Les Tourrettes
Les Tourrettes est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les Tourrettes | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | DrĂ´me | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jean Pierre Laval 2022-2026 |
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Code postal | 26740 | ||||
Code commune | 26353 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Tourrettois, Tourrettoises | ||||
Population municipale |
1 034 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 141 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 39′ 43″ nord, 4° 47′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 73 m Max. 380 m |
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Superficie | 7,34 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montélimar-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Localisation
La commune des Tourrettes est située à mi-distance entre Loriol-sur-Drôme, au nord, et Montélimar, au sud, sur la route Nationale 7.
Baix (Ardèche) Cruas (Ardèche) |
Saulce-sur-RhĂ´ne | Mirmande | ||
Cruas (Ardèche) | N | Mirmande | ||
O Les Tourrettes E | ||||
S | ||||
Cruas (Ardèche) La Coucourde |
La Coucourde | Condillac |
Relief et géologie
Sites particuliers :
Hydrographie
La commune est riveraine du RhĂ´ne.
Urbanisme
Typologie
Les Tourrettes est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee)[Note 1] - [1] - [2] - [3].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), eaux continentales[Note 3] (17,2 %), zones urbanisées (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La commune est traversée par la route N7.
Elle est aussi traversée par l'autoroute A7 accessible par le péage Montélimard-Nord.
Toponymie
La commune est nommée Las Torretas en occitan provençal.
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
- XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus de Turrete (pouillé de Valence).
- 1510 : mention du prieuré : prioratus de Turretis et Calmo (pouillé de Valence).
- 1547 : Turretis (rôle de décimes).
- 1547 : mention de la paroisse : cura de Tourretis (rôle de décimes).
- 1581 : Torretes (archives de la DrĂ´me, E 3388).
- 1891 : Les Tourrettes, commune du canton de Marsanne.
Étymologie
Le toponyme des Tourrettes viendrait d'un radical signifiant « colline » et « tour ».
Histoire
Antiquité : les Gallo-romains
Comme toutes les communes situées le long de la RN7, le territoire communal est traversé par la Via Agrippa[9] qui, à l'époque gallo-romaine, remontait la vallée du Rhône.
Présence romaine (substructions)[9].
Du Moyen Ă‚ge Ă la RĂ©volution
La seigneurie[8] :
- Au point de vue féodal, les Tourrettes était une terre (ou seigneurie) premièrement possédée par les Adhémar.
- Les Adhémar l'hommagent aux papes.
- 1360 : la terre passe aux abbés de Cruas, derniers seigneurs.
Avant 1790, les Tourrettes était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était celle d'un prieuré de bénédictins (dépendant de l'abbaye de Cruas) et dont le titulaire avait les dîmes des paroisses des Tourrettes et de Lachamp. Ce prieuré n'existait plus au XVIe siècle[8].
De la RĂ©volution Ă nos jours
En 1790, la commune fait partie du canton de Marsanne[8].
En 1835, son territoire se composait de 249 hectares de bois particuliers, 267 de terres labourables, 24 de vignes, 8 de près, 31 de pâturages, 132 de routes et rivières, etc. Au total 734.
La commune a payé à l'État pour ses contributions directes de 18 732 164,30 francs, au Département 1 025,49 francs, à la caisse municipale 1 456,98 francs[10].
En 1860, le village est situé sur une petite éminence dominant la vallée du Rhône. Il est entouré de vieux remparts ouverts par quatre portes.
Le château est surélevé par rapport aux maisons. Il est flanqué d'une tour carrée de 64 mètres de haut avec double fenêtres ogivales et entourées de 15 à 20 meurtrières. Les armoiries ont été mutilées.
Outre le village, habité par douze ménages seulement, il y a trois hameaux : Le Serre, Saint-Didier et Le Logis-Neuf. Ce dernier, voisin du Rhône, de la route et du chemin de fer, a supplanté l'ancien village dont les maisons et l'église tombaient en ruines. La chapelle Saint-Didier est devenue l'église paroissiale.
Il y avait autrefois aux Tourrettes une étude notariale, transférée à Lachamp vers 1840.
(non daté) : la commune passe dans le Canton de Montélimar-1.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2020, la commune comptait 1 034 habitants[Note 4], en diminution de 1,9 % par rapport Ă 2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Services et Ă©quipements
Au lieu-dit (ou hameau) du Logis Neuf se trouve la centrale hydroélectrique Joseph Bethenod de la Compagnie Nationale du Rhône mise en service en 1960[16].
Manifestations culturelles et festivités
- FĂŞte patronale : le premier dimanche de juillet[9].
Loisirs
- Association culturelle et sportive[9].
