Accueil🇫🇷Chercher

Le HĂ©ros (Q170)

Le HĂ©ros est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. LancĂ© en 1932, il appartient Ă  la sĂ©rie M6.

Le HĂ©ros
illustration de Le HĂ©ros (Q170)
L'Ajax, identique au HĂ©ros.

Type Sous-marin
Histoire
A servi dans Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée 11 août 1930
Lancement 14 octobre 1932
Armé 12 septembre 1934
Statut coulé le 7 mai 1942
Équipage
Équipage 5 officiers
14 officiers mariniers
45 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
DĂ©placement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongĂ©e
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs Ă©lectriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nĹ“uds
PlongĂ©e : 10 nĹ“uds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles Ă  7 nĹ“uds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Histoire

DĂ©veloppement

Le HĂ©ros fait partie d'une sĂ©rie assez homogène de 31 sous-marins ocĂ©aniques de grande patrouille, aussi dĂ©nommĂ©s 1 500 tonnes en raison de leur dĂ©placement. Tous sont entrĂ©s en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'Ă  80 mètres. Ils dĂ©placent en surface 1 572 tonnes et en plongĂ©e 2 082 tonnes. PropulsĂ©s en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nĹ“uds. En plongĂ©e, la propulsion Ă©lectrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nĹ“uds. AppelĂ©s aussi « sous-marins de grandes croisières Â», leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques Ă  10 nĹ“uds et en plongĂ©e de 100 milles nautiques Ă  5 nĹ“uds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q170 en compagnie de son sister-ship, Le Centaure, Le Héros est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 1re division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec Le Glorieux, Le Conquérant et Le Tonnant[1].

En , il est envoyĂ© Ă  la recherche du cargo allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec le Fresnel, le Redoutable et l'AchĂ©ron[2]. Il effectue une patrouille sur les cĂ´tes brĂ©siliennes du 8 au afin de couvrir le sud de l'Atlantique[3]. Au mois d'avril, la division est transfĂ©rĂ©e Ă  Bizerte malgrĂ© le maintien du Glorieux et du HĂ©ros Ă  Dakar.

Après l'attaque de Mers el-Kébir par les Britanniques le , Le Héros et Le Glorieux se postent aux approches de Dakar, devant l'avancée d'une flotte britannique. Les deux sous-marins tentent d'attaquer mais ne peuvent s'approcher suffisamment, tandis que les Britanniques lèvent le blocus après l'attaque du Richelieu par des Fairey Swordfish[4]. Les deux sous-marins sont ensuite placés en gardiennage à Toulon, qu'ils quittent en pour rallier Dakar[5].

En , un convoi de quatre cargos français en route vers Dakar est arraisonnĂ© par les Britanniques. En reprĂ©sailles, les Français envoient Le Glorieux et Le HĂ©ros attaquer le commerce britannique sur la cĂ´te sud-africaine. Le , Le Glorieux attaque sans succès un cargo devant Port Elizabeth. Deux jours plus tard, Le HĂ©ros coule le cargo Thode Fagelund (5 750 tonneaux) au large d'East London[6]. Ils se rendent ensuite Ă  Diego-Suarez, Ă  Madagascar.

En février et , Le Héros est envoyé à Djibouti pour ravitailler le port dont le blocus est assuré par les Britanniques. Le , il quitte à nouveau Diego-Suarez pour Djibouti. Craignant une attaque japonaise sur Madagascar, qui compromettrait la sécurité et le ravitaillement de l'Inde, les Britanniques mènent une action sur Diego-Suarez, à partir du [7]. Le Héros rebrousse chemin et se poste devant le cap d'Ambre. Il y est surpris au matin du par une escadrille de Swordfish qui grenade le sous-marin. L'équipage évacue au complet mais vingt-quatre hommes – probablement dévorés par les requins – sont manquants lorsqu'arrivent sur place les secours[8].

Notes et références

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 38
  3. Picard 2006, p. 37
  4. Huan 2004, p. 89
  5. Huan 2004, p. 117
  6. Huan 2004, p. 119
  7. Huan 2004, p. 129-130
  8. Huan 2004, p. 130-131

Bibliographie

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915-37907-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915-37955-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, BNF 40993561)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.