trouver refuge quels que soient les crimes ou délits qui leur étaient reprochés ; ce minihy était situé dans la paroisse de Plouvien ; les seigneurs de ce lieu se nommant « de Kernazret » (« du Refuge » en français) ; plusieurs d'entre eux sont connus, par exemple[23] :
- Hervé Du Refuge, sieur de Kernazret, qui épouse vers 1358 Agace ;
- Alain Du Refuge, sieur de Menehy, qui épousa vers 1390 Thiéfaine du Chastel, fille de Tanneguy II du Chastel ;
- Hervé Du Refuge, sieur de Kernazret, qui épouse le Adelice (Alix) de Coëtivy, fille d'Alain de Coëtivy et de Catherine du Chastel[24] ;
- Renaud Du Refuge, premier écuyer de Louis XI en 1472 ;
- Guy Du Refuge, surnommé l'écuyer Boucar, qui, sous les ordres de Bayard, commanda une bande de mille aventuriers pendant les guerres d'Italie ; il fut tué lors du siège de Novare en 1521 lors de la sixième guerre d'Italie (1521-1526).
Époque moderne
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Locbrevalaër [Loc-Brévalaire] de fournir 3 hommes et de payer 19 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[25].
La cure de Loc-Brévalaire était en 1786 l'une des plus pauvres du diocèse de Léon avec moins de 300 livres de revenu, pas plus que la portion congrue à cette date[26].
La Belle Époque
Berthou, maire de Loc-Brévalaire, fit partie des onze maires du canton de Plabennec qui adressèrent en une protestation au préfet du Finistère à propos de la circulaire interdisant l'usage de la langue bretonne dans les églises[27].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Monuments
- L’église Saint-Brévalaire, construite au XVIe siècle et rénovée en 1910, possède un clocher trapu à tourelle d'escalier et à double étage, coiffé d'un lanternon. Sur sa plus haute pierre se trouve le blason de la famille Du Refuge, qui habitait le manoir de Kernazret (mot qui signifie en français « maison des serpents » ; ceux-ci devaient pulluler dans ces lieux jadis incultes, d'où la présence d'un reptile sur le blason de la commune. À l'intérieur de l'église se trouve une statue de saint Brévalaire[21].
- Le calvaire de saint Brévalaire dans le cimetière date aussi du XVIe siècle.
- La commune est traversée par une voie romaine qui permettait d'aller de Landerneau à l'Aber-Wrac'h. Au lieu-dit Kergroas, la voie bordait un camp retranché.
- Le monument aux morts de 1914-1918.
- Loc-Brévalaire : la façade de l'église paroissiale et le calvaire.
- Loc-Brévalaire : le clocher de l'église paroissiale.
- Loc-Brévalaire : le calvaire de l'enclos paroissial, partie sommitale 1.
- Loc-Brévalaire : le calvaire de l'enclos paroissial, partie sommitale 2.
- Loc-Brévalaire : église, calvaire et monument aux morts.
- Loc-Brévalaire : le monument aux morts de 1914-1918.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ploudaniel-Inra - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Loc-Brévalaire et Ploudaniel », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ploudaniel-Inra - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Loc-Brévalaire et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- D'après la notice d'information située près de l'église de Loc-Brévalaire
- http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/de-Refuge.pdf
- Nobiliaire et armorial de Bretagne, Gallica et Revue historique et archéologique du Maine, 1894, gallica
- Le culturezine d'Hervé Torchet pour faire bouger les lignes - Documents généalogiques - Refuge (du) par Missirien
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
- Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? : essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne, Brest, Dialogues, , 534 p. (ISBN 978-2-918135-37-1).
- Journal L'Univers, n° du 30 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711249b/f4.image.r=drennec?rk=858373;2
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.