- Salle d'animation. Elle a pris le nom du chanteur Jean Ferrat en 2012[17].
Économie
Agriculture
En 1992 : céréales, ovins, porcins[9].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges du château (MH). Il a été restauré[9].
- Château fort médiéval des abbés de Cruas (château de la Cheysserie) : donjon, enceinte quadrangulaire et logis du XVIe siècle restauré au XXe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1956[18].
- Vestiges de l'enceinte médiévale du castrum en position dominante.
- Chapelle médiévale Saint-Didier (MH). Elle a été restaurée[9].
- La chapelle Saint-Didier des Tourettes est une chapelle romane du XIIe siècle MH) restaurée : deux gros contreforts en façade, abside semi-circulaire, coupole octogonale, clocheton à une arcade. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1956[19].
- Didier était évêque de Vienne de 596 à 606 (23 mai). Il a été lapidé sur ordre de Brunehilde, reine d'Austrasie. Il est un saint protecteur des enfants.
- La chapelle rassemblait de nombreux pèlerins pendant les neuf jours suivant le jour de sa fête locale fixée au , probablement en commémoration de la translation de son corps dans l'église des Saints Apôtres de Vienne. Les chrétiens venaient placer leurs enfants malades sous sa protection. Les mères de famille avaient coutume de laisser un habillement complet de leurs enfants malades. Ces dépouilles ou trousseaux d'enfants étaient distribués à des familles nécessiteuses domiciliées dans la paroisse
- L'établissement de cette église remonterait au siècle de Charlemagne. Elle serait bâtie sur l'emplacement d'un antique temple païen.
- Les murs ont 1,20 m d'Ă©paisseur, faits avec du bon mortier, avec des ouvertures sur les deux parements en pierre d'apparat.
- Seules les modifications intérieures récentes sont connues : en 1808, des compagnons italiens ont occulté une partie du chœur par la construction d'un galandage sur lequel a été peinte une fresque censée représenter saint Didier bénissant un enfant présenté par sa mère. En 1877, ce même cœur a été rétabli dans son état original lors de l'installation de la statue du Sacré-Cœur. Le galandage placé en 1808 a été détruit. Les angles du chœur, en pierre de taille, ainsi qu'une partie du revêtement intérieur de l'abside ont été reconstitués. En 1879, la toiture a été restaurée. En 1880, le chœur de la chapelle a été doté d'un autel de pierre qui remplaçait celui en bois. Ce dernier a été déplacé dans la petite chapelle latérale consacrée à la Sainte Vierge.
- En , on envisage l'agrandissement et la restauration de la chapelle. Le , le projet est soumis au conseil municipal. Il est approuvé à une grande majorité. Les travaux prévoyaient, dans un premier temps « le remodelage de la façade avec deux tourelles, l'agrandissement de la nef et l'adjonction de deux chapelles latérales ».
- En 1894, ce projet a été définitivement abandonné au profit de la construction de l'église actuelle. La chapelle Saint-Didier a continué de remplir son office pour les cérémonies de la Toussaint (procession) et pour la fête patronale. En 1896, le ministre du culte d'alors demanda la destruction de la chapelle puis, revenant sur sa première décision, il exigea sa fermeture complète.
- La chapelle s'est dégradée par manque d'entretien (les infiltrations des eaux de pluie sont signalées dès 1894). Quelques années plus tard, le corps du bâtiment a été séparé de sa chapelle latérale (sud), pratiquement tombée en ruine. En 1912, cette dernière est aménagée en garage pour le corbillard de la commune.
- Fin XXe siècle, la chapelle est définitivement fermée par le curé de la paroisse, le père Debos, en raison de son insalubrité.
- Au Logis Neuf : logis bâti le long de la route royale au XVIIIe siècle.
- Église Saint-Antoine-de-Padoue du Logis Neuf (XIXe siècle)[9]. Elle a été consacrée le .
HĂ©raldique, logotype et devise
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Les Tourrettes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Les Tourrettes sur le site de l'Institut géographique national (archive) / page archivée depuis 2011.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine, afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- https://www.geoportail.gouv.fr/
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 392 (Les Tourrettes).
- Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Les Tourrettes.
- Archives de la Drôme, inventaire de la Chambre des comptes. Toutes ces informations sont tirées du Tome IV d'André Lacroix.
- La Gazette DrômArdéchoise, « Suite démission Pierre Braysse », sur drome-ardeche.info.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Centrale hydroélectrique Joseph Béthenod », sur patrimoine.auvergnerhonealpes (consulté le ).
- « Ville des Tourrettes : salle d'animation Jean Ferrat », sur www.lestourrettes.fr (consulté le ).
- Notice no PA00117080, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00117079, base Mérimée, ministère français de la Culture.